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(banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. Vide
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 (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea.

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Kiméo-Ed Swann Jelani

My life with you
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Kiméo-Ed Swann Jelani
J'ai posé bagages ici le : 18/11/2013 Jouant le rôle de : le débile – la hyène ed. #teamlionking. Nombre de messages : 197 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : nenes (ava) anaëlle (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : robert sheehan.
MessageSujet: (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. EmptySam 14 Déc - 9:26



this guilt could fill a fucking sea.



L’oreille aux aguets, tu guettes le moindre bruit dans l’appartement. Banzaï doit être dans le salon – ou bien peut-être la cuisine, tu ne sais pas en fait. Et toi, enfermé dans ta chambre depuis le début d’après-midi, tu tournes en rond. La collocation avec ton meilleur ami et allié de toujours est devenue un véritable calvaire pour toi. C’est insupportable de le côtoyer chaque jour, de vivre avec lui tout simplement alors que tu as ce secret si lourd à porter. Tant bien que mal, tu essayes de faire comme si de rien n’était – comme si tout était normal dans vos vies. Tu essayes de ne rien laisser paraître de cette culpabilité qui te ronge un peu plus de l’intérieur chaque fois que tu poses ton regard sur lui. Seulement, le mensonge et la dissimulation n’ont jamais été ton point fort ; tu n’as jamais été capable de garder un secret très longtemps et tu t’étonnes toi-même de n’avoir encore rien à dit à Banzaï. Ton pouce entre tes dents, tu te mordilles les petites peaux autour de l’ongle sous la nervosité. Qu’es-tu censé faire maintenant ? Tu ne te sens plus capable de te taire, de garder tout ça pour toi. C’est trop difficile, trop lourd à porter pour tes seules petites épaules toutes frêles. Tu n’arrives plus à supporter cette pression à l’intérieur de ton crâne qui est comme une bombe à retardement. Un jour ou l’autre, tout va exploser – et toi avec. Tu as bien essayé d’appeler Harlow pour qu’elle puisse te calmer, t’apaiser comme elle seule sait le faire mais aucune réponse. Tu es désormais tout seul face à ta détresse et tu te sens perdu comme un petit enfant. Tu ne sais pas quoi faire. Il faut que tu ailles lui parler, sinon cette vérité finira par te rendre fou. Il faut que tu lui avoues ton secret – votre secret.
Et dans le même temps, tu te refuses de mettre ta belle Harlow en danger. Tu refuses de t’immiscer dans leur relation, leur vie de couple. Tu refuses de lui apporter des problèmes. Tu ne veux pas. Elle n’est coupable de rien, tout est de ta faute. Mais tu connais Banzaï et tu sais qu’il la tiendra autant pour responsable que toi. Tu ne veux pas mettre en péril ce début d’histoire qu’ils ont commencé à vivre ; tu ne veux pas gâcher votre amitié. Elle est trop importante à tes yeux. Tu as besoin de lui – comme tu as besoin d’elle. Et tu ne veux pas être responsable de l’effondrement de ce petit univers bien ordonné qu’est le vôtre. Vous avez déjà dû vous adapter à cette nouvelle ville, à cette nouvelle vie alors tout anéantir de quelques mots serait un véritable drame pour toi. Tout ton monde s’en retrouverait basculé, sans dessus-dessous. Tu ne pourrais pas le supporter. Banzaï et Harlow sont tes deux piliers et sans eux, tu chuterais. Ce serait une dégringolade vertigineuse et sans fin, comme aspiré par un vide béant et noir qui t’engloutirait. Et tu sais également combien ta Douce en ressortirait blessée. Elle tient à lui également et elle serait anéantie de le perdre. Tu ne peux pas lui faire ça, pas à elle. Les autres, tu t’en fiches pas mal mais pas elle – surtout pas elle. Pas eux. Ils sont ta seule famille et on ne blesse pas sa famille. On ne la trahit pas non plus, ne cesse de te répéter une voix perfide à ton esprit, et c’est pourtant ce que tu as fait. Sans même le moindre remord ni y avoir pensé à deux fois avant de commettre cet acte impardonnable. Tu as beau, aujourd’hui, te sentir malade de culpabilité envers Banzaï, tu n’arrives tout de même pas à regretter. Parce que, malgré tout, tu continues de l’aimer. Elle.
Lassé de faire les cents pas dans ta chambre, et la tête complètement en vrac de trop y réfléchir, tu sors tout doucement de la pièce. Comme si tu espérais qu’il ne t’entende pas, qu’il ne te voie pas non plus. Tu aimerais devenir invisible à ses yeux pendant encore quelques temps, jusqu’à ce que ce nœud au creux de ton estomac disparaisse. Jusqu’à ce que ta culpabilité se soit complètement envolée. Mais tu ne peux pas faire ça ; tu ne peux plus. Tu ne peux plus rester dans cet état d’angoisse perpétuel à ses côtés. Ce secret te hante et te bouffe, il faut t’en débarrasser. Déchiré entre des envies contradictoires, tu ne sais plus vers qui te tourner. Alors quand tu le trouves au salon, assis sur le canapé, tu décides que tout ça ne peut plus continuer. Toi, tu ne peux plus continuer. C’est trop, trop pour toi. Trop. « B-B-Banzaï ? tu l’appelles doucement et ta voix est un peu rauque. » La nervosité te fait encore plus bégayer, tu sens tes mains qui sont toutes moites. Tu t’entortilles les doigts et ça fait craquer les os de ton poignet. La gorge nouée, tu avales difficilement ta salive. Tu as peur de continuer. Et si, finalement, tu ne disais rien ? Et si, finalement, tu gardais tout ça pour toi – jusqu’à la fin ? « Je p-peux te-te pa-parler ? » Non, il faut qu’il sache. Il a le droit de savoir. Tu as commis une erreur et tu veux la réparer. Tu dois assumer tes actes et arrêter de te cacher derrière tes boucles brunes en espérant stupidement que tout ça finira par passer comme par enchantement. Parce que, non, rien ne passera. Rien ne changera. Jamais. Tu continueras de sentir cette garce te grignoter de l’intérieur, te ronger petit à petit. Et la douleur sera telle que tu en deviendras fou, fou d’avoir gardé ce secret trop longtemps enfoui en toi. Alors tu dois parler.
Tu balayes la pièce de ton regard et avises ton petit carnet resté sur le buffet. Doucement, tu t’en empares de tes mains tremblantes avec l’impression de foncer droit dans un mur, de courir au désastre. À ta perte. Tu as une dernière pensée pour ta belle Harlow avant de te pencher sur la feuille blanche que tu te mets lentement à gribouiller de noir. « J’ai fait l’amour avec Harlow. » Rien que de voir les mots écrits sur le papier rend la chose encore plus réelle à ton esprit. Tu as fait l’amour avec elle. Tu t’es uni à son corps et vos deux êtres ont découvert ce plaisir de la chair ensemble. À l’unisson. « Je suis désolé… Je te demande pardon, Banzaï. On a passé la soirée tous les deux, et on a beaucoup bu… Ce n’est pas de sa faute mais de la mienne, c’est moi… C’est moi qui suis responsable. Ne lui en veux pas, s’il te plaît… Parce qu’elle n’y est pour rien. Je suis désolé, pardon… » Tu t’arrêtes un instant, sans vraiment savoir quoi ajouter d’autre. Tu as dit ce qu’il y avait à dire, de toute façon. Et même si ton corps tremble, même la peur semble s’enrouler autour de toi comme un serpent, tu te sens un peu mieux. Plus léger, un peu. « Je ferai n’importe quoi pour réparer ça, pour que tu me pardonnes. N’importe quoi… Je t’en prie, ne sois pas trop en colère… je suis désolé, si désolé… tu continues d’écrire rapidement avant de tendre le petit carnet. » Tu déglutis, mal à l’aise. Une nouvelle fois, tu penses à ta tendre amie. Elle aussi, tu espères qu’elle ne t’en voudra pas. Puisse-t-elle te pardonner ta faiblesse, tu n’as jamais su garder un secret. Tu as essayé pourtant, très fort ; mais ça n’a pas fonctionné. Parce que tu es trop idiot pour pouvoir te taire et continuer de vivre comme si de rien n’était. Tu es désolé d’être comme tu es. « P-pas sa-a faut-te, tu répètes doucement. M-moi, ju-uste. »




