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 Anna ∞ « Sauve moi. »

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Ruby M . Loxley

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J'ai posé bagages ici le : 08/10/2012 Jouant le rôle de : La belle Marianne. Nombre de messages : 2877 On me connait sous le pseudo : Toujours le même. Un merci à : Avatar by me + Tumblr Je suis fier(e) de porter l'avatar de : K.Stew <3.
MessageSujet: Anna ∞ « Sauve moi. » Anna ∞ « Sauve moi. » EmptyVen 10 Jan - 13:54

Une présence inattendue
Et nos cœurs sont trop las, pour vouloir partir,  pour pouvoir fuir.  Que n'avons-nous d'ailes pour nous envoler ?  Qui prendra pitié de nos larmes ?  Y a-t-il une âme qui priera pour moi, loin de Nottingham ?
Le monde ne cessait de s’obscurcir dans le cœur de la jeune fille. Lui apprenant ainsi ce que les tourments de jadis lui avaient inculqué. La morosité, la rancœur, la tristesse, la solitude, voici donc ce dont la jeune fille devait à présent côtoyer. Des ombres aussi froides que celle de la mort ne cessaient de venir lui lécher les pieds en même temps que la chaleur d’un espoir inaccessible la quittait.  Lasse de tout, elle ne parvenait plus à retrouver cette quiétude dont elle avait su faire preuve dans ses plus tendres années. Elle n’y arrivait plus. Et plus le temps passait, plus Ruby se voyait victime d’un chagrin sans nom. Certains admettaient leur défaite, d’autres préféraient quant à eux oser croire en un jour meilleur, la jeune fille se retrouvait simplement entre ces deux états. Son amour ne cessait de se battre au fond de son cœur. Désireux de tant de choses et plaintif d’une absence si longue. Son esprit quant à lui se perdait dans les remous d’un chagrin et d’un malheur immenses. Il ne lui restait plus rien, elle ne désirait plus rien, si ce n’était cette étreinte qu’elle admettait avoir perdue à jamais. Un trou béant se formait au niveau de son cœur, alors qu’il se gelait. Les battements de ce dernier devenaient de plus en plus lents, comme si la seule idée de devoir cogner afin d’alimenter son corps de flux sanguin n’en valait plus la peine. Plus rien n’en valait la peine. Même si il y avait des jours où le soleil parvenait à percer de ses timides rayons, un ciel chargé de nuage, ce dernier se cachait quelques heures plus tard, la laissant ainsi seule face à un froid hivernal. Le gout l’avait quitté, alors qu’elle essayait simplement de se remémorer celui de ses lèvres. Elle ne voulait gouter à plus rien d’autre, juste pour que ce souvenir, aussi minime qu’un nuage de poussière reste intact. Plus rien n’était à admirer, tant ses yeux lui manquaient. Elle était devenue aveugle, dénuée de tout sens humain afin de se laisser consumer par le temps. Sa fin n’était pas proche, de par sa santé ou sa jeunesse, mais Ruby s’y tenait devant ses portes. La solitude l’enlaçait de ses bras vigoureux, l’enfermant délicatement dans une mélancolie, la trahissant de maintes façons, alors qu’elle n’avait plus aucune force de lutter. Un an entier. Une si longue année à espérer le retrouver, à mettre tout en œuvre pour parvenir à cette fin heureuse, à ne plus s’en nourrir et à ne vivre que de cette espérance, pour se livrer à un néant. De longs et interminables jours de lutte pour une cause dont elle ne désirait qu’une chose : la retrouver, pour finalement se rendre compte qu’elle n’arriverait jamais. Son cœur pleurait davantage, alors que son corps n’avait plus la force de supporter cette absence. Son sacrifice permettrait peut être à son aimé de s’en sortir. Lui qui ne lui donnait plus aucun signe. Cette fin était bien trop douloureuse pour être vaincue. Il n’y avait plus rien, il n’y aurait jamais plus rien. Mais elle n’avait même pas la force de mettre un terme à tout cela posément. Non, elle n’y arriverait jamais. Et c’est pour cela qu’elle préférait laisser le temps suivre son cours et l’emmenait avec elle vers une solitude sans pareille. Les jours prenaient un cours si similaires de l’un à l’autre, qu’elle n’avait pas l’impression qu’ils passaient. Plus rien ne faisait gage d’un intérêt, alors qu’elle se contentait d’observer d’un regard indifférent les autres. Elle ne les enviait même plus, tant son chagrin avait su envelopper son cœur de manière radicale. Elle ne leur souriait plus, dévoilant aux yeux du monde entier qu’elle était morte de l’intérieur. Autant ne plus s’en cacher, ils ne parviendraient pas à l’aider. Personne ne le pourrait, à moins qu’on lui ramène ce pourquoi son existence avait sa raison d’être.   « La solitude restera à jamais le chagrin de l’âme. » Ces mots s’échappèrent presque inaudibles, d’entre ses lèvres, alors qu’ils se mêlaient aux vapeurs de son souffle chaud. Cet ensemble se cognait de manière brutale à la fraicheur de l’atmosphère, dévoilant ainsi même la tristesse de l’hiver à son paroxysme. Gelée de l’intérieur et de l’extérieur, la jeune fille venait tout juste de s’agenouiller aux pieds d’un saule pleureur pour laisser son chagrin accompagner celui de cet être majestueux. Des perles gelées commencèrent à  dévaler  les pentes arides de ses joues. Sa solitude l’envahissait encore un peu plus, la berçant comme une vieille dame, désireuse de la protéger des autres, alors que Ruby finissait par s’y abandonner. Les yeux clos, elle laissa son sanglot jaillir de ses poumons, l’emportant dans une vague vertigineuse de tremblements sans précédent. Elle n’y arriverait plus. Elle n’y parviendrait plus. Même si elle se devait de se ressaisir pour ceux qu’elle adorait, tout était bien trop difficile. Même pleurer lui faisait mal. Une douleur lancinante commença à se faire sentir au niveau de ses poumons, respirer devenait atroce. Mais pourtant, il le fallait afin de continuer encore. Souffrir était la meilleure chose à faire. Du moins pour se rendre compte qu’elle existait. D’une main timide, elle osa frôler le bois glacé de cet être imposant, semblable à une de ses peintures, elle se sentait écrasée par sa magnificence. Mais pourtant, elle parvint à relever cette main, lui insufflant une nouvelle vague de pleurs. Ses doigts effleurèrent cette essence rêche, dessinant ce même cœur qu’elle avait pu connaître jadis. L’imaginant orner cette superbe en même temps que des perles argentées suivaient ce chemin déjà tracé le long de ses joues, avant de venir s’abattre de manière brutale dans la neige. « Que dois-je faire ? » Sa voix emplie de chagrin s’évaporait dans la bise hivernale, alors qu’elle s’évertuait à vouloir forcer davantage, comme si cet arbre allait lui répondre. « Que dois-je faire ? » Elle n’eut d’autre réponse que celle du vent s’engouffrant dans les branches, se cognant contre un bois, luttant pour ne pas s’écraser. Regardant ce dernier spectacle, Ruby sentit une nouvelle fois le chagrin l’assaillir, l’obligeant par la même à baisser son regard, trop fragile pour maintenir cette force. Ses doigts glissèrent le long du tronc glacé, alors que son autre main se rapprochait de son cœur afin de l’en serrer. Ne retenant plus aucune peine, elle se laissa aller à pleurer encore et encore, désireuse que le temps l’assaille et l’emmène avec lui.

