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Sunshine girl | Naïa&Alex Vide
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 Sunshine girl | Naïa&Alex

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MessageSujet: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyMar 30 Sep - 19:32

A. Naïa Mia Tysee & E. Alexandre O'Neary

« La vie est courte, alors surtout ne la gaspille pas à te lamenter sur ton sort sans réagir. »



Ça faisait déjà quelques mois que je clavardais avec cette fille sur internet. Cette mystérieuse fille avec qui je partageais tellement de point communs. Avant toute chose, elle était sans doute aussi passionnée de musique que je devais l’être et qui plus est, elle avait un excellent sens de l’humour. Elle était comme une petite bulle d’oxygène à mes yeux, celle qui m’aidait à garder la tête hors de l’eau malgré le chagrin que je ressentais depuis des mois à présent. Je ne pouvais nier que la vie que je m’étais créé ici me plaisait bien. J’avais mon petit groupe grâce auquel je pouvais vivre et je m’étais fait de nouveaux amis dont certains étaient dans la même situation que moi. Néanmoins, il n’en demeurait pas moins que mon ancien monde me manquait. Que ma femme et ma fille me manquaient. J’aurais tout donné pour pouvoir les serrer dans mes bras de nouveau. Hélas, il semblerait que ce soit impossible. J’avais beau mettre tout les efforts possibles pour les retrouver, je devais tout de même envisager la possibilité qu’elles soient demeurées dans notre royaume alors que j’aurais été expédié ici. Un autre mauvais coup du sort il fallait croire. Au moins, j’avais la satisfaction de me dire qu’elles devaient sans doute me chercher également. Nous étions une famille unie. Jamais nous ne renoncerions à être unis de nouveau.

Discuter avec Naïa me faisait du bien. Certes, je ne pouvais pas lui parler de ma véritable identité sans qu’elle ne me prenne pour un fou furieux, mais je pouvais au moins partager ma passion de la musique avec elle. Passion qui m’avait été transmise par ma Ariel. C’était d’ailleurs très exactement ce qui nous avait rapprochés tous les deux au départ. Sa voix magnifique, angélique, comme je n’en avais jamais entendu avant elle. Elle me manquait tellement mais pour l’instant, tout ce que je pouvais faire c’était de ne pas perdre espoir et de poursuivre ma vie tout en els cherchant Melody et elle.

Ce soir, j’avais donné rendez-vous à ma partenaire de conversation afin qu’on puisse enfin se rencontrer en face à face. Discuter à travers un écran d’ordinateur avait beau être très amusant, il n’en demeurait pas moins que j’étais très curieux de la connaître et de savoir si elle était tout aussi adorable en réalité. Certes, je ne me faisais pas d’illusion. Il était absolument hors de question que je remplace ma femme par une autre, mais disons que d’avoir une nouvelle amie avec qui je pourrais réellement passer du temps me plairait assez. Comme il s’agissait d’un lieu assez centré entre nos deux quartiers, nous avions décidés de nous rejoindre aux Rhumeries. Ça tombait plutôt bien puisque mon groupe avait justement un engagement en ce lieu ce soir, ce qui me permettrait de lui montrer quel genre de musique nous faisions, mais aussi le l’inviter à nous rejoindre sur scène, pourquoi pas. J’étais simplement vêtu d’une chemise bleue pâle et d’un jeans, installé sur un tabouret et grattant les cordes de ma guitare de façon nerveuse. C’était peut-être légèrement ridicule, mais disons que l’idée de la rencontrer enfin me rendait assez nerveux. J’ignorais ce qu’elle penserait de moi, ce que je penserais d’elle, bref, nous ne nous connaissions pas encore réellement et disons que l’idée d’être déçu m’était passé par la tête.

À chaque fois que la porte du bar s’ouvrait, je ne pouvais m’empêcher de scruter les gens qui entraient avec attention. À vrai dire, j’ignorais complètement de quoi elle avait l’air. Était-elle brune, blonde ou rousse ? Je n’en avais absolument aucune idée. Notre bassiste attira soudainement mon attention pour savoir si on commençait à répéter et je pu enfin porter mon attention sur autre chose. Sur quelque chose qui me faisait du bien et m’aidait à me changer les esprits. Puis soudainement, ELLE entra. Je dis bien ELLE parce que je ne pouvais pas me tromper. C’était elle Naïa, il n’y avait aucun doute possible, je le sentais. Mon batteur me fît signe de me bouger et je me levai en trombe de mon tabouret pour descendre de la petite scène et aller à sa rencontre, un sourire aimable mais légèrement timide aux lèvres.

« Naïa, c’est ça ? » lui demandai-je d’un ton peu sûr.

Cependant, en voyant l’expression sur son visage, je vis que je ne m’étais pas trompé. Mon sourire s’agrandit légèrement pendant que je la détaillais une nouvelle fois des yeux. Elle était réellement ravissante.

« Je suis Alex. Enchanté. » dis-je en serrant doucement sa main dans la mienne.


© Chieuze


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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyMer 1 Oct - 8:44


