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(harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. Vide
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 (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau.

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Kiméo-Ed Swann Jelani

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Kiméo-Ed Swann Jelani
J'ai posé bagages ici le : 18/11/2013 Jouant le rôle de : le débile – la hyène ed. #teamlionking. Nombre de messages : 197 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : nenes (ava) anaëlle (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : robert sheehan.
MessageSujet: (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. EmptyJeu 16 Oct - 10:48



LA MÉMOIRE DE SES YEUX QUI ME COLLE À LA PEAU.


Tandis qu’il descend le long de ton œsophage, l’alcool semble te brûler de l’intérieur comme un acide. Tu n’es définitivement pas fait pour boire autant. Tu n’aimes pas ça, tu trouves ça franchement dégueulasse. Ça laisse un goût étrange sur ta langue, ça te file des crampes à l’estomac. Et pourtant tu bois. Tu bois encore, tu bois toujours. Ça embrouille tes pensées et tu n’es plus capable de réfléchir du tout. Et c’est ce que tu cherches, ce soir. Tu n’en pouvais plus de rester planté derrière tes fourneaux à faire des cupcakes en veux-tu en voilà sans plus t’arrêter. Tu étais dégoûté à vie de ces pâtisseries désormais. Et il te fallait autre chose pour arrêter de te torturer à chaque seconde. Tu aurais pu aller voir Nuka, ton cher Nuka, mais tu l’évites un peu depuis la dernière fois – depuis la soirée chez Rox, dans sa chambre. Alors tu as juste éteint toutes les lumières dans le restaurant, tu as tout fermé à clef et tu t’es échoué derrière le bar, piquant au passage une bouteille d’alcool dont tu ne connaissais pas le nom. Vodka. C’est joli comme nom pour un alcool, tu t’es dit en regardant le liquide transparent au travers de la bouteille presque pleine. À la première gorgée, tu as grimacé fortement. Tes paupières se sont pressées en sentant la boisson te brûler l’intérieur de ta bouche. Et puis tu t’y es habitué. Plus les gorgées s’enchaînaient, moins tu sentais que ça te brûlait. Ça laissait juste ce goût âcre et fort sur ta langue, c’est tout. Et tu aimais bien. Ça n’était pas désagréable, au fond. C’était comme un baiser de feu, comme une coulée de lave à l’intérieur de ton corps. Tu avais l’impression de te laver de toutes tes mauvaises pensées, de toute ta frustration et ta colère. Tu oubliais, ou tout du moins tu essayais. Tu essayais d’oublier le visage harmonieux de ta belle Harlow, d’oublier ce mensonge qui te hante et te bouffe petit bout par petit bout. Tu essayais d’oublier ta trahison et la douleur que tu infligeras à ton meilleur ami. Tu essayais de t’oublier, toi petit être insignifiant et mauvais. Tu essayais de te noyer dans cette boisson du péché, espérant ainsi y laisser tout ce que tu aurais aimé ne jamais avoir fait dans ta vie. Mais ça ne marchait pas, tu restais là, échoué sur le sol comme un miséreux, et la douleur, la colère ne partaient pas de ta poitrine resserrée. Tu n’arrivais pas à te défaire de toute cette culpabilité. Elle était accrochée à toi comme un koala à son arbre – même si tu ne sais pas exactement à quoi ressemble un koala, mais tu as déjà entendu des clients utiliser cette expression, et tu la trouves jolie. Elle t’empoisonne le sang, la tête. Et le cœur.

Tu te détestes. Tu te détestes tellement. En vérité, tu n’arrives plus à te regarder dans la glace sans éprouver ce sentiment profond de dégoût pour ta personne. Tu n’as pas bien agi. Mais tu te dis que ce n’est pas ta faute, tu es juste comme ça. C’est tout. Tu dois être né pour faire le mal autour de toi. Tu as été élevé ainsi. C’est peut-être pour cette raison que toi et tous les autres viviez en marge de la terre des Lions. Parce que vous étiez nés pour être mauvais, conditionnés pour répandre la souffrance et la misère. Au fond, tu n’as jamais voulu de cette vie pourtant. Tu ne faisais que suivre le troupeau, sans te poser de questions. Tu aimais juste la sensation d’appartenir à une meute, de ne pas être seul. Tu détestes être seul, c’est la pire situation qui soit. Alors ça te convenait malgré tout. Malgré toutes les mauvaises choses que tu faisais autour de toi. Tu essayais juste de t’intégrer au fond, d’être comme les autres. Shenzi et Banzaï étaient ta seule famille, tu ne te souviens même plus de tes propres parents. C’est comme si toute ta vie avant eux n’avait jamais existé, n’avait pas eu lieu. Tu n’as toujours eu qu’eux dans ta vie, le reste n’importait pas à tes yeux. Et même si tu ne leur disais pas, tu aurais pu mourir pour eux. Sans doute n’auraient-ils jamais fait la même chose pour toi mais tu t’en fichais. Tu t’en fichais parce qu’ils t’acceptaient même si tu étais bizarre, avec tes gros yeux jaunes vides et ta langue qui pendait. Ils t’acceptaient. Et c’était le meilleur sentiment au monde, à cette époque-là. Mais voilà que tu venais de tout foutre en l’air. Voilà que tu venais de tout gâcher, comme tu sais si bien le faire. Il a fallu que tu cèdes à l’appel de la chair et que goûtes au fruit défendu. Tu savais pourtant qu’Harlow et Banzaï étaient plus ou moins ensemble, qu’ils vivaient quelque chose que ces humains autour de vous appellent “histoire d’amour” et que tu ne devais pas t’en mêler. C’était une histoire entre elle et lui, tu n’avais pas ta place là-dedans. Bien sûr, tu restais dans leur vie mais tout devenait alors différent. Tu n’étais plus véritablement leur égal, juste la cinquième roue du carrosse. Le boulet qu’ils devraient se traîner jusqu’à la fin de leurs jours. Tu aurais aimé pouvoir te dire que leur couple ne changerait rien, que vous resteriez aussi soudés les uns aux autres que sur les terres de votre savane natale mais tu n’étais pas idiot à ce point. Tu savais bien que tout changerait. Et il a fallu que tu fasses une bêtise, que tu te retrouves englué dans tes mensonges jusqu’au cou. Il a fallu que tu désires ce qui ne t’appartiendra jamais. Tu es fou, Kiméo ; tu espères trop.

