Tu peux mieux faire, Lucifer.

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Assise derrière mon pupitre, je finissais les derniers dessins de ma dernière création tandis que la fin de l’heure se mit à sonner. Tout le monde rangea précipitamment ses affaires tandis que j’achevai pour travail pour aller le rendre à ma professeure. « Joli travail Poleen. » C’est le cœur gonflé de joie que je quittais la salle de cours comme tout le monde pour retourner dans ma chambre. Les filles jasaient entre elles, pouffaient, gloussaient et je comparais donc ses stupides femelles à des poules. Les poules que je rêvai de manger quand j’étais encore dans l’autre monde. Peut-être étaient-elles des poules auparavant ? Qui sait ce que nous avons été par le passé ? Moi, un chat et étant un félin, je suis d’un naturel curieux. Je me suis rapprochée de la clique pour les entendre parler d’un homme. Nous en revenons toujours aux mâles. Je les entendais chuchoter tandis que l’une se tourna vers moi pour me fixer de haut en bas. Refait ça encore une fois et je te mords jeune demoiselle. Je levai le menton d’un air fier avant de la foudroyer du regard. « Dis-moi Poleen, t’as entendu parler d’un garçon qui fait tomber tout le monde ? » Il y en a beaucoup des hommes qui font tomber ces dames, elles sont tellement stupides. « Surement. Son nom ? » Je suis sèche, je ne montre aucune courtoisie pour ces gourgandines. « Lucifer. » Un nom qui accroche mon oreille et je me montre soudainement intéressé. Ainsi donc, Lucifer, le mâle gras et de rang inférieur à moi est ici. Et il drague les filles. En somme, il n’a donc pas trop changé. Je leur fais un sourire crispé mais poli avant de les quitter pour aller me préparer. « Mais où tu vas Poleen ? » Je me tourne alors pour les fixer, doucement mon sourire de tête à claques sur le visage. « J’ai un gros matou à attraper. » Je poursuis ma route en me frayant un passage parmi la foule d’étudiants qui s’amoncellent devant moi avant de pénétrer dans ma chambre. Comme d’habitude, je range soigneusement mes affaires avant de déplorer l’absence de domestiques. Je soupire tandis que je retire mes vêtements de jour pour aller me parer pour la nuit. Il était temps pour moi de faire face à un ancien prétendant. Quelqu’un qui serait capable de me dire ce qu’il se passe dans ce monde de dingue.

Après avoir arrangé mes cheveux dans un chignon lâche pour dégarnir ma nuque, je passais un gilet assez léger car il commençait à faire chaud pour quitter la chambre où je n’avais passé que vingt minutes. Mon colocataire pourrait croire que je le fuyais comme la peste ce qui est faux puisque j’ai juste une vie bien remplie parmi tous mes courtisans. Je décidai donc d’y aller à pied parce que la marche vivifie le teint et que je semblais un peu pâle dernièrement. Pas assez de viande, de poissons ou encore d’autres choses. Les denrées ne sont pas les mêmes dans ce monde. Je ne comprends réellement pas l’intérêt qu’avait cette souris à vouloir devenir un humain. Etre à quatre pattes et se faire choyer, il n’y a rien de mieux. Une fois devant le club, je restai un peu devant pour regarder les gens qui fumaient ou qui s’acoquinaient dans des coins. N’importe quoi. Les filles sont tellement faciles ici. Où est l’intérêt ? Il faut savoir se faire désirer pour gagner le cœur d’un homme, et non lui tomber dans les bras dès le premier regard de braise. Je passe devant une foule qui attend d’entrer. Certains me sifflent, me huent mais je ne relève pas. Comme la dernière fois, je tends un billet vert, sésame de mon entrée, au vigil qui me laisse entrer. Mais cette dernière semble encombrée par un grand brun qui me bouche le passage. « Excusez-moi. » Je tente une approche mais rien ne me fait entendre alors je soupire bruyamment en levant les yeux au ciel. « Pardon, puis-je passer ? Demandai-je d’une voix forte. » Il s’écarte, me jauge et je passe en lui adressant mon sourire le plus éblouissant. J’aime avoir l’attention des mâles. Comme d’habitude, je m’apprête à me rendre au bar quand je me stoppe sur place. Ce regard, ses cheveux noirs, cela ne serait pas… Lucifer. Et merde ! Je prends un siège pour commander un martini. On verra bien si mon sourire a marché ou alors si je suis bonne à manger du foin. Enfin, c’est Lucifer donc je sais d’avance que mon charme a marché sur lui. Il marche toujours.

