Leçon 1: connaître son habitat naturel
Berk

Je pourrais passer des heures à vous parler de Berk, cette petite île viking où je suis née, mais cela n'aurait, je le crains, pas grand intérêt. Berk, c'est le genre d'endroit que vous souhaitez quitter à tout prix sans réellement parvenir à le faire: toute votre vie s'y trouve et puis, qu'iriez vous faire ailleurs ?
Je m'appelle Astrid Hofferson, je suis l'unique fille d'un viking quelconque de cette île de malheur. Nous ne sommes pas beaucoup de jeunes par ici: il y a les jumeaux, Kognedur et Kranedur, qui sont deux spécimens un peu étranges et dont je suspecte avoir des tendances un peu sado-maso, Rustik, un mec tout en muscle avec aucune cervelle qui passait son temps à me suivre partout, Varek, le style "petit gros" très intelligent mais qui récite un livre lorsqu'il t'adresse la parole et enfin il y a Harold. Harold, c'est le fils du chef du village, mais c'est pas vraiment le style ... Viking si vous voyez ce que je veux dire. Je n'ai jamais vraiment fait attention à lui quand j'étais jeune: il était plutôt maladroit, se comportait comme une catastrophe sur pattes et n'avait pas le profil de combattant lambda.

Notre île était, autrefois, la cible d'attaque de dragon, des créatures que l'on nous apprenait à craindre dès notre plus jeune âge et à combattre, pour les plus téméraires. Les attaques de dragon étaient dévastatrices, surtout pour la vie du village: ils volaient notre bétail, incendiaient nos cultures et, lorsqu'enfin ils repartaient, laissaient notre village en proie aux flammes. C'est ce qui nous a décidé à nous défendre, à tenir des registres sur eux et à tenter de les capturer. Réussir à tuer un dragon était en exploit qui vous valait le titre de héros et, bien souvent, nos hommes perdaient des bras, des jambes, ou même la vie dans ces batailles. En signe de représailles, beaucoup prenaient la mer pour essayer de découvrir le repère de ces êtres de malheur, en vain, et c'est dans l'une de ses tentatives que j'ai perdu mon père, alors que je n'étais qu'une enfant. C'est ce qui m'a donné ma hargne de me battre, mon envie d'en découdre avec ces dragons, ... Je me suis révélé être très douée dans l'art de chasser le dragon, même si, à mon âge, je ne pouvais pas faire grand chose. Les attaques se suivaient et se ressemblaient étrangement: avec les autres, nous tentions d'aider nos pères, d'éteindre les incendies et de cacher tout ce qui pourrait être emmené par les dragons. Et pendant ce temps, j'observais ce gringalet d'Harold courir partout pour échapper à son chaperon et tenter de montrer qu'il était le digne fils de Stoïk la Brute.

Notre vie changea du jour au lendemain, sans que l'on ne puisse rien y faire: une attaque comme une autre allait transformer notre quotidien et nous n'avions pas idée de ce qu'Harold pouvait réaliser. Nous pensions tout savoir mais nous allions découvrir que la réalité était tout autre. Suite à une énième attaque, Stoïk décida de prendre la mer avec d'autre viking, une nouvelle fois. Alors que j'observais les bateaux quitter le port, un pincement au coeur me rappela le jour où mon père quitta Berk pour ne plus jamais y revenir. Le lendemain, alors que j'intégrais le camps d'entrainement avec Kognedur, je fus surprise d'y voir Harold. Bien qu'intrigué par ce garçon, je décida de ne pas me laisser avoir: il voulait se mesurer à moi ? Je ne lui ferais aucun cadeau !

Leçon 2: observer son comportement
Fantasia Hill

Je m'appelle Astrid. Astrid Hofferson. Enfin, c'est ce qu'ils m'ont dit à l'hôpital, lorsque je me suis réveillée après des semaines de coma. Au début, je ne me souvenais de rien: le néant total, un trou noir d'où sortait certains flashs. Ces derniers pouvaient apparaitre n'importe quand sous la forme d'une image, d'une sensation ou encore d'un souvenir ressemblant plus à un rêve qu'à une réminiscence. Je suis resté un moment à l'hôpital, tentant de retrouver une vie normale dans ce lieu qui ne me rappelait strictement rien. Un jour, elle est venue. C'était une grande blonde dont les yeux me disais vaguement quelque chose, comme cette impression lorsque l'on re-croise quelqu'un que l'on a vu, un jour lointain, dans un magasin. Elle s'est présenté sous un pseudonyme "Kognedur" et je me souviens avoir pensé que c'était un drôle de nom.