sunshine girl
naïalex
Tes mains étaient déjà moites alors que tu partais à peine de chez toi. Ta robe à motif liberty se soulevait légèrement à chaque pas que tu faisais, le vent chaud venant souffler sur tes jambes nues. Tu avais hâte, mais tu étais de la même manière stressée. Ça faisait maintenant un petit moment que tu parlais à cet homme, Alexandre. Enfin, parler était un bien grand mot maintenant pour toi, redevenue une femme dénuée de paroles. Arrivée ici, tu avais dû te faire à tous les changements que cela comportait. Non pas les changements de passer de sirène à quelqu'un vivant sur terre – ça tu avais dû l'apprendre après ton mariage avec Eric – mais à celui de redevenir muette. Quand Ursula t'avait pris ta voix, dans ta vie d'avant, la peur n'avait jamais été si présente. Tu avais déjà des amis, tu connaissais déjà du monde. Et tu avais une mission à remplir en trois jours, dans laquelle tu te donnais corps et âme sans vraiment penser à ce soucis qui était finalement mineur pour ta part. Cette voix, au fond de toi, tu sentais qu'elle reviendrait. Ce dont tu avais le plus peur, à ce moment-là, c'était de perdre la chance de garder tes jambes. C'était bête. Eric avait craqué pour ta voix, mais la personne que tu étais préférais la donner afin d'avoir des jambes, pour enfin d'acquérir la seule chose qui te retenait de devenir réellement humaine. C'était différent, maintenant. Tu n'avais plus personne. Pas de Sébastien, pas de Polochon, pas de visages ou d'âmes connues. Il fallait que tu recommences tout depuis le début, que tu te fasses des amis, que tu communiques, et c'était dur. Par chance, on t'avait montré les nouvelles technologies. Tu devenais de plus en plus forte avec ton portable qui te servait surtout à envoyer des sms, mais il y avait aussi l'ordinateur, et cette incroyable invention de l'internet. C'est là où tu rencontras Alex. Tu cherchais des tablatures pour jouer un morceau à la guitare, et de fil en aiguille tu t'es perdue sur un forum consacré à la musique. Et puis, les conversations avec le jeune ont commencés. Ça t'a fait du bien, mon dieu que ça t'a fait du bien. C'était con à dire, mais t'avais eu l'impression de revivre. Peut-être que c'était la facilité qu'il y avait de parler avec une personne derrière un écran, où le fait que personne ne savait qui tu étais ni quels étaient tes problèmes dans la vie. Tu étais juste Naïa, adoratrice de musique qui jouait surtout par passion. Et c'était bon.

Alexandre était celui avec qui tu communiquais le plus. Il y avait juste eu cette aisance dans les échanges, ce flot continu et sans prises de têtes. Vous ne vous arrêtiez pas seulement pour parler musique, car les gens qui te connaissaient savaient que tu étais quelqu'un de curieux qui pouvait parler de tout et de rien. Sérieusement. Tu pouvais commencer à parler d'un nouveau clip que t'avais vu sur youtube pour finir par débattre avec ton interlocuteur des évolutions en matière de toilettes depuis les siècles. C'était toi ça, t'aimais qu'on t'apprenne des choses nouvelles, des choses que toi-même tu ne soupçonnais pas. Et c'était si facile avec lui. Et puis, il t'envoyait ce message, quelques jours après avoir vu que vous habitiez finalement très près l'un de l'autre, et tu n'as pas su dire non – et t'avais pas envie de dire non.

Tu allais le rencontrer, en chair et en écailles - enfin, en os. Il allait être devant toi et … Et tu allais peut-être te prendre la honte. C'était ça, qui était bien avec internet : on communiquait par écrit, on ne racontait pas forcément toute sa vie. Tu omettais d'expliquer aux gens que tu étais une princesse de sang royal qui avait pour la majeure partie de sa vie vécue avec une vraie queue au fond de l'océan. Et du même genre, tu évitais de dire aux personnes que dans la vraie vie il te serais impossible de leur parler autant sans papier ni stylo, sans portable, car tu t'étais imaginée que jamais tu n'aurais à faire face à l'une de ces personnes en vrai. Erreur.

Après quelques minutes de marche où tu te forçais à te calmer, tu entrais dans le bar des Rhumeries. Tu étais censée venir un peu en avance, pendant qu'ils répétaient, pour ensuite le voir lui et son groupe à l'œuvre devant le public. Par réflexe, tu resserrais un peu le petit sac beige contre toi alors que tu balayais la pièce du regard à la recherche de ton ami, avant de poser tes yeux sur la scène. Là, quelqu'un y descendait déjà, s'avançant vers toi avec un sourire qui paraissait sincère et chaleureux. « Naïa, c'est ça ? » Disait le bel homme que tu devinais être celui que tu cherchais, et un sourire prenait place naturellement sur tes lèvres alors que tu te disais qu'il t'avait reconnu sans même t'avoir déjà vu. Ce devait être quelque chose comme l'instinct, ou peut-être était-il simplement devin car jamais vous n'aviez échangé de photos l'un de l'autre. Tu lui faisais un signe de tête comme pour confirmer, quand il reprit la parole. « Je suis Alex. Enchanté. » Tu serrais sa main peut-être un peu plus fortement que ce que tu aurais voulu, et déjà l'envie d'utiliser tes mains pour parler te démangeait. Après avoir compris que tu ne pouvais pas parler, tu avais appris le langage des signes rapidement grâce à des livres et des personnes qui proposaient des cours du soir pour s'améliorer, et tu avais de plus en plus pris l'habitude de parler avec même si la personne en face ne comprenait surement pas ce que tu signais. C'était ça le problème ici, assez peu de gens le pratiquait, et le mieux souvent restait encore le papier et le crayon. Tu posais rapidement tes yeux à nouveau sur la petite scène où continuait de s'exercer ceux qui devaient faire partis du groupe d'Alexandre, et tu attrapais la main de ce dernier afin qu'il te suive. Tu montais sur la scène, et tu te dirigeais de suite vers la guitare qui était près du tabouret libre, celle-ci même qui devait lui appartenir. Tu te débrouillais un peu en guitare, mais tu n'étais surement pas aussi douée que pouvait l'être à ton avis Alex – et tu disais ça sans avoir encore eu la chance de l'écouter live. Toi, ton instrument, c'était plus le piano en fait, souvenir de ton enfance passée dans les récifs. Tu regardais en souriant curieusement à ton ami, l'air d'attendre quelque chose de lui en retour, que ce soit de l'entendre parler de sa guitare, de ce que son groupe allait vous jouer ce soir, qu'il te présente les autres ou de le voir déjà jouer rien que pour toi.
electric bird.
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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyMer 1 Oct - 17:43

A. Naïa Mia Tysee & E. Alexandre O'Neary

« La vie est courte, alors surtout ne la gaspille pas à te lamenter sur ton sort sans réagir. »



Ce qu’il y a de bien dans ce nouveau monde, c’est que j’ai eu la chance de m’y adapter assez rapidement. Les choses auraient pu se dérouler de manière beaucoup moins agréable que ça. J’aurais pu passer pour un véritable dingue aux yeux des humains qui m’entouraient ou me recroqueviller sur moi-même en me sentant loin de chez moi, mais fort heureusement, ce n’Est pas ce qui s’était produit. J’avais eu la chance de rencontrer des personnes intéressantes et de me trouver un boulot qui me plaît. Néanmoins, je ne pouvais effacer mon ancienne vie de ma mémoire. Elle y était gravée au fer rouge et je ne comptais en aucun cas laisser ces précieux souvenirs disparaître de ma mémoire. Qui sait, peut-être aurais-je la chance d’y retourner un jour. Malgré le bonheur que je vivais actuellement, je ne pouvais nier que mon ancienne vie me manquait. Mon royaume, mes sujets, et plus que tout, ma femme et ma fille. Les deux femmes de ma vie étaient je ne sais où et j’étais prêt à tout pour les retrouver.

