On va faire le mal ensemble 

Satropos

Il fait nuit, la chaleur de l'été envahit de plus en plus la ville et je déteste ça. C'est juste insupportable mais bon, je préfère ça au froid. La chaleur me fait penser aux enfers, lorsque j'ai reçu mon merveilleux Grimoire. Je n'ai d'ailleurs toujours pas retrouvé ce dernier, et au bout de deux ans, je commence à m'inquiéter. Du coup, en attend de l'avoir à nouveau, j'improvise des potions en essayant d'utiliser ma mémoire. Rien ne marche bien évidemment, puisque ce foutu monde n'a pas de magie !!!.

Ce soir, je suis de sortie avec Atropos, l'une de mes seules amies de cette ville. Tout comme moi, elle ne pense qu'à faire le mal. Dans ma villa bien éloignée de la ville, je me vêtis d'un pantalon noir, de talon, d'un haut de couleur vert bouteille puis une veste en cuir. Je porterais bien mes anciens vêtements, mais dans ce monde, il faut que je passe inaperçue. Une de ces voitures jaunes m'attend déjà à l'extérieur, ne pouvant pas non plus utiliser mon balai magique. Le chauffeur, mon conduit au "Rhumeries" et me laisse devant attendant son argent. Comme à mon habitude, je joue de mon charme et lui dis gentiment d'aller, se faire, voir. Je ne sais pas pourquoi, mais ça marche à chaque fois.

Le taxi partit, je rentre dans le bâtiment déjà bondé de monde. Je lève les yeux au ciel devant tout ces incapables, puis je me dirige vers le bar où je demande une bière. Je n'aime pas l'alcool, mais cette petite mousse me plaît suffisamment pour que je puisse en commander au moins un verre. Me posant sur un des tabourets, je regarde autour de moi tout en attendant Atropos. Les gens me font pitiés, ils ne servent à rien dans ce monde, comme dans un autre d'ailleurs. Je bois ma première gorgée, tout en continuant à les fixer, les détailler de haut en bas, et de bas en haut.
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On va faire le mal ensemble 

Satropos

Qu'est-ce que c'est galère de retrouver des vêtements lorsqu'on ne voit rien. Je vous jure ! J'étais mon immense penderie que j'allais devoir déménager après mon « mariage » pour essayer de trouver un vêtement à mettre pour ce soir. Je sortais en compagnie de Winnie, ma meilleure amie bien qu'elle se fasse appeler Sally dans ce monde-ci. Tout comme on m'appelle Loria et plus Atropos. Les prénoms des mortels sont bien moches, bien chiants mais il faut quand même se fondre dans la masse. Ce qui n'est pas gagné quand on sait que j'ai un handicap de taille. Je passe donc doucement mes mains dans mes vêtements pour en repérer la texture, écouter le bruit que fait le froissement de ce dernier. J'adore la soie par exemple. Donc, j'attrape une robe en soie qu'on m'a affirmé qu'elle était rouge. Je veux bien croire. Je l'enfile sans peine laissant glisser l'étoffe contre ma peau dénudée – j'ai quand même des sous-vêtements même si je peine à les mettre – j'enfile une paire de collants qu'on m'a vendu noire. Heureusement que je vais tout le temps faire mon shopping avec quelqu'un, c'est mieux quand on est aveugle. Ensuite je passe à la salle de bains pour me maquiller légèrement. Juste les lèvres. +De toute manière, je ne pouvais faire plus.

Après avoir mis mes lunettes et attrapée la laisse d'Hadès, je sortis de la maison que j'occupai pour prendre un taxi jusqu'aux Rhumeries. « Pas de chiens. » Je soupirai en retirant mes lunettes. « Vous n'avez pas le droit de refuser. » A croire que les gens ont du mal avec les aveugles car j'entendis le jeune homme déglutir pour monter dans l'habitacle qui sentait le tabac froid et l'alcool bon marché. J'ouvris alors la fenêtre tandis qu'Hadès se posa sur mes genoux pour que je le caresse le temps du trajet. Je souris lorsque la voiture ralentit pour entendre une musique familière. Je descendis donc en payant ma course par carte bancaire sans laisser de pourboire à ce grossier personnage pour aller vers l'entrée. Le videur me laissa entrer sans demander à ce qu'Hadès reste dehors. Les gens sont habitués à voir des mal-voyants dans les bars. Je franchis donc les portes. « Vas-y Hadès, cherche la délicieuse créature qui va me tenir compagnie, dis-je en agitant un morceau d'étoffe sous le nez de mon golden retriever. » Ce dernier japit un moment avant de m'emmener dans la foule. Sans faire exprès, je bousculai une bande de jeunes qui semblait mécontent. « Tu ne peux pas faire gaffe où tu vas mamie ? » Mamie ? Je n'ai que vingt-quatre ans. « Non, je ne peux pas, connard. » Ma voix était devenue soudain enragée. « Hadès, atta... » J'allais finir ma phrase tandis qu'on m'attrapa le bras. Winnie. Je me mis à grogner. « Les mortels ? Quelle idée à Ouranos et Gaia de faire les mortels. N'est-ce pas Winnie, on devrait les tuer. » Mais c'est toi qui vas me tuer quand tu vas apprendre que je me suis mariée.  
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Satropos

