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« It's not the wings that makes the angel »  ✭ Mily Vide
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 « It's not the wings that makes the angel » ✭ Mily

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MessageSujet: « It's not the wings that makes the angel » ✭ Mily « It's not the wings that makes the angel »  ✭ Mily EmptyVen 13 Sep - 17:20

Est-ce que l’on blasphème, lorsque l’on porte les yeux sur une icône d’une religion à laquelle on ne croit pas en songeant que son visage n’a rien d’exceptionnel ? Contempler cette pierre sculptée, qui le fixait de son regard sans prunelles, ne le touchait pas le moins du monde, il ne sentait aucune force surhumaine fondre sur lui, rien de transcendant. Il n’éprouvait pas même une once de culpabilité de n’être pas ne serait-ce qu’un peu perturbé par l’immarcescible figure de cette Sainte.  Silencieux, il se détourna de ce marbre insipide et marcha en direction de la nef. Son ombre circulait sur chacune des majestueuses colonnes qui soutenaient un ciel minéral richement ouvragé, projetée par les cierges aux flammes en équilibre instable.  L’imposante rosas de verre coloré qui ornait le fond de l’église projetait des faisceaux arc-en-ciel sur le sol de marbre. Il se posta au centre de ce reflet, devant les trois marches le séparant de l’autel. Puis se retourna, jetant un œil aux sombres rangées de bancs qui luisaient sous leur couche de patine avant de fixer son regard sur les hautes portes, ouvertes sur le parvis. D’ici elles avaient l’air de meurtrières. Des murmures lui parvenaient, depuis le confessionnal, ce qui lui fit procéder à une rapide introspection de bonne conscience ; non, franchement, il n’y avait rien à dire. Mais une silhouette se dessina face à lui, dans ce charmant contre-jour de fin d’après-midi. Qu’une simple présence vous fasse sentir toute l’impiété et toute l’insignifiance de votre existence, c’est à peu de choses près intolérable. Surtout quand ladite présence doit faire genre un mètre soixante et se déplace en frissonnant sur des jambes trop fragiles. On a vu plus impressionnant.  

