Je n'ai pas eu une super image dans ce putain de dessin-animé. Franchement, on a retenu de moi que Lucifer, le chat connard et hypocrite que tout le monde ne peut que détester car il passe son temps à vouloir bouffer ces merveilleuses petites souris et qui ne fait qu'embêter Cendrillon. J'étais un chat, merde ! Évidement que je courrais derrière la moindre souris ! Mais non, apparemment, pour les gens, j'aurais dû faire copain-copain avec cette sous-race et laisser filer mon déjeuné. C'est quand même décevant que les gens n'aient seulement retenus que cela de moi dans ce film. Mais peut-être que c'est ça. Peut-être que c'est moi et qu'il n'y a rien d'autre à y découvrir. Peut-être que je ne peux être plus que ce chat que l'on a pu observer. Peut-être que c'est moi qui suis décevant.

Il fut une fois où j'étais gentil. C'était il y a des années, quand je n'étais encore qu'un bébé chaton. J'étais jeune et naïf, si ça peut vous rassurer. J'étais dans une famille, ma première famille. Je ne sais plus comment ils s'appelaient, qui ils étaient. Je ne me souviens pas de leurs visages, ni de leurs odeurs. C'était une période de ma vie que je voulais enfouie, sous la terre à jamais. J'imagine qu'au début, tout allait bien. C'est souvent comme ça que cela se passe. Un début sans histoire, sans mal. Un début calme, pour me donner pleine confiance en eux. Ça a marché. J'étais bébé, j'étais dans une famille où ils me dorlotaient, où ils s'occupaient sans cesse de moi. Enfin, je crois. J'sais plus, merde. Peut-être. Et puis, j'ai les seuls souvenirs qu'il me reste. Les coups sur ma peau, sur ma fourrure noire. Les coups de pieds, de ceintures, la mutilation. La séquestration, le manque de nourriture, le manque d'eau. Et moi, qui ne savais que faire pour m'en sortir. J'me souviens même plus de mon nom d'avant. J'm'en fous. Je voulais tout oublier. Après quelques temps, on a entendu parlé de ce que j'endure, j'sais plus comment. La famille a été condamnée, et on a essayé de me guérir et de me soigner à la spa. Et puis, elle est arrivée. Son regard strict, son allure imposante, elle faisait peur, d'arriver d'un coup comme ça. Je n'étais encore qu'un petit chat peureux, choqué de ce qu'il avait vécu et effrayé de la moindre nouvelle personne qui croisait son regard vert. Bizarrement, elle m'a choisi moi, elle m'a adopté, le chat qui avait besoin de reprendre confiance en lui, en les gens, qui avait besoin de se reconstruire, de vivre autre chose. Qui avait besoin d'un nouveau départ. Je m'y suis fait rapidement. J'ai été traité comme un roi, mais les premières semaines, je ne me suis pas laissé avoir, restant sur mes gardes, attendant le premier faux pas, la première maladresse, le premier geste abusif envers moi. Il n'est jamais apparu. Je me suis habitué à vivre là-bas, à être entouré d'elle, et de ses deux filles. Et puis ça a changé, encore. Changé d'endroit. Nouvelle union entre ma maîtresse et un homme, nouvelle petite fille habitant sous le toit que lui à faite une autre femme, et puis cet homme qui meurt, et ma maîtresse qui se retrouve veuve avec deux enfants et une belle-fille qu'elle n'a jamais vraiment voulu. Enfin, cette histoire, vous la connaissez tous je parie. On s'en fout un peu d'ailleurs. Blablabla blonde Cendrillon, blablabla exploitée par sa belle-mère, blablabla devait faire la moindre corvée et travailler ... Moi, j'étais pas trop dans cette partie de l'histoire, je l'avoue. Je ne voyais pas Cendrillon tant que ça. Le matin, souvent, quand elle me réveillait pendant que je dormais tranquillement afin de me donner à manger. Ça me faisait chier, elle le savait, mais elle continuait quand même. Des fois - souvent - je me sentais l'âme rebelle, et je lui faisais remarquer que j'étais réveillé. Je l'entendais dire mon nom, m'appeler