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MessageSujet: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptyMar 26 Nov - 19:31


The trouble with some women is that they get all excited about nothing – and then marry him.

 
She is a power. She is a power on her future husband and on me, her... Just hers.
 
Plongé dans un profond sommeil, je ne sens pas les heures s’écouler, encore moins le soleil décliner, la nuit venir, envahir le ciel, envahir mon cœur, le noircissant un peu plus, me rendant un peu plus mauvais, un peu plus cruel.
Je rêve, comme chaque nuit depuis près de trois semaines, d’elle, de son visage jovial, de moi, de l’effet que je lui produis : je la brise à mesure que je me détruis, je peux m’en remettre. Je ne cherche pas même à savoir ce que peuvent bien en penser les autres, tous ces regards qui sont dans mon rêve dont je ne me rends compte que lorsque je me réveille, n’y prêtant pas attention en plein rêve. Et, encore une fois alors, je me réveille en sursaut, en sueur, tremblant, agité, mal à l’aise ; mon cœur bat la chamade, j’ai à la fois froid et chaud. Je me souviens du moindre de ces mots, de la moindre déclinaison que prend sa voix ; je me revois soutenir son regard, demeurant froid et distant alors que mon cœur, doucement, devient sien, alors que je vois mon âme me glisser entre les doigts. Ainsi, alors que ces mots laissent clairement transparaitre à quel point je l’ai blessée, je ne peux m’empêcher de garder sur elle ce regard si glacial… Eh bien, sur le coup, je n’ai pas pu trouver la force d’attendrir ce regard, de calmer mon cœur, de voir du bon dans ces mots – y en avait-il seulement, du bon ?
Je déglutis, cherche une cannette de bière au pied du lit que j’ai vite fais de vider, m’en vais sous la douche avant de me glisser à l’extérieur de l’appartement. Il doit bien être dans les environ de vingt-deux heures lorsque mes pieds franchissent le seuil d’un lieu de déboire, d’un lieu de solitude infini. Je nourris l’espoir de tomber sur Arthur, mais ne le croise cependant pas, alors je me contente de prendre verre sur verre.
Les musiques assourdissantes, les couleurs vives, le défilement de corps dénudés qui ne me font rien, strictement rien. Je suis assis sur une chaise, une rousse sur les genoux, je l’embrasse doucement, glisse mes mains sur ses gracieuses courbes mais ne ressens pas même du plaisir ; une de mes mains épouse parfaitement la nuque de cette femme alors que mes lèvres goutent aux siennes ; c’est âcre, insoutenable mais je n’ai pas besoin d’apprécier cela, continuant sur ma lancée, ne sentant plus mon cœur battre tandis les bruits alentours semblent cogner si fort.
 
 
J’ouvre les yeux et constate rapidement que je suis chez moi, seul. Je tente de me remémorer la soirée d’hier, mais pourtant, rien ne me reviens si ce n’est cette flambante chevelure glissant entre mes doigts. Je ne l’ai pas amené chez moi, pourquoi ? L’ai-je repoussée ? L’a-t-elle elle-même fait ? Je fronce les sourcils, ferme un instant les yeux, suis assailli par l’image de Tara, les rouvre, note mon mal de crâne s’étant accentuant et soupire en me relevant.
Trois semaines. Cela fait trois semaines qu’elle a fait ses valises, près de vingt-et-un jours qu’elle s’en est allée, près cinq-cent-quatre heures que je n’ai nulle nouvelle d’elle, pendant lesquelles je n’ai pu me résoudre à la contacter car je savais pertinemment qu’elle ne me répondrait pas ; elle ne faiblit pas, pas le moins du monde, ne m’a pas contacté. Je me demande d’ailleurs si elle pense à moi, parfois, me demande aussi si elle hésite, comme moi, devant son téléphone avant de se résoudre à laisser tomber.
Je m’en vais glisser sous les jets successifs d’eau chaude, regarde mes phalanges et me souvient de la vive douleur qui m’y parcourait il y a quelques temps ; cela m’apprendra, de toute façon, à vouloir me défouler sur un miroir alors qu’un mur est mis à ma disposition – enfin, à ma disposition, vous comprenez.
Suis-je si cruel, si abominable ? J’ai prétendu être un ange, l’autre fois, un ange déchu, mais je m’apparenterai d’avantage à l’héritier de Lucifer si tant est que ce-dernier ait trouvé femme assez sotte pour l’aimer. Sotte, mais pourquoi ? Après tout, il devait bien être bon avec elle, même s’il était mauvais avec tous les autres. Mais sotte tout de même car tout homme, aussi angélique soit-il, est vil et affreux, indigne de l’amour qu’on peut lui porter.
Tara a dit m’aimer, pourtant… Pourtant, c’était avant que la dispute éclate, avant qu’elle ne doute si ouvertement de la force du nous, avant qu’elle ne me fasse si mal, avant qu’elle ne se fasse si mal.
 
Pourquoi suis-je jaloux de Jim ? Cette question me hante, car je ne peux clairement y répondre. Tara m’a dit qu’elle lui en donnait à peine plus, mais à mes yeux, c’était déjà beaucoup trop. Jusqu’à ce qu’elle m’annonce ce mariage, tout allait parfaitement bien entre nous ; car, après tout  jamais je ne me suis dis que ça pouvait être si sérieux. Quoi que c’est faux, ce n’est pas parce que je pensais – parce que j’espérais – que ça finirait par aller mal entre eux, mais simplement qu’entre temps, je suis devenu bien plus possessif, bien plus jaloux, bien plus homme, bien moins ce que nous étions, bien plus ce que nous n’étions pas – ce que nous étions peut-être, je ne sais même pas.
J’achète deux paquets de cookies au chocolat et en ouvre un tandis que je m’engouffre dans un des wagons du métro, enfonçant mes écouteurs dans mes oreilles en enchainant cookie sur cookie ; à part l’alcool, j’ai à peine mangé ces derniers jours et, malgré mes quelques heures de sommeil, ce fut tellement agité que mes yeux se sont inévitablement creusés.
Je me souviens où habite Tara, ne sait même plus quand elle m’a donné son adresse ; je me glisse dans l’immeuble, me glisse devant la porte et reste planté là, comme un parfait idiot.
J’ai pensé à lui acheter cette robe qui lui allait à ravir, cette robe qui acheva de la transformer en princesse ; mais je ne sais pourquoi, j’avais l’impression que ce n’était décidément pas le moment. Je ne sais même pas lorsqu’elle va se… Lorsqu’elle va se marier. Et puis, ce serait une preuve que je veuille qu’elle se marie. Or, malheureusement, ça reste la dernière de mes volontés.
Je toque, trois coups assez forts, distincts. Et, à ce moment seulement, l’idée qu’elle ne soit pas là me traverse l’esprit. L’idée que Jim soit là me traverse aussi l’esprit. L’idée qu’ils soient tous deux là n’a pas le temps de m’effleurer que la porte s’ouvre. Sur lui.
Mon regard se durcis en même temps que mes traits se font plus rudes et les mots découlent de ma bouche machinalement :
 
« Tara est là ? »
 
Je devrai lui tendre une poignée de main ? Oh, je doute que lui ou moi voulions faire ami-ami – enfin, lorsqu’il saura qui je suis. Mais la moindre des choses, cependant, est de me présenter car je demande à voir sa future-femme et que je ne peux ignorer l’amour qu’elle lui porte – et l’amour qu’il lui porte, bien que je n’en ai que peu faire de celui-ci.
 
« Je suis Aiden. »
 
Un ami à Tara ? Je pense que ce serait faux de le dire, alors je n’ajoute rien et me demande s’il va me faire rentrer, mon regard toujours si disant, si vitreux.
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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptySam 30 Nov - 19:29

Aiden Ҩ Jim
« je te hais, je te hais JE TE HAIS...»  



Fantôme...
C'est l'adjectif qui me qualifie le mieux en ce moment. Je passe les jours comme je peux, me plongeant dans le travail mais j'en ai rien à foutre des voiture. Je survis la nuit, mes démons ne cessant de venir me tourmenter encore et encore. Et il n'y a plus personne dans le lit pour me calmer lorsque je fais un cauchemar, plus sa voix lorsque je parle... Je suis seul.
Et même en cette journée de repos, l'appartement est tristement vide. Je suis seul. Seul dans le noir, je n'ai même pas eu la foi d'ouvrir les volets. A quoi bon voir le soleil lorsque mon rayon de soleil n'est plus avec moi.  
Assis par terre, jambe tendu et dos contre le mur, je porte de nouveau la bouteille à mes lèvres. Je plisse le nez lorsque je prends une gorgée. L'alcool me brûle sensuellement la gorge, me laissant un goût amer dans la bouche. La seule chose qui me permet de savoir que je suis en vie, c'est la douleur.
Elle est partout, dans mon cœur qui bat trop fort dans ma poitrine, me donnant des haut le cœur sans cesse, dans les bleus sur mes jointures... Cette mauvaise habitude de frapper tout ce que je trouve, principalement le mur, ne m'a pas quitté.
Je ne pense même plus à la balle que j'ai reçut, ou si. Je regrette qu'elle ne m’ait pas tué en cette instant. Cela n'aurait-il pas été mieux ?
Je crois que si, entre l'entendre parler de ce jeune homme... Sérieusement, c'est qui ce sale con qui lui tourne autour... Et l'entendre me dire qu'elle ne veut plus être mienne, qu'elle refuse de m'épouser et qu'elle... ELLE me fait du mal ?! C'est son absence qui fait mal et qui ravage tout sur son passage...
De toute façon, je ne l'ai jamais mérité. Ba quoi, c'est la vérité ! Que pouvait-elle trouvé à un con comme moi. Je n'ai eu de cesse depuis le début de lui faire du mal. Je l'ai perdu et elle est resté des mois seule, dans le froid dehors. J'ai été amoureux de deux femmes en même temps et elle a eu à supporter mes aléas, mon cœur penchant vers l'une ou vers l'autre... Peut-être croit-elle être un lot de consolation, mais elle ne l'est certainement pas. Il m'a juste fallut un peu plus de temps pour vraiment comprendre et savoir ce que je voulais... Et puis mes crises de jalousie stupide. Ou pas si stupide que ça. Si je suis jaloux c'est parce que c'est elle, c'est Tara. Comment ne pas vouloir convoiter un tel trésor, si doux, drôle et touchant. C'est difficile de ne pas être jaloux, quand on fond je sais qu'elle mérite cent fois mieux que ma personne...
Et maintenant elle est partie, elle m'a fuit et je ne lui en veux même pas.
Je suis le genre de personne que l'on aime abandonner.
Depuis combien de temps je suis comme ça ? 3 semaines, 21 jours, 504 heures et 1 814 400 secondes. Je sors un carnet de ma poche, soupirant alors que je le plie dans tel ou tel sens. Il est totalement replier vers le milieu. Je ne devrais pas le mettre dans ma poche, je ne cesse de me le dire et pourtant, je recommence sans cesse. Sortant un stylo je me mets à gratter la feuille. Je n'ai eu de cesse d'avoir ce geste...
Elle ne voulait pas me donner de nouvelle, je ne dois pas l'appeler non plus. C'est ainsi, elle a voulu tout couper tout simplement.