Elle m'a beaucoup aidé dans ma convalescence: c'était elle qui m'avait découverte, dans un parc, inconsciente et qui m'avait amené à l'hôpital, elle qui était resté à mon chevet et maintenant, elle qui s'occupait de moi. C'était quelqu'un de très souriant et d'enjoué, elle vivait avec son frère, son sosie masculin avec lequel elle se battait souvent. Je les trouvait comique tous les deux. Ces deux là semblait bien me connaître, m'appelant Astrid à longueur de journée, me demandant si je me souvenait d'un endroit nommé "Berk", si je me souvenais de "Tempête". Mais rien ne me revenait: ma mémoire restait une passoire et je n'agrippais que quelques souvenirs au passage.

Je me trouve étrangement vêtue et mes cheveux blonds sont noués en une natte plus pratique et moins envahissante que de les laisser comme mon amie. Je cours à travers les bois, je sais que je suis de plus en plus loin de chez moi, mais je continue à progresser dans la foret. Je ne sais pas pourquoi j'avance à cette allure mais quelque chose me pousse à me rendre au coeur de la foret, un besoin, une curiosité étrange que je ne comprends pas. L'espace devient flou et je me retrouve au centre d'une crevasse, entouré de rocher et non loin d'un petit lac qui va se jeter dans la mer. Le soleil décroit et le vent commence à me faire frissonner. Je m'assois sur un rocher, et sors ce qui semble être une hache que je m'amuse à aiguiser. Au fond de moi résonne une envie de meurtre. Et puis soudain, un coup de vent plus fort que les autres et une énorme masse sombre atterrit sur le sol. J'observe la bestiole avec un oeil surpris. Un seul mot me vient. Furie nocturne. Deux silhouettes s'éloignent dans la pénombre et je le reconnais. Harold.

Je sursaute. Encore l'un de ses rêves étranges qui se terminent toujours de la même manière: une révélation, le nom de ce garçon et un réveil brutal qui me laisse en proie à des questions plus invasive les unes que les autres. La plupart du temps, mes nuits étaient peuplés de cauchemars, de flamme, de cris, d'une odeur toute particulière entre le sang et le brulé. C'était ms cris qui alertait "Kognedur" et je finissais ma nuit dans ses bras, les yeux baignés de larmes alors qu'elle caressait mes cheveux, "Kranedur" non loin de nous qui nous couvait d'un regard inquiet. Ma mémoire était devenu un piège se refermant sur mon être et Elle, une bouée de secours.
Avec les semaines, j'allais de mieux en mieux et mon amie me permet de quitter son appartement pour m'installer ailleurs. Pas trop loin de chez elle "au cas où". Je décida également de devenir médecin légiste, un travail peu engageant pour une fille, mais qui me ressemblait bien. Et, pour pouvoir payer tout cela, je me fis embaucher en tant que barmaid dans un établissement du centre ville. Selon le propriétaire, il y a beaucoup moins de bataille d'ivrogne depuis mon arrivée: je me suis révélée avoir une grande force et un caractère peu douillet, je n'hésitais pas à rentrer dans le tas et cela effrayait un peu les gens, les dissuadant d'en venir au mains sous peine de s'en prendre une. Je reprenais gout à la vie.


 

Leçon 3: découvrir son péché mignon
Berk

Harold se révéla bien plus calé en matière de Dragon qu'aucun d'entre nous ne l'imaginait mais ce soudain génie me paraissait étrange: comment un gamin que personne ne prenait au sérieux et qu'on avait refourger à l'armurerie pouvait avoir de telles connaissances et de telles capacités ? Un soir, après le cours, je décida de le suivre et le spectacle auquel j'eus droit changea ma vie pour toujours. Dans une petite crevasse se trouvait un dragon noir que je ne connaissais pas: pourtant, ils étaient tous répertoriés dans le Grand Livre des Dragons. Il n'y avait qu'une seule explication: Harold avait bel et bien touché une furie nocturne, cette nuit avant le départ de son père: il n'avait pas mentit ... Ma rencontre avec Crocmou fut ... Conflictuelle ! J'avais toujours crut que les dragons voulaient notre mort, j'avais tout fait pour devenir une bonne chasseuse de dragon et aujourd'hui, Harold m'annonçait que ces Choses que j'avais détesté depuis mon enfance, n'étaient pas aussi malfaisante que je le croyais. Pour Crocmou, j'étais une petite chose ennuyante et râleuse. Alors que je courrais vers le village pour alerter les autres, Harold et Crocmou m'attrapèrent au vol pour tenter de me convaincre de garder le secret. Après avoir eut l'impression que ma dernière heure était venue, je découvris cette sensation étrange de liberté dans le ciel. Je n'aurais sut dire combien de temps nous sommes resté là haut, sur le dos de Crocmou mes bras autour de la taille d'Harold, les yeux rivés vers les nuages. Malheureusement, nous fûmes prit dans un troupeau de dragons rentrant au repère et Crocmou n'eut d'autre choix que de suivre le mouvement alors que nous, sur son dos, tachions de nous faire oublier.