Ce soir était un moment important. Je rencontrais enfin la jeune fille avec qui je discutais depuis des mois sur internet. Nous nous étions connus sur un forum traitant de musique et c’est très naturellement que nous avions commencé à échanger de plus en plus régulièrement. J’aimais sa manière de penser, d’être curieuse de tout connaître sur tout. Elle était un peu comme une enfant et curieusement, elle me rappelait une certaine personne qui avait su gagner une très grande place dans ma vie… Disons que sa ressemblance mentale avec Ariel était frappante. Quoi qu’il en soit, nous avions décidé de nous voir ce soir. C’était le moment idéal puisque je jouais avec mon groupe aux Rhumeries. Je lui avais tellement parlé des compositions que les autres gars et moi avions composées et c’était le moment parfait pour les lui faire entendre. Néanmoins, je ne pouvais nier que ce fameux moment me rendait assez nerveux. D’après ce que j’avais pu lire des messages que nous nous étions envoyés, elle semblait s’y connaître énormément en musique et j’espérais vraiment ne pas la décevoir.

Alors que j’avais commencée les répétitions avec les autres membres du band, j’aperçu une jeune femme passer la porte d’entrée du bar. Je ne su trop comment, mais j’étais persuadé que c’était elle. Elle était ravissante et elle semblait chercher quelqu’un regard. Aussi, je me dirigeai instinctivement à sa rencontre afin de lui signaler ma présence. Elle répondit positivement lorsque je lui demandai si elle était bien Naïa. J’avais eu raison au moins, Je ne m’étais pas dirigé comme un pauvre idiot vers une parfaite étrangère. Enfin si, mais Naïa n’était pas vraiment une étrangère à proprement parlé. Elle était celle qui arrivait à chasser mes moindres soucis lorsque j’en ressentais le besoin, celle avec qui je pouvais passer des heures à perles de tout et de rien sans jamais m’en lasser. Et voilà que je la rencontrais enfin. Faute de doute, je lui confirmai mon identité à mon tour. Sait-on jamais, j’aurais très bien pu être un simple membre du groupe qui voulait la guider vers le vrai Alex. Maintenant au moins, il n’y avait plus le moindre doute possible. Je vins lui serrer doucement la main afin de me montrer le plus chaleureux qui soi. Je fus d’ailleurs assez surprit de la voir empoigner la mienne plus fermement, la serrant vivement ce qui me fit échapper un léger rire.

Elle n’avait toujours pas prit la parole mais je ne m’En offusquai pas plus que ça. Peut-être était-elle simplement timide qui sait ? Ou bien elle était tout aussi nerveuse que moi dû à cette fameuse rencontre. Quoi qu’il en soit, elle ne resta pas stoïque pour autant, revenant prendre ma main dans la sienne pour me tirer vers la scène où les autres membres du groupe nous regardèrent, l’air assez amusé. Ouais, des filles comme celles-là ne courraient pas vraiment les rues et une nouvelle fois, je me surpris à voir des ressemblances entre elle et Ariel. Je chassai rapidement cette idée de mon esprit et la laissai s’emparer de ma guitare que j’avais posée contre mon tabouret à son arrivée. Nous avions si souvent échangé à propos d’accords ou autre sur le forum où nous nous étions rencontrés, mais jamais encore nous ne nous étions entendus jouer mutuellement. Ce serait chose faite pour elle ce soir, mais disons que j’étais assez curieux de la voir à l’œuvre aussi. « Vas-y, tu peux t’en servir si tu veux. » Je lui souris chaleureusement avant de reprendre, faisant quelques pas dans sa direction. « C’est une Alhambra 3C-CT. Ce n’est pas vraiment la meilleure que j’ai, mais c’est la première que je me suis achaté en arrivant à Fantasia Hill. » Mieux valait ne pas commencer sur un sujet aussi glissant. Change de sujet Alex et vite ! Je me raclai légèrement la gorge avant de reprendre. « Je ne risque pas de m’en servir vraiment ce soir de toute façon. Les gars ont décidés qu’on sortait nos vieilles compositions plus rock, histoire de t’impressionner un peu plus. » L’un deux me lança son pic de guitare et je ne pu m’empêcher de rire de bon cœur de nouveau, reportant mon attention sur Naïa. « Et toi, tu m’as dit que tu te débrouillais plus au piano d’après mon souvenir ? Tu pourrais nous accompagner tout à l’heure. Enfin, si tu en as envie. » Je jetai de nouveau un coup d’œil aux autres membres du band. « Ne t’en fais pas, ils ne mordent pas. Ils sont un peu idiots mais sans plus. » Je lui souris une nouvelle fois. Après cette longue tirade, il était grand temps que je lui laisse prendre la parole à son tour.


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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyMer 1 Oct - 22:10


sunshine girl
naïalex
En entrant dans ce bar, tu t'étais déjà préparée mentalement à devoir attendre de longues minutes seule, à chercher Alexandre dans chaque recoin, regardant tous les hommes de ce bar plusieurs fois sans jamais le trouver. Il était vrai que vous auriez peut-être dû vous accorder sur un vêtement de couleur, ou sur un accessoire à mettre tous les deux afin de vous reconnaître rapidement – et finalement vous n'en aviez vraiment pas eu besoin, car Alexandre t'avait repéré d'un seul instant, à ton grand étonnement. Et ça te faisait assez bizarre de le voir, de te dire qu'il était le garçon avec qui tu n'arrêtais pas de correspondre. Il était bizarre que maintenant, tu puisses mettre un visage sur nom. Tu lui fis une petite grimace d'excuse alors qu'il rigolait de la poigne que tu avais pour serrer sa main, et tu n'avais même pas fait exprès, tu te sentais juste un peu stressée. Tout était réel maintenant, tout était face à toi : l'homme avec qui tu bavardais n'était définitivement pas un robot.