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MessageSujet: Re: (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. EmptySam 15 Fév - 4:17

This guilt could fill a fucking sea
Ed & Banzai



Cet après-midi là , je ne travaillais pas . Shenzi avait de toute évidence pu se passer de mes services . Je l'avais trouvée étrange depuis quelques jours . Pour une raison que j'ignorais , elle se comportait différemment .Mais lorsque la veille elle m'avait appris que je n'étais pas obligé de venir travailler le lendemain , je n'avais pas plus insisté . J'étais assez épuisé cette semaine et j'avais fait pas mal d'heures supplémentaires . C'était selon moi un repos amplement mérité . Je me permis par conséquent de me réveiller à une heure tardive et de prendre mon temps pour déjeuner . Je m'enfonçai confortablement dans le fauteuil , tenant fermement ma tasse de café entre mes mains et m'emparai d'un magazine posé sur la table du salon . Je l'ouvris et trempai mes lèvres dans mon café . Un article sur un meurtre qui aurait été commis hier soir attira immédiatement mon attention . Absorbé dans ma lecture , je ne remarquai même pas la présence d'Ed qui se tenait à quelques mètres de moi . Ce ne fut que lorsque je terminai  de lire mon article que j'entendis Ed prononcer mon nom d'une voix chevrotante et à peine audible . Je levai alors les yeux et plantai mon regard sombre et interrogateur dans celui d'Ed . Il dansait d'un pied sur l'autre ,  mordillait nerveusement ses lèvres et ses bras tremblotaient . C'était l'attitude qu'il adoptait lorsqu'il savait qu'il avait fait quelque chose de mal . Je levai les yeux au ciel , légèrement agacé . J'étais aucunement curieux car j'étais sûr au fond de moi que ce n'était qu'une broutille , un aveu sans importance . Qu'allait-il m'avouer  cette fois-ci? Qu'il avait fait tomber un objet auquel je tenais vraiment ? Et alors ? Au pire des cas , j'allais l'insulter et nous serions tous les deux passés à autre chose comme nous le faisions d'habitude .