Dans un grognement qui ressemble plus à un couinement de chien blessé, tu laisses tomber la bouteille presque vide à côté de toi. Le liquide tâche le sol, mouille ton jean mais tu n’y prends pas garde. Tu t’en fiches. Tu aimerais juste te rouler en boule et pleurer jusqu’à te dessécher comme un vieux pruneau tout sec. Pourquoi cette vie-ci est-elle si compliquée, si difficile ? Pourquoi n’est-ce pas aussi simple qu’en Afrique ? Là-bas, au moins, tu ne te posais pas de questions. Jamais. Tu aimerais pouvoir retourner dans ton ancienne existence, retrouver ton corps un peu bancal, tes pattes bien rodées. Tu aimerais retrouver la chaleur du soleil aride qui assèche la terre. Ici, il fait trop froid, il pleut tout le temps. Les gens te regardent toujours bizarrement, comme si tu venais d’un autre univers – ce qui n’est pas faux, en réalité. Tu n’as pas ta place ici, tu n’appartiens pas à ce monde. Et tu détestes ta façon de bégayer, de buter sur chaque mot dès que tu veux prononcer la moindre phrase. Tu as l’air tellement idiot ! Certaines personnes, plus aimables que d’autres, te disent qu’elles trouvent ça charmant. Mignon. Tu lis juste une vague immense de pitié dans leurs yeux globuleux d’hypocrites. Et tu es tellement en colère après tout ça. Après toi, aussi. Dans un geste brusque, mû par ta frustration, tu repousses violemment la bouteille de ta main. Elle cogne contre le mur plus loin, pas assez fort cependant pour éclater en mille morceaux comme dans ces films que tu regardes à la télévision avec Banzaï sur le canapé. Même ça, tu es incapable de le faire. Maladroitement, tu te relèves. Tu titubes, t’accroches au bar alors que la terre sous tes pieds se met à tourner trop vite, trop brusquement. Les murs tanguent autour de toi. « Arrê-rrêtez de b-bouger, tu grondes d’une voix pâteuse, les lèvres sèches, à l’adresse de toutes ces tables et chaises qui ont décidé de danser une polka dans le restaurant. Si-sinon, j-je le dir-rai à Har-Harlow ! » La menace ne semble pas les terrifier plus que cela alors tu tapes du plat de la main sur le comptoir, énervé. « J’v-vais lui dire-re ! » D’un pas décidé, tu te mets à tanguer jusqu’à la porte que tu prends un temps infini à déverrouiller puis ouvrir, bien décidé à aller te plaindre à ta meilleure amie. Dans ta tête, toutes tes pensées sont embrouillées, comme si un nuage épais s’était posé sur ton cerveau en ébullition et ne laissait paraître que ton envie d’aller voir celle que tu aimes éperdument. Tu empruntes le chemin jusqu’au Meli Melo House sans même t’en rendre compte. Tout ton corps est comme mû par cette volonté toute nouvelle. La pierre que te prends dans les pieds ? Même pas mal. Les voitures qui passent à côté de toi en klaxonnant comme des furies ? Même pas peur, qu’elles aillent au diable. La pluie qui tombe sur ton pauvre corps transi de froid ? Tu ne la sens même pas. Il y a juste ce nom qui défile dans ta tête – Harlow.

C’est alors trempé jusqu’aux os que tu te présentes à la porte de sa chambre, frappant à grands coups sourds sans même penser aux voisins qui doivent sûrement dormir à cette heure-là. « Harl-low ! tu te mets à hurler, tandis que ton corps ne semble pas vouloir tenir tout droit sur tes pieds. Harl-low ! Harl-low ! » Et quand tu aperçois enfin son visage fin se dessiner derrière la porte entrouverte, tu sens comme un immense sourire benêt effleurer tes lèvres. Ses traits sont un peu flous, tu as des boucles brunes encore mouillées qui te bouchent un peu la vue. « Tu sais, j-j’ai réfléchi et me suis d-dit que moi aussi j-je pourrais te rendre heureuse, tu lâches sur un ton que tu veux convaincu mais qui est juste complètement assombri d’alcool. Banzaï est p-pas le seul g-gars de la Terre à avoir ce d-droit-là ! » Si tu bégayes moins qu’à l’accoutumée, tu n’en remarques rien. Tu débites juste des phrases sans même savoir si elles sont un sens ou non, si elle peut te comprendre ou pas. Il faut juste que tout ça sorte, que tu évacues tous ces sentiments qui pourrissent au fond de ton estomac depuis trop longtemps. Tu aurais aimé être plus fort, tu aurais aimé venir là avec un beau costume et des fleurs, mais il n’y a que toi, dans ton tee-shirt et jean détrempés, ivre mort, avec ton bégaiement qui te donne l’air toujours aussi benêt. « J-je t’aime, t-tu sais, tu lâches avec un haussement d’épaules comme si tu venais de dire quelque chose sans importance. C-comme un homme ai-aime une f-femme. C-comme dans les fi-films. J-je sais qu-qu’il y a B-Banzaï et que tu seras p-plus heureuse avec l-lui mais j-je devrais avoir ma ch-chance moi aussi ! J-je pourrais essayer au m-moins. D’a-accord, je suis d-débile et moins in-intelligent que lui, p-pas aussi b-beau non plus mais qu-quand même ! » Oui, quand même. Parce que tu voudrais au moins essayer, tenter ta chance. Tu voudrais pouvoir te dire que tu n’as pas rendu les armes avant même d’avoir bataillé ; que tu n’as pas abandonné avant la guerre. Tu ne t’es jamais véritablement battu, pour aucune cause, mais tu te dis que c’est le moment ou jamais de te montrer courageux et de prendre les devants. Bien sûr, tu te dis que ça ne fonctionnera jamais, que c’est voué à l’échec. Mais comment peux-tu en être seulement sûr si tu n’as rien essayé avant ? « Ce n’était p-pas rien l’autre n-nuit, ça a c-compté pour m-moi, tu continues, d’un air un peu dépité. C’était p-pas juste c-comme ça. » Non, ça n’était pas juste comme ça. Tu y avais mis ton cœur, tes tripes ; tu y avais laissé ta peau. Et tu avais l’impression qu’elle, elle s’en fichait en réalité. Qu’elle avait déjà tout oublié. Qu’elle avait tiré un trait sur cette nuit à deux quand vos deux corps avaient communié. Peut-être que c’est plus facile pour elle de faire comme si rien ne s’était passé, peut-être que c’est plus simple vis-à-vis de Banzaï. Mais, et toi dans tout ça ? Toi, ça te blesse. Ça te fait mal. « Et p-puis, y’a les t-tables et les ch-chaises qui dansent au res-restaurant. Fallait qu-que je te le d-dise. »