inlassablement, car j'étais le premier qui devait être servi pour manger dans la famille. Alors je me levais, et je me tournais, montrant mes fesses avant de me rallonger pour continuer ma nuit qui avait si bien commencée. Ça la saoulait, je savais que m'appeler Votre Majesté pour qu'ensuite je ne lui obéisse pas l'énervait, mais il était tôt, trop tôt. Souvent après, je m'amusais avec Pataud le chien. Enfin ... Je m'amusais de Pataud, le chien. Je jouais la comédie, afin qu'il se fasse punir et pas moi. Tellement facile, cette Cendrillon étant la personne la plus crédule de la planète. Le plus dur, c'était ces maudites souris. Qui se foutaient de moi, glissaient entre mes griffes à chaque fois que je pensais pouvoir les attraper, elles étaient malignes, ces souris. Certaines, comme Jack, plus que d'autre. Je peux les détester autant que je veux, je ne peux nier le respect dont je peux lui faire preuves, car il n'était pas si bête que ça, et trouvait toujours un moyen de me faire réfléchir, de me faire revoir mon plan d'attaque, de me remettre en question. Je ne suis pas amoureux de lui hein, ne vous méprenez pas bandes de chacals, mais il mérite d'avoir sa petite éloge parmi ma plume. Tout ça pour vous dire que j'étais bien. Avant, pendant, après Cendrillon, j'avais la vie de prince, et ça me convenait.

I can't stop 'cause I'm having too much fun. You're on your knees, begging please, stay with me, but honestly I just need to be a little crazy. All my life I've been good, but now, I am thinking what the hell ? All I want is to mess around, and I don't really care about, If you love me, If you hate me, You can't save me, baby, baby. You say that I'm messing with your head. Boy, I like messing in your bed. Yeah, I am messing with your head. And I'm messing with you in bed.

« Hello everyone, Luc's here !  Il est trois heures du mat', je tiens à peine debout, et aujourd'hui, on va jouer un tour à Bouh ! » chuchotais-tu joyeusement alors que tu tenais d'une main ta caméra, et que tu marchais silencieusement dans le couloir de la chambre du Méli-Mélo House de Lys. C'était toujours quelque chose de compliqué de tourner le soir très tard – ou le matin très tôt – car tu étais du genre toujours à parler fort, à laisser tes émotions transparaître devant la caméra, et que dans ce genre de situation-ci, le but était pour toi de faire le moins de bruit possible afin de ne réveiller personne dans le dortoir – surtout pas ta victime. Tu avais commencé à faire des vidéos depuis que tu avais atterri sur Fantasia Hill, et depuis, ça marchait plutôt bien. Tu n'avais pas tout à fait compris ce qui plaisait tant aux gens qui les faisait regarder tes vidéos semaines après semaines, tu ne savais pas qu'est-ce qui les faisait s'abonner à ta chaîne ni ce qui les intéressait à écouter ce que tu voulais bien dire de ta vie et à regarder les conneries que tu pouvais faire, mais la chose était que tu avais rapidement eu beaucoup de spectateurs et que la chaîne avait bien démarrée, ce qui t'avais motivé à continuer à tourner et à l'actualiser. Peut-être que tout cela avait commencé car tu avais une belle tête, une tête qui plaisait, et des beaux garçons, ça poussait toujours les gens à regarder. Et si c'était grâce à cela, tu n'allais surement pas t'en plaindre. Maintenant, tu avais donc une communauté qui te suivait, qui commentait, te donnait des idées et savait beaucoup de choses sur toi, a par évidement, d'où tu venais et qui tu étais réellement. Ils connaissaient tes amis proches, dont tu montrais souvent la tête à la caméra. Et ils connaissaient donc très bien Lys, dites Bouh, parfaite cible à qui tu adorais jouer des tours. Elle, tu la connaissais grâce à Sea. Et votre relation était plutôt … Bizarre ? Disons que si on t'apprenais qu'elle était