« Je p-peux te-te pa-parler ? » finit-il par dire d'une voix faible et tremblante .

J'arquai un sourcil et lui jetai un regard inquisiteur . Aucune parole ne sortit de ma bouche et d'un geste vif de la tête , je l'invitai à parler .

Tout d'un coup , Ed eût un mouvement de recul comme s'il venait d'avoir une vision des plus terrifiantes . Il balaya la salle du regard et sans plus attendre se précipita vers la petite table du salon sur laquelle j'avais posé ma tasse de café . Il s'empara d'un petit carnet et griffonna quelques mots avec nervosité et empressement si bien que je crus qu'il allait finir par briser le stylo qu'il tenait fermement entre ses mains . Mais que faisait-il ? A quoi jouait-il ?

« Tu nous fais quoi là Ed ? » demandai-je impatiemment .

Après quelques minutes de réflexion , il s'approcha lentement vers moi et me tendit son carnet , ouvert à la page où il avait griffonné quelques phrases . Je le regardai d'un air suspicieux et pris le carnet qu'il me tendait . Son écriture était absolument indéchiffrable . Je m'approchai et fronçai les sourcils comme si cela allait m'aider à mieux lire ce qui avait été écrit dessus . Au fur et à mesure que je lisais le texte écrit par Ed , je sentis le battement de mon cœur s'accélérer . Je serrai les poings et mon visage devint soudainement écarlate . C'était donc pour cette raison que Shenzi se comportait si étrangement depuis quelques temps . Elle et lui avaient commis l'irréparable . Je me sentais trahi et humilié . J'avais toujours fait passer notre amitié avant tout et voilà comment j'en avais été remercié . Ma propre famille m'avait mené en bateau . Le pire dans tout ça , c'est que j'allais continuer à vivre normalement sans même me douter qu'Ed et Shenzi avaient eu  un jour une liaison . Sans même prendre le temps de réfléchir , je me levai et poussai brusquement Ed contre le mur . Je le plaquai , le tenant fermement par le col . J'écumais de rage , le visage déformé par la colère . Je me demandais même ce qui me retenait de le frapper , de le frapper jusqu'à le voir étalé sur le sol , agonisant et me suppliant d'arrêter . Je voulais le voir souffrir , pouvoir me libérer de cette haine que j'éprouvais pour ces deux imbéciles qui avaient osé trahir notre amitié , une amitié que je croyais solide et éternelle . Visiblement, je m'étais trompé sur toute la ligne .

« J'espère que tu as bien pris ton pied Ed » lui dis-je d'un ton abrupt , me retenant de l'étourdir d'un poing .  J'avais l'occasion de me défouler , d'exténuer ma rage en lui collant mon poing dans la figure . Au lieu de ça , mon poing vint s'écraser contre le mur , juste au dessus de sa tête , m'arrachant ainsi un cri de douleur . « Dégage , déguerpis . Prononce encore un mot et je te fais la peau . Hoche la tête si tu as compris » ajoutai-je d'un ton sec .




Dernière édition par J-C. Banzaï Kennedy le Jeu 27 Mar - 18:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. EmptySam 8 Mar - 15:05



this guilt could fill a fucking sea.



