Zane et Hydra se sont rencontrés en d’étranges circonstances. Zane rentrait chez lui en voiture, après une longue journée de travail acharné, où il avait eu à faire à plusieurs cas difficiles, quand il aperçut sur la route, juste devant ses phares, une jeune fille entièrement nue, à l’air paumé. Une biche apeurée aux yeux écarquillés, qu’il put éviter en freinant à temps. Le véhicule s’arrêtât à quelques centimètres d’elle, dans un dérapage maîtrisé, qui le fit souffler de soulagement. Il s’extirpa aussitôt de sa voiture, paniqué à l’idée de ce qui avait pu arriver à cette fille, mais il nota de suite qu’elle était seulement choquée, non pas touchée par une quelconque blessure. Il ôta sa veste pour la déposer sur les épaules frêles de la jeune fille, veillant à ne pas la heurter un peu plus. Elle se laissa faire, mais ne tarda pas à s’effondrer dans ses bras. Sans plus y réfléchir, il la ramena chez lui et s’occupa d’elle. Au départ, elle ne dit pas grand-chose, mais elle finit par se laisser aller et lui confia quelques petites choses sur elle. Cependant, elle ne resta pas longtemps, préférant s’éloigner de celui dont elle se rapprochait un peu trop à son goût. Elle détestait s’attacher ainsi. Alors, il consentit à lui rendre sa liberté, en échange d’une promesse ; qu’elle vienne à son cabinet deux fois par semaine, pour qu’il puisse étudier son cas. Ne pouvant vraiment se résigner à lâcher celui qu’elle considérait comme son sauveur, elle accepta. Mais, visite après visite, Zane s’aperçut qu’elle était toujours différente, qu’elle adoptait des rôles pour se protéger et qu’il ne parvenait pas à percer sa carapace. Il aurait aimé l’apprécier, mais il ne pouvait pas aimer des personnages créés de toutes pièces. Il voulait l’aimer, elle, pas une autre. C’est ainsi qu’il en vint à lui cracher son discours, s’emportant contre elle pour la première fois :

« Un jour, tu es une innocente jeune fille, qui ne comprend pas le sens de tous mes mots. Tu demandes, tu bats des cils et tu sembles aussi inoffensive qu’un agneau qui vient de naître. Le jour d’après, tu reviens, et je ne vois plus en toi qu’une femme sensuelle qui sait ce qu’elle veut et qui contrôle son corps, qui le fait devenir terriblement attrayant. Tu te joues des hommes, tu t’amuses avec moi et tu te comportes comme la dernière des traînées. Et ensuite, la semaine d’après, tu deviens la fille blasée qui refuse de dire quoi que ce soit, tu es fermée et mauvaise, avec un vocabulaire grossier qui ferait pâlir d’envie le meilleur des routiers. Tu utilises le sarcasme comme arme, tu le manies avec subtilité et intelligence et, lorsque la personne qui se trouve en face de toi ne s’y attend pas, tu attaques. Tu la touches, tu la blesses ; elle n’est qu’une proie et tu es le cruel chasseur qui la regarde devenir exsangue, sans même esquisser le moindre geste. Puis, la séance d’après, quand tu me retrouves, tu deviens une tendre Juliette qui aspire à attraper mon cœur avec ses mots, à le capturer et à le chérir. Tu es une gosse, qui n’attend de moi qu’un peu de mon amour. Tu sembles paumée et tu réussis à m’attendrir, à me faire oublier les autres facettes de ta personnalité dérangée. Ensuite, encore après, tu deviens Heathcliff, accompagnée de cette haine destructrice qui le caractérise si bien, de cette passion brutale qui le fit se consumer tout entier. Tu me dévisages avec tes yeux clairs et je me sens transpercer par la violence de ton regard. Tu as un tel pouvoir, c’en est incroyable. Tu m’envoûtes, me fait te détester, puis t’aimer, avant de t’apercevoir que tu n’as pas besoin de moi. Alors, tu me répugnes, je veux juste te blesser. Une fois au moins, toucher ce cœur décharné. Oui, je sais… La vie est un jeu, alors tu joues. Tous ceux qui t’entourent ne sont que des pions que tu te plais à manipuler. Ignorant leur douleur, cette sensation amère de mal être qui les torture, tu les écrase, sans scrupule. Néanmoins, durant trop longtemps, tu as oublié. Oublié qu’il y avait de bien meilleurs joueurs que toi. Je te ferais redescendre sur Terre. Peu importe le moyen. Toutefois, en attendant, dis-moi qui tu es. Oui, dis-moi quand est-ce que tu es vraiment toi, Hydra ? Parce que, là, je ne vois que des rôles que tu interprètes avec brio. ».

Elle le gifla alors et quitta le cabinet, furieuse, sans savoir qu’il venait de toucher une corde sensible. Pour lui, elle n’a pas de cœur, ni de sentiments. Et pourtant, c’est le seul homme qui ait réussi à l’approcher et à la toucher autant. Et lui, il s’est tout simplement laissé charmer, comme un débutant, comme un bleu. Mais tout est toujours facile pour lui. Il a toujours été admiré et respecté, idolâtré même. Elle, elle n’a jamais connu que le mépris, alors ce n’est pas en arborant son attitude froidement clinique de psychiatre et en lui disant de telles choses, qu’ils parviendront enfin à se comprendre.