un chien dans une autre vie, ça ne t'étonnerais même pas. Il y avait des fois où vous vous entendiez, d'autre où non. Quand vous sortiez avec Sea ou un groupe d'amis, vous étiez du genre à être les deux de derrière, qui ne pouvaient faire autre chose que constamment s'envoyer des piques pendant tout le longs du trajet, et même après. Ès qu'elle te disait quelque chose qui te plaisait encore moins que d'habitude, tu avais comme pouvoir de te venger en lui jouant tour, n'importe lequel. Et dire qu'il fallait absolument que tu tournes une vidéo cette semaine était l'une des bonnes excuses que tu utilisais, même si au final, elle s'en fichait bien pas mal. Arrivant vers la porte de la chambre de Bouh, tu fis un signe à la caméra, afin que tes futurs spectateurs comprennent qu'il te fallait maintenant être totalement silencieux car là devenait un moment important de la farce. Tu ouvrais la porte, lentement, grimaçant au moindre crissement qui risquait de faire foirer ton plan, et tu entrais à pas de loup, retenant presque ta respiration. Dans tes premières vidéos, tu n'aurais pas pu faire quelque chose de ce genre. Tu te serais surement éclaté de rire à mis chemin entre la porte de la chambre et le lit, tu aurais fait du bruit, ne pouvant retenir un gloussement, ce qui aurait tout fait foirer. Mais tes réflexes de chats sont réapparu au fur et à mesure depuis que tu à atterri à Fantasia Hill, et on peu dire qu'avec l'entrainement maintenant, tu avais dépassé ça, et même si la situation te faisait rire avant même d'avoir faire la farce, tu arrivais à te contrôler afin de ne pas tout faire louper. Tu pris ton temps pour poser la caméra à un endroit où tu pouvais filmer la scène, la posant sur une commande juste en face du lit, et tu t'avançais vers elle qui dormait paisiblement, un espèce de seau qui avait l'air bien remplit que tu portais à deux mains. Tes pas te menèrent au plus près d'elle que tu le pouvais, et, une seconde plus tard, tu renversais le contenus du seau sur ta pauvre amie. Tous les glaçons qui se trouvaient dedans se déversaient sur elle et sur son lit, la réveillant à cause du froid mais aussi mouillant les draps. Elle ouvrit les yeux d'un coup, la sensation du froid immédiate sur elle obligeant, et un rire se mit à s'échapper de tes lèvres, ne pouvant te retenir plus longtemps en voyant le comique de son expression. En une seconde, tu avais attrapé ta caméra, ce qu'elle vu, et tu courais en dehors de la chambre, riant en te filmant. Tu pu tout de même entendre clairement le cri de rage de Bouh, ainsi que tes spectateurs. « TROU D'UC, J'EN PEUX PLUS DE TES VIDEOS ! » te filmant toujours dans le couloir, tu mordis ta lèvre inférieure, une expression coupable sur le visage. « Oups ? » Tu fis la moue, avant de rire une nouvelle fois. « Je vais vite aller me cacher, je crois que je viens de réveiller la bête sauvage ! » t'exclamais-tu. Après ça, tu finissais rapidement ta vidéo, un peu comme tout le monde sur youtube, indiquant les liens dans la description pour voir les autres vidéos que tu as faites, les collaborations avec d'autres, leur disant au revoir et faisant semblant de griffer , tel un chat, avec ta main, devant la caméra. C'était nul, pas aussi puissant qu'un brofist de youtubers comme PewDiePie, mais c'était devenu ta signature, après que t'ai fait ça sur l'une de tes premières vidéos pour t'amuser. Finalement, tu trouvais que ça t'allai bien, un nouveau souvenir de ton passé de chat.  

Please, please forgive me, but I won't be home again. Maybe someday you'll have woke up, and, barely conscious, you'll say to no one : " Isn't something missing ? " You won't cry for my absence, I know. You forgot me long ago. Am I that unimportant ? Am I so insignificant ? Isn't something missing ? Isn't someone missing me ?