Tu sens cette culpabilité qui te bouffe de l’intérieur. Elle est là, au creux de ton estomac, à te grignoter petit à petit. Tu as mal au cœur, tu as comme une envie de vomir tes tripes qui remonte le long de ton œsophage. C’est douloureux. C’est douloureux de te sentir si mal, de te répéter sans cesse que tu as trahi ton meilleur ami. Que tu les as tous les deux trahis. Tout est de ta faute. Tu as ruiné des années d’amitié, tu as blessé les deux personnes les plus importantes pour toi. Tu as tout fichu par terre. Tu n’es qu’un raté, un bon à rien. Harlow t’avait demandé de garder le secret, de te taire et tu n’as même pas été capable de tenir ta langue pour une fois. Une seule fois. Tu ne sais pas vraiment où te mettre, tu oses à peine le regarder. Tu sens pourtant ses grands yeux sombres te fixer, il y a comme une onde de colère et de haine qui semble traverser la pièce pour te heurter de plein fouet. Avalant difficilement ta salive, tu te tritures les mains cependant qu’un silence qui te semble interminable s’est abattu entre vous. Entre ton meilleur ami et toi ; entre ton Banzaï et toi. Déjà, tu regrettes d’avoir écrit ces mots sur ce foutu bout de papier. Déjà, tu aimerais revenir en arrière et ne jamais rien avoir divulgué. Tu aurais voulu garder le secret mais c’était trop lourd à porter. Ces mensonges éhontés te pesaient, tu n’arrivais plus à garder la tête froide et l’esprit clair. C’était trop pour toi. Trop pour l’être fragile et stupide que tu es. Tu espères juste qu’Harlow puisse un jour te pardonner.
Il a lu. Banzaï a lu ces mots de la honte et tu as l’estomac tellement noué d’appréhension que tu aimerais juste qu’on t’ouvre le ventre pour que tes entrailles se répandent au sol. Tes mains tremblent, tu vois le stylo faire de drôles de petits mouvements entre tes doigts blancs. Tu attends juste qu’il dise un mot, qu’il t’insulte peut-être. Ou qu’il te frappe même. Tu es paré à toute éventualité – Banzaï a toujours été l’imprévisible de la bande. Mais il n’y a rien, juste ce silence lourd comme une chape de plomb. Peut-être est-ce seulement dans ton imagination, peut-être que la course du temps ne s’est jamais ralentie et que tout ça n’est que le fruit de ton esprit perturbé et angoissé. Il va être en colère, pas vrai ? Oh oui, il va être très en colère. Il va t’en vouloir. Il va te hurler dessus, te dire que tu n’es plus son ami. Il va te dire que tu l’as trahi et que tu n’es qu’un égoïste sans cœur. Il va te dire que tu n’es plus rien pour lui. Juste cet ami qui lui a planté un coup de poignard dans le dos. À ces pensées, tu as le cœur qui s’affole entre tes côtes. Il frappe tellement dans ta poitrine que c’en devient douloureux. C’est comme si une main de fer te brisait la cage thoracique. Elle est là, elle plonge à l’intérieur de ton torse et compresse ton cœur. C’est comme si tu sentais ses battement devenir plus lourds, plus difficiles. Plus lents aussi. S’il t’abandonne, tu vas mourir.
C’est quand ta tête heurte le mur derrière toi avec violence que tu retrouves la réalité. Laissant échapper une plainte déchirante et ton regard brouillé de larmes se pose sur ton meilleur ami. « B-Banzaï… tu miaules d’un voix rauque alors que ses deux mains te tiennent fermement par le col. » Terrifié, tu n’oses même plus bouger. Jamais tu ne l’as vu autant furieux après toi ; jamais il ne t’a regardé avec autant de mépris, de colère. De dégoût. Ton Banzaï. Ton Banzaï souffre et c’est de ta faute. Jamais tu ne pourras te le pardonner. Ses mots sont comme une gifle, un coup de pied en plein dans ton estomac qui te bloquerait la respiration. Ils te font mal mais tu sais que c’est tout ce que tu mérites. « Dé-Désolé-é, je… tu gémis presque avant d’être coupé dans ton élan par ce poing s’abattant contre le mur. Juste à côté de ton visage. Affolé, tu couines comme un chien apeuré et hoches la tête comme le châtain te l’a demandé. Tu bats des cils et quelques larmes viennent rouler sur tes joues blêmes. Tout ça, c’est de ta faute. Tout ce gâchis, toute cette haine. Toute cette amitié foutue en l’air par ta faute. Te mordant la lèvre inférieure et les yeux baissés, ton ami te relâche alors et tu restes une seconde complètement immobile. Des tas de mots, de phrases d’excuse débiles se bousculent à tes lèvres mais la douleur te noue la gorge et la honte te laisse muet comme une carpe. Que pourrais-tu dire de plus qui arrangerait les choses ? Rien. Il n’y a rien de plus à dire. Tout a été dit, c’est fini.