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MessageSujet: Re: Anna ∞ « Sauve moi. » Anna ∞ « Sauve moi. » EmptyMer 15 Jan - 0:57

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Two Princesses,

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Les ténèbres. Ce n’étaient que les ténèbres qui menaçaient de l’engloutir à chaque instant, comme un trou béant sous ses pieds d’où surgissaient des bras de noirceur, prêts à la happer, à faire d’elle une ombre parmi les vivants ou rien de plus qu’un vulgaire corps à la dérive, vidée de toute substance, de toute âme, de tout corps. Les émotions se mêlaient en la princesse comme un tourbillon de sentiments dont elle était prisonnière, prise dans cette spirale infernale qui la tirait sans relâche vers le bas, vers les ténèbres qui ne lui renvoyaient que le reflet de sa propre existence pathétique, insipide, à peine tolérée par elle-même. Quelle issue à une pareille situation ? Quelle échappatoire à cette terrible misère dans laquelle elle était tombée ? Autrefois, tout lui paraissait si simple… Le rejet d’Elsa, la mort de ses parents étaient de rudes épreuves qu’Anna était parvenue à surmonter avec courage, panache. La fuite de sa sœur, la découverte de ses pouvoirs, cette douleur qu’elle n’avait jamais autrefois ressenti chez son aînée aux allures de statue de glace. Même cela ne lui semblait pas insurmontable. La vie avait su lui apprendre à puiser dans la force de son amour pour la retrouver, tenter de lui faire entendre raison, de récolter cet amour dont elle manquait tant de la part de sa sœur. Sa faiblesse résidait dans le simple fait que personne ne naît mauvais, que cette lueur au fond de son cœur pouvait ressurgir de nouveau, cet éclat que la princesse avait si bien connu autrefois et dont la clarté lui manquait, celle qui pourrait enfin illuminer le chemin qu’elles devraient prendre ensembles, main dans la main, se déchargeant du fardeau de cette magie dévastatrice. Mais la pulsion était toujours plus forte. Cette magie qui se nourrissait de la peur dont Elsa était pétrie l’avait forcée à faire du mal à Anna, à lui geler le cœur, la condamnant ainsi à la nuit. La soif de pouvoir, d’immortalité avait grisé l’esprit de sa sœur qui n’aspirait qu’à se nourrir du sang de sa sœur. Mais l’amour, l’amour en lequel la princesse avait tellement foi ressortait en une comptine d’antan, des jours heureux où l’obscur n’avait pas encore sa place. Mais la magie n’est parfois pas suffisante et Anna avait appris qu’elle avait un prix, un prix qu’elle avait été prête à payer lorsqu’elle s’était interposée entre Hans et sa sœur. Aucun sacrifice ne serait suffisant pour lui prouver à quel point elle l’aimait de tout son cœur. Même dans les situations désespérées, même lorsque tout semblait voué à l’échec, il y avait toujours cette petite flamme qui brûle dans les poitrines de ceux qui croient en l’avenir, comme si une petite étoile veillait sur eux afin que les méchants soient punis et les gentils récompensés, comme si c’était écrit entre les pages d’un grimoire. Cette idée ne lui avait pas paru si absurde lorsqu’elle était arrivée à Fantasia Hill. Il y avait des livres, des contes et des histoires, tout était écrit d’avance pour que la fin soit heureuse, alors quelle place pour le destin ? Mais aujourd’hui, dans cet univers inconnu dans lequel ils avaient tous été précipités, qui écrivait l’histoire ? Où était cette bonne étoile qui était censée veiller sur eux dans les pires moments ? Cet amour, cet espoir, cette étoile, Anna savait qu’elle l’avait perdue pour toujours. Dans ce monde, il n’y avait plus de place pour les fins heureuses, juste un gouffre béant dans lequel les gens étaient progressivement jetés tels des âmes en peine, damnées d’un dénouement qu’ils ne méritaient pas. Les pensées de la princesse ne se résumaient plus qu’à cette rengaine éternelle, celle qu’elle avait perdu la flamme, qu’elle s’était éteinte pour toujours. Autrefois, c’était l’amour qui la portait, l’espoir d’un lendemain glorieux mais aujourd’hui, il était la cause de tous ces malheurs. Si auparavant, il avait fait d’elle une femme forte, elle se sentait désormais plus vulnérable que jamais, soumise à l’implacable tourment de ses sentiments. Il n’était même plus question d’essayer de survivre dans ce monde qui ne paraissait pas vouloir d’elle, dans cette existence où tout lui échappait. C’était dans le reflet de sa coupe de vin qu’Anna revoyait se jouer devant elle les scènes de cette nuit où Victor et elle s’étaient aimés. La sensation de ses mains parcourant son corps offert, ses lèvres s’unissant