Rapidement tu l'entrainais avec toi comme si vous étiez amis depuis dix ans, et tu montais sur la petite scène, la où les instruments se trouvaient. C'est la guitare qui attirait ton œil, peut-être à cause du fait que personne n'était derrière à l'utiliser. Tu la prenais avec précaution, l'admirant un instant. « Vas-y, tu peux t'en servir si tu veux. » Il te disait avec un grand sourire, et tu mimais un merci de tes lèvres, avant de t'asseoir sur le tabouret et de laisser tes doigts s'habituer aux six cordes, les faisant résonner l'une après l'autre comme pour échauffer tes doigts. « C'est une Alhambra 3C-CT. Ce n'est pas vraiment la meilleure que j'ai, mais c'est la première que je me suis acheté en arrivant à Fantasia Hill. » Tu levais de suite ton regard vers lui, tes yeux brillants alors que tu pensais comprendre ce sentiment qui l'avait traversé. Toi aussi, quand t'es arrivée ici, tu t'étais réfugiée dans la musique. Tu avais passé des heures dans le magasin d'instrument de musique, pour choisir avec précaution le tout premier instrument qui serait tien dans cette nouvelle vie, et qui t'accompagnerait le plus souvent. T'étais une sentimentale, c'était comme ça. Et le piano que tu achetas n'était pas le plus beau, ni même celui de meilleure qualité sur le marché, mais il était le premier gros achat que tu avais fait ici, et il était l'instrument qui t'avait aidé à relativiser quand ça n'allait pas, alors entre lui et toi, c'était spécial, même si tu adorais absolument tous les instruments que tu touchais. Tu lui levais ton pouce, pour lui montrer qu'elle était parfaite comme guitare, et tu reprenais le petit air, tes doigts prenant un peu plus d'assurance sur cet instrument qui n'était pas tien. « Je ne risque pas de m'en servir vraiment ce soir de toute façon. Les gars ont décidés qu'on sortait nos veilles compositions plus rock, histoire de t'impressionner un peu plus. » Ton visage se relevait vers le sien une nouvelle fois, et tu haussais un sourcil amusé en prenant en compte ce qu'il venait de dire, souriant en coin dans sa direction. T'impressionner hein ? C'était ça qu'il voulait faire, c'était ça le but de cette soirée ? Tu savais qu'aujourd'hui n'était pas un rendez-vous à proprement parler, pas dans le sens romantique, même s'il était difficile de ne pas trouver Alex très mignon. Tu étais toujours à la recherche de ton cher et tendre Eric, tout le temps, tous les jours. Et ça commençait à devenir dur de n'avoir aucun signe de lui, aucun moyen de savoir s'il était en vie, s'il allait bien, s'il était par ici, ayant atterri dans le même endroit que toi. Quand on avait aussi peu de renseignement, il était difficile de ne pas perdre espoir, mais tu continuais à t'accrocher, à te dire que le destin vous réunirait. Tu voyais cet endroit grand, bien trop grand pour que tu parviennes à le retrouver de toi-même, mais t'espérais que ta petite étoile là-haut t'entende, et le fasse revenir à la maison. Tu riais, alors que l'une des personnes du groupe envoyait son médiator en plein sur Alex, et c'était silencieux, et il n'y avait plus ce bon et puissant rire que tu pouvais sortir à chaque fois que quelque chose d'hilarant se présentait, mais tu espérais que l'expression de ton visage comble le manque de son. « Et toi, tu m'as pas dit que tu te débrouillais plus au piano d'après mon souvenir ? Tu pourrais nous accompagner tout à l'heure. Enfin, si tu en as envie. » Tu le regardais, comme si tu n'étais pas sûre de ce qu'il te proposait. Tu ne faisais pas parti du groupe et il te demandait si tu pouvais jouer avec eux, même sans connaître leurs répertoires et leurs chansons ? C'était insensé, mais une part de toi était vraiment heureuse qu'il te le propose. Tu acquiesçais vivement de la tête, comme ne petite fille à qui l'on promettait un séjour à disneyland, parce que t'adorais les nouvelles expériences, et jouer comme ça avec d'autres personnes en harmonie, était définitivement quelque chose que tu ne voulais pas laisser passer. Tu fronçais tout de même tes sourcils, avant de montrer le reste du groupe de la main. Étaient-ils d'accord que tu joignes pour un soir le groupe, ou Alexandre t'avait simplement imposé auprès d'eux ? « Ne t'en fais pas, ils ne mordent pas. Ils sont un peu idiots mais sans plus. » Tu avais un grand sourire sur ton visage alors que tu jetais un coup d'oeil aux autres membres du groupe qui avaient tous l'air drôle et sympathique, et tu levais tes mains, commençant à signer quelque chose avant de t'arrêter presque immédiatement. Tu nouais tes deux mains en les rabaissant, faisant une grimace plus pour toi-même. Signer ne servirait à rien, la seule qui connaissait le langage autant que toi était Blanche, car elle avait finit par apprendre après t'observer t'entraîner seule avec des livres. Il fallait que tu contrôles tes mains, et que t'arrêtes de vouloir signer à tout va quand les gens en face ne pouvaient pas te répondre.
electric bird.
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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyJeu 2 Oct - 4:49

A. Naïa Mia Tysee & E. Alexandre O'Neary

« La vie est courte, alors surtout ne la gaspille pas à te lamenter sur ton sort sans réagir. »



Je mentirais en disant que je ne ressentais aucune nervosité en vu de cette soirée. Ça faisait des mois que je clavardais avec cette jeune femme sur internet, des mois que cette relation m’apaisait et parvenait à me changer les idées. Lorsque nous discutions, j’arrivais à oublier que j’étais loin de chez moi, loin ce tout ce et de tout ceux que je connaissais. Certes, je ne lui avais jamais parlé de tout ça. Faut dire que l’idée aurait été assez mauvaise. S’il avait fallu que je lui dise que j’étais un prince tout droit sorti d’un conte, elle m’aurait prit pour un cinglé dès la toute première minute. Aussi, je ne lui avais rien dit de tout ça. Je ne lui avais parlé ni de ma femme, ni de ma fille, ni de mon royaume. Nous nous contentions d’échanger sur la musique et sur quelque banalité mais oh mon dieu ce que ça pouvait me faire du bien. Elle était drôle et il était toujours plaisant de discuter avec elle. Du même coup, je craignais à présent qu’en ce rencontrant en face à face, les choses changent. Qui sait, peut-être serions-nous déçus de la personnalité réelle de l’autre. En d’autres termes, je n’avais plus qu’à espérer qu’elle soit fidèle à elle-même dans la réalité.