Libéré de l’emprise de ton meilleur ami, tu t’empresses de déguerpir jusqu’à votre petite salle de bains. Dans l’armoire à pharmacie, tu récupères un antiseptique, des bandes, une crème apaisante et des cachets contre la douleur. Tu n’oses pas t’attarder sur ton visage blême et humide de larmes qui ont dégouliné jusque dans ta nuque. Tes mains tremblent. Tu restes un instant assis sur le rebord de la baignoire pour te calmer – ou tout du moins, tenter de te calmer. Tu fixes tes mains pleines et avales ta salive, les lèvres tremblotantes. Banzaï a dû se faire mal… Il faut que tu répares ça. Vite. Un ricanement plein d’ironie t’échappe. Parce que tu penses pouvoir tout arranger en posant une bande autour de sa main blessée ? Tu crois naïvement qu’il va te pardonner bien gentiment parce que tu vas le soigner ? Tu es vraiment idiot. C’est n’importe quoi. Jamais il ne pourra oublier le mal que tu viens de lui faire ; jamais il n’oubliera ta trahison. Peut-être qu’avec le temps, son amertume et son aigreur s’apaiseront mais il restera toujours, au fond, une pointe de colère et de rancœur contre toi. Il aime Harlow, tu crois. Et il t’aimait toi aussi. Et les deux personnes qu’il aimait sûrement le plus au monde l’ont trahi sans vergogne. Comment est-il censé se remettre d’une telle douleur, comment est-il censé vous pardonner ? Les jambes un peu flageolantes, tu retournes au salon et, tes trouvailles posées sur la table, tu commences à préparer les soins. Peu importe ce que Banzaï te dira, il pourra même te frapper, tu as décidé de le soigner. Tant pis s’il n’est pas d’accord avec ça.
« Laisse-moi te soigner, Banzaï, s’il te plaît. Tu n’y arriveras pas tout seul et la plaie pourrait s’infecter. En plus, j’ai peur que tu te sois cassé les os de la main en frappant comme ça. Il faudra que tu ailles à l’hôpital. Mais avant, laisse-moi au moins soigner la plaie. » Tu as griffonné ces quelques mots à la va-vite sur ton petit calepin et, avançant prudemment vers ton meilleur ami assis sur votre canapé, tu le lui tends d’une main tremblante. Tu le connais, il ne va pas te rendre la tâche facile. Il va se montrer réticent et surtout grognon, voire même récalcitrant mais tu es bien décidé à faire ça. C’est la moindre chose que tu puisses faire après tous les dégâts que tu as causés. Tu t’agenouilles devant lui et avec délicatesse tu prends sa main entre tes doigts fins. Le sang a déjà un peu séché. La couleur rouge sombre te donne l’envie de vomir et le besoin de pleurer. Tu te répètes inlassablement que tout ça, c’est toi qui l’as provoqué. Doucement, tu passes un coton imbibé de lotion antiseptique sur la plaie, nettoyant les traces de sang coagulé. Tu prends garde à être le plus attentif et adroit possible, tu essayes de ne pas trop lui faire mal. Grimaçant lorsque ses muscles se bandent sous la douleur, tu souffles un « P-pardo-on. » entre deux respirations courtes. Après avoir appliqué une bonne couche de crème cicatrisante sur la chair mutilée, tu entoures la paume d’une bande de gaze jusqu’à ce que la main soit protégée. Tu te lèves finalement pour aller chercher les cachets restés sur la table et les lui laisses à côté de sa main bandée. « Hô-hôpita-al, tu lâches avec difficulté pour lui rappeler de vérifier que rien n’a été cassé. » Triturant doucement la boîte en carton de la pommade, tu fixes tes yeux sur les petites formes de couleurs comme pour te donner une excuse pour ne pas le regarder, lui. Qu’es-tu censé dire, faire maintenant ? Récupérant le vieux calepin, tu te mets à écrire d’autres phrases. Des phrases sans queue ni tête, des phrases qui n’arrangeront rien. Mais tu dois les dire, tu crois.
« Je suis vraiment désolé. Je n’ai jamais voulu te blesser. Je sais que c’est impardonnable mais je t’en prie, il faut que tu me pardonnes… Tu es mon meilleur ami, comme mon frère, et je ne peux pas supporter l’idée qu’on soit fâché… J’espère que tu trouveras la force de me pardonner un jour… N’en veux pas à Harlow, elle n’y est pour rien. Je suis le seul fautif dans cette histoire. La vérité c’est que j’aime Shenzi, depuis sûrement très longtemps, tu avoues sur papier et c’est comme un poids en moins dans ta poitrine. Mais elle ne m’aime pas, pas comme moi je l’aime en tout cas. C’est toi qu’elle veut, c’est toi qu’elle aime vraiment. Et c’est toi qu’il lui faut. Tu es bien mieux pour elle que moi. Moi, je ne reste que Ed le débile avec la langue qui pend. C’est bien mieux comme ça. »