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Harlow-Nyah S. Jelani

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J'ai posé bagages ici le : 15/10/2013 Jouant le rôle de : Shenzi (team roi lion) Nombre de messages : 524 On me connait sous le pseudo : nenes (Inès) Un merci à : northern lights. + .liloo_59 Je suis fier(e) de porter l'avatar de : Katie Sexy Cassidy
MessageSujet: Re: (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. EmptyVen 7 Nov - 0:47

He looked at her in a way that every young girl wanted to be looked at.
harméo
C'était devenu insupportable. Chaque moment passé avec eux était comme une torture et pourtant chaque instant loin d'eux l'était encore plus. Avec Bane, elle se sentait sans cesse en danger, sursautant à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, appréhendant chacun de ses gestes, tentant de desceller dans ses yeux s'il savait ou pas. Avec Kiméo, elle se sentait constamment coupable, évitant son regard pour ne pas le blesser encore plus, feignant de ne rien ressentir, d'avoir tout oublié pour le préserver. Ce qu'elle voulait au fond, c'était les protéger tous les deux, garder ce qu'ils avaient tous les trois, depuis toujours. Mais cette situation, elle le sentait bien, ne faisait que tout empirer. Petit à petit, elle perdait les deux, incapable de les retenir, tellement bonne à rien que ça la rendait malade. Pourtant, elle avait dans le sang et dans tout son être cette faculté à diriger, à prendre ce qu'elle pensait être les bonnes décisions. C'était toujours comme ça que ça avait fonctionné. Ils avaient toujours compté sur elle pour les sortir de toutes les situations merdiques dans lesquelles ils avaient pu se retrouver. Et aujourd'hui, maintenant qu'ils étaient vraiment enfoncés tous les trois dans le plus grand des bordels qu'ils n'aient jamais eu à affronter, elle était là impuissante, misérable. Cette attitude la dégoutait, l'empoisonnait. Ses journées entières étaient remplies de pensées embrouillées qu'elle essayait d'organiser pour se sortir de tout ça. Elle échafaudait mille et un plans tous voués à l'échec. Elle passait ses soirées à la maison, cuisinant parfois pour Emily, la rendant très souvent folle jusqu'à ce qu'elle parte en claquant la porte. C'était un de ces soirs-là. Elles avaient mangé toutes les deux et pendant tout le repas, Harlow n'avait pas cessé de lui faire des reproches, sur la façon dont c'était le bordel chez elles, sur le fait qu'elle en avait marre de tout. Rien de bien nouveau. Elle s'en voulait un peu maintenant, la pauvre Emily n'y était pour rien, mais depuis quelque temps, c'était comme ça, à la maison, elle avait un besoin incontrôlable de se défouler sur quelqu'un et elle était la seule présente. Maintenant qu'elle était partie, elle se retrouvait encore plus conne qu'avant, toute seule au milieu de sa cuisine sale. Elle n'était pas de ces femmes cinglées qui arrivent à se calmer en faisant la vaisselle. Elle n'avait même pas envie d'y penser, tant pis, ça serait pour plus tard. Elle préféra se coller devant la télé, roulée en boule sous une grosse couverture, elle se cala sur la chaine animalière et l'espace d'un instant se sentie immédiatement apaisée. Elle ne regardait presque pas la télé en faite, mais ces documentaires animaliers la passionnaient. Elle y voyait son ancienne vie, elle voyait ses sœurs et ses frères hyènes courir insouciants dans la savane, égorger une antilope sans défense après une chasse des plus revigorante et se délecter du bonheur d'arracher la chair fraîche et chaude de leurs crocs acérés. Elle les regardait et elle se sentait comme chez elle. Au début, elle avait aimé cette vie, elle avait ses avantages, c'était la nouveauté, la fin de la misère, de la faim constante. Mais avec toute cette histoire, elle en venait de plus en plus souvent à regretter sa vie passée. Au moins là-bas, elle se posait beaucoup moins de questions. Au moins là bas elle n'était pas emmerdée par ces sentiments à la con qui lui faisaient si mal. Elle était Shenzi toujours entourée de ses deux frères, de ses deux essentiels Banzaï et Ed. Elle n'avait pas besoin de les aimer différemment, ils avaient la même place dans son cœur. Le côté droit pour l'un, le côté gauche pour l'autre. Si seulement cette vision des choses était acceptable dans ce monde, alors tous ses problèmes s'envoleraient. Mais non. Les humains n'ont qu'un amour. Un seul. Quelle connerie. Elle en avait deux, elle en était convaincue.
Son esprit se laissait doucement abrutir par les images qu'elle voyait défiler devant ses yeux. Une lionne chassant. Un envol d'oiseaux colorés. Doucement ses paupières se ferment, d'abord de courts instants, s'ouvrent à nouveau suite à des pensées douloureuses et puis pour plus longtemps, sa tête s'étant petit à petit vidée. Le sommeil qui la gagnait lentement n'était pourtant pas paisible. Elle ne pouvait empêcher son inconscient de lui faire penser à ses deux compagnons. Elle était à nouveau hyène, tout était redevenu comme avant. Enfin presque. Elle était au centre de leur trio, mais ressentait entre eux une froideur insupportable. Etait-ce réellement ça leur avenir ? S'ils devaient redevenir un jour des hyènes finiraient-ils dans des chemins séparés ? Y avait-il un moyen de les garder à ses côtés tous les deux dans ce monde ou dans l'autre ? Tout semblait confus, même dans son rêve. Mais d'un coup, de lourds bruits sourds retentissent. La hyène retrousse ses babines, prête à attaquer le danger. Son prénom. Elle l'entend l'appeler de sa voix tremblotante, elle reconnait son nom d'humaine. Elle n'a jamais été Harlow quand elle était hyène. Elle finit par ouvrir les yeux d'un coup. Rien à voir avec un rêve. Kiméo. Son Kiméo, il était là, il tambourinait à sa porte au beau milieu de la nuit en hurlant son prénom. Elle se redressa, sauta sur ses jambes en une seconde, la tête lui tourna un instant et elle sentit un frisson lui parcourir le corps. L'idée de le voir l'excitait et l'inquiétait à la fois. Pourquoi était-il là ? Perplexe, elle lui ouvrit alors la porte. « Kiméo t'es fou les gens dorment ! » Elle s'en fichait un peu à vrai dire, elle ne pouvait pas prétendre avoir beaucoup d'amis dans cette résidence, mais elle imaginait