Calypso et Zane sont collègues. Elle est psychologue, lui psychiatre. Ils s’apprécient, se parlent sans plus et Zane n’est pas au courant que Calypso est la meilleure amie d’Hydra. Contrairement dans le cas inverse, où l’excentrique demoiselle aux cheveux roses sait pertinemment qu’il se passe quelque chose entre ces deux-là. Elle n’a pas tous les détails, mais elle voit bien qu’Hydra ne reste pas indifférente, elle qui est toujours aussi froide qu’un iceberg. Et par respect pour elle, elle ne tentera jamais rien avec le séduisant jeune homme… Toutefois, un verre d’alcool en trop à une soirée entre collègues et… Le résultat est là. Calypso et Zane ont fini dans le même lit, un soir, et pas seulement pour dormir. Depuis, ils évitent de parler de cette affaire et l’un comme l’autre tente d’enfouir ce moment d’égarement. Seulement, tout finit par se savoir… Pas vrai ?

Stitch, c’est un peu l’opposé de Zane. Ce dernier qui est toujours si calme, si réfléchi, si patient… L’énergie constante dans laquelle est plongé Stitch lui paraît un peu trop décalée, voir fatigante. Il ne s’arrête jamais, a toujours quelque chose de prévu et il dit tout ce qui lui passe par la tête. En fait, c’en est même quelque peu déstabilisant. Et on pourrait croire que ce serait une raison suffisante pour que les deux jeunes hommes préfèrent s’éviter, mais… Pas le moins du monde, à vrai dire. Tous deux sont extrêmement intelligents et c’est ce qui les rapproche. Stitch possède un savoir technologique qui provient des galaxies aux avancées supérieures par rapport à la Terre et Zane a une connaissance presque illimitée sur l’Histoire avec un grand H. Il a traversé de nombreuses époques et connaît des choses que peu de monde connaît. Et l’un, comme l’autre, adore apprendre de nouvelles choses, donc lorsqu’ils se voient… Disons que leur amitié est portée sur le « savoir » et la « connaissance » et qu’ils ressortent toujours plus instruits de leurs petites conversations.

La première fois que Wendy franchit le pas de la porte de son cabinet, Zane remarqua tout de suite que cela lui coûtait de venir le voir. Elle semblait en avoir gros sur le cœur, elle paraissait vouloir parler à quelqu’un de ce qui lui arrivait, mais c’était comme si personne ne prenait la peine de l’écouter et qu’elle n’avait eu d’autre choix que de venir se confier à un inconnu. Il fit son possible pour la mettre à l’aise, mais elle garda le silence pendant trois séances. Ils se contentaient de se regarder dans le blanc des yeux, sans rien dire. Et il voyait cette souffrance qui l’habitait, dans son regard. Elle ne parvenait plus à sourire. Néanmoins, il ne la brusquait pas, lui laissait le temps de s’habituer à lui. Et elle finit par lui livrer son histoire, ses douleurs et ses regrets. Elle lui parla beaucoup de ce jeune homme, de ce Peter. Et il l’écouta, lui posant simplement certaines questions, lorsqu’elle semblait ne plus trouver ses mots. ( rendez-vous à jouer en rp ) Il trouve que Wendy est un cas très intéressant, oui, mais il voit également en elle une personne blessée à vif, et ce n’est pas uniquement parce que c’est son job qu’il veut l’aider ; non, il tente juste d’apporter un peu de baume au cœur à une jeune fille qu’il trouve attachante.

Néo et Zane sont des opposés. Clairement. Néo est le mec survolté, qui vend de la drogue et qui se fout du monde entier. Zane est le psychiatre prévenant, froid et impassible, qui sait de quelle manière cacher ses émotions. Ils ont un seul point commun : Hydra. Ou plutôt leur intérêt pour Hydra. Au départ, Zane lui portait un regard professionnel, il était son protecteur, mais il s’intéressait à son histoire et ses différentes facettes. Quant à Néo, il s’intéressait à elle physiquement et n’avait rien d’autre en tête que de passer un bon moment. Néanmoins, lorsqu’il la vit faire tomber son masque de garce, il ne put se résigner à passer à l’acte et il se contenta d’être là pour elle. Zane… c’est compliqué entre eux. Néo, c’est son meilleur ami, mais il l’aime. Et c’est pour ces raisons que les deux garçons se détestent. Entre eux, c'est une guerre ouverte. Tous les coups, même les plus bas, les plus vicieux, sont permis. Car Zane refuse de laisser tomber Hydra entre les mains de ce drogué, et ça même s'il en veut à la jeune femme. Pour ce qui est de Néo, il hait ce gars, qui ne pense qu'à se servir d'Hydra. Chacun fera donc son maximum pour pourrir l'autre.