" Mon amour, si je peux encore me permettre de t'appeler ainsi même par écrit... Je me sens ridicule. J'ai toujours cru être fort, j'ai toujours voulu me montrer ainsi, mais en fait c'est toi qui me rendais fort. C'est pas plus mal au fond que tu ne reviennes pas... Pour voir quoi, une pauvre loque qui ne cesse de s’apitoyer sur son sort ? C'est tout simplement pathétique. Je suis pathétique, et tu réussissais à éloigner cette partie de moi en étant là... Il faut croire que cela ne t'as pourtant pas échappé.
Tu as eu raison de fuir, ça ne vaut pas la peine de rester... Je n'en veux pas la peine..."


Je soupire, jetant le carnet au loin. Je veux me battre pour elle, et j'en suis même pas capable, ne cessant de me dire qu'elle trouvera mieux.
Une nouvelle gorgée me brûlant tendrement et je grogne... Je retourne le poignet afin de bien vérifier mais aucun doute... Je n'ai plus de boisson... Merde !
Le cadavre de la bouteille ne mets pas longtemps avant de rejoindre le carnet au loin, ne se gênant pas pour se briser en mille morceau. Voilà à quoi je me réduit, à un putain de carnet avec des mots qui me restent en travers de la gorge, et un homme brisés.
Toc toc toc.
Je redresse la tête. Putain c'est quoi encore ça.
Je me redresse doucement, grommelant alors que mes jambes craquent. Je vais vers la porte, ne me disant même pas que c'est Tara, elle serait rentrée sans frapper...
J'ouvre la porte et je regarde le jeune homme face à moi.
- Quoi ?
Ma voix est froide.
- Tara est là ?
Mon regard se fait encore plus froid. Il se fout de ma gueule celui là ?
Je ne réponds rien, je pense que mon regard est assez clair.
- Je suis Aiden.
Il aurait mieux fait de se taire. Ma mâchoire se crispe, mon regard se durcit et sans une once d'hésitation je le plaque contre le mur, avant bras sous son cou.
- T'es là pour quoi ? Hein ?! Tu viens te délecter du spectacle c'est ça ?
Mon regard s'assombrit, je suis terriblement en colère, et il est tombé à un mauvais moment. Je resserre ma prise redressant son menton. Je crois que j'aurais envie de lui faire du mal, de le frapper encore et encore comme j'ai pu frapper l'enfoiré qui a voulu agresser Tara. Mais elle tient à lui... C'est son ami... Vraiment ?... Je prends une impulsion et me recule.
- Casse toi... Casse toi ou ça va mal se finir Aiden...
Je le préviens, car je sais de quoi je suis capable, et je ne veux pas donner une raison de plus à Tara de me quitter...

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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptySam 30 Nov - 22:39


ஹ As usuel, there is a great woman behind every idiot.

Là où mon regard est vitreux, le sien est sans appel. Là où ma voix est blasée, la sienne est glaciale. Et là où je me fais violence pour ne rien faire de malencontreux, cet imbécile ne se gêne pas de me plaquer au mur derrière moi, son bras son mon menton, coupant ma respiration ; mais je ne vois pas tant la différence. Depuis que Tara s’en est allée, je sens que la vie m’a été brutalement arrachée. Je ne me laisse pas mourir, mais je ne fais que survivre depuis ; l’air empli d’oxygène est présent, pourtant, il n’arrive pas à se frayer un chemin jusqu’à mes poumons, pas plus que je n’ai l’envie d’essayer de le capturer.

Si mes journées sont meublées par l’alcool, parfois les femmes – les mauvaises habitudes ne se perdent pas et, après tout, je n’ai pas à me priver de pareil plaisir, je ne suis pas en couple avec Tara, à ce que je sache – tandis que mes nuits sont hantées par le souvenir effroyable de cette jeune femme, par son sourire, par son rire, par sa tristesse, par son regard embrumé.
Je me souviens de mes mots, je me souviens de tout ce que j’ai pu lui dire, de tout ce qu’elle a pu me répondre ; je ne sais pas si Jim a eu l’occasion de l’étreindre avant qu’elle ne s’en aille, mais pour ma part, j’ai profité du fait d’avoir son corps entre mes bras, d’étreindre son âme jusqu’à la fondre dans la mienne.
Mon regard trouve celui de Jim et une grimace tord ma bouche ; qu’est-ce qu’elle lui trouve, sincèrement ? Je vois à travers ses prunelles combien il a dû la faire souffrir, mais plus que tout, je vois à quel point elle semble lui manquer, à lui aussi, à quel point elle laisse un vide derrière elle. Je pourrai presque le prendre en pitié, mais j’en suis incapable ; animé d’une jalousie certaine, d’une irritation sans pareille, je ne peux ressentir quoi que ce soit de positif, quoi que ce soit qui ait un rapport avec la compassion.
 
Elle aime Jim, a accepté d’être sa femme, a ensuite douté de son choix sans pour autant cesser d’aimer cet homme qui m’a semblé si peu… Si peu homme, selon ses descriptions – non, ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, mais c’est ce que j’en ai déduis. Le cœur de ma chérie semblait peser lourd et plus d’une fois je compris qu’elle se sentait comme obligée de choisir entre lui et moi. D’ailleurs, elle avait raison, vivre ainsi… Ne convenait à aucun d’entre nous. Elle m’a clairement dit ce qu’il me fallait de plus, lors de notre dispute et la raison est bien simple : je la veux entièrement, je ne partage pas les personnes que j’aime, encore moins avec leurs futurs maris. Ça ne me suffisait pas de savoir qu’elle m’aime ; je voulais et veux aujourd’hui encore qu’elle n’aime que moi. Et je suppose que Jim non plus n’a nulle envie de la partager avec moi.
Ce serait malin, qu’elle revienne, totalement indécise. Je ne saurai dire si je lui pardonnerais ; après tout, elle est partie pour une bonne raison, pour nous fuir, pour s’aérer l’esprit et le cœur, alors si elle revient encore plus indécise que lorsqu’elle s’en est allée, ce serait dire que cette absence n’aura servi qu’à me faire du mal. Je ne veux pas être égoïste, mais ce serait bien elle, l’égoïste, si elle revenait aussi embrouillée que lorsqu’elle est partie. Si elle choisit Jim… Eh bien soit, je n’ai pas réellement envie d’y penser pour l’heure.
Cet…Cet homme a osé ne lui parler que mariage, s’apitoyer sur son propre sort au lieu de se préoccuper d’elle alors qu’elle s’était tant inquiété pour lui, lorsqu’il se réveilla.
Décidément, nous ne pourrons certainement pas nous entendre. Pas plus demain qu’aujourd’hui.
 
Plongé dans le regard brillant d’énervement, de lassitude et bêtise de cet homme, je n’ai pas même l’ingéniosité de me libérer de son emprise. Ses mots me passent à travers le corps, par-dessus la tête ; au moins, je manque d’air, mais j’ai une bonne excuse : j’ai un bras sur la gorge. Alors qu’il y a une minute, c’était quoi, mon excuse ? L’absence d’une femme.
Oh non, c’est bien vil de ma part : l’absence de la femme.
Il me relâche et j’apporte ma main à ma gorge, l’effleurant du bout de mes doigts. Geste interrompu lorsqu’il prononce sa dernière phrase. Je pose mon regard étincelant d’une irritation incommensurable sur lui et je ne saurai dire si ce sont des éclairs ou de la pure foudre qui s’abat de mes yeux sur cet homme. Cette fois-ci, je me saisis de sa gorge et le plaque contre le mur dans lequel sont encastrées les portes, soit à moins d’un mètre de la propre porte de leur appartement. De ma main libre, je serre le poing et l’enfonce violemment dans son estomac alors que j’émets un rire noire, teinté d’une aura sombre alors que ma voix se fait assourdissante, tonitruante :
 
« Ça va mal se finir pour qui, hein ? T’avise pas de m’ordonner quoi que ce soit, enfoiré, j’en ai rien à foutre de toi, je ne viens pas me délecter d’un quelconque spectacle ! »
 
Alors je m’éloigne de lui, m’attendant à ce qu’il me rende le coup même si, au fond, je n’ai fais que me venger de sa première attaque.
Tara s’en est allée à cause de nous, sans nul doute. Elle est partie parce que, peut-être, son cœur balançait entre nous deux. Entre cet homme, entre cette épave et entre moi, qui ne vaux pas tellement mieux en ces sombres jours. Ses yeux aussi son rougis, son être aussi semble brisée ; les miens sont injectés de sang, mon être est émiettée par l’absence de la seule femme que j’aime. Mais là où je peux me permettre de trouver le réconfort dans les bras d’autres femmes, d’autres muses, Jim doit lui rester fidèle… N’est-ce pas ? J’ose l’espérer.
Où est-elle ? Que fait-elle ? Pense-t-elle à cet homme ? L’aime-t-elle ? Son choix a-t-il déjà été fait ? S’attendait-elle à ce que l’on se rencontre, à ce qu’on se tape dessus comme des collégiens, comme de pauvres et stupides adolescents ?
 