aux siennes dans un baiser passionné et puis son souffle chaud, rassurant, caressant qui se mêlait au sien. Combien n’aurait-elle pas donné pour que tout le bonheur et l’amour qu’il lui avait offert durant cette nuit d’ivresse soit toute à elle, afin qu’elle n’ait pas seulement ces souvenirs jetés de manière éparse à serrer contre son cœur ? Alors elle buvait sans s’arrêter pour tenter d’oublier, pour tenter de réchauffer son corps qui se mourait, pour tenter de réveiller ce cœur qui gelait au creux de sa poitrine. Elle frissonnait de chagrin, de froid, de souffrance et de fatigue. Elle sentait son âme, pourtant si jeune, déjà usée par l’existence. Elle songeait à toutes ces personnes qu’elle aimait et qu’elle avait retrouvées, qui faisaient partie de sa vie mais pour qui, lâchement, elle ne souhaitait plus se battre. Elsa ne pourrait jamais contrôler ses pouvoirs, pas plus que sa soif du sang d’Anna, alors à quoi bon persister dans une voie qui ne mène que vers le précipice. Et puis sans Victor, il lui semblait que la vie perdait toute essence, tout attrait. Elle vivait pour lui, pour ce futur dont elle rêvait mais qui était aussi insaisissable que de la fumée entre ses doigts. Son cœur battait pour une autre qu’elle, et contre cela, elle ne pourrait rien faire. Et puis il y avait cette petite vie, cette petite chose nichée au creux de son ventre qui grandissait de jour en jour et qui affligeait Anna de chagrin. Elle ne se condamnait pas seulement à la nuit, elle emportait avec elle une vie, celle de Victor et la sienne. Cette vie qu’elle aurait tant aimé chérir si seulement, une idée sournoise ne s’était pas insinuée dans son esprit. Cette idée qu’elle ne vivrait pas longtemps, que la fin était proche car sa vitalité lui échappait, comme aspirée par le froid qui gelait son corps tout entier. Un sanglot la secoua soudain, brisant l’inertie dans laquelle elle était pétrifiée. Les larmes dévalèrent ses joues, se glaçant presque au contact de sa peau. Bientôt, elle ressentit le besoin de sortir, comme si dans un espoir fou, elle partait en quête d’un signe du destin. Ce fut difficilement qu’elle parvint à se relever sur ses deux jambes flageolantes. Contre toutes attentes, elle conserva son équilibre, se vêtit d’un chaud manteau, d’une écharpe, d’un bonnet pour masquer ses cheveux qui prenaient progressivement la couleur de la neige au fil du temps. Se munissant de sa bouteille, alliée précieuse dans sa détresse, elle partit s’égarer dans les boulevards de Fantasia Hill, puis les rues, les chemins, ne réfléchissant même pas à la direction que prenaient ses pas. Son corps la portait, mais ce n’était point son esprit le maître de ses actes. Sans s’en rendre compte, elle se retrouva dans la forêt de la ville. Cette nature froide et silencieuse eut pour don de l’apaiser quelque peu, cette sensation de mort qui flottait et qu’Anna avait déjà ressenti lorsqu’elle était une statue de glace. La fin était proche… Le silence n’était plus troublé que par le crissement de ses bottes dans la neige de cet hiver glacial. Frissonnant, elle porta le goulot de sa bouteille à ses lèvres, embrasant sa gorge et son estomac quand tout à coup, elle entendit des sanglots se répercuter à travers les cimes, et une lente litanie, répétée sans cesse que le vent perdait dans les bras. Anna se laissa guider par ces pleures et aperçut bientôt une petite forme lovée tout contre un arbre et son regard pâle se désola de ce spectacle, de cette pauvre fille que le destin accablait à son tour. Lentement, elle s’avança, posant une main réconfortante sur son épaule tremblante. « Cela fait mal d’aimer, n’est-ce pas ? » murmura-t-elle tout bas sans réfléchir à ses paroles, la voix rendue rauque par l’émotion, puis elle se laissa glisser à terre s’appuyant à l’arbre, tout près de l’inconnue.  « C’est comme une déchirure, un trou béant dans l’âme... » Pour formuler ces quelques mots que l’ivresse lui accordait à prononcer, la princesse s’était détournée, reposant son dos contre l’écorce. Ses prunelles d’une pâleur devenue presque surnaturelles observaient le soleil déclinant  comme un joyau inaccessible, cette chaleur lointaine dont elle avait si besoin. Finalement, elle osa se tourner vers la jeune fille éplorée et lui tendit la bouteille d’alcool avec un triste sourire. « Buvez, ça vous donnera chaud et ça vous fera oublier. » Contre les larmes, le chagrin, la souffrance, le désespoir, il n’y avait guère plus que l’oublie qui pouvait guérir les terribles maux dont elles étaient affligées.
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Ruby M . Loxley