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Une soirée comme les autres s'annonçait. Tous les soirs c'était la même chose. Il fallait attendre que tout le monde entre. Lucifer commençait à être connu dans le coin. Il ne faisait jamais le même bar ou la même boîte mais on savait tous à quoi il ressemblait plus ou moins et son nom circulait pas mal en soirée. Il n'attendait pas comme tout le monde il avait un pass privilège il était vêtu de jean bleu marine et d'une chemise noir qui lui donnait un air trop gentil. Il discutait avec un des videurs de la boîte qu'il commençait à connaître et avec c'était mis légèrement sur le côté pour laisser passer les autres qui eu devaient attendre patiemment. Il aimait se faire remarquer et on ne le loupait pas en général parce qu'il était d'une plutôt grand et qu'il ne laissait personne le faire oublier.

Il discute avec ce grand videur et rit parfois dévoilant ses son sourire perfect blancheur. Il aime ce nouveau corps et ne ferait rien pour y changer. Une demoiselle tente de passer sans qu'il ne s'en aperçoit tout de suite. Il était en pleine discussions avec ce gars qu'il commençait à apprécié, il imaginait aussi que ça devait être un bon méchant dans son monde. Il entendit alors la voix de la jeune femme qui avait l'air pressée. Il se retourna la jaugea de haut en bas comme il le faisait toujours avec tout le monde et finit par lui sourire. Elle était jolie et il y avait en son regard une certaine fierté. Ça lui plaisait. Il la regarde sans aller sans avoir rien dit. Elle lui rappel étrangement quelqu'un. Il la suit sans s'excuser auprès du videur qui le regarde partir à la conquête de cette demoiselle.

« Hey attend!»

Il l'a rattrape et lui sourit. Son sourire c'est son arme fatale. Il sait que beaucoup de fille craquent lorsqu'il sourit. D'ailleurs les demoiselles autour le regarde d'un air envieuse. Elles savent qu'il trouver une proie et que ce n'est pas elles, même si les choses peuvent toujours changer en cours de route.

« Salut Je m'appelle Lucifer, je t'offre un verre beauté ? »

Et voilà la machine était en marche. Il aimait draguer les filles mais celle ci avait quelque chose de … différent bien qu'il ne sache pas exactement ce que c'était. Il le saurai avant la fin de la soirée.

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Depuis combien de temps ne l’avais-je pas vu ? Je parle de Lucifer. Des années sans doute. Il est vrai que je l’ai un tout petit peu envoyer paitre. Mais n’est-ce pas ce que j’ai fait pour à peu près tous ? C’est vrai que des prétendants, j’en ai eu des tas mais il faut y arriver pour m’avoir. Lucifer avait presque réussi quand j’y repense. C’est vrai qu’avec son bouquet de poisson mais les souris… Saletés de vermines. Pourquoi suis-je là ? Pourquoi ai-je envie de le revoir alors qu’il m’a humilié la dernière fois ? Quelque chose. Je voulais voir à quoi il ressemblait sous ses traits d’humanoides et j’ai eu raison en le regardant de près. Il est tellement beau. Ses yeux noirs, ses cheveux de la même couleur. Lui qui n’était qu’un sac à puces est devenu un dom juan de toute beauté. Et quel Dom Juan. Nous allons voir s’il allait me remarquer. J’ai toujours le même regard, j’ai toujours la même assurance. Déjà que j’étais hautaine dans l’ancienne vie mais avec des kilos en moins, des jambes et des manières d’humaine, me voilà toute transformée. Certains profitent de ce privilège mais pas moi. Mes poils me manquent. Il tenait bien chaud et j’avais une fourrure exceptionnelle. Brillante, soyeuse, touffue, tout le monde avait envie de plonger ses doigts dedans pour me faire des papouilles. La peau a un aspect désagréable. Pour cette cause que je déteste les rapports charnels. Passant devant les deux hommes qui discutaient, je leur jette un regard en coin. J’aurai reconnu cette tête d’abruti entre mille. Je ne sais pas comment réagir. J’hésite à lui mettre des claques au passage. Pour mon pelage souillé. Je pars m’asseoir au bar en croisant mes jambes pour me commander un verre.