Je ne sais comment je l’ai reconnu à la première seconde. L’instinct il fallait croire. Après tout, nous n’avions échangé. Aucune photo l’un avec l’autre et ne nous étions pas décrit physiquement, Je l’ai simplement senti, comme s’il avait toujours été évident qu’elle serait ainsi. Jolie mais sans en faire trop pour autant. Déjà là, je n’étais pas déçu et je fus d’autant plus charmé par son côté spontanée. Sa poignée de main était ferme, sans dégager la moindre nervosité quel conque et lorsqu’elle m’entraina presque de force pour me ramener vers la scène, j’en fus assez attendrit. Elle s’empara de ma guitare comme si elle était la sienne et je l’intimai de s’en servir si elle le souhaitait. Nous avions si souvent parlé guitares et accords qu’il me semblait naturel de la laisser aller à ses envies. Cet instrument était très loin d’être mon meilleur, mais il était sans doute celui auquel je tenais le plus. Dans un sens, il avait été mon premier ami lors de mon arrivée dans ce monde. Lorsque quelque chose n’allait pas, je me contentais de jouer et mes soucis s’envolaient, un peu comme si en pratiquement ma musique, mon Ariel était toujours avec moi, elle qui avait su me charmer avec sa voix mélodieuse. Petit à petit, j’avais rencontré mes amis du band et mes soucis s’étaient peu à peu estompés. Je ne perdais pas l’espoir de retrouver mon ancienne vie, mais au moins j’avais moins l’impression d’en souffrir à tout bout de champ. Je vins reprendre la parole pour lui exprimer le désir des autres membres du groupe de l’impressionner. Il fallait dire que lorsque je leur avais annoncé que ma correspondante internet allait venir nous voir jouer ce soir, ils avaient immédiatement vu là une occasion en or. La plupart d’entre eux n’étaient pas encore en couple et rencontrer une jeune femme tout autant passionnée de musique que nous pouvions l’être était sans doute pour eux la meilleure des occasions de faire d’une pierre deux coups. Idée assez ridicule quand on y pensait bien. Naïa ne venait pas ici pour se faire draguer par un musicien paumé. Elle était là afin qu’on puisse enfin se rencontrer et échanger sur notre passion commune. Quoi que je ne pouvais nier que j’avais bien envie de faire bonne impression moi aussi. Je voulais lui montrer de quoi j’étais capable afin qu’elle soit épatée. La jolie rousse vint relever les yeux dans ma direction, arquant un sourcil d’un air amusé. Au moins elle ne s’en offusquait pas. Elle devait comprendre tout autant que moi que nous n’étions pas là pour draguer. Les autres hommes n’étaient peut-être pas au courant, mais il n’en demeurait pas moins que j’étais un homme marié et que peu importe ce qui avait pu se passer, je comptais être fidèle à ma femme jusqu’au bout.

Mon guitariste me lança son pic de guitare et je ne pu m’empêcher d’en rire. D’ailleurs, Naïa fit de même mais curieusement, aucun son ne sorti de sa bouche. Était-elle vraiment timide au point de rire tout doucement ? Elle ne semblait pas l’être pourtant en vu de ses expressions tellement enfantines. Je n’en fis pourtant pas grand cas, venant plutôt lui proposer de nous accompagner au piano un peu plus tard dans la soirée. Certes, j’étais parfaitement au courant qu’elle ne connaissait pas notre répertoire, mais j’imaginais qu’elle pouvait très bien lire une feuille de partition pour une chanson. Qui plus est, nous ne commencions pas avant une bonne demi-heure encore donc je pouvais très bien lui enseigner un peu entre temps. Une nouvelle fois, elle acquiesça d’un air enfantin et sa candeur me toucha profondément. Elle était vraiment aussi adorable que je me l’étais imaginé. Elle lui ressemblait tellement… Mais elle vint me tirer de mes pensées en désignant les autres membres du groupe. Craignait-elle vraiment de déranger ? Les chances étaient très minces. Mes musiciens étaient très connus pour être très sociables, et qui plus est, il ne dirait jamais non à la compagnie d’une jolie jeune femme. Je vins la rassurer en lui disant qu’elle ne gênait pas et que les autres étaient loin d’être désagréables. Elle se retourna vers eux pour leur sourire, gestes qu’ils lui rendirent bien sûr tous, ce qui fût loin de me surprendre. Non, ce qui me surprit le plus en fait c’est de voir Naïa commencer à faire quelques gestes en langage des signes. Je savais très bien comment les reconnaître puisque je m’étais fait un devoir de l’apprendre en souvenir d’Ariel qui avait jadis perdue sa voix dans le but qu’on puisse enfin se rencontrer. Ma nouvelle amie se stoppa net cependant, semblant assez mal à l’aise d’un seul coup. D’ailleurs, mes amis semblaient l’être aussi et bien franchement, moi également. Je leur fis signe de reprendre leur entraînement pendant que je venais m’accroupir vis-à-vis Naïa, esquissant un léger sourire. « Naïa, ma question va sans doute te paraître légèrement indélicate, mais… » Je levai les mains afin de signer en même temps. « Est-ce que tu peux parler ? » Noin, décidément, j’avais vraiment une impression de déjà vu en ce moment…