« Tara est pas là, on n’a aucune raison de faire semblant… Autant jouer cartes sur table mec, dis-moi ce que tu me reproches. »
 
Aussi crument que tu le veux, ton langage fleuri ne me dérangera certainement pas.
Dis-moi ce que tu sais sur moi, dis-moi ce qu’elle t’a dit sur moi.
Car oui, visiblement, il semble me connaitre ; qu’est-ce qui me dit cela ? Sa colère, son geste… Si j’avais été un simple ami, il aurait été froid, certes, mais ne m’aurait pas littéralement agressé, ne m’aurait pas demandé de m’en aller de cette façon.
Et si j’avais bien appris quelque chose de Tara, c’est que le regard peut en dire bien long ; le sien est translucide. Mais c’est quelque chose de plus profond et de plus fort que j’ai appris de ma chère Tara : n’importe quel regard peut parler. Oui, n’importe lequel, car elle a réussi à voir clair en le mien. Le mien, ce regard sombre, ce regard qui ne reflétait rien lorsque je me regardais dans un miroir, si ce n’est le vide, le néant.
Alors n’importe quel regard peut être mis à nu. Et j’ai réussi à voir tout ce que je voulais voir en celui de Jim : dont le fait qu’il me connaisse.
Alors, Jim, comment ça va se finir, hein ?


Dernière édition par Aiden J. Amane le Sam 14 Déc - 23:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptyMer 11 Déc - 23:56

Aiden Ҩ Jim
« je te hais, je te hais JE TE HAIS...»  



Je suis en colère, je n'arrive pas à sentir autre chose que cette haine qui grandit en moi.
Elle n'est plus là... Comment la protéger si elle n'est plus à mes côtés, comment dormir si je ne peux la serrer dans mes bras. Son sourire mais encore plus que tout, son rire me hante. Je l'entends partout, il est dans les cloches qui ne cessent de retentir au marché de Noël, dans la brise fraîche qui apporte un peu de neige, dans le soleil qui réchauffe la peau et le cœur.
Je l'entends encore, et je crois que je ne pourrais jamais l'oublier...
Mais elle est partit...
Elle m'a dit que je devais ne pas dire que j'allais mourir, mais le fait est que je meurs à petit feu chaque jour. Je ferme ma gueule, je ne dis plus rien, sortir n'a aucun intérêt. Je sors pour faire les courses, je vais au boulot et les gars on arrêté de faire des paris, je n'arrive plus en retard. Plus de blague non plus, la moindre parole que j’interpréterais mal se transforme en bagarre insoupçonnée.
Pourtant je continue d'aller au boulot et je prends toujours plus d'heure, et ce n'est pas seulement pour me changer les idées, mais parce que j'ai toujours en tête d'acheter cette bague de fiançailles que j'ai vu il y a quelques temps.
Je suis prêt du but, mais cela ne me réjouis même pas. Parce qu'au final cette bague pourrait très bien rester avec, elle, et pas celle qui devrait la porter chaudement... Je me demande parfois ce que je fais encore là, mais dans le fond, je sais que je dois me battre. Elle n'aimerais pas que je me morfonde. Je me permets ce genre de moment que lorsque je suis seul et l'état de l'appartement en témoigne. Il semblerait que j'aime le maltraité autant que ma personne. Après tout, ne dit-on pas qu'un intérieur représente bien celui qui l'habite ? En fait j'en sais rien si on dit cela, mais ce dicton marcherait super bien avec moi en tout cas. Détruit quand mon cœur n'est que ruine, brillant lorsque mon rayon de soleil est là pour l'éclairer.
Mais elle n'est pas là, et moi je demeure. C'est pathétique putain.

Et voilà qu'on vient troubler ma déprime. Je déteste ça. De toute façon je déteste tout en ce moment, qu'on me parle, qu'on me dérange... qu'on vienne frapper a ma porte...
Et je déteste encore plus le voir lui venir me voir. Il est sérieux ?
La colère, sentiment dominant de ces dernières semaines, prends encore plus le dessus. Je n'hésite pas a le plaquer contre le mur, plaçant mon avant bras sous son cou. Et je parle avec haine, cette haine qui me cours dans les veine et qui me pourris le cœur.
Finalement je le relâche, lui demandant clairement de partir et de me laisser tranquille sinon, je ne sais pas de quoi je serais capable franchement.
Je vois rapidement son regard se poser sur moi et je sais une chose, cet homme est aussi déterminé que moi.
Sans que je puisse vraiment me rendre compte, mon souffle se coupe alors que mon dos heurte le mur. Je serre ma mâchoire, ce qui resserre un peu plus l'étreinte qu'il a sur ma gorge.
Mon corps se crispe sous le coup de poing d'Aiden. Je peux rapidement sentir le goût du sang envahir ma bouche. A croire qu'il a choisit le point où ça faisait mal. Mes points de sutures me tires et je me demande rapidement s'ils n'ont pas lâcher. Mais je crois que je n'ai pas trop le temps pour ça.
Je l'entends rire et je fronce le nez sous la colère. Je ravale ma salive, le goût du sang ce faisant sentir un peu plus...
- Ca va mal se finir pour qui, hein ? T'avise pas de m'ordonner quoi que ce soit, enfoiré, j'en ai rien à foutre de toi, je ne viens pas me délecter d'un quelconque spectacle !
Je me redresse un peu plus alors qu'il s'éloigne de moi et je le pousse par l'épaule violemment.
- Parce que tu crois que j'en ai quelque chose à foutre de toi. Ça ne serait que moi je te frapperais encore là, pauvre connard ! Mais il se trouve qu'une personne en a à faire... Et part respect pour elle je ne t’abîmerais pas trop.
Je le regarde avec colère, ma respiration se faisant plus rapide. Je sens mes poings se crisper mais je les garde près de moi.
- Tara est pas là, on n’a aucune raison de faire semblant… Autant jouer cartes sur table mec, dis-moi ce que tu me reproches.
Ce que je lui reproche ? A vrai dire j'en sais rien. Si, une certaine jalousie... Il a été là pour elle, quand elle m'a parlé de lui, cela a semblé tellement plus facile dans ses yeux. Je ne cesse de la mettre en colère, de lui faire du mal et... Je ne sais pas ce que je lui fais, mais cela semble si négatif... Ça fait si mal de se dire ça et pourtant cela semble être la vérité.
Qu'est-il pour elle finalement ? Un ami comme elle le prétends ? Plus ? Un homme pour qui elle éprouverait des sentiments et qui ferait qu'aujourd'hui son cœur balance ?
Je ne saurais l'expliquer mais je sais que cet homme est une menace.
Et je peux facilement voir à son regard qu'il semble aussi mal que moi. Il est sombre, chaotique et présente pourtant tellement de tristesse.
Elle lui manque à elle aussi, et ça, d'une façon purement idiote et égoïste, ça me serre le cœur.
- Non elle n'est pas là, je souffle avec amertume et profond désarroi.
Je réfléchis à sa deuxième question. Ce que je lui reproche.. Je ne peux lui reprocher de faire partie de sa vie, j'ai pu voir dans son regard à quel point il était important pour elle... Mais dans le fond...
- Je te reproche de l'aimer comme je l'aime...
Car je n'ai aucun doute la dessus... Dans le fond, comment ne pas aimer Tara. Elle est si douce, innocente, tendre et on a qu'une envie, c'est de la protéger contre tout ce qui pourrait être dangereux pour elle... Mais elle est tellement plus que ça.
Je ne sais même pas encore tout ce qu'elle a pu vivre avec John Silver. Je l'imagine tellement courageuse, pleine d'entrain et toujours le petit instant pour calmer les tensions et faire rire. Car c'est tout Tara... Elle est comme l'un de ces chocolats qu'elle aime tant... Forte, sombre et osant tout à l’extérieur, douce, tendre et surprenante à l'intérieur.
Oui, il serait insensé de ne pas aimer pareille créature... Insensé de ne pas aimer Tara.

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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptySam 14 Déc - 23:24

Hate hurts the hater more than the hated.

We both hate. We both are hated. We both hurt & we both suffer.
Mes yeux s’accrochent aux siens, mon cœur ne cherche pourtant qu’elle, mon cerveau ne s’affaire qu’à chercher un souvenir d’elle auquel je pourrai me maintenir, me retenir, y trouvant la force pour ne pas succomber, pour ne pas chuter, pour faire honneur à l’amour qu’elle me porte – et qu’importe de quel amour s’agit-il, et qu’importe l’amour qui découlera de son retour de Blueside.
Je plonge dans ses yeux une partie de mon cœur qui part en éclaireuse, j’ausculte son regard, j’analyse les parois de ses yeux, cherche ses sentiments, les absorbe, m’extirpe de son regard, laisse mon cœur entièrement revenir dans ma cage thoracique ; et je réfléchis, une seconde, peut-être une seconde de trop, avant de me dire que, définitivement, seule la haine pourra nous unir, jamais l’affection ne pourra nous réunir. Je me demande ce qu’elle pensait de nous, ce qu’elle penserait de cette situation : un cadre piteux qui n’est autre qu’un pallier, deux personnages aussi insignifiants l’un que l’autre, deux corps s’étreignant avec violence pour devenir échange brutal, deux cœurs brisés, deux bougies sur lesquelles on aurait soufflé, n’étant plus que cire, que blancheur loin d’être épurée, noircie par des traces de charbon ou que sais-je encore.
Et si je vois tristesse et mélancolie, si j’y vois colère et haine, dans ce regard, j’y vois aussi le dernier espoir d’un homme désespéré qui n’est autre qu’abattre ses poings sur la première enveloppe charnelle qui oserait parler du sujet tabou, qui oserait évoquer le nom d’une nymphe alors que sa propre bouche est emplie de malhonnêteté, que son être toute entière dégage une odeur nauséabonde d’alcool et de cigarette ; et cette personne, il s’avère que c’est moi, moi qui ose venir perturber ce moment de solitude, moi qui le confronte à ses douleurs, moi qui retourne le couteau dans la plaie ; moi le mauvais, moi le monstre.