3, 2, 1… Je jette un regard par-dessus mon épaule avant de voir le grand brun arriver de loin. Je souris en coin avant de rejeter ma crinière pour lui faire face. « Beauté ? » Okay, on repassera. J’éclate quelque peu de rire avant de le reconnaitre entre tous. Lucifer. C’était donc bien lui. « Poleen, enchantée. » On se connait déjà. Mon ton est sec et je ne suis pas réellement enjouée. « Pas un verre, non. » Je lui montre le mien que je lève. « J’en ai déjà un. » J’en bois une petite gorgée avant de me mordiller la lèvre. Puis, je descends tout doucement de ma chaise avant de poser une main sur mon épaule. « Sexy dis donc. » Pourquoi se gêner ? Il m’aborde comme si j’étais un objet. « Mais tu peux mieux faire Lucifer. Beaucoup. » Je fais mine de réfléchir sans lâcher mon verre de ma main droite et sans retirer ma main vacante de son épaule. « Je ne sais pas. Tu pourrais m’offrir un bouquet de poisson. » Je penche ma tête sur le côté. « Qui pourrait au hasard finir dans mon pelage blanc. » Doucement, je vais jusqu’à son oreille avant d’humecter mes lèvres. « Oui, mon chou. Je suis Pompom. Essaye encore. » Battements de cils. Trois fois. Puis, je dépose un baiser sur sa joue avant de faire un clin d’œil pour finalement le laisser en plan et partir parler à un autre mâle seul au comptoir.

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Cette demoiselle ne laissait pas Lucifer indifférent, son regarde lui plaisait énormément, il y avait de la fougue dans ses yeux et de la malice, c'était tout ce qu'il aimait. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit si peu sympathique. C'était bien la première fois qu'on lui répondait sur se ton et il ne comprenait pas tout à fait pourquoi. Il n'eut pas à chercher bien loin. Il perdit son sourire lorsqu'il entendit le prénom de la demoiselle. Poleen. Il ne connaissait que trop bien ce prénom, c'était la femelle qu'il avait tenté de séduire quand il était encore chat et rien n'avait vraiment marché. Les souris avaient beau essayer de l'aider tout avait royalement foiré. Il n'en revenait pas qu'elle soit là. Il était sûr que c'était elle, personne d'autre n'avait ce regard. Il se souvenait maintenant où il l'avait déjà vu. Il ne savait pas pourquoi elle était, c'était étrange de la revoir sous cette forme.

« Poleen … J'aurais dû m'en douter. Y a que toi qui a ce regard si orgueilleux.»

Elle était aguicheuse et Lucifer trouva ça un peu surprenant venant de sa part. Il s'était imaginé qu'elle s'en irait tout de suite au lieu de rester, elle avait comprit ben avant que lui de sa véritable nature, pourquoi s'entêtait-elle a rester avec lui? Il pouvait mieux faire? Un sourire s'afficha sur son visage. Lucifer haussa les sourcils et sourit une fois encore à l'évocation du bouquet de poisson. C'était assez puéril tout ça. En y repensant maintenant il aurait pu trouver autre chose. Elle refusa un verre et il se sentit un peu irrité. Il n'aimait pas qu'on lui dise non et généralement il avait toujours ce qu'il voulait.