Elle avançait vers lui. De loin, il sentait qu’elle fuyait déjà son regard, une nuance de modestie envahissant ses joues. Elle remonta l’allée centrale de son pas léger, comme pour ne pas déranger, mais s’il y avait un seul croyant dans cette église, c’est bien un ange qu’il verrait en posant les yeux sur elle. Et tous les anges sont terribles. Les fleurs en bouton devaient éclore d’envie sur son passage. Toucherait-elle une pomme un peu verte que celle-ci rougirait de gourmandise au contact de ses doigts délicieux. Mais lui, triste insensé, il péchait par l’orgueil lorsqu’il la contemplait en s’illusionnant que, légalement, cette femme resplendissante et merveilleuse était à lui. Comme si un sinistre imbécile pouvait être touché par sa grâce ! Ses yeux limpides, qui le mordaient de tendresse, de la couleur de l’au-delà, ils voyaient en lui, c’était sûr, elle voyait en lui, et elle n’avait pas peur de l’abyme au bord duquel elle se tenait. On n’a jamais vu quoique ce soit de plus impressionnant. Il se surprit à étouffer sous une bouffée d’admiration jalouse, écrasé par cette apparition en robe blanche que le moindre vent devait faire s’envoler. Il la retiendrait contre lui, au mépris des orages, qu’une tempête passe sur son corps et le ravage jusqu’à la moelle, il ne la lâcherait pas. Mon dieu, il aimait tout en elle, cette toute petite personne que le destin avait mise sur sa route, elle l’avait mis en déroute. Il avait le sentiment qu’ils se réunissaient en ce jour pour célébrer la damnation de son âme, qui avait eu le malheur heureux de s’enchainer à la sienne.
« Madame Shadow. »
Le murmure n’était que pour elle, tellement à elle qu’il n’osa pas résonner sous les hautes voûtes de l’église. Quand elle fut près de lui, il lui prit la main pour la porter à ses lèvres, aussi furtivement  que faire se pouvait, car il se doutait qu’elle voudrait l’en empêcher. La dévotion de la jeune femme allait de paire avec sa candeur. Il soupçonnait secrètement sa timide épouse de l’avoir invité en ces lieux pour qu’il ne puisse rien tenter qui risquerait de la mettre mal à l’aise. Mais les fidèles étaient rares, à cette heure de la journée, et par chance les sièges de l’église étaient presque tous vides. Peter sourit à sa compagne, qui s’empressa de retirer gentiment ses doigts frais d’entre les siens et de croiser ses mains dans son dos. Quelque chose d’espiègle passa dans le regard du jeune homme à cette constatation, amusé de voir qu’elle se croyait maligne. Il fit un quart de tour sur lui-même et lui offrit son bras, qu’elle ne put refuser, et commença à marcher à pas lents en direction des arcades qui esquissaient des coins d’ombre. De quelle drôle d’époque venait donc Mily ! Elle rougissait qu’il lui prenne la main, mais elle ne refusait pas de se tenir tout contre lui tant qu’ils donnaient à leur marche l’apparence de la promenade… A cette distance, le parfum d’abricot de sa peau embaumait l’air jusqu’à donner faim. Ils passèrent devant quelques tableaux aux angles mordus d’ombre, une énième représentation de la Cène en particulier, coïncidence qui fit s’embrumer un sourire d’ironie macabre sur le visage de Peter.
« Est-ce pour me convertir, que vous m’avez demandé de venir ici ? »
Chuchota-t-il au bout de quelques minutes, non sans une intonation légèrement narquoise dans le fond de la voix. D’un seul regard elle pourrait bien le faire ployer, mais pas chance elle n’en distribuait jamais de ce genre, pour ce qu’il avait pu constater. Arrivés devant la fameuse statue de la Vierge, Essylt manifesta le désir de s’arrêter. Elle lâcha son bras, et s’agenouilla doucement sur le coussin posé sur le sol à cet effet. Peter recula de quelques pas, sans savoir s’il était fasciné ou effrayé. Une raie de lumière tombait en oblique d’un vitrail, heurtait la tête du marbre et descendait droit sur le cœur de Mily ; sa peau opalescente paraissait irisée, auréolée de ce morceau de soleil. Complètement terrifiants, aussi, les yeux de la statue baissés sur elle, et toute l’expression de son visage immobile qui avait changée, obligatoirement, un pli de bienveillance au bord des lèvres et une profonde compassion dans ses blanches prunelles. La jeune femme demeura prostrée un moment, la tête inclinée vers l’avant, puis se releva et retourna auprès de Peter. Ce dernier était perturbé comme après avoir assisté à une belle mise en scène qu’il finissait invariablement par jalouser, persuadé qu’il aurait du y penser lui-même. Ils reprirent leur procession en silence.
« Mily… »
Subitement très sérieux, trop, quelque chose de pressé –de compressé– dans ce souffle.
« Je ne veux pas réellement… Pourquoi on fait ça, en fait ? Pourquoi on devrait le faire ? »
Il se tourna vers elle et posa instinctivement sa main sur celle qu’Essylt avait confiée à son bras. Il se tenait devant l’horrible réalité que quelque chose de plus grand que lui était sur le point de lui arracher le seul trésor qu’il ait jamais possédé. Ce genre de trésor qui peut allumer l’été en pleine nuit de novembre.  Il voulait s’agripper à elle, déjà conscient que l’espoir vacillait dangereusement.
« On pourrait juste… vivre. Oui ? »
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MessageSujet: Re: « It's not the wings that makes the angel » ✭ Mily « It's not the wings that makes the angel »  ✭ Mily EmptyDim 20 Oct - 19:27