Cette histoire aurait put mal se finir: nous avions découvert le repère de la Reine, ne savions quoi faire, le lendemain, Stoïk rentrait et découvrait le secret de son fils, enfermant Crocmou et l'obligeant à les mener au repère. Avec Harold, nous n'avions d'autre choix que de rester à Berk mais nous ne comptions pas en rester là. Harold nous apprit tout ce qu'il savait et, à dos de dragons fraichement libéré de l'arène, nous sommes partit sauver Crocmou et le reste des vikings.
Ce jour là, j'eus vraiment peur de perdre Harold, la découverte de la vraie nature des dragons nous avait rapprochés et, en le voyant tomber, nous étions tous persuadés qu'il était mort. Par chance, malgré la perte de sa jambe, il était en vie et nous avait tous sauvé. En rentrant à Berk, on lui installa une prothèse et je tâchais de faire comprendre au villageois tout ce que j'avais découvert avec lui. A son réveil, le village était métamorphosé: les dragons circulaient joyeusement et Crocmou avait élu domicile sur le toit de chez Harold. Il eut beaucoup de mal à ne pas paniquer: je le comprends, un tel secret durant de longues semaines doit être dur à imaginer vécut au grand jours. Alors qu'il découvrait le nouveau visage de Berk, je me lançais avec mon habituel "C'est pour m'avoir fait peur ... ", il grogna sous le coup que je venais de lui donner dans l'épaule " Et ça, c'est pour tout le reste" l'embrassant devant tout le monde. Je l'avais choisis Lui.

Leçon 4: ne pas le brusquer
Fantasia Hill

Après quelques mois, ma mémoire refit surface peu à peu: je voyais toujours Kognedur qui tentait de la raviver en me racontant des moments de notre enfance, en me parlant du camp ou de Tempête, mais à chaque fois que j'évoquais ce garçon que je voyais dans mes rêves, je la sentais se fermer. Comme un sujet devenu tabou, j'appris à taire certains détails de mes cauchemars, surtout ce Le concernant. Kranedur m'avoua que sa soeur s'en voulait de ne pas l'avoir retrouvé ... Je vivais au jour le jour, travaillant beaucoup de manière à oublier mes visions nocturnes. Jusqu'à ce jour.

Je sortais de l'hôpital pour un énième contrôle de routine quand je l'ai vu, au milieu des passants. Kognedur était venue m'accompagnée pour témoigner de mon mieux être et nous discutions sur le chemin du retour, rigolant déjà en pensant aux piètres talents culinaires de son jumeau qui nous avait promis "une nouba comme vous en avez jamais vu" quelques heures plus tôt. Alors que ma blonde commençait déjà à préparer ses critiques pour la soirée, mon regard s'arrêta sur un garçon de l'autre côté de la rue. En soi, il n'avait rien de particulier, c'était un garçon comme un autre mais quand il tourna la tête vers moi, je fus complètement submergé par une vague de souvenirs.

C’est la cata ! Comment tu dois être mal. Tu viens de perdre la totale ! Ton père, tout ceux de ton village, ton meilleur ami...

Merci, cool de le confirmer ! Sympa.

•••

J’ai refusé de le tuer parce qu’il avait l’air aussi effrayé que moi. J’ai regardé cette bête et c’est moi que j’ai vu.

•••

En général j'm'occupe pas de c'que font les autres mais t'as l'air bizarre... Enfin, plus qu'avant!

•••

Ca c'est pour m'avoir kidnappée! Et ça c'est pour... tout le reste!


Je me suis alors sentit tomber, attrapée de justesse par Kognedur qui regardait atour d'elle, paniquée. Aucun mot ne put sortir de ma bouche alors que mes souvenirs resurgissaient les uns après les autres, sans que je n'ai aucun contrôle sur eux. Kognedur, Kranedur, Varek, Gueulfor, Rustik ... Harold. Je me souvenais de tout. De cette promenade dans les cieux, à dos de dragon, de mes coups, sur l'épaule de ce pauvre Harold juste avant que je ne l'embrasse, de cette odeur de feu de cheminé quand je m'occupais de Tempête, ... Avant que je n'ai pus faire quoi que ce soit, il avait disparut. Ce garçon mystérieux. Mais j'en étais sure, c'était lui, c'était Harold.
Je me suis alors mise en quête de mon viking adoré, s'il était ici avec moi, ce ne pouvait être une coïncidence. Pourtant, nul trace d'un dénommé Harold. Je ne perds pas espoir: un jour, nous nous retrouverons, c'est un peu notre destin non ?