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J'ai posé bagages ici le : 08/10/2012 Jouant le rôle de : La belle Marianne. Nombre de messages : 2877 On me connait sous le pseudo : Toujours le même. Un merci à : Avatar by me + Tumblr Je suis fier(e) de porter l'avatar de : K.Stew <3.
MessageSujet: Re: Anna ∞ « Sauve moi. » Anna ∞ « Sauve moi. » EmptyJeu 30 Jan - 11:01

Une présence inattendue
Et nos cœurs sont trop las, pour vouloir partir,  pour pouvoir fuir.  Que n'avons-nous d'ailes pour nous envoler ?  Qui prendra pitié de nos larmes ?  Y a-t-il une âme qui priera pour moi, loin de Nottingham ?
Bercée dans un temps qui lui échappait totalement, enlacée dans un mince manteau blanc qui se voulait réconfortant, souffrant de ce manque d'oxygène qui semblait lui écorcher son être, la jeune fille ne pouvait plus se battre. Lasse, elle se sentait amputée de son cœur même si il résonnait encore contre sa poitrine, lui offrant ainsi des battements lents, si lents qu'elle avait même l'impression qu'il s'arrêterait à jamais. Le vent répondait à ses plaintes de cette même mélodie doucereuse et enchanteresse. Il ne lui manquait plus que s'endormir pour qu'elle puisse enfin avoir droit à une repos éternel. Ainsi, elle ne souffrirait plus, elle ne pourrait plus ressentir ce vide si important que sa vie à part entière ne trouvait plus de raison d'être. Lui, ses traits se dessinaient à chaque fois que ses paupières se refermaient. A chaque fois que son cœur pleurait, à chaque fois que son âme l'appelait. Son image ne pouvait disparaître, bien au contraire, elle restait là l'admirant de cette façon unique, qui avait pu réchauffer son cœur jadis. Son Robin, le chevalier de son cœur, son âme. Et si ses paupières restaient closes à jamais, est ce qu'il serait là  ses côtés ? Les doigts de Ruby vinrent caresser par de timides frôlements ses joues, de manière à ainsi chasser ces larmes qui ne cessaient de sillonner son visage. Son esprit quant à lui, se plaisait à vouloir admirer encore e encore les traits si fins, si charismatique de ce renard à qui elle avait offert son cœur à jamais. Jamais … ce laps de temps lui paraissait si long et si douloureux pour parvenir à survivre.  « De grâce emportez moi. » se mit-elle à supplier dans un chuchotement alors que de nouvelles larmes s'abattaient brutalement sur ce sol cotonneux. Et comme s'il répondait enfin à ses appels, un halo vaporeux se dessina de manière plus distincte dans son esprit, alors qu'elle osait tendre la main pour le rejoindre. Ne m'abandonnez pas songea t-elle, alors que ce rêve s'échappait entre ses doigts gelés. La main qu'elle gardait contre son cœur serra sa poitrine fortement afin d'apaiser de quelques secondes les maux qui résultaient de cette absence. Si ce mal était le résultat d'un froid sans pareil, alors elle s'abandonnait complètement à ce dernier et attendrait simplement que ces quelques flocons viennent la draper d'un magnifique manteau blanc. Ainsi, cristallisée dans ce décor merveilleux, la jeune fille aurait probablement eu l'apparence d'une statue de glace, d'un être si fragile que l'on aurait craint de la toucher sous peine de l’émietter en mille morceaux et qu'il n'en reste qu'un nuage de poussières. Tout aurait pu se terminer de cette manière, si une lourdeur ne s'était pas fait ressentir sur son épaule. Attendant le joug de son bourreau, la jeune fille baissa un peu plus son visage. Le vent s'abattait sur elle tel l'attaque d'un faucon en quête de sa proie pour se nourrir. Sauf que le son qui fendait ses oreilles ne ressemblait en rien aux plaintes si stridentes de la bise s'engouffrant entre les branches de ce merveilleux saule. Non, il s'agissait là d'une voix, qui la sortit de sa torpeur d'une manière si soudaine, qu'elle en manqua de tomber à la renverse.  « L'amour est une plénitude qui se meurt à petit feu dès lors que l'absence se fait ressentir. » Une légère vapeur s'échappa d'entre ses lèvres, alors qu'elle inspira de façon forte pour retrouver une certaine contenance. Marianne avait reçu un éducation bien en accord avec son temps, de ce fait, on lui avait inculqué les devoirs d'une épouse et d'une femme de cette époque révolue. Forte, elle devait obéissance envers son tuteur et ainsi ne rien laisser transparaître quant à ses tourments. Courageuse, elle devait être mère avant toute chose et garder à l'esprit de cette éducation quoi qu'il advienne. Ainsi donc, elle ne dit mot, alors que la jeune fille continuait son discours. Ré-ouvrant ses yeux tout en cherchant du regard le visage de cette voix, la jeune fille ne pu qu'admettre que cette inconnue savait pertinemment de quoi elle parlait. Oui, ce trou béant qui ne cesse de grandir encore et encore même si on cherche à le dissimuler, même si on désire se convaincre qu'il finira par nous laisser en paix, même si... Rien ne parviendrait jamais à apaiser cette douleur si ce n'était l'antidote de son amour : lui. Le regard de la jeun fille se fit bien plus attristé alors qu'elle ne pouvait combattre les démons de l'absence. Et ce fut sans aucune force, ni même forme de courage, qu'elle admira la jeune fille à ses côtés. Le soleil reflétait sur elle quelques timides rayons qui l’embellissaient et formaient autour d'elle une lueur semblable à celle d'un ange. Les reflets roux de ses cheveux prirent un teinte cuivrée alors qu'une nouvelle lueur incita les yeux de Ruby à se fermer légèrement. Baissant son regard vers cette bouteille qu'elle lui tendait, la jeune fille rapprocha sa main tremblotante vers l'objet en question et la caressa du bout de ses doigts avant de s'en saisir.  « Serait-ce du poison ? » demanda t-elle à son ange, alors qu'elle rapprochait délicatement le goulot de la bouteille vers ses lèvres. Plus que quelques millimètres et elle pourrait y goûter. Plus que quelques secondes et ce poison se déverserait dans ses veines tel un venin pour ainsi la soulager de sa torpeur. Mais alors qu'elle arrivait presque à son but, l'image de son cœur se dessina devant ses yeux, la sommant de ne pas réaliser une telle chose, de ne pas l'oublier.  « Que le froid me prenne plutôt qu'un tel poison. Je me refuse à tant de facilités. » D'une main bien plus franche, elle retourna la bouteille et la laissa se déverser à son côté.  « Pourquoi un ange m'offrirait-il un fin, alors qu'un démon préférerait ma souffrance ? » Son regard se porta vers la jeune fille à ses côtés alors que sa main remontait pour venir la déposer délicatement sur son épaule. Un ange n'aurait pu lui offrir telle rédemption, à moins qu'il ne soit déguisé de manière à lui ouvrir les yeux sur ce dont elle se battait. Un démon, quant à lui, se serait jeté sur elle d'une manière des plus brutales, pour ainsi l'emporter dans ce royaume qu'elle craignait tant. Cette jeune fille à ses côtés ne pouvait être cet être vil et cruel.  « Qui êtes vous ? » Les yeux de Ruby se firent bien plus curieux qu'il  avait quelques secondes seulement, alors que son ton laissait bien percevoir son état d'âme. Des larmes parvenaient encore à percer par delà ses yeux, alors que le froid continuait de l'assaillir de par ses vagues doucereuses.

