I’ve got you babe.

Sijjad & Jasmine

La journée est bien avancée, je m’épanouissais toujours autant à mon travail. Je faisais d’ailleurs des semaines de plus de cinquante heures, j’étais une workaholic, et je ne m’en cachais pas. J’aimais ça, tout simplement et en réalité je n’avais pas d’autres obligations quelconques. Je n’avais pas de mari, ni d’enfants, comme la plus grande majorité de mes employées et j’étais en mesure de comprendre qu’elles avaient une vie en dehors du travail. On a chacun nos vies! En cette fin d’après-midi, le soleil pénétrait dans le bureau et c’était l’une des raisons qui m’avait fait choisir ce local. Nous avions un petit showroom qui démontrait nos produits du mois, mais peu de gens se présentaient ici puisqu’ils faisaient souvent plus affaire avec notre site web. Je portais une robe bleu royale qui était cintrée à la taille ainsi que des talons hauts de couleur Nude. J’avais une vie sociale, malgré ce que plusieurs pouvaient penser. J’aimais beaucoup sortir dans les clubs et danser avec mon nombre insuffisant d’amies. Sinon, j’allais chez des amis pour regarder une partie de hockey ou bien jouer à des jeux vidéo. Mes activités étaient des plus versatiles. Je parlai un long moment avec Clarissa, la secrétaire de ma compagnie pour passer le temps. J’étais à jour dans mes soumissions et un peu de potins ne me faisait pas de mal. Nous discutâmes de Mickey, le fameux facteur qui était des plus « sexys » comme Clarissa disait, mais des plus énervants aussi. Il arrivait toujours à me sortir de mes gonds, je ne savais pas trop pourquoi! La clochette de l’entrée sonna et je me retournai pour accueillir la nouvelle venue. Une belle brune au teint basané, elle me fit aussitôt penser à Jasmine, mon amie qui me manquait tant. « Bonjour! Bienvenue chez Cosmétique Ali Baba, que puis-je faire pour vous? » J’espérais qu’elle voudrait s’inscrire, me donner ses coordonnés, que j’en apprenne plus sur elle.


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Sijjad & Jasmine

La journée venait de commencer. Je me réveillais bien tranquillement dans mon lit, prête à commencer le boulot. Aujourd'hui, je n'étais que du matin, j'avais donc toute l'après-midi pour moi. Je me levais doucement, posant un pied après l'autre au sol afin de me mettre debout. Le petit-déjeuner prit, je pris une bonne douche, puis j'enfilais ma magnifique tenue du zoo. Sur la route, je chantais toujours cette chanson, celle que j'ai en tête depuis un moment. Ce rêve bleu, blah blah et re blah. Je ne sais pas d'où me vient cette chanson. Enfin, on m'en a soufflait l'idée, mais pour l'instant, c'est beaucoup trop dingue. À en croire ce Aladdin rencontrait au bord du Lac, je serais marié avec lui et j'aurais un tigre du nom de Rajah. Enfin, du grand n'importe quoi. Une fois au Zoo, je commence ma matinée. J'enchaîne les cages, il faut les laver, nourrir les animaux et aussi prendre soin des bébés. Récemment, il y a eu des naissances, il faut donc faire attention à ce que les nouveaux nés soient en pleine forme. Il est enfin 12h30, je peux donc rentrer chez moi. Je salue tout le monde, puis je reprends ma voiture, direction la maison. Je prends une bonne douche, me fais de quoi manger, puis je m'habille à nouveau, mais cette fois-ci, avec mes vêtements de ville. Une fois prête, je quitte la maison, mon sac en main. Je me promène bien tranquillement dans les rues de la ville, en plus de ça, il fait beau et il commence à faire bon. J'arpentais les rues, jusqu'à arriver à la Bretzelburg Avenue. J'aime beaucoup cette avenue, car on y trouve de tout. Que ça soit des vêtements, des bijoux, des cosmétiques, on y trouve de tout. Je regardais les magasins les uns après les autres, jusqu'à arriver au Cosmétique Ali Baba. J'entre dans la boutique, où une petite sonnette retentie pour annoncer mon arrivée. Bonjour, dis-je à la jeune femme qui venait de m'accueillir. Oh, hum pour le moment, je vais regarder merci, dis-je en m'avançant vers les produits qui se trouvent prêts d'une pancarte. Immense pancarte qu'on ne peut louper et qui attire mon regard. Je commence à lire cette dernière, mais je n'y comprends rien. La publicité invite les jeunes femmes à s'inscrire, mais pourquoi ?. J'ai peut-être l'air de prendre soin de moi, mais niveau cosmétique, je suis un peu à l'ouest. Finalement, je me retourne vers la jeune femme, puis je lui souris en lui disant excusez moi, vous pourriez m'en dire plus ? Je ne m'y connais pas vraiment, je finis par dire en faisant une grimace.