Alors que je le regarde, alors que son bras me coupe le souffle, compressant ma gorge, alors que je manque d’oxygène, mon cœur n’a, lui, jamais battu si fort pour, non pas une personne, mais rien que le souvenir d’une personne ; le fantôme de son sourire, le halo de son rire, je ferme les yeux et je tente de me souvenir, je ferme les yeux fort et tente de me souvenir fort. Elle n’aimerait pas nous voir ainsi, elle n’aimerait pas voir ces deux hommes qui l’aiment mais qui l’aiment mal se faire du mal, elle se sentirait coupable, elle nous aimerait de haine et nous, nous on sera comme deux adolescents qui grandissent brusquement, comme deux idiots qui se rendent compte que la raison pour laquelle querelle est née leur somme de cesser leurs enfantillages. Alors elle porterait sur nous un regard désolé, un regard qui nous ferait mal et nous, on se regardera, on balbutiera quelques mots, on ne sera plus qu’hommes asservis, qu’hommes fous d’une même femme.
Je cherche une raison de ne pas le frapper, de ne pas rétorquer, de ne pas être un enfant, de me conduire comme un adulte qui aime, non pas un adolescent qui jalouse ; je cherche et cherche encore, mais je semble aveuglé. Par quoi, je ne saurai le dire, mais le fait est que je ne vois que le mal en lui. Je ne vois qu’un homme qui a assommé la femme qu’il aime de promesses, un homme qui a certes pris une balle pour elle mais qui, à son réveil, ne lui a reparlé que des liens ô combien sacrés du mariage ; je ne vois que l’égoïste, que le lâche.
Je ne me vois que le reflet de ma propre personne, égoïste et lâche.
Je n’ai fais qu’aimer Tara, je n’ai fais que l’aimer de façon maladroite, je n’ai fais qu’être fier, au fond, de son départ car elle en revienderait grandie, alors que j’aurai dû la retenir, que j’aurai, tout du moins, dû imaginer qu’elle ne revienne pas. J’ai été lâche, car j’ai prétendu être fier, alors que je n’avais juste pas la force de m’opposer à sa décision ; égoïste, lâche et menteur.
Je dois être pire que Jim. Ou son équivalent. Ou un peu meilleur. Dans tous les cas, certainement pas un prince charmant hissé sur une monture fière dont rêvent beaucoup de femmes.
Ne reste plus qu’à espérer que Tara ne fasse pas partie de cette catégorie là des femmes.

Lorsque je le frappe, j’oublie qu’il a récemment reçu une balle, j’oublie que j’ai peut-être mal visé ; et combien même l’avais-je su, aurais-je retenu mon coup ? Je suis bien peu fier d’admettre que non, certainement pas. Peut-être aurai-je frappé moins fort, mais je ne l’aurai pas pris en pitié, pas alors qu’il a fait du mal à Tara.
Je vous le rappelle, ce que je vois en lui est le mal qui fait partie de moi ; le frapper est, à mes yeux, comme frapper tout ce qui fait de moi un homme mauvais.
Il me pousse brutalement par l’épaule et, cette fois, je vois dans ses yeux vibrer une étincelle qui réussit à détendre mes muscles, à mettre sur pause mon impulsivité, mettant sur arrêt ma violence ; il l’aime, comme moi ; maladroitement, comme moi.
Nos points communs devraient nous rapprocher, au lieu de quoi, ils ne font que crée un faussé entre nous ; qui s’assemble se rassemble, peut-être lorsque ça concerne deux personnes de sexe opposé, mais dans notre cas, il ne fait que nous éloigner indéniablement.
Quelle amabilité que de bien vouloir ne pas trop m’abimer ; trop confiant, cet homme m’exaspère. Et, qui plus est, je lui reproche de ne pas avoir un seul instant prononcé son prénom.
Tara, Tara, Tara… Ce n’est pas si difficile quand même, si ?
Je parle de nouveau et il répète, tel un écho sordide et morbide, qu’elle n’est pas là. Je me retiens de lui répondre que oui, elle est absente, le reprenant avec sarcasme pour lui expliquer le sens de ce mot, car il semble le répéter comme s’il n’en connaissait pas le sens. Mais je laisse mon coté cynique de coté, car je sais pertinemment qu’il se le répète comme pour appuyer sur le fait que ce fait est fatalité qu’il est bien obligé de subir, de laquelle il ne peut s’échapper.
Il répond à ma question et me laisse un instant sans voix, le fixant en clignant plusieurs fois des yeux. Sincèrement ? Alors que je lui donnais une opportunité en or de m’enterrer sous insultes, reproches et coups, il se contente de me donner une réponse plus philosophique et profonde qu’autre chose ? Même moi qui aime voguer sur la littérature française aurait été dans l’incapacité de répondre quelque chose du même genre alors que j’étais si en colère.
Preuve en est que, même maintenant, je n’arrive pas à me calmer.

« Tara. Elle s’appelle Tara, tu te souviens ?

Ma voix est glaciale, tranchante, mais je ne crie pas, je le dis comme si je me résigne. Comme si je me résigne à le laisser montrer qu’elle lui manque à sa façon, comme il l’entend.
Et je me résigne effectivement.
Je soupire et enfonce mes deux mains dans mes poches, haussant désormais les sourcils.

« En es-tu sûr ? Tu me reproches de l’aimer comme tu l’aimes, tu crois vraiment que je vais avaler ça ? Je pense plutôt que tu me reproches d’être celui qu’elle aime comme elle devrait t’aimer, comme elle t’a peut-être un jour aimé. »

Mon ton est posé, tellement calme ; un ton de façade qui risquerait de se briser suite à la moindre parole de trop, au moindre dépassement. Ne reste plus qu’à espérer que si les hostilités verbales ne sont pas closes, celles corporelles en restent à ce stade de demi-sommeil.
Soudain, ses mots me frappent en pleine figure, en plein cœur, en pleine âme oserai-je dire si je la possède encore, or, je ne sais plus si, aujourd’hui, je suis vassal d’une quelconque âme ; tu l’aimes comme je l’aime, tu aimes Tara comme je l’aime alors que je suis son fiancé ; tu es amoureux d’elle.
Suis-je amoureux d’elle ? Eh bien… Si quelqu’un doit l’entendre de ma bouche, clairement ou de façon sous-entendue, ce sera elle et nul autre.
Mais soit, je me rends maintenant compte que je viens de peut-être un peu trop m’avancer en prétendant qu’elle est amoureuse de moi. Je ne pense pas forcément mes mots, je veux juste atteindre Jim en plein dans sa fierté masculine et le blesser, le torturer, le faire agoniser, lui faire regretter d’avoir occupé une place de choix dans le cœur et la vie de Tara et d’aujourd’hui ne pas vouloir s’en extirper de lui-même. Et si notre belle n’a pas le courage de l’en éjecter, je m’en occuperai moi-même ; je le détruirai, brûler les miettes, éteindrai le feu, dissiperai les cendres aux quatre coins du monde.

« T’a-t-elle dit au revoir ? T’a-t-elle pris dans ses bras ? T-a-t-elle dit combien elle t’aimait, combien tu lui manquerais ? Oh, tu sais quoi, je ne veux pas savoir. En revanche, j’aimerai vraiment que tu me dises ce que toi, tu lui as dis. Tu sais, après ton accident, à l’hôpital ? En ouvrant les yeux, l’as-tu supplié de te pardonner le fait qu’elle ait assisté à pareil spectacle par ta faute ? As-tu vu en elle… La peur et l’inquiétude ? Parce que ouais, elle était terrifiée et, en la voyant, j’avais pas l’impression que tu as essayé de ne serait-ce que tenter de l’apaiser .Je pense que tu lui as fais plus de mal que de bien… T’es vraiment qu’un imbécile. »

Il ne voyait que sa fiancée.
Les mots de Tara tournoient dans mon esprit et je tente d’imaginer ce qu’il a pu lui dire ; peut-être qu’il lui a dis que ça irait mieux, que leur mariage effacerait sa douleur ou que sais-je encore. Tout ce que je sais, c’est qu’il n’a certainement pas dû lui dire les bonnes choses, car j’ai cru comprendre que leurs retrouvailles étaient peintes sur un fond dramatique. Décidément, je déteste ce fourbe d’artiste qu’est le destin – autrement appelé enchevêtrement de coïncidences et d’évènements illogiques créant une suite rationnel, car trop d’irrationnel donne naissance à de la logique, forcément. Il a fait trop de mal à Tara, trop de mal à tout le monde ; le destin, quelle étrange… Chose.
Je la revois effrayée, je la revois anéantie, je la revois vidée, je la revois presqu’inerte, presque morte ; elle aime Jim, à ne pas en douter.
Mais en l’entendant parler de lui, en me souvenant – je ne m’en souviens pas, je ne l’ai jamais oublié – qu’il ne lui a parlé que de mariage, alors je n’ai qu’une envie, une seule et unique envie : que la lumière qui émane de Tara franchisse les kilomètres pour revenir guider mon cœur qui n’a plus son pouvoir de tamis bienveillant sur les mots, qui n’arrive donc plus à ne laisser que les bons mots s’écouler de ma bouche.
Ou que, tout du moins, elle m’envoie un bout de mon âme, un bout de mon humanité.


Dernière édition par Aiden J. Amane le Dim 15 Déc - 23:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptyDim 15 Déc - 2:43

Aiden Ҩ Jim
« je te hais, je te hais JE TE HAIS...»  