« Confìteor Deo omnipotènti... »
Elle suffoquait devant son reflet moite, un voile d’apocalypse lui barrait la vue. Son corps secoué de pleurs, ses lèvres mouillées de larmes et de salive, elle se tenait au-dessus de l’évier, les mains appuyées contre le mur devant elle, de chaque côté du miroir. D’un geste fébrile, elle alluma l’eau et regarda tourbillonner dans le siphon un reste de bile de son estomac révulsé. L’eau s’écoula avec un bruit de reniflement au fond de la tuyauterie et de nouveau ce silence strié de sanglots s’imposa dans la salle de bains. Durant quelques minutes, elle demeura pantelante, les paupières serrées sur le bleu volcanique de ses yeux. La brûlure lui parut trop insupportable, elle les rouvrit et laissa les larmes continuer de couler, creuser des sillons salés sur ses joues pâles. Quand elle crut pouvoir trouver son équilibre sans devoir se raccrocher au rebord de la cuve, elle s’en détacha d’une petite impulsion du bassin, et écarta les bras, funambule démantelée. En se levant, elle avait eu le temps d’apercevoir l’heure. Le jour ne se lèverait pas avant longtemps, elle allait devoir songer à se recoucher. Son ventre se retourna de nouveau à la seule idée de son lit aux couvertures trempées de sueur, avec le matelas incrusté de l’image de son dos maigre. Elle se passa de l’eau sur le visage mais c’était tout son corps qui se consumait sous une chaleur hectique. Elle n’osait pas regarder ses épaules ni sa gorge dans le miroir, car elle était presque persuadée que sa peau était en train de fondre lentement sur ses os et parce que son teint cireux lui ferait trop peur. Elle posa ses mains sur ses hanches, remonta doucement le tissus liquéfié de sa chemise de nuit en le froissant entre ses doigts, le jeta par terre d’un geste de dégoût, et entra dans la douche.  Napée dans d’odieux souvenirs, l’image de son époux se tordit, avant de s’étioler sous celle de son frère. Les deux hommes la guettaient à travers la condensation qui léchait les parois vitrées de la douche. L’eau lui martelait le crâne. Que ne pouvait-elle se matérialiser, former une corde de gouttes pour pouvoir s’y… oh, comble de l’orgueil, la voici qui songeait à s’abréger les jours ! Faible, immonde créature gémissante et pathétique. Elle se remit à sangloter d’écœurement, recroquevillée à l’angle du mur. Le Drystan dans sa tête la violenta de quelques paroles cinglantes que jamais il n’avait eues pour elle (car le Drystan dans sa tête était cruel envers elle, c’était une âme en peine factice qui la hantait, reflétant plus d’elle-même que de lui). Il lui dit qu’elle était ridicule et lamentable, que ses pleurs ne le touchaient pas, et que, pendu, son corps saisi de soubresauts grotesques ne serait que risible et non châtié.

Elle fit irruption dans sa chambre, encore ruisselante, poursuivie par son propre cri qui jaillit de la salle de bains à sa suite, et se précipita sur un des tiroirs de sa commode. Vacillant d’épouvante, elle en sortit un chapelet dont elle n’arriva pas à égrener correctement les pierres, tant ses doigts tremblaient. Tandis que les mots d’une prière en latin affluaient dans le désordre à ses lèvres, elle se mit à genoux sous la fenêtre et joignit les mains sur la croix.
« Mea culpa… Mea maxima culpa… »
Non, non, ce n’était pas ainsi qu’ils avaient souffert. Ce n’était pas ainsi qu’elle s’allait punir. Ni la mort, ni les remords ne rachèteraient à ses propres yeux le crime dont elle était coupable, comment pourraient-ils la sauver auprès des aux Siens ? Elle savait le moyen. C’était un prêtre de sa paroisse qui le lui avait enseigné, quand elle était jeune encore. Une hésitation l’envahit : son époux lui avait toujours défendu ce genre de pratiques. Elle répondit alors à ses réticences par une grimace qui narguait sa propre vanité. Drystan n’était plus, et c’était entièrement de sa faute. Sa très grande faute.