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MessageSujet: Re: Anna ∞ « Sauve moi. » Anna ∞ « Sauve moi. » EmptyLun 10 Fév - 3:10

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Une aube noire s’était levée sur son existence, ne faisant plus d’elle qu’un être décharné, dénervé, et vidé de toute substance. Derrière l’abîme de ses paupières closes, des images de mort s’imprimaient dans son esprit. Une mort glacée où elle se voyait statue de glace, amputée de sa vie et de sa chaleur. Elle n’avait plus la force de se battre, de lutter contre les ténèbres qui la tiraient à elle. Ce monde inconnu la détruisait. Les gens qu'elle aimait la détruisaient. Son amour pour David la détruisait. Et plus que tout, la perceptive de décevoir tous ces gens autour d'elle. Elle songeait à David pour lequel elle serait un fardeau de plus si elle lui avouait sa grossesse. Elle songeait à sa sœur dont elle avait perdu la confiance et qui était tant déçue par son comportement. Elle songeait à Olaf qui prônait un amour auquel Anna ne croyait plus. Elle songeait aussi à Ria et Damon, ses colocataires dont elle trahissait la confiance en s'enfermant dans ses cachotteries. Elle songeait à cet enfant qui grandissait en elle et dont elle ne parvenait à accepter l'existence. Cet enfant qui aurait dû être une source de bonheur et qui se révélait être un problème de plus. Puis elle songeait à Kristoff et cette seule pensée la plongeait dans l'angoisse. Elle se sentait coupable, fautive de l'avoir trompé. Sans doute était-il là, quelque part à la chercher sans relâche, à penser chaque jour à elle. Elle ne méritait pas son amour, elle qui avait cessé de le chercher depuis si longtemps. Plus elle voyait David, moins elle songeait à partir en quête de l'être aimé car elle ne voyait plus que son lord d'un autre monde. Durant un bref instant, il avait été son nouveau rêve, sa lueur dans l'obscurité... Mais aujourd'hui, il semblait que quelqu'un avait soufflé sur cette vacillante petite bougie et qu'elle s'était éteinte, condamnant la princesse à la nuit. Les bras des ténèbres resserraient leur étreinte glacée autour d’Anna. Elle se sentait périr, consumée par le chagrin, la solitude et un sort dévastateur dont elle niait encore l’existence. Comment regarder la mort en face quand elle nous tend les bras en attendant son heure ? Car au fond, dans les contrées reculées de son âme, il y avait encore une pâle lueur d’espoir qui tenait bon. Mais malmenée par la tempête de la vie et l’averse de la douleur, elle menaçait de s’éteindre à tout instant. Tout lui renvoyait son image, dans les traits des visages qui l’entouraient, dans le murmure du vent, dans les frémissements de la neige caressée par un pâle soleil d’hiver, dans l’infini du ciel d’azur. Elle avait la sensation que le monde se jouait d’elle dans sa cruelle ironie. Sinon pourquoi rappeler sans cesse à sa mémoire les doux traits de l’être aimé ? Cet être aimé qui n’était guère plus qu’un bourreau sans qu’il n’en ait conscience. Elle ne pouvait lui en tenir rigueur, elle qui se murait dans son silence et ses secrets. Lui en voudrait-il lorsque son heure serait venue ? Une larme perla sur sa froide joue, formant un fin sillon de glace sur sa peau qu’elle tenta de balayer sans grand succès. Seule la chaleur pourrait y remédier mais il semblait qu’elle l’avait définitivement abandonnée et la princesse se muait avec la neige qui l’entourait. Tandis qu’elle était assise contre l’arbre, elle songea à tous ses instants passés par David, des instants qu’elle voulait emporter avec elle dans son éternité de glace. « L'amour est une plénitude qui se meurt à petit feu dès lors que l'absence se fait ressentir. » L’absence… Oui, celle de cet être