que c'était une bonne phrase pour commencer. Mais il ne semblait pas l'écouter de toute manière. Il est en piteux état et lorsqu'elle s'en rend compte, elle sent son cœur se serrer. Il est trempé, dégoulinant comme tout droit sortit d'une douche. Il sent l'alcool à plein nez et semble ne pas tenir debout. Elle sait qu'il est dans cet état par sa faute et ça lui fait mal. Il parle beaucoup aussi. Plus que d'habitude. Ça ne l'étonne pas pourtant. Elle a toujours entendu dire partout que l'alcool désinhibait les hommes. Il bégayait toujours, oui, mais ce soir, il semblait s'en moquer. Pourtant, elle savait qu'il ne parlait pas que sous l'emprise de l'alcool. Elle savait que même si ses paroles semblaient folles et prononcées au hasard, au plus profond de lui, il les pensait. Chacune d'entre elles. Elle l'écouta sans rien dire, interloquée. Bouleversée. Émue aussi. Elle tique sur certains de ses mots. Elle ne peut s'empêcher de grimacer quand il se traite de débile. Elle déteste entendre ça de lui, elle déteste encore plus que ça soit lui qui prononce ces mots. Elle aurait donné une baffe à quiconque osait parler de lui en ces termes. Mais à lui non, bien sûr. Pourtant, elle soupira, elle aurait voulu lui donner la confiance en lui qu'il méritait. Elle aurait voulu qu'il puisse s'apprécier comme elle le faisait. Et puis il lui parla des tables et des chaises, elle ne comprit pas bien. Elle laissa échapper un rire, tout ça était si irréel. « De quoi tu parles ? Comment ça elles dansent ? »
Presque volontairement, elle ne releva rien d'autre de ce qu'il avait dit. Son cerveau bouillait, tout son être bouillait. Elle sentait chaque partie de son corps devenir folle, son cœur c'était emballé à mesure qu'il avait parlé, ses jambes semblaient trop faibles pour continuer à la porter bien longtemps mais elle tenta de faire bonne impression. Elle passa sa main dans ses boucles trempées, les écarta de son visage. « T'es tout mouillé. » Pas besoin d'être un génie pour s'en rendre compte. Elle se sentit stupide, mais elle n'était pas encore prête à lui répondre. Elle lui attrapa doucement la main, l'attirant à l'intérieur. « Viens là. » Elle le fit entrer, referma la porte et le dirigea vers le canapé. Le laissant s'installer, elle fila en vitesse dans la salle de bains. Attrapant une serviette, elle prit quelques instants pour se regarder dans la glace. Elle avait une mine affreuse, à moitié endormie, à moitié surprise, elle fronça le nez de savoir qu'il la voyait dans cet état. Elle replaça deux trois mèches de cheveux. « Fais pas tout foirer cette fois. » Inspirant un bon coup, elle retourna finalement dans le salon. S'approchant de lui, elle déposa le linge sur sa tête, frictionna sa masse de cheveux un instant, prenant soin cependant de ne pas trop le faire bouger, elle imaginait l'état dans lequel devait être son esprit en ce moment, il n'avait clairement pas besoin d'être secoué. Et puis elle l'enroula dans sa serviette. Ce geste lui parut ridicule. Il était trempé jusqu'aux os, une serviette n'allait rien changer. Elle tenta bien que mal de le sécher légèrement, les yeux baissés, concentrée sur son travail elle finit par briser le silence en murmurant. « Tu sais pour moi aussi ça a compté. » Elle releva le regard vers lui, planta ses yeux dans les siens, tentant de lui faire comprendre. Pour la première fois depuis des jours, elle le regardait en face et ça faisait à la fois un bien fou mais aussi souffrir encore plus à l'intérieur. Elle laissa tomber la serviette et s'éloigna un peu de lui. « Je ... Je sais ce que tu penses Kiméo, je sais que tu crois que c'était rien pour moi. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Pour moi aussi ça a compté oui, c'est vrai. » Elle fit un pas en arrière, rassembla ses bras autour de son ventre. « C'est tellement dur. » Elle respira un instant, se repassant chaque mot qu'il avait prononcé quelques instants auparavant, dans sa tête. « T'sais, j'en suis sure aussi. » Timidement, elle croisa son regard, lui fit un petit sourire, tentant de se donner un peu de courage. « Je suis sure que tu pourrais me rendre heureuse. Je le sais. Je le sens. » Enfin, elle finit par refaire un pas en avant. Malgré tout, elle ne se rapprocha pas trop de lui. Elle tenait à lui parler à distance, peut-être pour se protéger, peut-être pour le protéger. « C'est des conneries Kiméo. T'es pas débile, je m'en fous que tu sois moins intelligent, moins beau ou toutes ces absurdités que tu penses. Moi je le vois pas. Tu peux ne pas me croire, je sais que c'est ancré dans ta tête depuis longtemps. Mais c'est des conneries. » Soudain, elle sentait que sa voix était plus forte, plus remplie de passion, elle ne parlait plus comme une femme apeurée, perdue, elle parlait avec son cœur, sans réfléchir. Tant pis si elle s'enfonçait dans ses problèmes, elle ne pouvait plus s'arrêter. « Ça me tue, tu sais ? J'y pense tout le temps, à toi, à nous, à lui, à vous. Tout le temps. Je sais plus quoi faire. Vous êtes tout pour moi, je sais pas comment me sortir de cette merde. C'est trop dur. » Elle renifla, se grattant doucement le nez. Elle sentait des larmes monter. Elle avait cette sale habitude d'humain de ne pas pouvoir exprimer ses vrais sentiments sans y aller tellement à fond que tout son corps est impliqué, que sa tête se met à exploser et ses yeux à couler. « Je veux prendre la bonne décision, tu sais. Pour blesser personne. Parce que, que ça soit toi ou lui, franchement ça me tuerait de vous faire du mal. » Elle aurait voulu paraitre plus calme et posée comme le sont les femmes de ce monde, mais elle sentait son âme animale l'envahir petit à petit. Pourtant elle se força à continuer d'une voix plus douce. « Tu sais j'en meure d'envie. » Elle lui sourit, se pinçant ensuite légèrement les lèvres. « Que t'essaye, je veux dire. Que tu tentes ta chance, comme tu dis. » C'était ce moment, celui où on ne peut plus faire marche arrière. « Je sais que c'est nul, je m'en veux tellement d'être comme ça si tu savais. J'aime Banzaï, c'est vrai, il compte tellement pour moi. Mais que tu le crois ou non, je suis incapable de choisir entre vous deux. » Elle se rapprocha un peu plus de lui encore. « Moi aussi, je t'aime, tu sais. »