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En général, j’étais plutôt en arrière-boutique parce que j’avais toujours plein de boulot à faire. Toute la paperasserie, m’occuper des inscriptions personnalisées de chacune des chilentes, de devoir envoyer des demandes aux différentes compagnies de cosmétiques pour qu’ils se joignent à nos produits. Je m’occupais aussi de la formation des nouvelles employées et on en avait en général une nouvelle à chaque mois puisque la compagnie grandissait vite. Enfin, lorsqu’il me restait du temps, je faisais souvent des tutoriels de maquillage pour essayer différents styles et j’en postais sur mon compte Youtube. Sauf que cet après-midi était plutôt tranquille et une des employée de plancher était malade, alors je décidai de me rendre à l’avant pour m’assurer que tout allait bien. Et puis je pouvais faire un peu de social, c’était toujours bien pour les relations entre employées. Une femme finit par entrer dans la boutique et me dis qu’elle regarderait pour le moment. Je restai prête à répondre à ses questions, en arrangeant un peu la disposition des fleurs colorées qui étaient changées tous les trois jours. Je vois la jeune femme regarder l’annonce de l’inscription et elle se retourne finalement vers moi. Je m’approche, avec un grand sourire invitant sur les lèvres, les mains derrière le dos. « Avec plaisir! Nous offrons un système de produits de beauté personnalisées pour chacune de nos clientes. Vous pouvez vous incrire en ligne où directement ici. Nous vous posons quelques questions sur vos préférences quant aux cosmétiques et vos habitudes de vie, ce qui nous permet de vous créer un profil bien à vous. Ensuite, pour la modique somme de 15$ par mois, vous recevez à la maison un carton avec en moyenne 4 ou 5 produits de formats d’essai ou plus. Les cartons on en général une valeur d’au moins le double que vous payez… vous pouvez varier vos maquillages, essayer de nouveaux produits. Si vous les aimez, nous offrons les gros formats en ligne ou encore, en boutique à rabais. Voilà, avez-vous d’autres questions? Seriez-vous intéressées à nous rejoindre, ça ne prendra que quelques minutes… » Je montre un peu plus loin un petit bureau où tous les papiers nécessaires à l’inscriptions se trouve. J’espère qu’elle acceptera, je veux en apprendre plus sur elle!

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En temps, normalement, après être rentrée chez moi, je serais sûrement restée à faire une bonne sieste pour être en forme le soir. J'aime bien sortir, danser dans les boîtes de la ville ou tout simplement boire dans les bars. À la place de ça, je m'étais directement habillée pour sortir faire un tour en ville. Après tout, un peu de shopping ne va pas me faire de mal, puis ça fait du bien de respirer l'air naturelle et non pas que l'odeur des animaux. Je me baladais donc dans la  Bretzelburg Avenue, regardant les vitrines, à la recherche d'un vêtement, d'une paire de chaussures ou autre. Au final, c'est une boutique de cosmétique qui a attiré mon attention. Cosmétique Ali Baba, plutôt original comme nom. J'entre directement dans la boutique, saluant la femme qui m'accueille, puis je regarde une immense pancarte. Cherchant la femme du regard, je lui demande finalement son aide. Enfin, qu'elle m'en dise plus sur ce que revendique la pancarte. Voilà qui est plus clair, dis-je avec un petit rire. Merci de m'avoir éclairé et oui, ça m'intéresse, finis-je par lui dire, tout en lui souriant. Je la suis, allant jusqu'à son bureau où je me place devant, et elle, prend sa place derrière. Que dois-je vous donner ?, je lui demande, toujours sourire aux lèvres. Doit-elle savoir mon prénom ? Mon nom ? Mon âge et tout ce qu'il va avec ? Sûrement, vu qu'elle doit créer mon profil, je préfère poser la question. Je la regarde alors qu'elle s'installe à sa place, regardant, je ne sais quoi sur son ordinateur. Cette femme est très jolie, mais ce n'est pas sa beauté qui me marque le plus. Non, c'est plutôt ce qu'elle dégage, cette aura qu'elle a autour d'elle. Elle est apaisante, comme si elle réussissait à me faire oublier mes petits problèmes, ce qui me tracasse. En fait, elle me fait un peu le même effet que Raj, le jeune homme que j'ai rencontré à l'hôpital, mais en moins fort. Comme si elle faisait partie de ma vie, mais avec une petite distance entre nous. Finalement, le son de sa voix me sort de mes rêves.