- Tara. Elle s'appelle Tara tu et souviens ?
Il est sérieux là. Il ose me demander si je me souviens ? Comment peut-il croire une seule seconde que j'oublie. Son nom est partout, il est sur le post it du frigo que je n'ai toujours pas retirer, sur la boite aux lettres, il est sur les mots qu'on s'écrit, sur le mur. Il flotte lorsque je ferme les yeux, ne me lâchant pas une seule seconde, il flotte autour de son visage, de ses gestes et de ses sourires. Il est dans mes cauchemars et rien que d'entendre ses deux syllabes me fend le cœur. Parce qu'elle est pas là. Tara n'est pas là...
Est-ce si demandé d'avoir la femme que l'on aime à ses côtés ?... Mais j'ai tout fait foirer, je suis terriblement doué pour cela. Je pense aimer convenablement, je pense être un bon partenaire, je pense montrer que je tiens à elle, et en fait tout ce que j'ai su montrer, c'est un égoïsme profond.
C'est comme ça que je suis alors ?
Je ne peux cesser de penser qu'elle m'a en quelque sorte abandonné. C'est tellement plus facile de se dire ça que de se remettre en question... Et en même temps, je sais parfaitement que je ne suis pas quelqu'un de bien. Je sais parfaitement que j'en demande trop que je ne trouve jamais les mots, je ne suis pas un grand romantique et je suis carrément nul lorsqu'il s'agit de rassurer les personnes... Mais il me semblait que cela était clair dès le début...
Elle m'a connu dans ma période ado-rebelle qui n'écoutait rien d'autre que son cœur. Peut importe les conséquence c'est l'aventure qui m'anime. Et l'aimer était une nouvelle aventure, dangereuse, périlleuse, terrifiante et douloureuse... Mais c'était bien plus que ça ! C'était une découverte exquise, un avancement prodigieux... Seul on avance plus vite, à deux on avance plus loin.
Je ne me suis jamais sentit aussi heureux qu'avec elle, ni ouvert à quelqu'un comme ça. Elle sait des choses qu'au final même moi j'ignorais et c'est effrayant quand j'y repense... Et enivrant à la fois.
Tara...
Ce simple mot fait saigner mon cœur, et je peux sentir chaque lettre de ce prénom forgé au fond de mon cœur, au fond de mon âme.
T comme tendresse, celle qui nous était présente chaque matin, dans ses rires ou encore T comme sa ténacité à m'enfermer pour ne pas que j'aille au travail le matin.
A comme aventure, celle que l'on vivait chaque jour, celle qui la faisait grandir et la rendait encore plus forte. R comme rayon de soleil... Car c'est ce qu'elle est. Elle illumine tout sur son passage. Aucune zone d'ombre n'est visible tant qu'elle est là... Il n'y a que quand je suis proche, moi l'orage tumultueux, moi la tornade, que tout se transforme en déchirure te tempête.
A comme abandon... Car elle est partit et Dieu sait ce qu'il se passera quand elle rentrera.
Et si elle avait enfin décidé, et si elle compte partir avec lui, me laissant ainsi...
Je ne pourrais rien dire, car c'est qu'il aura réussit à lui prouver qu'il est beaucoup plus digne d'elle que je ne suis... Mais je refuse d'y penser, je n'y arrive pas... Je ne peux... Non... Je ne veux pas la perde !
Mais ce n'est pas à moi de décider.
- Je me souviens parfaitement, je dis avec colère...
Cela m'énerve ce petit ton qu'il prends avec moi, comme s'il valait mieux que moi parce qu'il arrivait à dire son prénom sans que cela ne lui fasse mal. Lorsque je le dis, cela prends une forme encore plus forte. Lorsque je l'appelle, espérant qu'elle sorte de la salle de bain avec un regard surpris et amusé à la fois en me disant un simple mot... "oui"... Mais rien ne se passe, son prénom reste en suspens et c'est le vide qui me réponds. Aussi idiot que cela puisse paraître, non je n'arrive pas à le dire...
Et je le fixe, ne cessant de regarder ses yeux pour voir ses réactions. J'ai vu la surprises dans ses yeux lorsque je lui ai dit ce pourquoi je lui en voulais... En quoi cela est-il si étonnant dans le fond ?
Oui j'aurais pu l'insulter, et ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais je ne fais rien. Le frapper, ça c'est clairement ce que je voudrais faire, mais je m’abstiens.
Les deux mains dans ses poches je me dis qu'il ne me frappera pas de nouveau, du moins pas encore.
- En es-tu sûr ? Tu me reproches de l’aimer comme tu l’aimes, tu crois vraiment que je vais avaler ça ? Je pense plus tôt que tu me reproches d’être celui qu’elle aime comme elle devrait t’aimer, comme elle t’a peut-être un jour aimé.
Je sens littéralement mon cœur se fendre à ses paroles... Pour la simple et bonne raison qu'il vient de faire mouche. D'une façon que je hais, il vient de toucher un point terriblement sensible. Est-ce vraiment à lui que j'en veux ? Ou à elle d'avoir laissé son cœur s'ouvrir à un autre...
Si elle s'est permise de le laisser entrer ainsi n'est ce pas parce que je n'étais pas assez, que je me montrait indigne de ce qu'elle m'offrait ?
Mais en même temps, si elle a laissé ainsi son cœur vagabonder c'est qu'il lui a donné un certain espoir. C'est qu'il lui a montré qu'il pouvait être là en retour.
Mais je n'arrive pas à en vouloir complètement aux deux, car je sais que j'ai ma part dans cette histoire. Je suis celui qui fait mal, celui qui blesse, l'égoïste qui n'écoute rien... Celui qui ne prends compte que des détails les plus insignifiants alors qu'à côté elle m'hurle sa souffrance de sa petite voix. Combien de fois j'ai fait ça franchement. Quand on l'avait embrassé, tout ce que je voulais au lieu de savoir comment elle allait, c'était le prénom de celui qui avait fait ça... Et à l'hôpital, au lieu encore une fois de m'enquérir de son bien être, c'est le prénom d'Aiden qui m'est resté en travers de la gorge.
J'ai eu le temps en ses trois semaines de me rappeler quel connard je pouvais être.
Je sens les larmes me monter aux yeux, mais je me résigne rapidement, ne voulant pas lui montrer ça, je refuse de pleurer devant lui !
Mais il y a une chose dont je ne doute pas... C'est sur ce qu'il a dit a la fin. Tara m'aime, et ça j'en ai jamais douté.
- T’a-t-elle dit au revoir ? T’a-t-elle pris dans ses bras ? T-a-t-elle dit combien elle t’aimait, combien tu lui manquerais ? Oh, tu sais quoi, je ne veux pas savoir. En revanche, j’aimerai vraiment que tu me dises ce que toi, tu lui as dis. Tu sais, après ton accident, à l’hôpital ? En ouvrant les yeux, l’as-tu supplié de te pardonner le fait qu’elle ait assisté à pareil spectacle par ta faute ?
Et voilà comment il fait tourner le couteau planté dans mon cœur d'une façon douloureuse. Je pense de toute façon que c'est ce qu'il voulait, faire mal. Et il a réussit.
Je sais, oui je n'ai pas été là pour elle, je me suis montré terriblement égoïste. Ce que je lui ai dit en me réveillant...
- Je lui ai promis que jamais je ne l'abandonnerais... Que je serais toujours là...
Non je ne comptait pas mourir si c'était pour la laisser seule ici.
- As-tu vu en elle… La peur et l’inquiétude ? Parce que ouais, elle était terrifiée et, en la voyant, j’avais pas l’impression que tu as essayé de ne serait-ce que tenter de l’apaiser .Je pense que tu lui as fais plus de mal que de bien… T’es vraiment qu’un imbécile.
Franchement, là je ne peux qu’acquiescer... Oui j'ai vu sa peur, mais je ne l'ai pas forcement bien interprété.  J'ai tenté de l'apaisé, mais cela fut vite finit lorsqu'elle m'a dit cette simple phrase "Je ne… peux pas."
C'est là que j'ai commencé à sentir la chute, pire que celle que j'ai vécu avant d’atterrir à Fantasia Hill. Une chute qui n'a d'ailleurs pas cessé. Et chaque mot qu'il dit, chaque vérité qu'il me craque à la figure ne fait qu’accélérer cette chute sans fin.
Et je ne veux même pas mettre mon ahurissement sur le compte de mon réveil, ou de la douleur. Il a raison, je n'ai pas su être là pour elle alors qu'elle était effrayé.
Je finis par détourner mon regard, appuyant mon dos contre le mur. J'ai presque envie de me laisser glisser jusqu'au sol mais je reste debout pour le moment.
- Je sais parfaitement ce que j'ai fait... Je sais aussi ce que je n'ai pas fait et je m'en veux assez pour ça sans qu'un petit con vienne me le rappeler...
Je finis par fermer les yeux, me passant une main sur le visage.
- Aussi chiant que cela puisse être... Tu as certainement raison...
Putain que je hais dire ça.
- Je lui ai fait trop de mal... Mais je ne peux pas renoncer à elle Aiden. Je ne renoncerais jamais à elle.
Je rouvre les yeux, plongeant mon regard dans le sien.
- Parce que c'est elle... Tara est mon trésor et je ne laisserais personne ne me l'enlever...
Je suis étonné de ne pas dire son prénom avec douleur. Au contraire, il est doux, il glisse tel une caresse et dire cela me calme étrangement. Sa visite n'est pas totalement inutile dis donc. Car je sens l'espoir monter en moi, cet espoir que je méprise tant habituellement... Mais à quoi bon se morfondre alors que je ferais tout pour qu'elle soit de nouveau à mes côtés.
Oui, je ferais n'importe quoi pour la retrouver. Mais plus que ça, je me battrait toujours pour elle car j'en suis certain, je n'ai plus aucun doute, elle est mon trésor. Mais ça je le sais depuis le début. Elle est bien plus que ça, elle est unique.
Tara est tout simplement la femme de ma vie.

fiche par century sex.
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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptyDim 15 Déc - 23:07

A real man is measured on how he respects and takes care of his woman.

You respected her, but you did not take care of her.

Les mots prononcés par Tara dernièrement ne cessent de tournoyer dans mon esprit, éveillant en moi un tourbillon de syllabes et une symphonie de sons, une galerie d’images et un musée où sont exposés nos souvenirs, cachés derrière une fine vitre de verre, parfois teintée tant ma mémoire peut s’avérer défectueuse. Depuis son départ, elle n’a laissé en moi d’un gout amer et une douleur profonde, une blessure béante ; elle me manque réellement depuis qu’elle a cessé d’alimenter mon musée d’œuvres d’arts, depuis que je n’ai plus de souvenirs récents à revivre encore et encore, imaginant divers scénarios, les pires comme les meilleurs, rejouant les scènes à différents endroits, dans différentes dimensions, avec des contextes à peine modifiés ou totalement changés, mais avec toujours les mêmes acteurs trônant au milieu de la scène.