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Kiméo-Ed Swann Jelani

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MessageSujet: Re: (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. EmptyVen 21 Nov - 19:18



LA MÉMOIRE DE SES YEUX QUI ME COLLE À LA PEAU.


Elle a l’air un peu en colère mais tu t’en fiches. Tu n’y fais pas attention. L’alcool qui t’embrume le cerveau et l’esprit t’aide à ne pas te formaliser du ton sec et tranchant qu’elle arbore quand elle ouvre sa porte de chambre contre laquelle tu t’acharnais un peu plus tôt. Quelle importance qu’elle soit en colère ? Si d’habitude tu ne veux surtout pas qu’elle soit fâchée contre toi, ce soir tu veux juste vider ce trop plein d’émotions diverses qui pourrissent à l’intérieur de toi, comme un fruit tombé de son arbre et qui moisit au sol. C’est trop pour toi, vraiment trop. Il y a toutes ces phrases qui se bousculent dans ta tête et que tu voudrais lui dire, un enchevêtrement d’amour et de colère, de peur et de haine aussi. C’est tout un amalgame de sensations différentes que tu as du mal à analyser, à calmer. Elles bouillonnent au creux de ton ventre, comme un volcan qui se réveille doucement. C’est comme sentir la lave, brûlante et déchaînée, qui monte, monte et monte encore à l’intérieur de ton corps. Jusqu’à l’explosion. Mais tu t’es contenu jusque là. Tu t’es contenu, tu as gardé précieusement votre secret enfoui en toi pour la protéger et ne pas lui apporter de souci. Tu as tu cet amour dévorant qui te rogne le cœur petit à petit. Mais ce soir, c’est fini. Tu vas le hurler sur tous les toits, tu vas aller voir chacun des habitants de cette ville et tu vas leur hurler ton amour pour Harlow au visage, comme si c’était la pire insulte qui soit. Comme si tu la détestais autant que tu l’aimais. Tu vas aller trouver Banzaï et lui montrer que toi aussi, tu es un homme, un vrai. Que tu es à la hauteur du bonheur de votre Shenzi. Que tu pourrais être celui qu’il lui faut, toi aussi. Oui, tu vas faire tout ça. Tu vas faire tout ça parce que tu n’en peux tout simplement plus de lui mentir sans cesse, de ronger ton frein chaque jour. Vivre avec ton meilleur ami est devenu une torture au quotidien. Tu ne le supportes plus. Bien sûr, tu es toujours autant attaché à lui mais cette culpabilité qui te déchire les entrailles est de plus en plus difficile à supporter. Le regarder est un supplice, lui sourire devient un calvaire. Tu peines à rester le gentil Ed qu’il a connu du temps de la savane. Est-ce qu’il a remarqué quelque chose ? Est-ce qu’il sait déjà ? Parfois, tu te répètes qu’il doit forcément être au courant, qu’il sait forcément ton secret ; d’autres fois, tu te rassures en te disant que tu n’as pas dit un mot, que tu as su tenir ta langue. Alors comment saurait-il ? Comment saurait-il pour Harlow et toi, pour tes sentiments à l’égard de la jeune femme ? Ces sentiments que tu es venu confesser, cette nuit, l’alcool guidant ta volonté. « Ou-oui, el-elles font la ma-macarena ens-ensemble, tu rétorques avec sérieux, te remémorant de cette foire qui avait eu lieu au restaurant un peu plus tôt. M-mais t’inquiè-ète pas, j-je les ai ca-calmées. » Et puis tu lui lances un grand sourire fier et alcoolisé, un sourire un peu trop niais. Juste parce que la voir rend ton cœur complètement fou et tout mou dans ta poitrine resserrée. C’est bon qu’elle te parle à nouveau, c’est bon qu’elle te regarde à nouveau.