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Sijjad & Jasmine

J’aimais beaucoup mon travail, personne ne pouvait me contredire. Certes, même si je faisais plus de paperasserie c’était plutôt malgré moi. J’aimais encore beaucoup la vente et me retrouver en avant dans la boutique me permettait d’être en contact direct avec les clients. La journée tirait bientôt à sa fin, mais je devais avant m’occuper de ma cliente qui ressemblait beaucoup à Jasmine. Elle était jolie, ses beaux yeux bruns et ses cheveux foncés lui rappelaient la princesse. À Agrabah, j’avais été la première à pousser Aladdin vers elle puisque j’avais su reconnaitre sa vraie valeur. Nous étions de bons amis, même si je ne pouvais pas parler. Elle était gentille avec moi et m’avait toujours fait sentir importante. Voilà pourquoi je l’avais cherché pendant des mois assidument avec mon coloc. J’avais un peu perdu espoir et essayait de me concentrer sur mon travail tout simplement puisque j’avais trop mal au cœur de la savoir encore en vie, mais on ne sait où. Je souriais davantage lorsqu’elle me répondit qu’elle était intéressée par mon offre. Qui ne le serait pas pour un prix aussi modique?  Nous allons donc nous installer à un bureau qui est joliment décoré. Je bouge un peu la souris pour réveiller l’ordinateur et me rend dans la section des inscriptions. « Ça me prendra les informations de base d’abord. Votre nom complet, votre âge, votre adresse… » Puis, j’agrippe des clichés qui sont aussi utilisés lors de l’inscription par internet et les place en pile devant elle. Je lui montre un exemple. « Ensuite, je vais vous présenter des images qui représentent des styles de vie, des couleurs favorites, des cosmétiques que vous aimez, etc. Vous devrez choisir ce que vous préférez. Ainsi nous pourrons bâtir votre profil personnalisé. » Je positionne mes mains au-dessus du clavier et lui demande comme si je voulais lui donner 10 pièces d’or : « Donc, votre nom?... »


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En entrant dans la boutique, on sent directement la chaleur que dégage la jeune femme. Je ne l'ai jamais vu avant, mais c'est comme si je la connaissais déjà. Enfin, si j'avais toute ma tête, je me rendrais compte de qui elle est. Quoique non en soit, je n'aurais quand même pas reconnu le tapis, puisqu'elle n'avait pas l'apparence d'une femme. Enfin bref, je lui demandée un peu plus d'information sur ce qu'indique l'immense pancarte. L'offre avait l'air plutôt intéressant, c'est pour ça que j'acceptai de m'inscrire. Je la suivis donc jusqu'au bureau, où on s'installait, puis elle m'expliqua les renseignements dont elle a besoin. D'accord, dis-je en souriant, tout en la regardant secouer la souris de l'ordinateur. J'essaye de me concentrer sur le reste de ce qu'elle mentionne. Je hoche ensuite la tête, à tout ce qu'elle me raconte. Ok, alors mon nom et mon prénom : Jasmine Wiseman, je commence à lui dire. J'ai 25 ans et j'habite à Skyline Square, je luis souris, attendant qu'elle finisse de tout taper, bien que je ne sache pas pourquoi, elle semble être restée bloquer sur le début de mes informations. Ça va ?, je lui demande, en posant machinalement ma main sur la sienne, avant de vite la retirer. Elle me regarde étrangement, ça commence à me faire flipper. Quoique en même temps, je ne rencontre que des malades en ce moment.


