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Talie-Rose Aurore Grimm

My life with you
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VOTRE RÊVE: mourir.
Faites place à la vedette
Talie-Rose Aurore Grimm
J'ai posé bagages ici le : 08/10/2013 Jouant le rôle de : la rose – princesse aurore. #teamsleepingbeauty. Nombre de messages : 270 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : sixteen saltines (ava) olympe & tumblr (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : elizabeth olsen.
MessageSujet: (talabel) ▲ chasing rainbows. (talabel) ▲ chasing rainbows. EmptyJeu 13 Mar - 15:10







▲ chasing rainbows.



Les mots te transportent te tu t’évades au contact des pages noircies d’encre. Tu frissonnes, ton ventre se noue tout doucement. Tu oublies tout. Tu n’es plus ici, à Fantasia Hill, assise à la terrasse de ce petit café tranquille. Tu n’es plus la poupée blonde désarticulée de ta Maîtresse ; tu n’es plus cette pauvre gamine junkie ; tu n’es plus cette jeune femme dégoûtante amoureuse de la personne qu’il ne faut pas. Tu n’es plus toi. Tu es cet autre. Celui-là dans le livre. Plus rien n’existe sinon les battements de ton cœur suivant les péripéties du personnage au fil de ta lecture. Et tu t’oublies enfin. C’est tout ce que tu recherches, tout ce que tu désires. Ne plus être toi, ne plus être là. Disparaître et quitter cette vie qui ne veut pas de toi. Plus de douleur, plus d’angoisse. Plus de sentiments malsains et inappropriés. Tu sens la douce caresse du soleil printanier qui réchauffe ta peau glacée et tu te dis que ça doit être ça, de vivre là-haut. Avoir chaud, tout le temps ; être bien ; se sentir protégée et en sécurité. La brise joue avec tes cheveux, ramène les effluves sucrées d’un vendeur de churros un peu plus loin. Le monde tout autour de toi est en ébullition, il vit. Il existe. Et tandis que tu regardes un peu alentour, tu te dis que tu n’en fais définitivement pas partie. Que là n’est pas ta place – as-tu seulement une place à toi quelque part, au fond ? La réponse assèche ta gorge, fait remonter la bile jusqu’à tes lèvres pincées de désespoir. Oui, au Manoir. Auprès de ta Maîtresse. Là est ta place ; pour toujours et à jamais.
Reposant ton livre épais sur la petite table, tu renverses ta tête en arrière et offres ton visage pâle au soleil de fin d’après-midi. Tu essayes d’en profiter encore un peu, tu sais qu’il sera bientôt l’heure de rentrer. Il doit t’attendre un peu plus loin, au volant de la grande voiture noire aux vitres teintées. Il est là, tu le sens. Tu sens la brûlure de son regard profond et assombri posé sur toi. C’est comme si tu pouvais sentir ses mains parcourir ta chair nacrée. Ta respiration s’accélère un peu, son image défile derrière l’écran noir de tes yeux. Frissonnante, tu te fais l’effet d’une petite idiote en pâmoison devant son idole. Mais tu dois bien avouer que la seule pensée qu’il soit tout près à t’observer t’excite bien plus que tu ne le voudrais. Tu ne peux t’empêcher d’aimer cette impression d’être le centre de son univers lorsqu’il est ton chaperon. Tu sais bien que c’est son travail, que ta Maîtresse le paye pour ça mais tu oses te dire qu’il aime ça quelque part, lui aussi. Parfois, te reviennent en mémoire ces nuits où il se glisse dans ta chambre à l’insu de tous. Ton cœur bat toujours si fort dans ta poitrine. Tu éprouves toujours un peu de peur mais, de façon incompréhensible, son contact te rassure malgré tout. Malgré la douleur qu’il t’inflige lui aussi. Tu arrives toujours à oublier tout ça, à lui pardonner. À te dire qu’il ne te fera jamais vraiment de mal, qu’il est là pour te protéger.