© Chieuze


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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyJeu 2 Oct - 15:10


sunshine girl
naïalex
Tu t'apaisais, peu à peu. Au fur et à mesure qu'il parlait, comme si de rien n'était, tu te calmais. T'imaginais que c'était toujours comme ça quand on rencontrait de nouvelles personnes, surtout celles avec qui ont entretenait un contact depuis quelques mois. Jamais tu n'étais attendue à ce qu'il t'envoie ce message pour que tu viennes le voir. A vrai dire, ce n'était que récemment que vous vous étiez intéressés à où habitait l'autre, afin de savoir si vous étiez proche, ou chacun à l'autre bout du monde. Le destin devait surement avoir quelque chose là dedans, car vous étiez dans le même endroit, Fantasia Hill. Ça pour une coïncidence. Il était donc temps de ne plus te cacher, de montrer comment tu étais vraiment, et c'était peut-être ça qui t'avait rendu nerveuse. Ne pas savoir comment tu allais te comporter, ni comment lui serrait aussi. Est-ce que dans sa manière de parler, dans son attitude, tu retrouverais l'homme avec qui tu discutais, ou est-ce que le voir en face à face apporterait en même temps une autre facette plus désagréable de sa personnalité ? C'était dans des moments de doutes tel que celui-ci, que tu rêvais d'avoir Polochon à tes côtés. Il aurait été là, chez toi, avant que tu partes pour te détendre, pour te faire rire malgré lui, pour te dire que tout irait bien. Il t'aurait serré dans ses bras que t'imaginais fort, et t'aurais prié de tout lui raconter le soir-même à ton retour. Il t'aurait redonné espoir, effacé le nœud dans ton ventre et rappeler la femme que tu étais. Mais il n'était pas là, et c'était toi qui devait essayer de te faire tout ça.

Alexandre te rassurait, quand tu n'étais pas très sûre de sa proposition par rapport aux autres membres. Ils avaient tous l'air très gentils, c'était vrai, mais ça ne voulait pas forcément dire qu'ils seraient compréhensifs quant à partager la scène avec toi pour une chanson. Ils ne te connaissaient ni d'Adam ni d'Eve, et ils auraient même très bien pu penser que tu n'étais qu'une imagination dans l'esprit d'Alex pendant tout ce temps, et que ce soir tu n'allais pas venir. Mais ils te retournaient juste ton sourire, et tu savais qu'ils t'avaient accepté pour cette nuit au moins. Et puis, t'as commencé à signer. Pour peut-être deux secondes seulement, mais à l'instant où tu te souvenais qu'il n'était pas au courant de ton petit problème, tu te repris, abaissant tes mains comme si tu n'avais rien fait. C'était peut-être trop tard, car un silence s'était fait du groupe sur la scène, le petit brouhaha de fond du reste du bar lui continuait - et tu te sentais devenir l'attention de tous en un instant. T'étais un peu embarrassée, tu te sentais bête. Tu ne savais pas s'il avait compris, ou s'il pensait juste que t'étais quelqu'un qui adorait parler avec ses mains. Tu baissais un peu ton regard, regardant le sol, et peut-être qu'il aurait préféré que tu fasses diversion pour faire comme si de rien n'était, alors que la, t'avais l'air plutôt coupable de t'être fait démasquer. « Naïa, ma question va sans doute te paraître légèrement indélicate, mais... » Et tu la sentais déjà arriver, sa question, après la petite bourde que tu venais de faire. Tu imaginais qu'il était à présent temps que tu lui dises la vérité, car ce n'était pas comme si tu avais réellement cru passer cette soirée sans parler et sans qu'il ne s'aperçoive que quelque chose chez toi n'allait pas. Encore, si vous n'auriez que joué sur scène, ça aurait pu être différent, car tu n'avais pas besoin de communiquer autrement qu'avec la musique et ton instrument. Mais il y avait l'avant-concert, et l'après, et lors d'une première rencontre, déjà que la conversation n'était pas toujours facile, elle était encore moins aisée si la personne en face ne répondait à rien verbalement. Tu baissais tes yeux vers lui, qui s'était mis accroupit pour être un peu plus à ton niveau, et il souriait un peu, comme pour te rassurer. « Est-ce que tu peux parler ? » Tes yeux s'écarquillaient en un instant, et ce n'était pas le fait qu'il te pose cette question qui te choquait – non, tu t'étais déjà préparée mentalement à ce que le sujet vienne sur la table à un moment donné – mais c'est qu'il signait avec ses mains en même temps, réellement. Il signait la phrase qu'il venait de prononcer en parallèle, et tu te serais attendu à tout, sauf à cela. Découvrir ça sur lui, te donnait envie de lui poser tellement de questions que tu dû restreindre ton envie et les garder toutes dans un coin de ta tête. « Tu sais signer ? » Tu signais à ton tour le mieux que tu le pouvais, peut-être un petit peu bêtement puisqu'il venait de le faire, mais tu te disais que c'était trop beau pour être vrai, et que peut-être il ne connaissait réellement que quelques mots, quelques phrases mémorisées, pas assez pour tenir une conversation sur tout et rien. Tu décidais tout de même de continuer à signer, lentement, prenant le temps de bien faire les signes, espérant qu'il comprenne tout ce que tu essayais de dire. « Non, je ne peux pas parler. » Simple confirmation, qu'il était dur de tous les jours s'avouer. A peine tu te levais, c'était ce à quoi tu pensais, malheureusement. La pensée que tu ne pouvais plus chanter ni communiquer le plus simplement possible, la pensée que tu avais tout perdu d'un coup, ton père, tes sœurs, ta fille et ton mari. La pensée que peut-être cela restera à présent pour toujours de cette manière, et que ça te terrifiait. Ce n'était pas ton monde, et malgré la curiosité dont tu étais toujours empreinte, ta joie de vivre quelque fois s'ébranlait devant tes murs qui s'étaient tous écroulés en arrivant ici. « Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit de suite, mais je ne voulais pas que tu sois déçu. » Tu avouais, un petit peu embarrassée. Avoir dans sa tête l'image de quelqu'un et puis la voir pour de vrai et constater que tout n'était pas pareil, qu'elle était un imposteur depuis tout ce temps n'était pas quelque chose qui faisait plaisir, surtout dans les profondeurs de l'internet. Tu savais qu'il y avait des dangers avec ce genre de choses, des gens se faisant passer pour d'autres, et peut-être qu'aujourd'hui c'était toi le danger, ayant mis dans la tête d'Alexandre qu'il allait rencontré une fille bavarde et rigolote, mais tomber sur une muette plus très sûre d'elle. Tu soupirais un peu, gardant tes yeux posés sur son visage. « Je n'ai pas pu te le dire tout à l'heure, mais je suis très contente de te rencontrer enfin. » Tu finissais de signer, car maintenant que tu savais qu'il pouvait peut-être te comprendre, la politesse était à nouveau de rigueur.
electric bird.
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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyJeu 2 Oct - 18:06

