AFTER NEVERLAND:
→ Après avoir vécu l'histoire la plus extraordinaire de toute ma vie, cette nuit dans un pays imaginaire, cette rencontre avec Peter Pan La fée Clochette, Les Indiens, les Pirates.. Le mauvais Crochet, je dois avouer que je ne voyais plus les choses de la même manière. Ce fut comme vivre un rêve éveillé, on ne sait plus si c'est la réalité ou pas, mon coeur me disait d'y croire, ma raison me résistait, il fallait que je grandisse, il paraît que cela n'attend pas. Seulement on 'oublie jamais de telles aventures digne de conte magique. Mon voyage à Neverland m'a brisé le coeur c'est vrai. Il faut dire ce qu'il en est.. Je me suis rendue compte être tombée amoureuse de la mauvaise personne, le mauvais garçon. N'est-ce pas censé être toujours comme ça ? Les filles, elles tombent toujours amoureuse d'un garçon qu'il ne faut pas, que ses parents d'admettrons pas. Je n'ai pas fait partie des rares exceptions, de ce genre de filles qui fait toujours plaisir à papa et maman en aimant le garçon de leurs rêves. Pas le moins du monde, mais allez faire admettre cela à vos parents ? Moi les miens lorsque j'ai tenté maintes fois de leur compter mon aventure, Peter.. et tout ce qui allait avec, ils ne m'ont jamais prise au sérieux, j'étais trop rêveuse selon eux. J'avais juste fait un rêve. Ce rêve que je n'oublierais jamais. Je savais parfaitement que je devais grandir. C'était la raison pour laquelle je suis rentrée à Londres, j'ai juste eu du mal à l'accepter, plus que je ne l'aurais imaginé. Mais l'a vie, elle n'attend pas. Il faut se faire une place, il faut passer à autre chose, Peter a toujours gardé une place importante dans mon coeur, on ne remplace pas son premier amour, autant qu'on ne l'oublie pas.  C'est exactement cela, je ne l'ai jamais oublié. J'ai grandi, j'ai fait des études, puis la haute société de Londres m'a rattrapée, mes parents ont voulu me marier. Un certain Edouard, il fallait vraiment que j'accepte, c'était un homme respectable et d'après ma mère, je n'aurais pas mieux. Un bon parti. Un mariage arrangé, un amour à miner. Une famille à construire. Je ne sais pas vraiment si j'étais heureuse, il faut savoir que le Londres de mon époque était stricte et la condition des femmes n'étaient pas la meilleure, on n'avait pas vraiment le choix. J'ai subi cette épreuve presque, je n'étais surement pas à plaindre, d'autres femmes sont plus à plaindre que moi, mais c'est vrai que sur le coup, c'est compliqué. Puis on s'y fait presque. Je suis tombée enceinte assez jeune, pour le plus grand bonheur de Edouard. J'étais très heureuse moi aussi de devenir maman, durant ma grossesse j'ai lu un tas d'histoires à mon enfant, mon bébé. J'ai adoré d'ailleurs cette grossesse, je me suis sentie vivante de la sentir en moi. Et oui elle, parce que 8 mois après, avec un peu d'avance, Jane est née. Edouard lui est partie faire la guerre.. toujours absent.. je me renfermais avec ma fille dans nos histoires.. Peter étant toujours notre héro. La voir grandir.. s'épanouir fut l'un des plus beaux moments de ma vie. Au fond de moi j'espérais qu'elle hérite un peu de ma personnalité rêveuse et rebelle. J'ai eu un deuxième enfant, il faut ça pour faire une famille il parait, Danny, plus doux et moins entêté que sa soeur, il tient beaucoup plus de son père au final, père trop absent par la guerre. Je n'ai surement pas été déçue lorsque j'ai appris que ma fille avait vécu la même aventure que moi avec Peter. Oh j'avoue l'avoir un peu envié, cela ne m'a pas rajeuni et mon coeur s'est rappelé l'amour que je portais à cet enfant qui avait jadis mon âge, moi j'ai choisi la vie, grandir... lui l'enfance éternel. J'aurais aimé pouvoir y retourner moi aussi dans ce monde fantastique, Neverland me manque indéniablement mais j'ai vieilli. Un peu trop. Dans un sens je suis aussi ravie que ma fille ait pu partager cette expérience, peut-être que maintenant on pourra se comprendre un peu mieux non ? Allez savoir. La magie a semblé en décider autrement.

FANTASIA HILL:
→ Je n'ai rien vu venir. Ma vie tournait dans une routine affreuse. Je voyais mes enfants grandir trop vite et moi vieillir un peu plus chaque jour. Je n'étais qu'un pale reflet de moi-même, pas maître de mon destin. Je n'aimais pas plus que cela ma vie mais qu'est-ce que j'étais supposée faire d'autre ? Je n'en savais pas rien. La magie a pris la décision avant moi. Je me suis retrouvée dans une ville. C'est dingue le dépaysement. Je n'ai pas compris de suite, mais tout était si moderne, j'ai fait un bon dans le futur, la magie de Neverland, des contes. Me voilà dans une véritable vie, c'est étonnant. Il faut un temps d'adaptation, je ne vous le fais pas dire, c'est plutôt étrange de voir que les téléphones sont portables, ma meilleure découverte reste internet, une encyclopédie sans limite ! J'ai d'abord été hébergée dans le pensionnat, apparemment je n'étais pas la seule à avoir atterri ici et cela m'a rassurée. J'ai retrouvé des héros de conte que je narrais à mes enfants ou mes frères lorsque j'étais plus jeune, c'est presque vivre un rêve éveillé que d'être ici. J'ai été engagée comme maîtresse pour de petits bout de chou en maternelle. J'aime leur raconter des histoires, leur apprendre la vie un peu c'est une étape importante l'enfance pour des enfants. Avec plusieurs salaires j'ai économisé pour m'offrir un appartement à moi. Un appartement puis un chien que j'aime promener d'ailleurs. Une vie qui reprend.. égoïstement j'aime cette vie sans mon époux, sans mes enfants. Mes petits me manquent, mon mari moins, je ne sais même pas s'ils sont ici avec moi, je ne cherche pas, je l'avoue mais j'ai retrouvé Peter. Peter oh Peter... il a vieilli en arrivant ici, et quel bel homme, mon coeur s'est remis à battre à ce moment là. Une relation aussi compliquée que nécessaire. Il n'a pas changé, c'est à la fois un défaut et une qualité, dans notre cas elle pose quelques soucis, on s'engueule fréquemment, on s'en veut, la rancoeur est toujours présente. Seulement maintenant que je l'ai retrouvé, j'ai bien trop besoin de lui. Je crois que je n'ai jamais vraiment cessé de l'aimer. Mais ce qu'il peut parfois m'énerver, ce n'est pas possible.