Je me souviens particulièrement du prénom de Jim qui résonnait dans mon esprit, qui donnait naissances à des échos incessants et insoutenables ; ce mot semblait pourtant si léger, constitué d’à peine trois lettres, composé d’une syllabe, pas plus ; Tara le disait avec tant de légèreté, tant de simplicité alors que, lorsqu’il sortait de ma bouche, je m’appartenais à une vipère crachant son venin. Je n’ai jamais eu de raisons de le haïr, pas plus que je n’en ai eu de l’aimer ; j’ai fais cette erreur, une fois déjà, en acceptant de confier une femme que j’aime à un homme et je l’ai perdue, définitivement, à ne pas en douter.
Ma chère Lauren… J’avais fais confiance à Nate, mais il l’a souillée, il l’a blessée. Et pourtant, je le connais depuis un moment, je lui faisais confiance, savais parfaitement qu’il n’était pas du genre à amasser conquête sur conquête. Alors que pourrai-je bien dire sur un homme que je ne connais absolument pas, un Jim que je ne connaissais jusque là pas personnellement.
Je chasse ce souvenir, bien trop sombre, bien trop pesant, bien trop inapproprié car il ne me sert qu’à attiser ma colère ; purs liens logiques que je crée entre mes souvenirs, d’un simple prénom, j’imagine de nouveau la tête de ma chère Tara lorsqu’elle me disait qu’il n’avait vu en elle qu’une fiancée.
Et je la revois prendre sa défense, je la revois me prouver qu’elle l’aime et je me revois faire comme si savoir cela ne me faisait rien, ne me faisait aucun mal. Mais à quel moment, à quel moment mes sentiments pour elles ont-il franchi cette limite qui, jusque là, avait toujours été, justement, une limite posée et fixée, jamais dépassée ? Je ne me pose pas la question ; qu’importe depuis quand, au fond ? Le plus important est de faire en sorte que ça durera aussi longtemps que possible, aussi longtemps que je ou qu’elle le voudra.
Je ne sais pas comment faire pour que tu comprennes, pour que tu te mettes ne serait-ce qu’une minute à ma place…

Serait-ce la clef ? Suis-je devenu fou au point d’imaginer que mon âme se dresse juste derrière moi, se hissant sur la pointe des pieds pour venir me murmurer des mots qui ne me sont pas inconnus avec sa voix si douce, me prenant la main en m’incitant à faire ce que j’ai fais en sa présence, à quelques détails près ? Mais je suis fou, à ne pas en douter, fou d’elle et depuis beaucoup trop longtemps, beaucoup trop peu…
Alors un instant, pendant une demi-seconde, juste après lui avoir lancé le prénom de la femme qu’on aime à la figure, presque brutalement, je ferme les yeux ; les lèvres de Tara n’arpentent peut-être pas mon cou en l’effleurant à peine, son souffle chaud n’électrise peut-être pas ma peau, mon cœur ne bat peut-être pas la chamade mais j’ai l’impression de toucher du doigt quelque chose. Quelque chose d’important.
Quelque chose qui me dit qu’à la place de Jim, j’en serait devenu fou à arpenter rues et bar, j’en serai devenu aveugle face à la beauté féminine, sourd aux susurrements et aux gémissements, psychopathe face aux cœurs que je briserai, meurtrier devant les hommes que je battrai, masochiste face au mur qui laissera d’importants dégâts sur mes phalanges ; je ne serai pas devenu l’ombre de moi-même, comme lui l’est maintenant ; je ne serai simplement plus, plus du tout.
Et encore, car à vrai dire, je ne peux imaginer ce qu’il ressent réellement. Je ne fais que me figurer à sa place avec quelques changements, des changements qui font que je suis l’homme qui l’aime et qui la perd. Sauf que lui, c’est plus ; c’est son fiancé, son promis. Et moi… Et moi, je la lui vole ? Je ne peux dire cela, bien que le pansée m’effleure, car Tara n’est pas un objet, elle n’est pas plus un enfant que j’ai attiré dans mes bras à l’aide d’une friandise nappée de chocolat que j’agite. Non, c’était son choix que de se réfugier contre moi, un peu plus près qu’à l’accoutumée ; son choix à elle, que de laisser son cœur trainer trop près du mien, bien que ma faute d’avoir donné un rythme de battements à son organe.

Il me répond d’une voix vibrante de colère qu’il se souvient parfaitement et, à cet instant, je me retiens de lui dire de le prouver car, jusqu’à preuve du contraire, ce prénom divin qu’est celui de mon Âme n’a pas encore franchi le seuil de sa bouche.
Peut-être n’est-ce pas pire, il souillerait jusqu’à son prénom.
J’entreprends alors de lui faire mal, de lui lancer piquer après pique, de ne pas lui laisser de répit, de lui faire monter à la bouche le goût amer de la culpabilité comme j’aimerai qu’il fasse avec moi ; qu’il me fasse sentir insignifiant, qu’il me dise que Tara vaut mieux que moi et, peut-être croirai-je à ce mensonge, à cette vérité, qu’en sais-je.
Je l’entends m’interrompre, me dire qu’il lui avait promis de ne jamais l’abandonner, d’être toujours là. Jamais et toujours, des mots que je n’aime pas tant que ça utiliser, des promesses qu’on ne peut être sûr de tenir dont une promesse d’éternité. Les femmes aiment ça, habituellement. Du moins, les femmes que j’ai jusque là côtoyées et qui me reprochaient de ne pas leur dire ces deux mots dans les bons contextes.
Je ne réagis même pas, préfère continuer, avec plus d’entrain, plus de ferveur. Ce qu’il aurait dû lui promettre, à cet instant, c’est de ne jamais cesser de faire des efforts pour avoir son pardon, de toujours la supplier sans jamais lui garantir quelque chose qu’il ne peut lui offrir. Là, et seulement là, il aurait fait bon usage de ces deux mots.
Il soutient mon regard un moment lorsque je finis, puis le détourne, s’adosse au mur derrière lui. Il me répond enfin quelque chose de censé, sans pour autant que je ne réagisse, pas même à son insulte loin d’être originale. Je n’ai pas fais mieux, de toute façon.
Il ferme les yeux, fait passer sa main sur son visage et, un instant, je me demande s’il va pleurer.
Sérieusement ?
Il avoue ensuite que j’ai raison. Enfin, que j’ai certainement raison, mais dans la bouche d’un homme, c’est du pareil au même. Lorsqu’il rouvre les yeux, ils en disent bien plus long que les mots qu’il m’envoie. Un demi-sourire donne une courbe à ma bouche ; finalement, le prénom de Tara n’est pas dur à entendre, même dans la bouche de Jim. Je vois détermination et ferveur dans son regard et je n’imagine que trop bien ce qu’il pourrait me faire si je lui faisais du mal.
Autant que ce que je lui ferais s’il s’avère qu’il lui refasse du mal.
Sauf que voilà, je me demande tout de même si, de quelque façon que ce soit, il ne vient pas de me céder… La partie qu’il gardait prisonnière de Tara. Ce serait assez difficile à expliquer, mais le fait est que j’ai cette légère impression qu’il ne laisse personne ne la lui enlever, mais qu’il serait, éventuellement, près à me la laisser. De son plein grès.
Je me berce d’illusions, non ? Je pense bien que oui.
Je soupire, sort une de mes mains des poches pour la faire passer dans mes cheveux, fixe le sachet avec la boite de cookies vide et l’autre complète qui repose à terre, amène mon regard sur celui de Jim.

« Tu te rends compte, n’est-ce pas, à quel point ce que tu viens de me dire est égoïste ? Tu lui as fais beaucoup trop de mal pour avoir droit à une autre chance. Mais on parle bien de Tara, alors elle ne t’abandonnera pas, elle ne cessera pas de t’aimer, sois-en certain. Le souci est que je te pensais assez amoureux d’elle pour vouloir son bien avant tout, pour lui rendre sa liberté et cesser de la penser tienne. »

J’ai peut-être fais du mal à Tara, mais certainement pas autant que Jim. De cela, je ne doute pas un instant.
Je ne lui demande pas de renoncer à elle, je lui demande simplement de renoncer au fait qu’elle soit un jour sienne. C’est d’ailleurs ce qu’elle lui reproche vivement, d’après ce qu’elle m’a dit la dernière fois qu’on s’est vus.

« Je ne te l’enlèverai pas, Jim. Parce qu’elle ne t’a jamais appartenue. C’est une femme, pas un objet. Pas plus qu’elle n’est une fillette ou une adolescente ; elle fera son choix et tous deux, nous ne pourrons que l’accepter, sans pour autant être d’accord avec. Un trésor ? Pardon, mais… C’est tout ? »

Tara, mon âme, mon cœur, ma bien-aimée, ma perle de lumière… Est réduite à un trésor ?
Je soupire profondément en m’adossant au mur derrière moi, à mon tour, sentant ma voix vibrer sous l’influence de la colère qui remonte, de la tristesse qui s’accentue.

« Je peux comprendre que tu me haïsses, mais sache que je l’aime. Pourquoi pas plus tôt, pourquoi pas plus tard ? Parce que c’est cette perspective de mariage qui m’a ouvert les yeux, je suppose… Je l’aime et je ne te pardonnerai jamais le mal que tu lui as fais, pas plus que je me pardonnerai le mal que je lui ai fais. Je l’aime et tu le sais, parce que tu le vois en moi, tu le sens ; regarde-moi, regarde-moi et dis-moi, sincèrement, si j’ai l’air de la considérer comme un trésor, comme quoique ce soit qui existe matériellement. »

Vois en moi, vois dans mes yeux à quel point je l’aime, à quel point je suis sincère, à quel point est est plus qu'un trésor, plus que toute chose ayant jamais existé.
Ce qui existe n’atteindra jamais la perfection là où Tara l’a largement dépassée ; et est si elle n’est pas l’allégorie de la perfection de façon objective, elle est bien plus de point de mon vue.
Tara ne mérite aucun homme, aucun Dieu ; elle est au-dessus, au-dessus de l’hypocrisie de l’homme et au-dessus du vice du Dieu.
Tout ce que je peux faire, c’est prendre le meilleur de l’homme et le meilleur du Dieu et tenter d’être cette personne, jouer au physicien, à l’alchimiste. Elle mérite mieux, mais je ne peux lui offrir ce qu’elle mérite, alors je ferai simplement de mon mieux. Et bien plus encore.
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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptyLun 16 Déc - 1:32

Aiden Ҩ Jim
« je te hais, je te hais JE TE HAIS...»  