A. Naïa Mia Tysee & E. Alexandre O'Neary

« La vie est courte, alors surtout ne la gaspille pas à te lamenter sur ton sort sans réagir. »



Les choses se déroulaient relativement bien pour l’instant. Naïa était exactement comme je me l’étais imaginé. Spontanée, naturelle et amusante. Certes, elle n’était pas très bavarde jusqu’à présent, mais elle comblait ce que je prenais pour de la timidité par sa candeur enfantine. Je pouvais laisser la pression sur mes épaules retomber. Tout se passerait bien. Du moins jusqu’à présent tout semblait bien se dérouler. Les autres membres du groupe l’avaient de suite accepté et pour sa part, elle avait acceptée ma proposition à se joindre à nous pour une chanson au cours de la soirée. J’avais déjà une petite idée sur laquelle allais se porter mon choix. Il s’agissait d’une vieille composition que  j’avais écrit peu de temps après mon arrivée à Fantasia Hill. Je m’étais simplement installé au piano du bar et les paroles étaient venues naturellement. Certes, le piano n’était pas vraiment ma force, mais le résultat que ça avait donné n’était pas trop mal. Du moins assez pour qu’on la joue régulièrement lors de nos représentations. À présent, je n’avais plus qu’à la lui enseigner afin qu’elle soit fin prête pour nous accompagner tout à l’heure.

Seulement, comme j’allais l’inviter à m’accompagner au clavier, elle se mît à faire quelques gestes avec ses mains. Ça ne dura que l’Espace de quelques secondes, mais ce fût suffisant pour que je reconnaisse de quoi il s’agissait. Elle parlait le langage des signes, ce qui était assez rare et surprenant. En même temps, elle n’avait pas ouvert la bouche depuis son arrivée, ce qui signifiait sans doute quelque chose. Quelque chose qui était fort ennuyeux pour ma chère amie. J’étais un peu mal à l’aise de lui poser la question, mais au point où on en était, je n’avais pas vraiment le choix. Et puis Naïa ne risquait pas vraiment d’en être offensée, non ? Je vins m’Accroupir en face d’elle avant d’enfin lui demander si elle pouvait parler. En même temps, je fîs les gestes avec mes mains afin de lui signifier que je pouvais comprendre ce qu’elle me disait. Si la musique avait été un énorme support pour moi lors de mon arrivée en ville, apprendre de nouvelles langues l’avait été tout autant, et à travers mes divers cours, j’avais trouvé important d’apprendre également le langage des signes. C’était une manière pour moi de me rappeler de ma toute première vraie rencontre avec Ariel, un instant qui resterait à jamais gravé dans ma mémoire. À cette époque, elle avait vendue sa voix à Ursula en échange de ses jambes et je ne pouvais pas comprendre à cette époque qu’elle avait tout fait ça pour moi, dans l’unique but qu’on puisse apprendre à se connaître et à s’aimer. Aussi, je m’étais juré qu’un tel quiproquo ne puisse pas arriver. Voix ou pas, je parviendrais à comprendre ceux qui m’entourent. Les yeux de Naïa s’écarquillèrent et je ne savais dire si c’était dû à ma question ou au fait que je pouvais communiquer avec elle. Elle ne tarda pas à répondre à l’interrogation qui s’était infiltré dans mon esprit. « Tu sais signer ? » me dit-elle grâce à ses mains. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres pendant que j’hochais la tête légèrement. Puis, mes mains se relevèrent pour parler en même temps que je prenais la parole. « Je l’ai apprit pour… » Je dû me mordre la langue pour m’empêcher de dire ma femme. Je n’avais jamais dit à ma charmante amie que j’étais marié et ce n’était certainement pas le moment propice pour amener ce fait sur le tapis. « Pour une amie qui était muette également et avec laquelle j’avais du mal à communiquer. Si j’avais pu la comprendre dès le départ, il y a bien des événements que j’ai regretté qui ne se serait pas produit, donc j’ai fait en sorte que ce genre d’événements n’arrive plus. » Je lui en disais peut-être trop. Ma vie ne l’intéressait pas forcément, mais je m’étais senti à l’aise de lui dire tout ça, un peu comme si je la connaissais depuis des années. C’était étrange quand on y réfléchissait. De nouveau, elle vint continuer à me parler. « Non, je ne peux pas parler. » Exactement ce que je pensais et honnêtement, c’était assez triste. La pauvre ne semblait pas s’en sentir moins heureuse pour autant, mais il était dommage qu’en aimant autant la musique elle ne puisse pas chanter ou autre. Enfin, elle semblait tout de même s’en accommoder donc une nouvelle fois, je vins lui sourire gentiment tout en hochant la tête. Elle continua de signer doucement, de manière gracieuse, et je me concentrais uniquement sur ce qu’elle cherchait à me dire. « Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit de suite, mais je ne voulais pas que tu sois déçu. » Cette fois, je repris légèrement mon sérieux. Déçu ? Pourquoi devrais-je l’être ? Ce n’est pas le fait qu’elle soit muette qui nous empêcherait de communiquer ou de passer de bons moments. Avec ou sans voix, elle demeurait tout de même la jeune fille avec qui j’avais si longuement parlé sur internet. « Bien sûr que non, ne t’en fais pas. Ça ne change rien à la personne que tu es, que tu puisses parler ou non. » Si c’était ce que je m’étais dit quelques années auparavant, les choses auraient été tellement moins compliquées. Mais hélas, je ne m’étais basé que sur un seul critère pour retrouver la jeune fille qui m’avait portée secours. Je n’étais pas parvenu à me rappeler son doux visage ou sa douceur. Je ne m’étais basé que sur la voix qu’elle possédait. Résultat, Ariel était juste sous mes yeux sans même que je ne m’en rende compte. Erreur que je ne comptais pas recommettre un jour. « Je n'ai pas pu te le dire tout à l'heure, mais je suis très contente de te rencontrer enfin. » Elle me tira de mes pensées en me signant cette dernière phrase qui me fît sourire de nouveau. « Tout le plaisir est pour moi. » Elle n’avait sans doute pas envie de parler du fait qu’elle était muette pendant toute la soirée. Mieux valait repartir sur un sujet plus gai. Aussi, je vins lui sourire de nouveau, signant à mon tour pour changer de sujet. « Viens, je vais t’apprendre la partie de piano que tu auras à jouer tout à l’heure. » Je vins me relever du sol pour reprendre sa main dans la mienne et la guider vers le clavier où était installé un petit banc deux places. Je l’intimai de s’installer avant de prendre place à ses côtés, la regardant d’un air amusé. « Bon, je t’avoue que le piano n’est pas vraiment ma force donc ne te moque pas. » Je pris une grande inspiration avant de laisser mes doigts courir sur les notes, lui jouant la petite mélodie que j’avais composée il y avait déjà plus d’un an.