pour lequel elle s’était dévoué corps et âme. Elle souffrait de son absence mais elle ne pouvait le voir sous peine d’infliger à son cœur de vifs tourments. La dualité de ses sentiments la plongeait dans la confusion la plus totale, la réduisant seulement à l’état d’un être dolent et meurtri jusque dans l’âme. Même si les paroles enivrées d’Anna n’étaient motivées que par sa propre douleur, il paraissait que l’inconnue souffrait du même mal : l’amour. L’amour qui nous grandissait, nous élevait ou bien nous anéantissait et nous ramenait à notre vulgaire état de poussière. D’une main mal-assurée et rendue engourdie par le froid, la princesse avait tendu sa bouteille à la jeune femme éplorée. Si ce monde l’avait jetée dans la tourmente, il lui avait aussi appris comment s’en consoler. Et quoi de mieux que l’oubli ? Après tout, ne lui avait-on pas déjà ôté la mémoire une première fois pour qu’elle oublie les pouvoirs d’Elsa et qu’elle ne soit pas à nouveau blessée ? Mais aujourd’hui, c’était une tout autre magie qui permettait ce miracle. Anna se souvenait de toutes ces fois où elle s’était rendue chez David tandis qu’il était ivre, tourmenté par ses anciens fantômes et qu’elle avait dû le réconforter, lui apporter son soutien. Il se réfugiait dans la boisson pour tenter, un bref instant, de ne plus songer à ces visages qui peuplaient son existence d’autrefois. Suivant son exemple, c’était aujourd’hui Anna qui se retrouvait dans cette précaire position. La princesse ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils quand les paroles de l’inconnue s’éparpillèrent dans la brise glacée. Un poison ? Pourquoi songer à une telle chose ? Anna n’eut pas la force de répondre, ses mots étant comme gelés dans sa gorge. Elle observait de ses pâles prunelles privées d’éclat la fille porter le goulot à ses lèvres. Puis dans un brusque revirement, elle interrompit son geste et renversa tout le précieux contenu de la bouteille dans la neige. « Que faites-vous ? » s’interloqua la princesse, interdite. Etait-il possible qu’elle ait réellement cru que c’était du poison ? « Pourquoi un ange m'offrirait-il un fin, alors qu'un démon préférerait ma souffrance ? » Les paupières d’Anna s’écarquillèrent de surprise. Puis elle laissa sa tête glisser contre l’écorce du saule, son contact la réconfortant quelque peu. Elle souffla de dépit, contemplant d’un œil triste la ruine de son oubli. « Je souhaitais que vous offrir un bref instant d’apaisement par l’oubli, non la souffrance ou la mort… » souffla douloureusement la princesse entre ses lèvres bleuies et tremblantes. Ses prunelles se détournèrent bravement vers le visage de l’inconnue dont les magnifiques traits trahissaient douleur, affliction et courage. Elle ne pouvait sans doute pas se targuer d’avoir une telle volonté, elle qui avait tenté de mettre fin à ses jours il y a peu. Le ton dont était munie la jeune femme était si douloureux à entendre qu’Anna clôt ses yeux un moment. De nouvelles larmes vinrent remplacer les anciennes. « Les anges se cachent au Paradis, ils ne se terrent pas dans les ténèbres. Je n’ai rien d’un ange, et j’espère n’avoir pas l’air d’un démon… » murmura-t-elle, laissant ses paroles se marier avec le vent et leur offrir la robe de la sincérité. « Je ne suis qu’une âme qui souffre parmi toutes celles qui ont été cruellement jetées dans ce monde qui ne nous épargne aucune douleur. Je ne cherche la fin de personne, seulement la mienne. Je vous jure que je ne vous aurai pas emportée avec moi… » La main de la princesse se porta mollement sur l’écorce de l’arbre, la caressant de ses doigts glacés quand les sanglots se pressèrent tout à coup dans sa poitrine et la firent presque suffoquer. « Je suis désolée… ».