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MessageSujet: Re: (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. EmptyJeu 27 Mar - 18:54

This guilt could fill a fucking sea
Ed & Banzai



Les yeux larmoyants , le visage apeuré , il tremblait de tout son corps . Ses paroles étaient incompréhensibles , il ne cessait de bégayer ce qui avait le don de m'énerver encore plus . J'écumais de rage . Je n'arrivais pas à le croire . Je ne voulais pas le croire . Plaqué contre le mur alors que mes mains se resserraient au niveau de son col , il m'avoua d'une voix chevrotante qu'il était désolé . A ce moment précis , les pupilles de mes yeux se dilatèrent . Je tapai une nouvelle fois dans le mur .

« Arrête de me dire que tu es désolé comme si ça changeait quelque chose ! » hurlai-je .

Des larmes ruisselaient le long de ses joues . Je ne souris pas mais cette vision-là me réjouissait . Le voir souffrir , rongé par la culpabilité ou apeuré apaisait en quelque sorte ma colère . Je n'avais plus aucun scrupule . Je me demandais même ce qui me retenait de le brutaliser . C'était tout ce qu'il méritait . Je ne pouvais rien contre Shenzi . En revanche , contre lui , tout m'était permis . J'étais entré dans une rage  tellement folle que des idées sombres avaient pendant un instant traversé mon esprit . Je ne pouvais pas le tuer , non . Cela serait bien trop facile . Je tenais avant cela à ce qu'il souffre , à le malmener , à faire de sa vie un enfer . Notre amitié avait volé en éclat par sa faute . Ce n'était pas n'importe quelle faute . Il avait commis l'impardonnable et je voulais lui montrer dans quoi il s'était aventuré en agissant de la sorte . Le visage crispé et déformé par la colère , le regard assassin , je le relâchai et fis volte face . J'étais incapable de le regarder de nouveau . En fait , j'étais tout simplement incapable de rester dans la même pièce que lui . L'ennui , c'est que nous étions colocataires . L'un de nous deux devait partir  et je savais d'ores et déjà qui allait quitter l'appartement . J'ouvris la bouche mais je m'arrêtai un instant . Je n'entendais plus les gémissements d'Ed qui m'exaspéraient . J'arquai un sourcil . Qu'est-ce qu'il trafiquait encore ? Il avait sûrement pris la fuite , il était tellement lâche . J'entendis de l'agitation du côté de la salle de bain . Je secouai la tête d'un air agacé et fis les cent pas dans la salle essayant tant bien que mal de me calmer . Autant dire que c'était impossible . A chaque pas que je faisais , je ne cessais de me repasser dans ma tête ce moment où j'avais appris avec horreur qu'il avait couché avec Shenzi . Je les haissais . Pour une raison que j'ignorais , je le haissais encore plus que Shenzi même s'il ne lui avait pas mis le couteau sous la gorge . Elle aussi ne perdait rien pour attendre . J'étais arrivé seul à Fantasia Hill , nous avions par la suite reformé le trio . Et maintenant , retour à la case départ , je me retrouvais seul et ce , par leur faute . Jamais je ne les aurai crus capable d'une telle chose . Nous étions comme une famille . Il a suffit d'un seul faux pas pour tout détruire . Ce faux pas , je ne le pardonnerai pas . Ils étaient certains d'être détestés pour les dix années à venir . Je ne savais même pas si j'allais trouver un jour la force de leur pardonner cette trahison . Quelques minutes plus tard , j'entendis un bruit de pas . Il avançait avec son calepin et me le tendit . Qu'allait-il encore m'annoncer ? Je lui arrachai des mains le calepin et lus à la va vite ce qu'il avait griffonné .

« Tu peux pas parler comme tout le monde ? » criai-je d'un ton amer avant de jeter son calepin sur la table basse du salon . « Depuis quand tu te soucies de moi ? Tu te sens mal ? Tu  culpabilises ? Ca me fait une belle jambe ! » terminai-je d'un ton sec .

J'étais tellement fou de rage que je ne ressentais même plus de douleur à ma main qui saignait . Du sang ruisselait le long de mes doigts et quelques gouttes s'écrasèrent sur la moquette du salon . Ed accourut à toute vitesse et s'agenouilla au niveau de ma main pour me soigner . Je grimaçai . Je ne voulais pas de son aide . Tout ce qui provenait de lui me dégoûtait à présent . Mais je n'avais pas le choix . Je n'étais pas très habile avec ma main droite . Je le laissai donc faire à contrecoeur même si je mourrais d'envie de le ruer de coups de pieds . Il m'appliqua une pommade et finit par me bander la main .

« Génial , grâce à toi j'ai vraiment l'air d'un pingouin » dis-je d'un ton grognon .

Je me reculai sans même prendre le soin de le regarder . La simple vue de son visage m' insupportait . C'était désormais physique . Je ne pouvais plus le regarder , je ne pouvais plus l'avoir en face de moi sans que l'envie de le cogner me vienne à l'esprit . Il se remit à bégayer , à prononcer des paroles indistinctes . Finalement , après plusieurs tentatives , je finis par comprendre ce qu'il avait essayé de me dire .

« Hôpital ? C'est toi qui va finir à l'hôpital si tu la boucles pas » aboyai-je .

Je le vis se précipiter aussitôt en direction de son calepin et griffonner quelque chose . Un sentiment de rage m'envahit de nouveau . Il revint vers moi et me le tendit d'une main tremblante . Une terrible envie de jeter ce maudit calepin à travers le salon me prit mais pour une raison que j'ignorais je lus du début à la fin ce qu'il avait griffonné . Un sourire mauvais s'étira sur mes lèvres , un sourire que j'étais incapable d'effacer . Ce sourire , c'était le sourire de la victoire . Je gonflai la poitrine et me penchai lentement vers lui .