« Abel. » Ce souffle s’échappe de tes lèvres, à peine audible et c’est pourtant comme un appel, un hurlement qui déchire ta gorge. Tu sentirais presque tout ton être le demander. Le quémander. Parce que tu vas bientôt devoir rentrer au Manoir et cette seule pensée te rend maussade. Tu n’as pas envie de retourner t’enfermer entre ces grands murs froids alors qu’il fait si beau dehors, alors qu’une vie te tend les bras. Ton être est pourtant déjà fébrile, ton addiction à ta Maîtresse étant bien trop forte pour la combattre désormais. C’est un véritable poison qui coule dans tes veines. C’est comme si ta carcasse toute entière était remplie du besoin d’elle, en permanence. À croire que même ta respiration s’en trouverait calquée sur la sienne. Comment es-tu censée te défaire de ces chaînes qui te lient à elle, qui te retiennent à elle ? Tu le sais pourtant, tout au fond de toi. Tu lui appartiens, corps et âme. De façon pure et simple, malsaine, écœurante. Tu lui appartiens. Et elle fait ce que bon lui semble de toi, te fait faire tout ce qu’elle désire même les actes les plus avilissants. Et si tu viens à l’oublier, les cicatrices sur ton avant-bras gauche sont là pour te le rappeler. Son prénom, en lettres de sang tracées à la lame de rasoir sur ta peau fine. Il est là, il te brûle. Il ramène à ta mémoire que ta vie n’est plus entre tes mains mais bien les siennes. Depuis le début. Même dans votre monde, c’est elle qui était maîtresse de ton existence. Ça a toujours comme ça. Ça ne sera jamais que comme ça. Elle et toi.
Et lui. Abel. Ton chaperon, ton protecteur. Il est comme une ombre qui se calque à la tienne, comme un souffle se mélangeant au tien. Tu ne le vois pas toujours mais tu sens sa présence, toujours près de toi. Jamais bien loin. Tu sens ses grands yeux qui te fixent comme un aigle scrute sa proie. Déstabilisant mais pourtant rassurant, tu as fini par te faire à cette impression d’être épiée partout et à chaque minute. Comme si ta Maîtresse voulait te contrôler jusque dans tes moindres faits et gestes, elle l’a engagé pour te suivre, assurer une quelconque protection chaque fois que tu sors en ville. Il t’emmène et vient te chercher partout où tu vas. Silencieux la plupart du temps, tu as appris à apprécier ces moments de calme et de tranquillité qu’il t’offre sans même le savoir. Sans même le vouloir vraiment, au fond. Étrangement, tu ressens comme une sorte d’apaisement en sa présence, comme s’il arrivait à tout effacer par sa simple chaleur qui évolue à côté de toi. Mais c’était sûrement le calme avant la tempête, les jours de printemps avant un hiver rude et glacial. Parce qu’il a violé cette confiance que tu lui accordais ; parce qu’il a fait éclater ta seule bulle de douceur dans laquelle il t’entourait. Tu n’as jamais compris pourquoi. Tu n’as jamais su pour quelles raisons il a fait ça. Mais il l’a fait. Cette nuit-là, il est entré dans ta chambre et il a possédé ta carcasse vide sans ménagement aucun. Il n’a eu qu’un corps mais ton âme a hurlé toute la nuit après. Ton cœur éclatait. La trêve était terminée.
Tu te redresses vivement sur ta chaise comme pour fuir ces souvenirs désagréables. Parce que tu n’as pas même réussi à lui en tenir rigueur, à lui en vouloir. Tu te souviens encore de ses mains, sa bouche sur ta peau, de cette odeur d’alcool qui te donnait la nausée. Mais tu n’es même pas en colère. Tu éprouves cette sorte de sympathie étrange, d’attachement certain envers cet être mystérieux qui est toujours derrière toi quoi que tu fasses. Comme pour te rattraper si tu venais à tomber. Dans un soupir, tu te mets à chercher la voiture du regard. Tu sais qu’elle ne doit pas être loin. Il est là, toujours. Partout. Et puis tu l’aperçois, elle est garée de l’autre côté du petit parc. Tes yeux se fixent sur le pare-brise avant comme si tu pouvais voir Abel à l’intérieur. Comme si tes yeux s’ancraient dans les siens – comme cette nuit-là. Tu avales ta salive et finis par te lever, marchant rapidement jusque de l’autre côté de la rue. Tout ça est stupide. Tu sais qu’il est là, il sait que tu le sais. Alors pourquoi encore faire semblant ? Pourquoi rester chacun de votre côté ? Ta Maîtresse n’en saura rien. Ce n’est pas bien grave. Ce serait juste un café. Oui voilà, un simple café. « Abel ? tu l’appelles à travers la vitre côté chauffeur qui cache encore sa silhouette. Si tu venais plutôt prendre un verre ou un café avec moi au lieu de rester là, enfermé dans la voiture et tout seul ? » Tu t’accoudes contre la portière, offrant un sourire ingénu à ton protecteur lorsqu’enfin les traits anguleux de son visage t’apparaissent. « Il me reste encore une demi-heure de liberté, alors on a le temps, tu ajoutes comme si ça pouvait le convaincre de toutes les manières. Allez, viens. S’il te plaît… »




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