« J'ai cru comprendre que c'était toi. Navré de te l'apprendre mais j'ai beaucoup mieux maintenant et tu peux te garder ton bouquet de poisson tu n'en aura pas l'utilité ici.»

Il lui sourit bien qu'il eut été très désagréable. Il voulait voir comment elle réagirait si elle voyait qu'il ne s'intéressait plus à elle, c'était faux, elle l'intriguait toujours mais il avait envie de jouer ce soir alors les jeux était lancé, il pouvait être très rusé quand il s'y mettait et très stratégique. Il finirait par avoir ce qu'il voulait, ce n'était qu'une question de temps.

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Lucifer n’a jamais été une lumière mais à vrai dire, c’est ce qui m’avait plu chez lui. Qu’il se plie en quatre pour moi, qu’il arrive presque à me toucher avant que je ne prenne un bouquet sur la gueule. Je le regardais donc avec un certain air de défi dans mes yeux. J’ai toujours été comme ça avec lui. Avec mon gros matou. Parce que c’est MON gros matou. Mais les gens ne savent pas bien penser. Les souris l’ont aidé à me conquérir mais vu ce que j’ai pris sur la figure après, il est normal que je passe à autre chose. Je me mordillai la lèvre donc avant de prendre une gorgée de mon cocktail. Puis, véritable séductrice, je croise mes jambes, mes longues jambes que les hommes apprécient, ma nuque est dégagée et je lui fais ce genre de sourire qui veut tout dire. « Bien sûr que c’est moi. Il n’y en a pas mille et j’ai remué ciel et terre pour retrouver mon matou préféré. » J’avais murmuré ses paroles telles du velours comme lorsque nous étions dans l’autre monde. J’avais le don de lui faire perdre ses moyens mais la réputation qu’il avait maintenant me gênait assez. C’est vrai que Lucifer était auparavant un chat gras, mal famé, voire même sale et maintenant c’était un beau brun qui savait qu’il avait un certain pouvoir de séduction sur les femmes. Je n’étais moi-même pas immunisée.

Sa réponse me surprit et j’en vins pratiquement à sauter au plafond. Quelle arrogance ! L’ancien Lucifer n’aurait jamais osé. J’avais compris avec le temps que les gens avaient changé de comportement ici mais tout de même. Oser me parler sur ce ton. Je faillis ouvrir la bouche pour dire quelque chose mais à la place, je pris un air las. Comme s’il m’ennuyait. Chose qu’il faisait avant. Au château, il m’ennuyait. Au début, sa passion était glorifiante pis rapidement, cela en devint lassant car il n’avait pas compris qui j’étais. Maintenant, j’avais d’autres espérances dans ce monde ci, j’avais changé. Je finis donc mon verre avant de descendre de ma chaise en douceur pour poser mon sac sur mon épaule. « Soit, tu as changé. Grand bien t’en fasses. Je suis déçue de ce que tu es devenu, Lulu. Tu fais honte à notre rang. » J’avais craché ses paroles et il est vrai que j’étais sans aucun doute jalouse. Ça se voyait sur ma tête que rien que le simple fait qu’une autre femelle ne le touche me rend dingue mais j’étais trop fière pour l’avouer. Je repérais un homme au bout de la salle qui me fit signe d’approcher. La drague, manière humaine qui remonte l’ego. « Je te laisse. J’ai bien mieux à faire. » Je lui envoie un baiser avant de me diriger sur mes talons de douze vers mon nouveau prétendant. Il voulait jouer. On allait jouer.

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» Mieux vaut se faire casser la gueule que se faire briser le coeur.
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» "Un seul grain de riz peut faire pencher la balance. Un seul homme peut faire la différence entre victoire et défaite. " Mulan
» Shang ∆ Un seul grain de riz peut faire pencher la balance. Un seul homme peut faire la différence entre victoire et défaite.

Tu peux mieux faire, Lucifer.

Tu peux mieux faire, Lucifer.

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