Je déteste ce monde, ici, on ne peut rien faire. Je n'ai pas mon Grimoire, et le pire dans tout ça c'est que les potions que j'invente ne marche pas, car il n'y a pas de magie. Je suis certes revenue à la vie, mais pour en avoir un bien pourri. Mes sœurs sont portées disparut en plus de ça, bon au moins, ça me fait des vacances et je n'ai pas à supporter leurs pleurnicheries, mais tout de même, il y a comme un manque. Heureusement pour moi, Satan est bien là et m'a envoyé Atropos, enfin Loria dans ce monde. Elle est née pour faire le mal, pour plus exactement enlever des vies et j'adore ça. Les mortels sont si ennuyeux, pour eux, tout est beau et rose. Les pauvres, si seulement je pouvais leur couper la langue, ils se sentiraient moins joyeux.

Posée dans le bar, j'observe tous ces crétins qui se tournent autour. Ils essayent de "pécho", comme diraient les jeunes de nos jours. Ils sont si radicules que ça me fait rire. Ils font des efforts pour rien, puisqu'ils finiront le cœur brisé. L'amour ça craint, ça sert à rien à part faire mal. La preuve, j'ai aimé et mon amant a fini dans la tombe, la bouche cousue. Je prends à nouveau une gorgée, puis je me remets à détailler la foule. Mes yeux se posent sur un groupe de jeunes hommes, qui semblent bien agités. Mon regard se fixe pour mieux les regarder, quand je remarque qu'Atropos est avec eux. Bon, je vais épargner leur vie pour ce soir. Les tuer prendrait trop de temps, puis ils sont bien trop jeunes pour que je puisse garder ma jeunesse, dis-je en ayant limite mal au cœur. Laisses tomber, ils n'en valent pas la peine, dis-je en les fixant, comme si j'étais sur le point de prendre leur âme. Les tuer prendrait trop de temps, puis ils sont bien trop jeunes pour que je puisse garder ma jeunesse, dis-je en ayant limite mal au cœur. Tenant la jeune femme par le bras, je l'attire au bar afin qu'elle puisse prendre place sur un tabouret. Je prends place à mon tour, puis je regarde Hadès, le chien Tiens, tu es toujours vivant toi ?, en riant légèrement. Cette bête m'amuse, bien que je déteste son nom. Tu aurais dû l'appeler Satan, ça a plus d'allure qu'Hadès, dis-je en regardant la foule.

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On va faire le mal ensemble 

Satropos

Je suis sur le point de faire un carnage tandis que j'entends les gamins rire. Il n'y a rien de pire que d'entendre les gens se moquer sans voir leur faciès. J'ai horreur de ça. J'aimais bien me moquer des gens dans mon ancienne vie mais y'a rien de tel que de voir la réaction. Là, je suis un peu comme un chien sans son os. Sans mauvais jeu de mots Hadès bien entendu. Je suis face à mes nouveaux copains qui me rient au nez tandis que mon chien retrousse ses babines. J'allais lui ordonner d'attaquer tandis qu'on m'attrapa le bras et qu'une voix familière se fit entendre. « Les tuer prendrait trop de temps puis ils sont bien trop jeunes pour que je puisse garder ma jeunesse. » Elle avait dit ça d'une voix nonchalante, limite triste. Pourquoi être triste pour des mortels ? «Tu sais que c'est bien mieux de tuer les gens pour le plaisir Winnie. » C'est vrai quoi. Je soupire en passant une main dans mes cheveux tandis qu'elle raffermit sa prise sur mon bras. « Laisse tomber, ils n'en valent pas la peine. » Ce n'est pas faux. Elle me conduit, mon chien et moi vers le bar où je sens le comptoir familier sous mes doigts. Je m'accoude donc en attendant qu'elle passe la commande avant d'exposer fièrement ma bague. Un beau carat et je suis riche grâce à mon mari. Oleg Rasputin. Je devais le dire à ma meilleure amie mais je pense qu'elle ne serait pas très très contente voire même furieuse, elle déteste les mecs et l'amour. Mais qui parle d'amour ? « Tiens tu es toujours vivant toi ? » Elle s'adresse au chien qui lui répond en aboyant et je lui souris. Je sais qu'elle aime mon chien même si l'animal des sorcières, c'est plus les chats. Sale bestiole égoïste. Je déteste les chats. « Ouais, il est tenace. » Je caresse doucement le chien qui se rapproche de moi, tout content qu'on parle de lui. « Tu aurais dû l'appeler Satan, ça a plus d'allure qu'Hadès. » Je suis d'accord avec elle, Hadès, ce sombre imbécile. « C'est une private Joke pour le dieu des Enfers du monde où je viens qui n'est qu'un abruti. Il va hurler quand il va l'apprendre. Bon j'ai soif et un truc à te dire mais faut boire avant. »
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