Elle ne devait jamais se rappeler l’enchaînement exact des évènements, depuis le cri de la salle de bains, jusqu’au lieu de leur rendez-vous conclu d’assez longue date. Il lui sembla s’éveiller à travers un brouillard que les rayons foncés des yeux de monsieur Shadow dissipèrent tout à coup, dardant sur elle leur chaleur étonnamment réconfortante.
« Madame Shadow », prononça-t-il de sa belle voix sombre en lui faisant un baisemain.
Elle lui retira ses doigts précipitamment tout en jetant par-dessus son épaule un regard intimidé à l’assemblée des fidèles qui occupaient les bancs de l’église Saramon. Chacun semblait recueilli, concentré sur ses prières intérieures.
« Est-ce pour me convertir, que vous m’avez demandé de venir ici ? », poursuivit-il en lui offrant son bras.
Elle s’appuya sur ce bras qu’il lui proposait avec un peu trop d’empressement, comme elle trouvait qu’il parlait légèrement trop fort et qu’elle craignait tout à coup que leur entretien en vienne à gêner les personnes présentes. Elle se sentit soulagée et s’autorisa à lui répondre en chuchotant seulement lorsqu’ils se furent éloignés de la nef.
« Me laisseriez-vous seulement la chance d’essayer, monsieur, si je vous avouais de tout cœur et sans tromperie que ce fût mon intention ? »
Elle lui tendit un regard qui n’avait rien à cacher comme elle aurait donné la main à un enfant égaré. Evidemment, elle aurait dû se souvenir qu’on ne peut observer intensément Peter Shadow sans que celui-ci nous rende une expression encore plus insistante, et, quand elle se sentit trop happée et déroutée par ce jeu de miroir grossissant qu’étaient ses yeux, elle détourna la tête en soupirant. Cet homme avait en lui quelque chose d’extrêmement grand et beau, un morceau d’infini qu’il ne devait pas soupçonner, et qu’à vrai dire il ne semblait pas chercher, avouant volontiers qu’il errait sans comprendre le sens de son existence. Essylt ne comprenait que trop bien cette impression mais, se sachant damnée pour sa part, elle aurait aimé aider quelqu’un de semblable à elle qui pourrait encore être sauvé. Hélas, il était très difficile de communiquer avec monsieur Shadow. Il n’avait jamais l’air de parler sérieusement, sauf lorsqu’il paraissait plaisanter, et il ne se vexait jamais, sauf lorsqu’il tombait dans un état de morosité cadenassé dont il était impossible de l’extirper. Elle craignait qu’une parole, qu’un simple mot le fasse se refermer et, par ailleurs, elle avait peur de lui laisser prendre trop de libertés avec elle, ne voulant pas le froisser. Un pressentiment de soulagement lui fit accélérer l’allure lorsqu’elle aperçut au bout de l’allée une statue de la Vierge, devant laquelle elle s’agenouilla après avoir lâché le bras du jeune homme. Elle formula intérieurement les prières qu’elle adressait quotidiennement à la Sainte, à l’intention de laquelle son âme avait l’habitude de murmurer. C’est seulement lorsqu’elle se redressa et qu’elle sentit des tiraillements enflammés dans son dos que des images rouillées de la nuit passée lui revinrent, comme un coup de fouet. Elle étouffa à temps au bord de ses lèvres un léger glapissement de douleur.  Quand elle leva les yeux vers le visage du marbre, elle fut frappée de stupeur en constatant un pli sévère, presque cruel, au coin des lèvres de la Vierge, avant que l’illusion s’évanouisse en un éclair, l’idole retrouvant son aura de bonté immaculée.
« Mily… »
Elle tressaillit légèrement en détectant l’accent d’appréhension dans la voix du jeune homme. Avait-il vu lui aussi… ? Non, impossible, elle avait seulement rêvé ce qu’elle venait de voir. Balayant cette idée de son esprit, elle se tourna de nouveau vers monsieur Shadow.
« Je ne veux pas réellement… Pourquoi on fait ça, en fait ? Pourquoi on devrait le faire ? »
Elle entrouvrit les lèvres pour lui répondre les premières paroles d’apaisement qui y fleuriraient, mais son compagnon lui prit la main, et s’y agrippa avec tant de ferveur qu’elle craignit qu’il se sente mal. Elle n’avait encore jamais vu cette fièvre ni cette tristesse étrange dans ses yeux.
« On pourrait juste… vivre. Oui ? »
Elle était touchée en plein cœur, mais elle ne savait plus comment aider cet ami. Elle ne voulait pas qu’il se mette en colère, mais lui mentir était exclu. Elle chercha ses mots, et caressa avec bienveillance les doigts du jeune homme entre les siens. Il lui demandait de choisir la facilité. Ou plutôt il mettait en elle l’espoir que ce fût possible. Hélas, ils ne pouvaient pas sacrifier l’idée de bonheur à l’éphémère des plaisirs.
« Vous vous rendriez malheureux, à vivre sur un faux semblant, souffla-t-elle avec autant de délicatesse que possible. Voyons, il faut être raisonnable… Monsi… Peter, vous savez que vous ne m’aimez pas. Pas vraiment. Dites-moi la vérité, caressa-t-elle en cherchant son regard. Vous n’oseriez envisager de rester marié avec moi, alors que votre cœur va à une autre… Elle doit mériter d’être heureuse, et je ne mérite pas de jouir du bonheur qui ne doit être qu’à elle, comprenez-vous ? »
En outre, elle ne pouvait pas être la femme de Peter Shadow. Elle appartenait à un autre. Le jeune homme, cependant, avait l’air si malheureux et angoissé qu’elle pensa pouvoir s’autoriser un geste affectueux à son égard, et passa sa main fraiche sur son front tout en lui souriant doucement.
« Vous devez signer ces papiers, parce que c’est ce qu’il est juste de faire », insista-t-elle d’un ton gentil mais un peu ferme tout en dégageant une mèche rebelle de devant les yeux de son compagnon.

Codage par Vent Parisien


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J'archive car changement de plans. « It's not the wings that makes the angel »  ✭ Mily 2034992622
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