Je me demande quel spectacle on doit offrir en cet instant. Un combat de coq, de gladiateur ou de pirate...
Tout ce que je sais, tout ce que je ressens c'est cette électricité qui nous entoure. Elle est vivace est n'attends qu'une seule chose, que cela dérape encore. Elle attends sagement la parole de trop, le geste qui fera que tout finira mal... Seulement je ne veux plus me mettre en colère.
Je viens d'avoir à l'instant une révélation. Et voilà que je lui suis dorénavant reconnaissant car je sais ce qu'il me reste à faire...
Je sens déjà ce qu'il va dire, que je suis égoïste, que je la traite mal... Je le sais mais ce qu'il ne sait pas c'est que je l'ai rendu heureuse aussi. Je n'en doute pas une seule seconde. Rien qu'en repensant à l'an dernier, le marché de Noël... Je me souviens de son rire, des étoiles dans ses yeux alors que les paillettes tombaient devant nos yeux. Je me souviens de ses lèvres contres les miennes. Douces, tendres et effrayées... Je me souviens du frisson indescriptible qui a parcouru mon corps en cet instant. Oui je me souviens de cet instant magique.
Je me souviens aussi de notre première fois, de l'incompréhension au départ qui a laissé place à un instant délicieux et si doux...
De sa capacité à calmer mes cauchemars pour ensuite me badigeonner de Nutella.
Et il y a eu la plage, de la découverte de cette étendu d'eau qui m'effraie plus que les étoiles elle même.
Maintenant, en cet instant je ne veux me souvenir que des bon moments. Après trois semaines à ruminer, à ne penser qu'au négatif, à penser à tout ce qu'elle a pu me reprocher. Je ne veux plus me souvenir des disputes, ou encore des objets qui ont été témoin des tumultes de mon cœur.
Ce dont je veux me souvenir c'est de son regard rieur alors qu'elle danse dans le salon, de sa mine boudeuse pour me forcer à rester et à ne pas partir au travail. Je veux me souvenir de son sourire lorsqu'elle ouvre une boite de chocolat tout en râlant car ce sont de vilains manipulateur...
Oui, c'est de ça dont je veux souvenir... Chose étonnante que je ne soupçonnais pas, ce n'est pas la douleur qui me rends plus fort, mais belle est bien la joie, le bonheur et l'amour.
Je n'ai grandit que dans cette haine, une colère indescriptible, un dégoût de ma personne et surtout, dans cette peur de l'abandon et cette envie de vouloir faire ce que je veux. Peut être était-ce une façon de se faire remarquer, mais c'est ainsi...

Bonn sang, j'ai fait tellement d'erreur ses derniers temps et je commence seulement à me rendre compte de ce que je pourrais faire pour me rattraper. Mais peut-être est-ce trop tard... Tara veut peut être passer à autre chose... Mais je m'y refuse... Non... Je ne peux pas la perdre...
Oui, au final il aurait raison de dire que c'est égoïste, mais si je ne me bas pas, elle partira... Je ne peux pas me le permettre... Oui, c'est égoïste mais je veux la rendre heureuse...
- Tu te rends compte, n’est-ce pas, à quel point ce que tu viens de me dire est égoïste ? Tu lui as fais beaucoup trop de mal pour avoir droit à une autre chance. Mais on parle bien de Tara, alors elle ne t’abandonnera pas, elle ne cessera pas de t’aimer, sois-en certain. Le souci est que je te pensais assez amoureux d’elle pour vouloir son bien avant tout, pour lui rendre sa liberté et cesser de la penser tienne.
Et voilà, nous en sommes à l'égoïsme. Et cela me rassure de l'entendre me dire qu'elle m'aime. Je n'en ai jamais douté mais je crois qu'il y a un peu d'orgueil là dedans. Je suis parfaitement heureux de savoir qu'il en a conscience. Et je l'aime, je l'aime plus que tout. Bien sûre que si elle me demandait clairement de la laisser, si elle me disait qu'elle le choisissait lui à ma place, je la laisserais partir. Or elle n'a rien dit, elle est partie car elle en avait besoin. Elle a fait ses bagages et tente de remettre en ordre son cœur, je crois.
Bien sûre que si elle me le dit clairement, qu'elle me demande de la laisser partir, je la laisserais. Je l'ai déjà fait en la laissant partir toutes ses semaines... Je ne veux pas être celui qui la retient en quelque sorte en otage. Jamais.
- Je respecterais chacune de ses décisions Aiden.
Mais au fond je sais que je ne cesserais jamais de me battre pour elle. Pour la première fois de ma vie, je veux me battre pour quelque chose... Quelque chose, je dis n'importe quoi, que je veux me battre pour la personne la plus importante de cette foutu planète.
- Je ne te l’enlèverai pas, Jim. Parce qu’elle ne t’a jamais appartenue. C’est une femme, pas un objet. Pas plus qu’elle n’est une fillette ou une adolescente ; elle fera son choix et tous deux, nous ne pourrons que l’accepter, sans pour autant être d’accord avec. Un trésor ? Pardon, mais… C’est tout ?
Mon poing se crispe doucement. Que je hais cette façon qu'il a de me faire passer pour un salaud. Je ne la prends pas pour un objet, loin de là. Elle est la femme... Je ne saurais la définir autrement que par mon trésor, et le fait qu'il ose remettre ça en doute me dégoûte.
Mais je ne me mets pas en colère. Oui, elle est mon trésor. Il ne se rends pas compte de la signification de ce mot pour moi. Ce n'est pas quelque chose de palpable. Je ne parle pas de l'or ou encore des diamants, je ne parle pas de la planète... Non je parle de bien plus que cela. Elle est la beauté, elle est l'espoir, la promesse d'un lendemain merveilleux. Elle est mon trésor et jamais cela ne changera pas même ces paroles qui sont là pour me dire "bon sang, tu es tellement loin de la réalité." Mais putain pour qui se prend-il pour ainsi se mettre à parler de Tara et surtout me dire que je ne la connais pas... Enfin ce n'est pas ce qu'il dit, mais il dit clairement que je ne sais pas tout... Certes, je ne sais pas tout, et je ne saurais jamais tout, mais lui non plus. Alors qu'il arrête de se faire passer pour je ne sais quel héros qui semble si bien la connaître que je deviens un être pathétique qui aurais gâché plusieurs mois de sa vie.
- Je peux comprendre que tu me haïsses, mais sache que je l’aime. Pourquoi pas plus tôt, pourquoi pas plus tard ? Parce que c’est cette perspective de mariage qui m’a ouvert les yeux, je suppose… Je l’aime et je ne te pardonnerai jamais le mal que tu lui as fais, pas plus que je me pardonnerai le mal que je lui ai fais. Je l’aime et tu le sais, parce que tu le vois en moi, tu le sens ; regarde-moi, regarde-moi et dis-moi, sincèrement, si j’ai l’air de la considérer comme un trésor, comme quoique ce soit qui existe matériellement.
Mon poings se serre encore plus, je peux sentir le sang se figer et mes doigts craquer sous l'énervement. Je ne veux pas entendre qu'il l'aime... Oh oui je le sais, cela se voit dans ses yeux, dans sa façon de parler d'elle et ça me rends malade... Mais je ne veux pas l'entendre le dire... C'est pire que tout... Oui, je le hais, je le vois comme une menace et je ne supporte pas de me dire qu'elle pourrait le choisir lui à ma place...
Je me mets soudainement à la place de Tara, un an plus tôt... Nous n'étions pas ensemble et c'est mon cœur qui balançait. Je peux ressentir sa détresse face à mon hésitation... Que j'ai pu être idiot... Et voilà que le destin s'amuse follement en me faisant vivre ce qu'elle a vécu.
Mon cœur se serre lorsque je pense à cela... Je n'avais pas encore fait le rapprochement et pourtant cela semble si évident. Mais cela l'est encore plus alors qu'il ne cesse de dire qu'il est amoureux.
Oui, elle est bien plus forte que je ne l'aurais jamais cru... Pas que je me crois surpuissant, loin de là,mais le fait est que cette situation me dépasse et que je me sens totalement perdu...
- Ne parle pas comme si tu savais ce que cela veux dire. Elle est mon trésor, et peut importe ce que tu dis, elle le sera toujours. Je m'en fou de l'or, de tout ce que tu as pu entendre dans les histoires. Je sais ce que cela signifie. Je sais ce que Tara est à mes yeux et tes protestations n'y feront rien.
Je soupire d'exaspération. Je ne sais pas où il veut en venir à la fin. Pourquoi il est là déjà ?
Même si je me dis que sa visite fut utile je ne comprends pas au final ce qu'il fait là. Est-il ici pour me faire encore plus culpabilisé, pour me montrer qu'il serait mieux pour elle que je ne le suis ?
- Tu veux quoi Aiden ? J'ai vraiment d'autre chose à foutre que de t'écouter...
Oui, comme vider mes bouteilles d'alcool, ranger ce putain d'appartement, reprendre mon carnet et lui écrire, lui dire qu'enfin j'ai compris. Lui dire que je ferais ce qu'elle veut, que je ferais n'importe quoi pour devenir un homme meilleur. Que je me battrais pour elle, que ferais tout pour la rendre heureuse et bien plus encore, que je compte bien l'aimer pour toujours.
fiche par century sex.
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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptyLun 16 Déc - 21:08

Arrogance is a creature. It does not have senses.
It has only a sharp tongue and the pointing finger.
 
I do not use arrogance ; I am the arrogance. I am this awful inhuman creature described.
 