Je ne sais pas quand j'ai commencé à faire ça. Je pensais au début qu'en arrivant ici, qu'en étant un être humain et plus un chat, la vie serait mieux. Que j'avais de la chance de m'être transformé en beau garçon, d'être passé d'un corps gras à un corps mince, de pouvoir maintenant parler et d'être grand et de pouvoir me défendre avec les mêmes armes que les autres. Et puis ça a changé, petit à petit. J'ai des potes, je parle à tout le monde que l'on m'aime ou que l'on me déteste, je ne suis pas un pauvre mec qui se fait harceler tous les jours ... Et pourtant, ça m'est venu comme ça. J'ai eu besoin de le faire, j'ai été tenté et j'en suis maintenant prisonnier. Je dois avoir un mal-être, quelque part, qui me force à me mutiler entre mes faux sourires et mes remarques désobligeantes. Il y en a certains qui parlent de ça sur leurs chaînes youtube, puis qui disent à quel point faire des vidéos, et avoir le soutient de tous les fans, de voir les gens qui les aiment les ont aidés, leur ont donné un élan d'amour pour arrêter et que maintenant tout va mieux. Ce sont des conneries. Toutes les lettres et tous les cadeaux du monde n'y feront rien si vous avez tellement mal que vous vous mutilez. Que des inconnus passent leurs journées à dire qu'ils vous aiment et veulent vous marier sur toutes vos vidéos et votre twitter ne changeront pas le mal-être que vous supportez tous les jours. J'en reçois des mots d'amours. J'en reçois des cadeaux. Et je m'en fous. C'est bien, je suis content sur le moment, mais après, on les oublies tellement il y en a. Ça me fait rire de voir à quels points ils peuvent dépenser leurs argents pour quelqu'un qu'ils ne connaissent pas vraiment et qui n'en a rien à faire. Je ris de leurs idioties, mais ça ne m'aide pas à aller mieux, à me sentir mieux. Je me sens couler, mais je n'comprends même pas la cause de tout cela. Je n'comprends rien, je suis paumé. J'ai l'impression de passer à côté de tout, à côté de ma vie. J'comprends pas. Je passe mon temps à m'amuser et à faire tout ce que je veux afin de vivre cette nouvelle vie en tant qu'humain sans finir par regretter quoi que ce soit, sans m'imposer des limites débiles qui pourraient me freiner dans mon bonheur. Et malgré tout, j'ai l'impression de passer à côté de trucs importants, de trucs qui pourraient plus m'apporter que ce que j'imagine. Je n'sais pas. Je suis paumé j'vous dis.

I can't remember all the shit that we said, last night, last night. We probably won't remember what we did, last night, last night. I'd rather be right here tonight with you, than with anybody else in the world. I'd rather be right here tonight with you, than with anybody else in the world. Best friends, you are my fucking best friends. Yo honestly, this is the best night ever.

Sea et moi, on a toujours eu une relation assez unique. Dès la première fois qu'on s'est vu, ça a été comme le coup de foudre, amicalement parlant. C'est comme si, à la seconde où mes yeux ont croisé les siens, on a tous les deux instantanément su qu'on allait devenir les meilleurs amis du monde. On s'est mis à côté pendant un courant barbant au lycée, et nous voilà à rire et discuter comme si on avait passé vingts ans de notre vie ensemble. Le truc cool, c'est que je peux être moi avec elle, et je peux passer mon temps à critiquer les autres sans avoir peur qu'il y ai des représailles ou qu'elle me prenne la tête avec des leçons de morales, car elle se fout des autres avec moi. On est le genre de duo inséparable, à trainer toujours ensemble, et on est surtout super possessif l'un de l'autre. Ouais, dans