Ça fait longtemps que tu ne t’es pas retrouvé seul avec elle. Depuis cette fois-là, au restaurant, quand vous avez parlé à cœur ouvert. Et depuis, c’est comme si elle t’avait fui, comme si elle avait voulu t’oublier. Vous oublier. Tu t’es senti blessé, meurtri jusque dans ta chair parce que tu avais pensé que Harlow avait ressenti la même chose lors de cette nuit-là. Mais elle évitait ton regard, elle fuyait ta présence. Et tu es resté dans ton coin, à attendre, à espérer qu’elle revienne vers toi de son plein gré. Parce que tu lui manquais, parce qu’elle avait besoin de toi comme tu as besoin d’elle. Et il a fallu alors une grande dose d’alcool et tout ce cinéma pour vous réunir enfin. Après tout ça. « P-pleut de-dehors, tu baragouines d’une voix soudainement pâteuse alors qu’elle remarque tes vêtements trempés, tes cheveux dégoulinants d’eau de pluie. » Tu commences à avoir froid, tu te dandines sur tes pieds alors que la Terre tourne un peu trop vite quand elle prend ta main dans la sienne, si douce, si chaude. Le contact te fait frissonner violemment et tu te laisses faire comme un enfant. Elle te fait entrer dans sa chambre du Meli Melo House, elle te guide jusqu’à son petit canapé. Tu ne te rappelles pas y être déjà resté, dans cette chambre. C’est souvent Harlow qui venait à votre appartement à toi et Banzaï. Ou peut-être que si, mais ton cerveau est trop embrouillé pour tenter de chercher quand c’était. Docilement assis pendant que ta douce est partie, tu lèves les nez et observes un peu partout autour de toi. Il y a une douce chaleur qui te berce, qui ranime ton corps tout froid. Puis le contact rêche d’une serviette qui sent fort la lessive, la lessive de Harlow. Elle est doucement déposée sur tes épaules qui grelottent, ton ange blond te frictionne comme pour te réchauffer et te sécher en même temps. Tu as envie de rire de façon idiote, comme un enfant, à cause de l’alcool sûrement. Tu as envie de rire parce que tu aimes bien la sensation que ça te procure au fond du ventre. C’est comme des chatouilles, comme une caresse. Comme des papillons. C’est agréable et tu aimerais qu’elle continue pour toujours. « F-Faudrait que j-je me me-mette tou-out nu pour p-plus avoir fr-froid, tu lâches subitement sans vraiment y penser alors que se dessine sur ta rétine les dunes de sable chaud du désert d’Afrique. Av-avant, on n’a-avait ja-jamais froid. » Et alors tu regrettes encore plus ta vie d’avant, ton monde d’avant. Parce que tu avais toujours chaud, parce que tu n’étais jamais trempé jusqu’aux os. Parce que tu ne te posais pas tant de questions sur ta relation avec Shenzi. Pourquoi faut-il qu’Harlow soit belle et si désirable, pourquoi faut-il qu’elle soit si inatteignable ? Tu aimerais savoir ce qu’elle ressent réellement, elle aussi. Au moins, tu serais fixé. Au moins, tu arrêterais d’espérer. Et peut-être arrêterais-tu de l’aimer. « V-vraim-ment ? » Tes yeux se fixent aux siens, surpris et alors pleins d’étincelles. Ça a compté pour elle.

Et puis les mots s’enchaînent, comme une petite histoire. Comme une déclaration. Tu es admiratif de cette facilité avec laquelle les phrases se suivent les unes après les autres, avec laquelle elle se dévoile aussi. Tout se mélange dans ta tête, c’est comme un agréable capharnaüm qui tourne et tourne encore. Tourne jusqu’à ce que ta vue se brouille, jusqu’à ce que son visage ne soit plus qu’une tache de couleurs indistinctes. Tu sens son odeur qui devient plus forte, sa voix qui te pénètre jusque dans chaque fibre dans ton corps. Elle te paraît si proche et si loin à la fois. Si tu tendais le bras, alors tu pourrais la toucher, tu retrouverais la texture de sa peau, sa chaleur sous ta paume. Une chaleur qui te brûle, qui t’enivre. Une chaleur qui fait chavirer tes sens un à un, comme un gouffre bouillonnant de lave en fusion dans lequel tu plongerais tête la première. C’est si difficile à croire tout ça. Tu n’en reviens pas. Alors, elle ressent tout ça ? Ces papillons dans l’estomac, le cœur qui se contracte et se resserre, la honte, la culpabilité, l’amour. Cet explosif mélange aigre-doux qui te hante, qui te remplit. C’est comme si tu ne vivais plus qu’à travers ça. Comme si tu ne ressentais plus que ça. Et Harlow semble errer dans ce même tourment, dans cette même tempête des sentiments. Tu es tellement bête. Toi qui, pendant des semaines, t’es répété qu’elle se fichait de toi, que tu devais oublier cette nuit qui ne resterait plus qu’un lointain souvenir pour tous les deux, voilà que tu comprends enfin qu’elle est toute aussi perdue, émotionnellement fragilisée que toi. Tu as mis le bordel dans sa tête, sans le vouloir, et elle se sent déchirée entre son amour pour toi et son amour pour Banzaï. Son regard brille, il est illuminé de larmes qui ne coulent pourtant pas. Il te heurte dans toute sa détresse et tu te prends cette vague gigantesque comme un poing en plein plexus. La respiration coupée, tu avances ta main jusqu’à sa joue comme pour lui montrer que tu es là. Que tu ne lui en veux pas. Que tu t’en fiches de tout ça, que tu veux juste qu’elle reste là. Avec toi. Si tu pouvais parler comme un homme, tu lui dirais qu’elle est belle, qu’elle est la femme de ta vie. Si tu étais capable de dire tous ces mots, tu lui soufflerais que tu n’aimeras jamais qu’elle, peu importe qui elle choisira à la fin. Mais les mots restent bloqués au milieu de ta gorge, tu es paralysé et rien ne sort. Tu as peur de bégayer encore, comme tu le fais tout le temps. Et tu te hais pour ça parce que tu aimerais être capable de lui dire toutes ces jolies phrases qui tournent dans ta tête sans avoir l’air d’un attardé mental. Alors tu restes silencieux, ton regard figé dans le sien comme si t’en défaire allait provoquer cette douleur lancinante dans ta poitrine. Tu restes là, à la regarder comme si ton monde ne tournait plus qu’autour d’elle. Et puis tu combles l’espace qui vous sépare encore, ces quelques centimètres insoutenables qui sont comme un vide béant et douloureux. Tu t’avances et tu poses doucement ta bouche contre le sienne, comme cette nuit-là. Tu pourrais te dire que tu es en train de commettre la même erreur qu’autrefois ; tu pourrais te dire que ce n’est pas bien de faire ça. Mais tout ce que tu arrives à penser c’est que tu aimes le goût fruité de ses lèvres qui contraste tant avec la senteur alcoolisée de ton haleine. C’est frais, c’est doux. C’est comme une brise printanière après un long hiver. Et tout ton être frissonne avec violence, comme un tremblement qui te prend jusqu’aux tripes. Tu plonges tes doigts encore humides dans ses cheveux, accentues la pression de vos bouches collées. Tu as envie de grogner, de hurler aussi. Il y a soudainement tant de passion en toi que c’est pareil à un torrent qui déferle à l’intérieur de ton corps. Une passion que tu as de plus en plus de mal à contrôler en sa présence. Une passion fulgurante et éprouvante. Une passion amoureuse.

