Les journées défilaient tranquillement. La vie ici était plutôt agréable, même si au fond de moi je n'allais pas très bien. Aucune perturbation n'était extérieure, c'était déjà ça. Il fallait positiver pour éviter de sombrer. J'avais des amis, des personnes à qui je pouvais parler, me confesser et je n'avais aucun nuage dans le ciel de mon entourage. Je n'avais pas d'ennemi, de personne qui me voulait de mal. En plus, je dois dire que j'avais largement donné dans mon ancienne vie. J'avais épuisé mon stock de méchanceté avec ma fausse mère. Depuis que j'étais devenue une humaine, je ne pensais plus trop à Gothel. J'avais fais un trait sur cette dame, et puis de toute façon elle avait perdu la vie dans mon royaume. Avec le temps, j'avais fini par ne plus y penser, et au final avec le recul je n'avais pas eu temps de séquelles que ça. Je m'en sortais plutôt bien, même si je voyais quand même un psychologue. Mais la raison était tout autre. C'était à cause d'Eugène, il me contrariait énormément en ce moment et je me demandais vraiment ce que notre couple allait devenir.

Je rêvais d'avoir un enfant, je me sentais prête et je ne voulais pas perdre plus de temps. J'avais l'âge, la condition professionnelle et la réelle envie. Mon compagnon lui n'était absolument pas dans cette optique là, il était du genre à frissonner devant un engagement et notre histoire était en train de s'estomper, sans que rien ne change. Aujourd'hui, après le travail que je venais de quitter, je me dirigeais vers le centre commercial. J'avais besoin de m'acheter un nouveau pantalon et par la même occasion je m'arrêtais dans un magasin d'habits pour enfant. C'était devenu une sorte d'obsession depuis quelques semaines, je ne pouvais m'empêcher d'aller regarder les petites robes, les petits pyjamas et les chaussons en forme d'animaux. C'était tellement merveilleux. Parfois j'en achetais, parfois non, et puis je cachais le tout à Eugène. J'entrais donc dans un de ses magasins et commençais à regarder les vêtements, et me faire mille et un film.