« Il était une fois » n'est ce pas comme cela que l'on commence une histoire ?  

    Je m'appelle Trevor « Fidget » Smith et ma vie n'a rien d'anormal. Enfin, un peu, mais pas tant que ça finalement. Je suis un garçon qui a atteint ses vingt trois années et je vis dans une ville un peu étrange. C'est une ville comme n'importe laquelle, mais elle dégage un sentiment d'étrangeté. Comme je le suis un peu moi même, je ne fais pas vraiment attention, mais d'un point de vue extérieur, on sent bien qu'il y a un truc, mais on sait pas quoi. Moi en tout cas, je suis ce qu'il y a de plus banal : je vis ma petite vie comme je le peux, c'est à dire que je travaille (oh mon dieu... TRAVAILLER quoi!), je gagne mon pain et je m'autorise même quelques folies. Parfois, les gens disent que je suis un peu taré, surtout lorsque je me met à parler des émissions que j'ai vu à la télévision, mais bon, je suis comme ça et ça va être difficile de me changer là dessus ! D'ailleurs, en parlant de télévision, sachez que j'adoooooooooore la télévision. C'est peut être même un des rares moyens de me poser au calme, tant qu'elle captive mon attention. Je suis beaucoup devant, mais pas trop longtemps, rester les yeux rivés sur un écran peut être fatiguant à force et moi, j'ai besoin de me dégourdir les jambes !

Il se trouve néanmoins que je n'ai pas toujours vécu là. En fait, je suis ici que depuis quelques années déjà. Quand je me suis retrouvé là, je ne sais pas trop comment ça s'est fait. Je me suis plongé dans le quotidien, sans réellement m'en apercevoir et j'avoue que c'est assez flou. J'ai rencontré des gens, qui ont fait peu à peu de moi la personne que je suis désormais. Mes parents ? Oh... qui sont-ils déjà ? En fait, c'est assez bizarre, parce que j'ai bien un père et une mère, sauf que je sais pas qui c'est. Disons qu'avant, ils étaient des chiens, comme moi. Oui, oui, j'étais un adorable petit chiot qu'on appelait qu'on appelait Gratouille et qui avait souvent la sensation d'avoir des puces alors qu'en fait, j'étais vermifugé, vacciné et tout ce qui va avec. J'avais une grande famille de chiens, on était quinze à ma naissance ! Et on vivait avec trois êtres humains aussi adorables les uns que les autres. On était tranquilles, vivant une petite vie au calme dans une ville qu'on appelle Londres. Jusqu'à ce qu'une femme n'en veuille à notre fourrure. Une véritable diablesse ! Elle était allée jusqu'à payer deux incapables pour pouvoir tous nous enlever et nous emmener chez elle. Autant dire, elle avait beaucoup d'ambition ! Dans un sens, c'était trop cool parce que ça faisait comme dans les films qu'on regardait à la télévision tous ensemble, mais bon, papa, maman, Roger et Anita n'aurait jamais laissé passer ça. Lorsqu'ils se sont aperçus de notre disparition, ils ont bravés terre et mer (bon d'accord, j'exagère peut être un petit peu, disons qu'ils ont affrontés la neige) pour nous retrouver. Alors que, pendant ce temps, des gens alertés par notre enlèvement ont pris les devants. On s'est fait délivré grâce à un chat – parce que lui, il était gentil ! - et on a réussi à s'échapper. Papa et Maman sont arrivés et même si Cruella a réussi à nous démasquer, on a réussi à s'en sortir, NON SANS DIFFICULTE ! La sorcière a été arrêtée et nous, on a repris notre petite vie avec encore plus de frères et sœurs parce que chez Cruella, on a fait la connaissance d'orphelins dalmatiens et Roger et Anita ont décidé de tous nous adopter !

Moi j'aimais bien ma vie d'avant, on me demandait pas beaucoup. A présent, c'est différent, mais pas si mal à tout bien réfléchi. Je suis plus autonome, et j'ai plus l'esprit d'indépendance. Être traité comme un enfant, c'est bien un temps, mais ça a aussi ses inconvénients. Cela dit, je ne sais toujours pas qui sont mes frères et sœurs, ni où sont mes parents ainsi qu'Anita et Roger. Ca m'inquiète un peu à vrai dire, et je me sens tout seul. Avec une liberté que je n'avais pas, mais ça ne me ressemble pas d'être complètement seul. J'aime être entouré des miens, parce que j'ai grandi ainsi et je me suis fait de cette manière. Noël, ça n'est jamais pareil sans eux. Pourtant, je suis persuadé d'avoir croisé au moins l'un d'eux mais je n'en ai toujours pas la preuve et la certitude.