Du haut de son mètre soixante, Tara pourrait asservir tous les hommes qu’elle voudrait. Mais Tara n’a pas conscience de ce pouvoir qu’elle a sur la gente masculine et, combien même elle ne prendrait conscience, je doute qu’elle en veuille. Elle briserait certainement trop de cœurs et, le cœur sur la main, elle risquerait de s’enfermer dans une bulle aux parois de culpabilité, son oxygène devenant gaz toxique irrespirable ; lorsqu’on ne veut pas d’un don spécifique, on l’a forcément, caché, terré, quelque part, mais il est là.
Tara a fait bien plus de dégâts qu’elle ne peut l’imaginer, laissera plus de séquelles qu’elle ne pourrait se le figurer. Par ce froid hivernal, elle aurait été bien la seule à pouvoir ensevelir nos cœurs de quelque chose de chaleureux, d’une quelconque lumière qui nous aurait fait grimper sourires aux lèvres, paillettes aux yeux. Au lieu de quoi, elle a choisis cette terrible mais qui n’en demeure pas moins merveilleuse saison pour s’éclipser de nos vies, du jour au lendemain. Pas que ça aurait arrangé quoi que ce soit si elle avait choisit une autre saison, je ne sais pas même pourquoi je parle de cela, simplement que l’hiver donne des airs romantiques et un peu plus nostalgiques au départ de mon âme. Mais, encore une fois, je ne sais pas même pourquoi pareilles pensées effleurent mon esprit.
Pas plus que je ne comprends pourquoi on parle de tout cela, pourquoi je me retrouve à parler de lui et de Tara, de son égoïsme incessant. Je ne tente pas de lui prouver que je suis meilleur que lui, je ne fais qu’énumérer mes défauts ; je pourrai en faire autant avec les miens, mais je ne suis pas assez idiot.
Enfin, je suis tout de même assez idiot pour avoir voulu rester alors que la raison de ma venue n’était pas là, assez idiot pour avoir rendu le coup lorsque Jim a levé la main sur moi, assez idiot pour lui cracher ses quatre vérités à la figure, assez idiot pour rester planté là, comme un pauvre dépaysé, à attendre qu’il me réponde, à attendre qu’il réagisse, à espérer qu’il s’enflamme, à espérer que, lui aussi, me parle en teintant sa voix, non pas de colère, mais de méchanceté. J’aimerai qu’il élève le ton, qu’il cesse de tenter de se justifier, qu’il dissimule sa tristesse mieux que cela, qu’il me dise que c’est de ma faute que Tara est partie, que j’aurai pu me taire, refuser d’être son témoin ou quoi que ce soit d’autre, qu’il me dise que si j’avais gardé ma place, elle serait encore là… Qu’il tente de me blesser, de me faire réagir, de me faire culpabiliser ; de me punir, car je le mérite, je le sais.
Jusque là, toutes mes tentatives pour poignarder son cœur et retourner la lame dans tous les sens, la retirant avant de l’y enfoncer de nouveau, ont divinement bien réussi ; je n’ai fais que viser juste, je n’ai fais qu’atteindre le centre de la cible, je n’ai fais que réussir à le blesser, mais visiblement pas assez pour qu’il ait la haine et la hargne nécessaire, la jugeote obligatoire pour qu’il soit tout aussi mesquin avec moi. Ne pouvait-il pas simplement me dire pour qui je me prends, à lui faire la leçon, pour qui je me prends, à parler si ouvertement de sa fiancée ? Après tout, ils ont vécu beaucoup de choses, il a dû, à grand nombre de reprises, la faire sourire, rire et rougir ; la rendre heureuse.
Je trouverai toujours quoi répondre, je suis ainsi ; si les mots ne se présentent plus sur le seuil de ma bouche, j’utilise mes poings, moi le sot, moi l’impulsif, moi le violent, moi le jaloux, moi… Moi l’amoureux.
Mais j’aimerai qu’il prenne les mêmes libertés que moi, qu’il se permette de me dire de me remettrez en question, qu’il m’énerve, qu’il me donne matière à le haïr, que je ne me sente pas dans la peau d’un stupide adolescent, à ainsi détester sans raisons. De ce que j’ai lu, ce sont eux qui ont des troubles avec leurs systèmes hormonaux, car après tout, je n’ai jamais été adolescent, je n’ai jamais connu cela. Et je me demande si je dois me plaindre ou bénir le sort.
 
Pourquoi je lui dis qu’elle l’aime, au juste ? Il sait qu’elle l’aime, je sais qu’elle l’aime, il sait que je sais qu’elle l’aime, alors pourquoi je le lui dis ? Pour sympathiser, pour nouer des liens ? Non, je ne pourrai certainement pas nouer quoi que ce soit de positif avec lui, je ne pourrai le gratifier de doux mots, peut-être de coups pas trop violents, mais il ne faut pas non plus trop en demander.
Alors pourquoi est-ce que j’ai fais ça ? Simplement pour la suite. J’ai gonflé son égo, je lui ai fais plaisir et, inconsciemment, il doit se sentit un tantinet plus à l’aise.
Il me dit qu’il respectera chacune de ses décisions et j’acquiesce d’un hochement de tête ; sur cela, tout du moins, nous nous entendons. Sauf que je ne doute pas que, si elle vient à faire son choix et que ce n’est pas Jim, il risque d’argumenter, de ne pas tout de suite respecter les faits.
Après, elle pourrait très bien ne choisir aucun de nous deux. Et là… Là, j’avoue que je ne sais pas du tout ce que je pourrai faire. Il est évident que si son cœur se tourne vers Jim, ne penche plus qu’à peine vers moi, je ferai en sorte de ne plus la mettre dans des situations gênants, je tenterai de ne plus la confronter à l’embarrasser ; je dis cela, mais pourrai-je réellement laisser cette femme me glisser entre les doigts ? Je sens un mal de crâne me revenir, me fendant l’esprit, me brouillant ma clairvoyance ; alors je soupire, je me dis que je lui fais confiance, que je dois absolument lui faire confiance.
De toute façon, je penserai, en temps voulu, à ce tourbillon d’émotions et de sensations, à mes sentiments et aux siens, à elle, à elle et moi, à Jim et elle, à Jim et moi.
Mon entrée fracassante dans les coulisses du cœur de Tara fera-t-elle de moi un briseur de couples ?
Je reprends la parole et note que Jim se retient de revenir me frapper. Moi, je ne réagis pas, j’ai toujours les mains dans les poches, le regard rivé sur lui. Un trésor est terré depuis des années, peut-être même des siècles, retrouvé, dépoussiéré, admiré, aimé, gardé ; mais Tara n’était pas cachée, elle était là, sous nos yeux, a existé depuis peut-être aussi longtemps que nous-mêmes, nous a trouvé, nous a ouvert les yeux, nous a admiré et aimé et nous, nous on l’a gardée précieusement. C’est différent, totalement, surtout le fait que ce soit elle qui nous a trouvé, non pas nous qui l’avons trouvé. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai cette certitude que pareil rayon de lune s’est posé sur le cœur de Jim et même si, concrètement parlant, c’est peut-être lui qui l’a trouvée, spirituellement – oserai-je dire – c’est elle qui l’a atteint. Nous ne sommes pas pareils, mais sur ce point, je n’ai pas de doutes ; ce n’est pas l’homme qui trouve la muse, mais la muse qui trouve l’homme ; ce n’est pas le vassal qui trouve l’âme mais l’âme qui trouve le corps.
Encore une fois, il ne réagit pas ; encore une fois, je reprends la parole, bien décidé à le faire parler, bien décidé à le faire réagir. Et pourtant, mis à part ses poings qui semblent se resserrer encore un peu plus, nulle autre réaction.
Je perds vraiment de mon efficacité.
J’en fanfaronnerai presque, lorsqu’il semble se souvenir comment utiliser sa langue. En revanche, je ne cache cette fois pas mon soupire agacé. Je ne proteste pas, je donne mon avis, je dis qu’elle mérite plus que d’être un trésor et ce, qu’importe de quelle nature il est. Il ne parle pas d’or et encore heureux, je ne me serai pas retenu de lui faire de nouveau déguiser mon poing, mais tout trésor est, comme dit plus haut, trouvé. Et ça m’irrite.
Je ne réponds rien, cette fois-ci ; s’il ne dit plus rien, je tourne les talons et m’en vais, je n’ai plus rien à faire ici.
 
Sa question me prend de court et je cligne des yeux, un peu perdu ; qu’est-ce que je fais là ? Je voulais voir si Tara est là. Oui mais quand j’ai vu qu’elle n’était pas là, pourquoi ne suis-je pas parti ? Parce qu’il m’a limite agressé, cet idiot. Oui, mais après ? J’étais trop captivé par ses mots ? J’en doute sincèrement.
N’empêche, son « j’ai vraiment d’autres choses à faire » me fait rire. Et d’une voix plongée dans une mer de sarcasme et mouchetée d’ironie, je m’exclame en haussant les sourcils, sur un arrière-plan rieur :
 
« Je n’en doute pas un instant. »
 
Finir tes bouteilles d’alcool et te démolir les phalanges contre un mur, car à en croire la réaction de Tara l’autre fois, un autre homme qu’elle aimait avait déjà eu réaction si impulsive, violente et puérile. Après, peut-être n’est-ce pas lui… Mais je pense que si.
Je le regarde un instant avant de hausser les sourcils.
 
« Vraiment, j’espérais que tu aurais plus de répartie que ça. Tara mérite de la stabilité émotionnelle, un homme qui ne lui montre pas qu’il est incertain, qui l’aimera sans le lui dire trop souvent, qui la protégera sans la faire sentir coupable d’avoir justement besoin de protection. Or, tu me sembles lunatique et pas assez confiant, du genre trop romantique et qui a réussi à la cloitrer entre quatre murs d’amertume et de culpabilité lorsque tu t’es pris une balle. »
 
Et maintenant, Jim, est-ce que tu vas être fichu de réagir un peu mieux que ça ?
En attendant, moi, je n’en ai pas fini avec lui. J’aimerai quand même rajouter quelque chose qui devrait réussit à lui faire lâcher prise, à lui donner envie de m’étrangler, de me voir mort, en dépit de l’amour que Tara me porte et dont il n’ignore rien – enfin, rien, si ce n’est la nature exact de ce dit amour, mais cela, je ne saurai moi-même le dire, pas plus que la jeune femme, étant donné qu’elle a décidé de partir pour aérer son esprit autant que son cœur, triant l’amour qu’elle porte en des catégories distinctes.
Après cela, sincèrement, il n’aura qu’un mot à dire, sincèrement et je m’en irai. Si j’étais jusque là resté pour me vider un peu le cœur, après les mots qui vont suivre, je n’aurai plus rien à lui dire. De toute façon, après que j’ai dis ce que j’avais à dire, je doute qu’il n’ait rien à me dire.
Sauf s’il a les nerfs vraiment solides.
 
« Je ne l’ai pas embrassée. J’en ai eu plusieurs fois l’occasion, mais je ne l’ai pas embrassée. »
 
J’entends de là un « encore heureux, tiens ! ». Mais ce n’est pas ça qui risque de lui contracter les muscles, de lui faire voir rouge, de le transformer en un homme désespérément en colère. Non, ce sont ces deux mots que je prononce avec, non pas de la moquerie, mais plutôt de l’assurance ; et pas que, car c’est un air de défi qui saupoudre mes mots prononcés d’une voix suave :
 
« Pas encore. »
 
Arrogant, n’est-il pas ? Peut-être trop.
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MessageSujet: Re: ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ EmptyDim 22 Déc - 17:07

J'archive, les chéris.  ஜ A witty woman is a treasure; a witty beauty is a power ஜ 1823284050
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