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Sijjad & Jasmine

J’avais toujours eu de bonnes intuitions, j’avais un petit doigt qui me disait des secrets comme les gens de Fantasia me disaient si bien. Voilà pourquoi ma compagnie était en constante amélioration, je savais faire les bons choix, mettre ma confiance dans les personnes qui le méritaient. Tout comme j’avais fait avec Jasmine pour mon meilleur ami. Arrivé dans ce monde, je l’avais cherché pendant des lustres, mais ça n’avait pas suffit. N’y a-t-il pas un dicton qui dit que lorsqu’on ne cherche pas, on trouvera ? J’en eu la preuve avec la belle jeune femme qui se trouvait près de moi. Déjà, sa façon de marcher, de sourire, sa beauté, tout chez elle me rappelait mon ancienne amie. Alors, lorsque je lui demandai enfin son nom et attendit pour l’inscrire à l’ordinateur, mon cœur sembla s’arrêter un instant. Pourtant, je l’avais déjà reconnu, non ? Bon, ça devait être le bonheur d’avoir raison, celui de me dire que j’avais enfin retrouvé Jasmine. Des dizaines de choses me passèrent par la tête : quand je pourrais la serrer dans mes bras avec ces membres d’humains, lorsque je raconterais enfin à Aladdin que j’avais retrouvé sa douce et surtout, le moment où ils seraient tous ensemble, heureux. Figée, Jasmine me posa une question qui finit par me sortir de ma torpeur. Je passai par toutes les émotions possibles, d’abord, le contentement : « Je le savais ! » M’écriais-je, en plongeant mes prunelles dans les siennes. Ce qu’elle m’avait manqué… Et ensuite, dans la brochette d’émotion apparu la joie si pure que mes yeux se remplirent d’eau. Je ne pleurais jamais, enfin, je crois que c’était la première fois que ça m’arrivait. Je croyais que l’on pleurait quand on était malheureux ! C’était tout le contraire ! Des larmes se frayèrent un chemin sur mes joues et déjà, mes épaules tremblaient à l’unisson avec mes sanglots. « Oh Jasmine, tu m’as tellement manqué ! » Réussis-je à dire entre deux respires. Je me levai aussitôt de ma chaise pour me rapprocher d’elle, prête à la serrer dans mes bras…


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Sijjad & Jasmine

J'aime vivre dans cette ville, je m'y sens bien. Pour moi, je suis née ici, je suis allée à l'école, eu mon premier baiser et ma première fois dans cette ville. Sauf que, si l'on me pose des questions sur mes parents, sur mes petits amoureux, je suis incapable d'en parler, comme si ma mémoire n'avait aucun souvenir d'eux. Récemment, j'ai remarqué que beaucoup de monde se prend pour des personnages de fiction. L'autre jour, j'ai rencontré un homme qui se disait être un chien. À l'hôpital, mon nouvel ami, Raj, m'a affirmé qu'on se connaît depuis longtemps, venant d'un autre monde. Tout comme ce jeune homme il y a quelques jours seulement, Aladdin, qui croit que nous sommes mariés. Finalement, je commence à penser que c'est peut-être moi qui aie un problème. Des gens me connaissent, mais moi, je ne les connais pas, enfin, je ne les reconnais tout simplement pas. Alors que je me retrouve dans une boutique de cosmétique, une nouvelle personne affirme me connaître. J'en reste bouche bée, je crois avoir un gros problème. Ou sinon, ce petit groupe de personnes s'est fait passer le mot pour me rendre folle. Je la vois se lever, s'approchant de moi et pour une fois, je ne sais pas quoi dire ou quoi faire. Humm...Humm..., sont les seuls mots qui sortent de ma bouche. Ok, il faut que je joue le jeu. Je sais ! Et si je faisais semblant d'être amnésique....Je suis désolée, mais euh...je ne me souviens pas de vous. Je lui sors un gros mensonge, bien que je ne sois pas loin de la vérité. J-J'ai récemment eu un accident, du coup, les médecins ont dit que c'est normal si je ne me souviens de pas-grand-chose...pour le moment. Je devrais peut-être me lancer dans une carrière de comédienne en fait...