« Approche » lui murmurai-je . « Comment as-tu pu être aussi naif Ed ? Tout ce que tu pourrais obtenir d'elle ce serait une nuit torride . Ni plus ni moins . Reste à ta place Ed et je resterai à la mienne . Comme ça, les antilopes seront bien gardées . » terminai-je , un rictus aux lèvres .


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Kiméo-Ed Swann Jelani
J'ai posé bagages ici le : 18/11/2013 Jouant le rôle de : le débile – la hyène ed. #teamlionking. Nombre de messages : 197 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : nenes (ava) anaëlle (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : robert sheehan.
MessageSujet: Re: (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. (banzéo) ■ this guilt could fill a fucking sea. EmptyDim 30 Mar - 10:15



this guilt could fill a fucking sea.



Il est tellement en colère que tu as l’horrible sensation que toute la pièce est remplie d’électricité. Toute cette haine semble comme venir te heurter de plein fouet dans la poitrine, coupant efficacement ta respiration. Ton estomac se retourne, fait remonter la bile jusqu’à tes lèvres tremblantes. Tu n’arrives pas à croire que tout ça soit réel. Non, tu ne peux pas l’avoir trahi, pas toi. Non, il ne peut pas être aussi furieux, pas lui. Tout ça n’est qu’un cauchemar et tu vas bientôt te réveiller. Alors tu pourras venir toquer à la porte de sa chambre, lui demander timidement de finir la nuit dans son lit pour être rassuré. Et alors tu lui demanderas s’il t’aime toujours et il te répondra en riant que tu es bête, que bien sûr qu’il t’aime et que ça ne changera jamais. Oui, tu aimerais croire que tout ça n’est que le fruit de ton imagination malade et détraquée mais tu dois te rendre à l’évidence. Tu dois voir la réalité en face – Banzaï t’en veut, il te déteste pour ce que tu lui as fait. Une envie irrépressible de vomir te prend aux tripes lorsque tu croises le regard plein de froideur de ton meilleur ami. Tu te sens coupable, tellement coupable. Jamais tout ça n’aurait dû arriver. Jamais tout ça n’aurait dû se passer. Même si tu aimes Shenzi à en mourir, tu dois les laisser vivre leur relation. Ils seront heureux ensemble. Et toi, tu as tout gâché. Tu as tout gâché parce que ta place n’est pas aux côtés de ta Belle. Non, tu dois rester derrière, caché dans l’ombre. C’est là que tu dois être. Tu ne la mérites pas. Tu ne les mérites pas. Ils seraient sûrement bien mieux sans toi, mais tu es bien trop dépendant de votre petite famille recomposée pour même penser à te détacher d’eux. T’éloigner. Tu sais que tu n’es pas assez courageux pour le faire. Tu sais que tu n’arriverais pas à vivre sans eux.
Son regard évite désormais le tien. Son visage se détourne. Il a cette expression sur ses traits qui te dit que tu le dégoûtes. Tu l’as vu dans ses yeux. Avalant difficilement ta salive, tu encaisses le choc et retiens difficilement de nouvelles larmes. Toute cette amitié gâchée par ta faute. Tu as la sensation que ton cœur explose entre tes côtes. Tu ne veux pas le perdre. Non, c’est bien la dernière chose que tu voudrais, Banzaï est trop important pour toi, dans ta vie. Mais quelque chose dans son attitude te dit que tu l’as déjà perdu. Tu l’as trahi et c’est une chose qu’il ne te pardonnera sûrement jamais. Tu te demandes vaguement comment tu vas faire désormais puisque vous vivez ensemble. Tu ne penses pas une seule seconde à ce qu’il puisse te virer de chez vous, trop naïf et innocent. Non, tu te dis que tu n’auras qu’à rester enfermé dans ta chambre et te faire si petit qu’il ne remarquera plus ta présence qui semble tant l’importuner désormais. Et il est tellement furieux qu’il semble oublier que tu ne peux pas t’exprimer. Que si tu veux communiquer, alors tu le fais par le biais de ton petit carnet. Parce que tu bégayes, tu ne sais pas aligner trois mots correctement. Et ce serait pire encore maintenant que tu ressens cette culpabilité qui te noue la gorge à t’étouffer. Alors quand il balance ton calepin sur la table, tu ne dis rien. Tu baisses les yeux, serrant les dents. Banzaï et Harlow ont toujours accepté ce côté-là de toi, pourquoi ce serait différent maintenant ? Tu repousses cette question inutile et prends le soin de t’occuper de la main blessée de ton ami. Il grogne un peu, tu sens que ton toucher le dérange mais tu ne veux pas y faire attention. Tu tiens à le soigner malgré tout. Malgré cette haine virulente qui semble se dégager par tous les pores de sa peau, venant se coller à ta chair comme un liquide visqueux et dégoûtant. Tu lui dois au moins ça. C’est de ta faute tout ce qui arrive. Entièrement de ta faute. Et tu ne sais pas comment tu vas pouvoir arranger les choses.