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Harlow-Nyah S. Jelani

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MessageSujet: Re: (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. EmptyMar 27 Jan - 2:47

He looked at her in a way that every young girl wanted to be looked at.
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Elle n'était pas mécontente de le voir. C'était ce genre de surprise agréable qui illuminait une soirée un peu triste. Bien sur, elle aurait peut-être préféré le revoir en ayant préparer une réplique, une idée, une attitude, quelque chose pour faire face à cette nouvelle relation étrange qui c'était imposée entre eux. L'éviter n'était pas chose facile, ça lui faisait mal chaque jour, oui, et pourtant, elle s'en sentait obligée. C'était comme un moyen pour elle de se punir, mais aussi de le protéger. Elle ne put s'empêcher de rire en entendant la folle histoire des tables. Elle avait sentit l'alcool émaner de lui mais de toute évidence, il avait bu encore plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Elle prit tout de fois un air sérieux. «Oh merci, je sais que je peux toujours compter sur toi ! finit-elle par répondre avant de le faire rentrer. » Et puis elle s'occupa un peu de lui, tentant de retrouver ses esprits. Le cajoler un instant lui fit du bien. Prendre soin de lui, c'est ce qu'elle avait toujours fait et elle était persuadée qu'elle faisait ça bien. Elle laissa échapper un second rire quand il lui dit qu'il ferait bien de se mettre tout nu. Il disait ça avec tellement d'innocence que la situation pourrait paraitre irréelle, pourtant, sa phrase la fit réagir peut-être plus qu'elle ne l'aurait du. Elle ne releva pourtant pas plus. «Je sais, ça me manque tellement tout ça, lui répondit-elle le regard un peu triste, notre vie. » Bien sur ils s'étaient construits une vie ici, elle avait sa chambre, ses connaissances, son restaurant, elle avait Hendrix et Kiméo, elle avait tout ce qu'il lui fallait. Mais dans son esprit, ce n'était toujours pas réellement sa vie. C'était comme vivre dans le monde de quelqu'un d'autre, lui emprunter son corps et ses habitudes, voler sa vie pour exister dans un univers étranger. Si elle n'avait pas eu ses deux acolytes avec elle, elle aurait surement fini par se persuader d'avoir rêvé sa vie passée.
Mais elle savait bien que non. Elle avait été cette hyène puissante, cette leader, écoutée de ses pairs, cette animal brillant et merveilleux. Et jamais elle ne pourrait oublier cette vie, jamais elle ne pourrait préféré sa nouvelle condition à celle qu'elle avait avant. Elle en était bien incapable. Elle s'en habituait, elle la rendait parfois agréable, parfois compliquée, mais ce n'était jamais pareil qu'avant. Et puis elle se mit à enchainer les mots et les phrases pour lui ouvrir son coeur. Au début, elle eut le sentiment de peut-être faire une erreur. Parfois, certaines choses sont faites pour rester secrète. Parfois, le silence évite les peines et les problèmes. Mais une fois lancée, elle n'arriva plus à s'arrêter. C'était son coeur qu'elle mettait à nu, qu'elle déballait devant lui et lui qui la connaissait si bien devait savoir que ça n'avait rien de simple pour elle. Car si elle parlait de ce qu'elle ressentait, elle avait pourtant du mal à mettre des mots corrects sur ses sentiments. Ces saloperies de sentiments qui la rendaient si vulnérable, si incapable, si conne. Elle pensait souvent que si cela avait été possible, elle aurait aimé s'en débarrasser pour toujours, plus de sentiments, plus de problèmes. Mais elle parlait, elle ne s'arrêtait plus, jusqu'à prononcer ces trois mots maudits. Et puis plus rien.