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Sijjad & Jasmine

Je n’arrivais pas à le croire, j’avais retrouvé Jasmine en m’y attendant le moins du monde! Je ne pouvais pas imaginer une joie plus grande que celle que je ressentais, après tout avec Aladdin elle était la personne que j’aimais le plus sur terre. Aussitôt, je me levai pour tenter de l’approcher et de la serrer dans mes bras, mais son regard presque apeuré m’en empêcha. Il y avait quelque chose qui clochait, j’avais l’impression qu’on avait délogé le soleil qui venait d’irradier pour le remplacer par un vide, froid et incomplet. Que pouvait-il s’être produit pour qu’elle ne veuille pas me toucher? Ça fait si mal, ce n’est franchement pas comme ça que j’avais imaginé nos retrouvailles. Alors, elle ouvre la bouche et me dévoile ce qui, en un sens, est une catastrophe et un soulagement à la fois. Ça expliquait son recul, cette façon qu’elle avait de me prendre pour une totale étrangère. Je ne sus dire si je pouvais tout lui dévoiler d’un trait, j’en doutais. L’intelligence faisait partie des qualités que m’avait été doté ce nouveau corps, je me voyais mal lui dévoiler que j’étais un tapis volant dans une autre vie. JE devais en savoir plus, mais je pouvais lui en donner, moi aussi. « Oh, je vois… » Soufflais-je, puis je me reculai pour poser mes fesses contre le bureau, restant donc proche d’elle. D’une voix douce, je lui offrai un réel sourire et lui dit : « Que vous rappelez-vous, dites-moi? » Comment pourrais-je être certaine qu’elle ouvrirait la bouche à ce qu’elle croyait être une pure inconnue? Une idée me vint et je me retournai pour agripper l’une de mes cartes de compagnie. « Nous nous connaissons, d’avant. C’est pourquoi j’étais si heureuse de savoir qui vous étiez. Voyez, ici c’est écrit : Sijjad Wiseman… » Même nom de famille, ça ne pouvait pas être une coïncidence. « Connaissez-vous plusieurs personnes avec ce nom de famille dans cette ville? » Je tente le tout pour le tout et approche ma main pour la déposer sur son bras. « Nous étions très proches, Jasmine. Je t'ai cherché, pendant 22 mois pour être exact… Tu m’as tellement manqué… » Je finis en la tutoyant, j’espère qu’elle sera ouverte à ce que je veux lui dire. J’essaie d’y aller doucement, voilà tout.


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Sijjad & Jasmine

En entrant dans cette boutique, je venais juste regarder, me renseigner sur quelque petit truc. Je ne pensais pas que j'allais devoir faire semblant de jouer un jeu, afin de comprendre un peu mieux ce que les gens de cette ville ont à croire que je suis de leur monde. Si je les écoute, Raj le jeune homme de l'hôpital serait mon tigre, et Aladdin l'homme du parc serait mon mari. Je crois sincèrement que les gens se droguent, sinon, c'est moi qui perds complètement la tête. Assise devant le bureau de la jeune femme, je la regarde se figeait et je lui fais croire que je suis amnésique. Dans un sens, ce n'est pas vraiment mentir sauf que ce point-là, je n'en suis pas au courant. Elle semble rentrer dans mon jeu, puisqu'elle m'explique qu'on se connaît, puis elle montre sa carte : Sijjad Wiseman. C'est quoi ce bordel...., s'échappe de ma bouche, alors que mes yeux sont fichés sur la carte. Pourquoi est-ce qu'elle porte le même nom que moi ? Est-ce qu'on est de la même famille ? Nous sommes peut-être cousines ? Là, je suis complètement perdue. Mon attention se reporte sur elle, quand elle me demande si je connais d'autres personnes avec ce nom-là. Je lui dis alors, Euh..Non..Enfin, je ne crois pas, puis je replonge mon regard sur sa carte. Je passe mon doigt sur la partie de son nom, comme si je cherchée si c'était bien réel. Finalement, je reviens à moi lorsque je sens sa main sur mon bras. Je bondis alors de ma chaise, et je lui réponds Je hum...je crois que je suis entrain de devenir folle, tout en me reculant légèrement.


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Je me demande vraiment ce qui lui est arrivé pour qu’elle perde la mémoire. Surement un accident grave, alors je la crois lorsqu’elle me dit faire de l’amnésie. Rien n’empêche que j’ai toujours une douleur au cœur. Je voulais tellement la serrer dans mes bras, mais je savais que ça la ferait fuir plus qu’autre chose. Elle jura et je fronçai les sourcils. Ce pouvait être si difficile à avaler? « Je suis désolée de t’apprendre ça comme ça… » Dis-je, mais elle continue. Elle en se souvient pas du tout de moi, que puis-je faire pour la mettre à l’aise? « Mais non, tu n’es pas folle! C’est normal si tu as perdu la mémoire de te sentir, dépassée… Surtout que tu n’es pas s’en savoir qu’il se passe des choses étranges à Fantasia. » Je commence par ça, tout en me montrant gentille et souriante, pour l’apaiser. « Il s’est passé un truc assez étrange il y a deux ans pour que des gens qui n’appartenaient pas à ce monde arrivent à Fantasia. Est-ce que quelqu’un t’as déjà parlé de ça? » Je respire doucement, rassemblant mon courage à deux mains. ? « Si nous avons le même nom, c’est que nous venons du même endroit… J’étais très liée à un certain Aladdin, du coup en arrivant ici, je me suis fait passée pour sa sœur. Ce Aladdin… C’était votre mari… » Finis-je par dire. Si je ne suis pas la seule à lui avoir fait part d’un autre monde, je sais qu’elle devra au moins croire que je ne suis pas folle. Sinon, toute une population serait prise d’un délire des plus immenses! Une population se croyant, chat, souris, tapis!