Décidant de ne plus piper mot de peur qu’il ne te frappe réellement, tu restes silencieux. Le corps tremblant, refoulant d’autres larmes venant embuer ton regard sombre et la gorge sèche, tu attends. Tu ne sais pas quoi exactement, mais tu attends. Tu attends de trouver quoi lui dire, comment lui expliquer ce que tu ressens. Quels mots précis utiliser pour lui exprimer ce tumulte violent à l’intérieur de ton crâne. Une nouvelle fois, tu reprends ton carnet et ta main court sur le papier. Tu parles de tes sentiments pour Harlow, du fait que ton cœur semble battre pour elle depuis longtemps déjà. Tu lui expliques que tu n’attends rien, que tu sais qu’elle l’aime lui et pas toi. Que toi, tu ne resteras que le débile de la bande, celui dont on se moque gentiment parce qu’il a la langue qui pend. À jamais, tu ne seras que ça – cette hyène au sourire débile et au regard vide d’intelligence. Tu n’attends rien d’Harlow, surtout pas qu’elle t’aime en retour. Tu n’espères rien. Tu t’es fait à l’idée de l’aimer en silence et pour toujours. Mais tu ne veux pas gâcher leur relation naissante, tu ne veux pas anéantir ces sentiments nouveaux qui fleurissent entre eux alors il faut que Banzaï comprenne. Qu’il comprenne que, de toutes les manières, tu n’es même pas une crainte potentielle pour lui. Tu vois le sourire mauvais qui étire ses lèvres une fois qu’il a lu tes lignes. Un frisson glacé te dégringole l’échine en voyant cette sorte de satisfaction malsaine éclairer son visage lorsqu’il se penche vers toi. Tu avales ta salive. Jamais il ne t’avait regardé comme ça, avant. Comme quand il regardait une proie qu’il sait piégée et à sa merci ; comme quand il regardait le troupeau de gnous piétiner la vallée, mettant Simba en danger. Tu trembles un peu plus, tu n’oses plus bouger.
Et ses quelques mots te heurtent de plein fouet. Ils sont pourtant l’exact reflet de ce que tu penses mais les entendre de sa voix, de lui, te fait plus de mal que tu ne l’aurais imaginé. La douleur qui semble s’enrouler autour de ton cœur est pareille à une lame qui ouvrirait tes entrailles. Tu sais tout ça. Bien sûr que tu sais que tu ne peux rien espérer d’elle. Tu sais pertinemment que ton amour ne sera à jamais qu’à sens unique. Tu n’as jamais eu la prétention d’être aimé d’Harlow, d’obtenir un jour un dixième de l’affection que tu lui portes. Évidemment, tu sais qu’elle tient à toi. Mais tu ne resteras qu’un ami à ses yeux. Un simple ami. Ce vieil ami à qui on pense en souriant, parce qu’on aura vécu des tas d’aventures avec lui. Cette nuit-là était presque irréelle, elle n’aurait sûrement jamais dû arriver. Elle ne serait sûrement jamais arrivée si l’alcool n’avait pas brouillé vos sens et votre esprit. Mais est-il obligé de remuer le couteau dans la plaie ? Peut-être, oui. C’est probablement sa façon à lui de se venger de toi, de te faire souffrir comme tu lui as fait du mal en faisant l’amour avec sa petite-amie. C’est normal, après tout. Œil pour œil, dent pour dent. C’est la loi du Talion, celle du plus fort. C’est la loi de la jungle. Vous étiez des animaux sauvages et impitoyables. Vous avez dû garder ça dans votre sang humain, à votre arrivée à Fantasia Hill. Vous restez ces hyènes de la savane, après tout. Là, tout au fond. « Je sais. Je sais que je ne peux rien espérer de sa part, j’en suis parfaitement conscient, écris-tu lentement, d’une main tremblante. Je n’ai jamais osé espérer quoi que ce soit. Vous êtes parfaits ensemble. Tu es parfait pour elle. Tu es bien plus beau, plus fort, plus courageux et plus intelligent que moi. C’est normal que tu sois à ses côtés et pas moi. Ne t’en fais pas, je l’ai bien compris. Je resterai à ma place, promis. Je ne suis rien à côté de toi de toute façon, normal qu’elle t’ait choisi. » Et l’écrire sur papier rend la chose un peu plus réelle. Un peu plus douloureuse aussi. C’est vrai. Tu n’es rien à côté de Banzaï. Alors pourquoi voudrait-elle d’un gars comme toi alors qu’elle a déjà quelqu’un comme ton meilleur ami ? Ce serait stupide. Oui, vraiment stupide.




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