le genre où elle peut montrer ses griffes si un mec - ou même une fille - me parle un peu trop longtemps ou n'est pas à son goût. Je suis du genre à faire pareil, faut pas lui en vouloir. Puis c'est arrivé. On était en pleine après-midi, et on s'ennuyait comme jamais. Il n'y avait rien à se mater à la télévision, on avait rattrapé tous les épisodes de séries qui nous manquaient, il n'y avait plus rien a bouffer que ce soit dans les placards ou le frigo, c'était la grosse dèche. On avait pas de jeux, on avait rien à faire, vraiment rien. On était allongé sur le lit, elle lisant un magasine sur je ne sais quelle nouvelle célébrité de séries à la mode, et moi je pensais, à tout, à rien, à la vie, tel un grand philosophe, caressant la cuisse de ma meilleure amie car dans ces moments-là, elle avait besoin de caresses et elle me prenait pour son esclave personnel. « Tu t'ennuies ? » Je finis par lui demander, parce que moi, je m'ennuyais. Elle haussait ses épaules avant de me répondre. « Je m'ennuie jamais avec toi. Mais c'est vrai qu'on se fait chier. » Je riais, facilement, car c'était l'une de choses que j'aimais chez elle, elle était toujours super franche avec moi. Je me redressais un peu, afin de lui faire face. Je détaillais son visage un moment, sentant ses doigts se promener sur ma joue, ce qui me fit sourire. Puis je n'ai pas trop réfléchis, c'est vrai. Je me disais qu'elle, était belle, pas comme toutes les autres filles que l'on peut voir au lycée ou dans les magasines. Elle à un truc en plus ma meilleure amie, et ça devait m'attirer cet après-midi là, car j'ouvris la bouche et balança l'idée qui allait tout changer. « Tu veux qu'on baise ? » Ça l'a fit rire, avant qu'elle réponde. « Pourquoi pas. » Il me restait une capote, et on l'a fait. Ça semblait drôle à faire sur le moment, presque normal et sans aucune gène entre nous, car on était pas deux amoureux stressé à se déshabiller et montrer son corps nu à l'autre. Je savais que c'était sa première fois mais c'est ma meilleure amie, je l'ai déjà vu en petite tenue plus d'une fois. Puis elle est partie une fois finie, et on s'est revu le lendemain comme si de rien n'était. On n'en a pas reparlé. Pourquoi faire après tout ? Ce qui s'est passé ne voulait rien dire, c'était seulement l'histoire de deux meilleurs amis qui couchent ensemble, ce n'était pas comme si ça cachait quelque chose d'autre. Ce n'est pas comme dans les films romantiques où ce genre d'erreur créer des histoires de distances et de jalousies, pour finir tel un conte de fée avec les dits meilleurs amis se déclarant leurs amours éternels et ce depuis qu'ils se connaissent bébés, finissant par un mariage heureux deux semaines plus tard. Non. Ici c'était la vraie vie. Et dans cette histoire le meilleur ami est gay et cette nuit lui a bien prouvé, même si ce n'était pas si mauvais que ça. Le fantasme des deux meilleurs amis qui couchent ensemble a été assouvi et bam, plus rien, c'est fini, plus besoin d'y repenser. Enfin, c'est ce que je pensais.

Is it still me that makes you sweat ? Am I who you think about in bed ? When the lights are dim and your hands are shaking as you're sliding off your dress ? Then think of what you did and how I hope to God he was worth it. When the lights are dim and your heart is racing as your fingers touch his skin. I've got more wit, a better kiss, a hotter touch, a better fuck than any boy you'll ever meet, sweetie you had me. I was it, look past the sweat, a better love deserving of, exchanging body heat in the passenger seat ? No, no, no, you know it will always just be me.