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Ruby M . Loxley

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MessageSujet: Re: Anna ∞ « Sauve moi. » Anna ∞ « Sauve moi. » EmptyJeu 20 Fév - 17:05

Une présence inattendue
Et nos cœurs sont trop las, pour vouloir partir,  pour pouvoir fuir.  Que n'avons-nous d'ailes pour nous envoler ?  Qui prendra pitié de nos larmes ?  Y a-t-il une âme qui priera pour moi, loin de Nottingham ?
Si Dieu a crée l'amour en ce bas monde, vous êtes fais pour le retrouver. Cette tirade pourtant bien courte reflétait tant cette réalité qui ne cessait d'habiter le cœur de tout un chacun. Qu'est ce qu'une vie si cette dernière ne connaissait l'amour ? A quoi bon désirer aller en avant de tant de torpeur si un mince espoir aussi infime soit-il ne guider par votre cœur quant à la bienséance d'un bonheur partagé ? L'amour était tout et en même temps rien. Il reflétait par ses bontés des contrées des plus florissantes et chaleureuses, alors qu'il paraissait bien plus cruel que la pire des maladie lorsqu'il nous abandonnait. Ce sentiment pourtant si fragile se révélait être la chose la plus importante en ce bas monde, cette chose pour laquelle toute vie avait à se battre et ainsi à combattre les pires tourments. Rien ni personne ne parviendrait jamais à connaître une vie sans en connaître les bienfaits d'un amour ardent, ou si il se laissait convaincre qu'il ne l'était pas, alors son âme était rongée par le chagrin. Car ce dernier ne pouvait se créer au fond de notre cœur qu'une fois les bienséances connues. Une âme ne pouvait se confondre parmi tant d'autres, sans qu'elle ne puisse connaître le bonheur inavoué et quasi intact d'un partage des plus doux. Même cette immensité devant leurs yeux, cette grandeur inerte parvenait à puiser ses forces pour affronter la rudesse de l'hiver. Ses racines aussi éloignées soient elles dans les entrailles de la terre, cherchaient sans relâche une chaleur afin de pouvoir perdurer et ce de la plus délicate des façon. La nature était probablement la leçon la plus vieille et la plus troublante que toute l’humanité puisse trouver. Cette dernière, pourtant si fragile, parvenait toujours à se dévoiler comme intacte malgré les malheurs du temps ou simplement les épreuves qu'elle affrontait au court de son existence. C'est pourquoi, l'amour était partout. Dans les moindres recoins de cette vie, et il perdurerait à jamais dans le cœur de chaque être vivant. La seule difficulté qui pouvait tâcher ce modeste tableau était probablement l'absence. Ce manque qui rongeait l'âme de la même manière que le temps parvenait à effriter les moindres détails d'un tableau. Ces couleurs ne cessaient de se ternir encore et encore, alors même que le souvenir d'une paysage chatoyant paraissait presque irréel. Cramoisies, les détails de cette œuvre s'évanouissaient de mal en pis alors que le vent balayait de ses ondulations glacées quelques flocons, afin de les propulser violemment contre des parois rocheuses. Et ils s’accrochaient là, dans un dernier espoir, désireux que l'oubli les congèle et les enivre de quelques bris de glace.  Enfin, les craquelures qui s'étendaient le long de ce chef d’œuvre s'éparpillaient de manière éparse sur cette étendue, favorisant ainsi la décrépitude pressante de ce dur labeur, lui entraînant par là même une fin des plus atroce : celle de l'oubli lui même. L'âme rongée par le chagrin et la douleur de ce manque ne faisant qu'accroître cette sensation, la jeune fille ne cessait de laisser aller ses peines un peu plus avant. L'obscurité l'entourait de ses bras si forts que le froid l'accablait encore un peu plus. Mais pourtant, il résidait au fond de son être cette mince chaleur doucereuse qui désirait encore se battre. Elle ne cessait de tambouriner encore et encore contre sa poitrine, lui affligeant de nouvelles douleurs, celles d'une vie qui ne veut pas partir. Non, elle ne désirait en aucun cas quitter ce monde, jamais. Elle ne pourrait le réaliser à ses dépends, tant que son image ne disparaîtrait. Et il était là, se tenant fièrement sur son tronçon de bois, arborant ce sourire intact ainsi que cette étincelle dans le fond de son regard. L'étincelle d'une vie heureuse, d'un dessein accompli et d'un bonheur impartial. Et c'est lui, qui, malgré son absence, permettait à la jeune fille de s'en sortir. C'était lui, qui, alors qu'elle aurait pu se laisser aller en buvant ce breuvage, avait usé de sa force pour appuyer sur sa main et l'avait aidé à déversé le contenu de la bouteille sur le sol givré.  « Je me sauve d'un dessein tragique. » La voix de Ruby aussi faible soit-elle reflétée une certaine volonté de bravoure. Telle l'image de Robin, prônant des valeurs justes et défendant les pauvres d'une tyrannie bien trop destructrice, son regard se plongea dans celui de l'inconnue glacée. Le cœur de la jeune fille recommença à se battre, non pas par curiosité d'en savoir plus sur cette jeune fille à ses côtés, mais dans une volonté de se battre à nouveau. Quelle épouse ferait-elle pour Robin, si la tristesse l’affligeait de cette manière ? Nul ne devait avoir à affronter ses démons par le chemin le plus facile. Tous devraient se battre pour ainsi les faire fuir aussi loin, pour qu'ils ne puissent plus nous accabler. La jeune fille lui expliqua alors ses intentions. Cet ange si fragile lui renvoyait l'image de ce qu'elle fut jadis. Un être fragile, dont les repères avaient perdus toutes leurs essences alors même qu'elle en venait à perdre son intérieur. Un timide sourire se dessina sur le coin des lèvres de la jeune fille, alors qu'elle se retrouvait dans des mots bien trop longtemps pensés. Des larmes perlèrent encore dans le coin de ses yeux, alors que la détresse de cette jeune femme à ses côté lui paraissait bien plus importante que la sienne.  « L'oubli ronge votre âme mon enfant. N'est-il pas pire qu'une fin ? » Ses yeux émeraudes restèrent accrochés à ses azurés, en quête d'une réponse des plus simples. L'oubli était pour elle le pire. Car il nous perdait dans des rêveries des plus absurdes et éloignées de ce que nous étions au fond de nous mêmes. Qui était cet ange dont les tourments l'affligeaient au point de désirer oublier son existence ? Méritait-elle cela ? Non, nulle vie ne méritait d'être oubliée, tout comme aucun être quel qu'il soit n'avait à connaître de tels maux. Le bonheur résidait toujours là où on s'y attendait le moins, mais surtout dans des choses que l'on connaissait très bien. N'y avait t-il personne pour leur venir en aide ? Il suffisait simplement de tendre la main vers une autre âme pour s'en sentir plus apaisée. Et c'est ce qui expliqua chacun de leur comportement. Telles deux âmes en peine, le destin semblait les avoir réunies pour affronter ensemble quelque chose qui les dépassait. Rien n'arrivait jamais au hasard, tout était signe à quelque chose. Les croyances de la jeune fille lui délivraient ainsi que quelque part, cette inconnue et elle étaient probablement liées. Rongées par une absence, perdues par ce manque. Et qu'elles parviendraient ensemble à recréer le monde qu'elles connaissaient.  « Les anges se terrent un peu partout. Il suffit juste d'ouvrir les yeux pour les apercevoir. » A nouveau, un mince sourire se dessina sur les lèvres de Ruby alors qu'elle tentait de recouvrer une force insoupçonnée au fond de son cœur.  « Une âme comme la votre reflète bien plus de l'ange que du démon. » Les mots qu'elle employa en retour figèrent les traits de la jeune fille pendant quelques secondes. Le vent s'abattait encore contre elles, enveloppant leur corps dans un mince manteau blanc. Parler de souffrance était une chose que la jeune fille avait longtemps repoussé. A quoi bon la laisser nous submerger alors même qu'elle savait jouer de nos sentiments ? Elle savait toujours s'engouffrer au fond de notre être à la même manière qu'un serpent sinueux étouffait sa proie. Sournoise, cette souffrance nous laissait ainsi des instants de paix pour mieux nous accabler quelques instants plus tard et nous perdre à jamais dans ses desseins. Les paroles de l'inconnue résonnèrent encore dans son esprit de la même façon que le tocsin savait le faire lorsqu'il annonçait une événement tragique. Mais, elle ne put se résoudre à l'entendre encore et d'un geste doux et tendre, ramena faiblement sa main glacée contre la peau gelée de celle de l'inconnue sur l'écorce.  « Allons allons, ne retenez pas vos larmes ma douce enfant. Laissez les sortir. » De son autre main, Ruby vint caresser doucement le dos de l'inconnue, alors qu'elle même tentait de retenir ses larmes.  «  Ne laissez pas ce mal vous ronger. Il est difficile à le combattre, mais songez à la plénitude qui vous apaisera une fois qu'il sera parti. » Il lui était plus facile de se retrouver alors même qu'elle agissait telle qu'elle l'avait toujours été, en tant que protectrice mais surtout en donnant des bribes d'indices pour une vie bien meilleure. Oui, il fallait combattre cette souffrance coûte que coûte pour ainsi parvenir à percevoir à nouveau les éclats d'un soleil nouveau.  « Laissez là s'enfuir, laissez la s'éloigner encore plus loin et contez moi votre histoire. Ainsi nous parviendrons peut être à vaincre ces démons qui nous accablent ? » Ses doigts cherchèrent à s'engouffrer entre ceux de la jeune femme pour ainsi lui prouver qu'un soutien quel qu'il soit était bien meilleur qu'une solitude affligeante.

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MessageSujet: Re: Anna ∞ « Sauve moi. » Anna ∞ « Sauve moi. » EmptyDim 27 Avr - 4:02

2 mois sans réponse j'archive tristeuh
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