Le silence avait rempli la pièce. Elle avait dénudé son coeur tout entier, elle lui avait tout dit, tout avoué, mais il ne répondait rien. Elle se tenait près de lui, il la fixait. Elle était à deux doigts de s'enfuir en courant, de faire comme si de rien n'était. Elle n'aurait pas du lui dire tout ça, s'éloigner de lui avait été le bon choix. Oui ça faisait mal, oui elle en crevait chaque jour un peu plus, mais c'était moins douloureux que de le voir sans réaction face à ce qu'elle avait à lui dire. Et puis, il posa sa main sur sa joue. Son corps entier fut parcouru d'un long frisson. Elle pouvait lire dans son regard qu'il ne savait pas comment lui répondre. Elle aurait du comprendre, elle n'aurait pas du imaginer qu'il s'en moquait. La vigueur avec laquelle il était arrivé, celle qui l'avait poussé à lui parler en oubliant son bégayement, tout ça avait du s'envoler aussi rapidement qu'il était arrivé. Elle comprenait en un geste ce qu'il voulait lui dire, parce que ça avait toujours été comme ça, elle n'avait pas besoin de l'entendre de sa bouche. Il ne semblait pas lui en vouloir, il semblait lui avoir pardonné de l'avoir fuit ces derniers jours. Il comprenait simplement. Parce qu'il devait être dans la même situation qu'elle, tout ça devait être aussi dur pour lui que pour elle. Alors, incapable à son tour de briser le silence, elle se contentait d'un petit sourire, comme pour sceller ce qui ne pouvait être dit. Mais elle n'arrivait pas à se détacher de son regard. Elle se sentait liée à lui et totalement incapable de rompre cet échange. Elle n'avait pas le souvenir d'avoir jamais été regardée d'une telle façon. C'était si fort que ça pouvait presque en être effrayant. Tout semblait figé autour de cet instant, comme si personne n'osait bouger de peur de casser quelque chose. Et puis, il s'avança.

Elle n'eut même pas le temps de s'en rendre compte. Ses lèvres se joignirent aux siennes en une poignée de seconde. Elle sentit d'abord le gout amer de l'alcool qu'il avait avalé toute la soirée qui lui laissa une mauvaise première impression. Mais très vite, elle eut la sensation d'en être totalement enivrée, fermant les yeux et laissant ses émotions exploser à l'intérieur de son corps. Qu'étaient-ils entrain de faire ? Si l'on pouvait pardonner un faux pas d'un soir, qu'en était-il quand tout recommençait ? Derrière quoi pourrait-elle se cacher cette fois quand les seules gouttes d'alcool qu'elle absorbait se trouvaient sur ses lèvres à lui ? C'était de la folie, mais la plus agréable qui soit. Elle aurait du se ressaisir, elle était celle qui était sobre, elle était celle qui était en couple. Il fallait qu'elle soit plus forte. Mais quand il passa sa main dans ses cheveux, quand elle sentit leurs bouches se coller encore un peu plus, son esprit s'embrouilla davantage. Elle ne pouvait plus réfléchir, c'était comme être possédée par une force interne, une passion incontrôlable. Comme si la raison l'avait abandonnée. Elle n'avait pas rêvé cette nuit là, ça n'avait rien à voir avec l'alcool ou tout autre excuse qu'elle aurait pu inventer. Tout les sentiments qu'elle avait ressenti ce soir là remontait à la surface. Elle sentait l'intérieur de son corps se vider pour n'être rempli que d'une immense chaleur réconfortante et si agréable. Sa gorge se serra d'émotions, tout son être et son esprit ne semblaient plus concentrés que sur les lèvres de son Kiméo.

Elle glissa ses mains sous son tee-shirt trempé, la fraicheur de son corps la fit sursauter légèrement, finalement il avait raison, sans lui, il n'aurait surement plus froid depuis longtemps. Remontant le tissu, elle sépara leurs lèvres dans un petit grognement de mécontentement pour le lui retirer. Sans craindre de se retrouver elle aussi trempée, elle se rapprocha alors de lui, collant son corps au sien, se blottissant contre son torse. Elle déposa son front sur le sien, ferma les yeux et respira profondément. Il sentait l'alcool et cette odeur particulière qui n'appartenait qu'à lui, un parfum subtil et enivrant qui l'avait fascinée depuis qu'elle l'avait retrouvé. C'était une odeur qui l'avait toujours apaisée. Quand elle rouvrit les yeux, elle accrocha son regard. Son visage à quelques centimètres du sien, elle ressentait son souffle sur ses lèvres. Un instant elle n'osa plus bouger. Elle paraissait calme en apparence, mais son cerveau bouillonnait. Elle tentait de se raisonner, d'agir comme une femme et non comme un animal, de réprimer les pulsions de son corps, de ne pas écouter son coeur. Il était évident que cette situation serait encore plus la cause de problèmes qu'autre chose, mais pourquoi les problèmes sont-ils si agréables dans ce monde ? Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle, elle lui avait dit de prendre sa chance, elle lui avait dit ce qu'elle ressentait et elle n'avait cessé de rêver qu'il l'embrasse depuis leur nuit de passion. Alors finalement, pourquoi tentait-elle encore d'agir raisonnablement ? Esquissant un sourire, elle glissa ses bras autour de son cou, caressa un instant sa nuque humide. « Tu es sur Kiméo ? murmura-t-elle sans le lâcher du regard, il y a mille raisons pour ne pas faire ça, ajouta-t-elle en enroulant une mèche de son cou autour d'un de ses doigts, mais il y a mille raisons qui ne demandent que ça. » Puis, elle déposa ses lèvres au coin des siennes, rapprochant encore plus son corps du sien. Elle se sentait un peu lâche de ne pas prendre les devants, mais elle voulait lui laisser le choix, qu'il soit l'homme qu'il rêvait d'être, celui fort et imposant comme pouvait l'être Hendrix, celui qui décide.

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Kiméo-Ed Swann Jelani

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MessageSujet: Re: (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. (harméo) ■ la mémoire de ses yeux qui me colle à la peau. EmptyLun 2 Fév - 12:44

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