Je n'ai même pas eu besoin de jeter mon dévolu sur lui. Il est venu à moi, comme ça. Un matin, il y a quelques jours, il s'est approché de moi, tel un chiot apeuré mais à la fois déterminé, alors que je fumais tranquillement en dehors du lycée. J'ai écrasé ma cigarette et je l'ai suivi à l'écart. Il était là, devant moi, prenant son courage à deux mains afin d'enfin déclarer ses sentiments, d'enfin me dire ce qu'il ressentait pour moi. Au fond de moi, je m'en doutais. Je savais qu'au minimum, il me trouvait assez mignon comme mec. Il y a des regards ou des sourires qui ne trompent pas niveau attirance. C'était mignon. Très mignon. Enfin. Ça l'aurait été si j'avais réellement porté intérêt à son discours. Je ne dis pas que je ne l'ai pas écouté hein. Quand même. Mais au moment où il a dit qu'il m'aimait, la suite a été comme qui dirait passée sous silence, réduite à un petit bourdonnement chatouillant mes oreilles alors que mon esprit lui réfléchissait déjà à comment je pouvais faire de cette nouvelle quelque chose d'intéressant pour moi. Je ne vais pas tourner autour du pot ni même mentir, j'ai vite trouvé comment assouvir certains besoins grâce à cette déclaration. Ce n'était pas non plus très dur à trouver, avec une personne comme moi. Au lieu de mettre mon plan de suite à exécution, je lui ai souri et je suis parti, montant les escaliers afin d'aller en cours, la sonnerie venant de retentir. Je ne lui ai pas parlé de la journée après ça, même si on était tous les deux dans la même classe. Non, ce n'est pas être cruel. Je voulais juste me faire désirer un peu plus longtemps, afin qu'au moment où je viendrais le voir, il me tombe dans les bras sans efforts. Ça n'a pas loupé. Dès la fin des cours, je me suis dirigé vers lui, tout confiant. « Tu viens chez moi ? » je lui ai demandé, sourire suggestif à l'appuie, afin de le faire rapidement craquer. Il avait l'air tellement heureux quand je lui ai dit ça, tel un chien qui ne pouvait s'empêcher de sauter afin d'éclater sa joie. Moi, il y avait quelque chose d'autre que j'avais très envie de sauter, si vous voyez ce que je veux dire. Je l'ai donc amené dans ma chambre au Méli-Mélo House, et on a fini la soirée sous les draps, prenant en otage ses lèvres avant même d'avoir ouvert la porte du dortoir. Ce que je peux dire, c'était que c'était bon. Très bon. A peine après avoir repris mon souffle, j'avais une envie de dormir, une grande fatigue s'emparant de moi. Je sais, je suis comme ça. Je suis du genre à m'endormir après chaque rapport, mais faut pas m'en vouloir, il paraît que c'est normal chez les hommes. J'ai donc allongé mon bras afin d'attraper le t-shirt de Zackary qui était à terre, et je lui ai balancé dessus, m'endormant déjà à moitié dans mon lit. « Tu peux partir, je vais dormir maintenant. » J'ai baillé, la tête dans l'oreiller, et j'ai attendu qu'il ferme la porte pour me laisser transporter dans les bras de Morphée, n'ayant même pas revu son visage dès lors où je suis sorti de lui. C'est différent maintenant. On était amis avant qu'il m'annonce son amour, et j'essaie d'un côté de le rester, car on s'entendait bien. Mais j'ai comme un énorme besoin maintenant. Dès que je le vois, la seule vision qui me vient à l'esprit est son corps nu, et je n'ai qu'une seule envie, c'est de coucher une nouvelle fois avec lui. Et je le ferais. Je crois qu'il m'en veut, je ne sais pas pourquoi. Il évite de me parler, il me fuit. C'est marrant. Il essaie de me résister, comme si ça lui servait à quelque chose. Je sais qu'il en a envie, et il succombera encore. Je baise d'autres mecs, mais bizarrement, c'est pas pareil. Je me suis retrouvé comme accroc à lui. Je ne suis pas amoureux, je n'fais pas dans les sentiments, mais le sexe était tellement bon avec lui que je veux recommencer, encore et encore. Et s'il faut mentir, et bien je mentirais. Il n'est passé qu'une seule fois sous mes draps, mais j'ai le besoin de retrouver son corps sous le mien, à ma merci. Je veux le voir se laisser aller après avoir essayé de me repousser en vain, je veux le sentir réagir sous mes doigts alors que je le déshabille et le caresse, je veux étendre ses petits bruits de plaisir étonné qu'il émet de l'intérieur de sa gorge lorsque j'attrape de mes mains son érection déjà douloureuse. Je veux le sentir frémir alors que je ravage son cou de baisers et l'entendre gémir alors que je m'enfonce en lui. J'ai l'impression de devenir un vrai prédateur, qui ne pourra laisser tomber son envie que lorsque sa proie se pliera sous ses griffes et que son désir sera comblé. Il a l'air tellement innocent aussi, tellement naïf, que lorsqu'il halète de plaisir sous mes cuisses, c'est la plus belle chose que je n'ai jamais vu.