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Sijjad & Jasmine

Elle lui disant que je suis amnésique, je suis loin de penser que je suis entrain de lui dire la vérité. Je suis bien amnésique, j'ai tout oublié de qui j'étais, ou encore de l'homme que j'aime, de mon adorable tigre, mais aussi de mes amis comme le Tapis, le génie et Abu. Non, tout ça n'est plus dans ma mémoire. Enfin, mon excuse qui n'en est pas une semble marcher avec elle. Lorsqu'elle s'excuse d'apprendre ce qu'il m'arrive, je hausse machinalement les épaules. Des choses étranges ? C'est-à-dire ?, je lui demande tout en croisant mes bras sur ma poitrine. Après tout, les trois personnes que j'ai récemment rencontrées, pensent qu'on vient d'un autre monde. J'interroge donc la jeune femme pour en savoir plus, peut-être qu'au fond, je suis vraiment folle. Hum... Peut-être bien oui..., dis-je tout en réfléchissant. C'est vrai que ce n'est pas la première fois qu'on me parle de ça, mais je n'ai jamais vraiment fait attention aux détails, vu que je prenais ces personnes pour des dingues. Elle m'informe ensuite qu'elle se fait passer pour une Wiseman, soit mon nom, mais aussi celui d'Aladdin, le jeune homme que j'ai rencontré au lac. Ca y est, vous aussi vous, vous y mettez ! On est pas marié, je lui ai déjà dit !, dis-je en haussant légèrement la voix. Votre ami, ce Aladdin...est très charmant et c'est vrai qu'il ne me laisse pas indifférente alors que je ne l'ai vu qu'une fois, mais on n'est pas marié !. Je finis par m'asseoir de nouveau sur la chaise, prenant ma tête entre mes mains. Mon cerveau est prêt à explosé, je n'en peux plus de cette histoire, je vais finir par voir un docteur si ça continu.

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Sijjad & Jasmine

Je voulais qu’elle me fasse confiance, que tout de suite, ses bras s’ouvrent à moi et que je puisse m’y réfugier comme autrefois. Pourtant, je n’avais jamais cru penser Jasmine aussi froide et distante, puisque j’étais une étrangère à ses yeux. Je n’avais pas beaucoup d’amis dans la vie, j’étais une personne assez difficile à suivre et qui ne s’ouvrait pas non plus facilement. Alors j’aurais bien accepté Jasmine facilement, ça aurait fait changement, d’autant plus que je lui donnais mon entière confiance depuis si longtemps. Je voulais y aller doucement, lui donner des birbes d’informations sans la faire fuir à grandes enjambées. Mais désormais que j’avais commencé, je ne pensais pas pouvoir m’arrêter. Ces choses étranges, ces mondes qui avaient tous divergé vers Fantasia. C’était absolument incroyable, plus encore que tous les contes qui y vivaient. « La population de Fantasia a dû quadruplés de ces nouvelles personnes! » Je poursuis en lui mentionnant ces autres mondes et je vois déjà que je la perds un peu. Je parle d’Aladdin, mon meilleur ami, mais ça, c’est normal. J’ai l’impression qu’en lui parlant de lui, elle s’en rappellera tellement je crois en leur amour. Elle est à bout d’exploser, je regarde avec désolation son corps s’effondrer sur la chaise et se prendre la tête entre les mains. Je veux tellement tendre la main, la déposer sur son épaule… D’ailleurs, je m’en fiche, je ne peux pas me retenir et je le fais, doucement comme le ferait une amie tout simplement. «Je suis désolée Jasmine! Je sais que c’est beaucoup à entendre… Difficile à croire… C’est vrai qu’ici non, vous n’êtes pas vraiment mariés, tout fonctionne différents, nous n’avons pas les mêmes instances. Quoi qu’il en soit, vous êtes liées à nous, ce n’est que votre mémoire qui vous joue des tours. Je ne pourrai jamais assez vous dire à quel point j’avais hâte de vous revoir ici, j’aurais aimé que ce soit dans d’autres circonstances… » Je resserre un peu plus ma prise. « Je vous en prie, ne désespérez pas, j’ai confiance que tout finira par vous revenir… Laissez-moi seulement une chance de me rapprocher de vous, de vous montrer que je suis vraiment votre amie… » Je tente enfin mon dernier recours…


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