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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyVen 3 Oct - 0:19


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« Je l'ai apprit pour... » Il s'arrêtait un instant, comme s'il contemplait l'idée de vraiment te parler de sa vie, où s'il préférait s'arrêter là plutôt que de t'en dire trop. Peut-être y avait-il quelques événements dans sa vie dont il préférait pour le moment y laisser sa part d'ombre, et tu pouvais le comprendre si tel était le cas, car toi-même tu ne pouvais te résigner à tout lui dire. Mais à ton grand plaisir, il reprit rapidement, complétant le début de sa phrase. « Pour une amie qui était muette également et avec laquelle j'avais du mal à communiquer. Si j'avais pu la comprendre dès le départ, il y a bien des évènements que j'ai regretté qui ne se serait pas produit, donc j'ai fait en sorte que ce genre d'événements n'arrive plus. » Tu l'écoutais avec attention, acquiesçant. Tu ne pouvais que bien te retrouver dans ce qu'il venait de dire, dans cette amie qu'il connaissait. La communication avec les autres était l'un – si ce n'est le principal problème, et tu avais pu en voir les difficultés dans tes deux vies. Tu te souvenais encore comme si c'était hier, alors que tu sortais de l'eau sur tes deux nouvelles jambes que tu regardais comme si elles étaient la plus belle chose du monde, ton prince qui venait vers toi, et qui essayait de te parler, et à qui tu ne pouvais pas répondre. Tu remerciais tous les jours l'hospitalité qu'on lui avait enseigné plus jeune dans son pays, car si ce n'était pour ça, tu n'aurais jamais eu la chance de le connaître pendant ces trois jours, alors que lui ne repensait qu'à cette voix. « C'est génial que tu aies fait ça pour elle, elle à dû être émue. » Tu signais pour répondre, car tu savais pour avoir été en quelque sorte à la place de la fille, que tu avais été tellement heureuse que quelqu'un fasse cela pour toi. A l'époque ça n'aurait pas servi à grand-chose car tu ne connaissais pas cette langue toi-même, et aujourd'hui, tu avais déjà eu l'immense chance que ta meilleure amie se prenne au jeu et l'apprenne avec toi. Ce n'était pas rien, apprendre une toute nouvelle langue, ce n'était pas facile, mais il y avait des gens qui n'abandonnaient jamais pour faire plaisir à ceux qu'ils aimaient, et Alex devait faire parti de ces personnes. « C'était une manière de te faire pardonner ? » Tu te risquais à lui demander, alors qu'il avait parlé de regret et d'événements dont il aurait préféré oublier l'existence. Tu t'excusais ensuite de n'avoir pas été tout à fait honnête avec lui, d'avoir attendu trop de temps pour lui parler d'une chose qui était une grosse partie de ta vie, alors que cela faisait des mois que vous communiquiez. « Bien sûr que non, ne t'en fais pas. Ça ne change rien à la personne que tu es, que tu puisses parler ou non. » Et ça c'était important, et ça tu ne le voyais pas assez, masqué par tes nouvelles insécurités. C'était tellement plus simple avant, t'étais toujours énormément entourée, et même si quelques fois tu te sentais étouffée par les gens, tu croisais les doigts aujourd'hui afin d'avoir la chance de retrouver chacun d'eux, des plus sympathiques aux plus énervants. La vérité c'était que tu te sentais sans repères ici, et c'était la première fois de ta vie que tu te sentais si étrangère sur terre. Tu te sentais couler quand ton visage n'était même pas plongé dans l'eau, et il t'aurait fallu que d'une présence, une minuscule présence afin de faire grandir cette petite flamme qui vivait tant bien que mal en toi, espoir que tu te forçais de ne pas perdre à mesure que les jours avançaient. Il suffirait qu'un goéland s'approche chaque jour un peu trop près de ta maison, ou que tu croises dans la rue un chien ressemblant parfaitement à la race de Max. Mais il n'y avait rien de cela. Alors tu t'accrochais en passant de longues minutes - le matin, le soir, quand tu t'en sentais le besoin – à admirer le petit poisson, seul dans son grand aquarium qui lui faisait office de représentation minuscule de l'océan. Il ressemblait à Polochon, chaque rayure et cette façon de nager, et si t'aurais pu parler, tu croyais bien que tu passerais ton temps à le faire, racontant ta vie comme s'il était ton véritable meilleur ami qui t'entendait. « Merci. C'est vrai que j'ai pris la salle habitude de trop m'arrêter à ce détail. » Tu signais en faisant une petite grimace. Parce que t'étais plus, bien plus qu'une simple muette perdue dans cette ville, mais qu'il te manquait seulement les personnes importantes pour te le faire remarquer. Plus personne n'était là pour te dire si tu étais intéressante, si tu les avais fait rire, si tu allais trop loin dans tes propos, ou si tu étais juste géniale. Bien sur, tu étais arrivée à te faire des amis dans cette nouvelle vie, des gens qui étaient prêt à rester près de toi, qui devaient trouver quelque chose dans ta personnalité qui les plaisait. Mais c'était fou ce que tu pourrais donner juste pour entendre une nouvelle fois la voix de ton mari te faire un compliment, quel qu'il soit. « Tout le plaisir est pour moi. » Disait-il alors que tu lui disais à quel point tu étais contente d'enfin le voir pour de vrai. Vous pouviez maintenant vraiment dire que vous étiez amis, ce n'était plus une relation cultivée dans la virtualité. Tu souriais en le regardant, avant qu'il ne change de sujet. « Viens, je vais t'apprendre la partie de piano que tu auras à jouer tout à l'heure. » Tes yeux se mettaient surement à pétiller alors qu'il parlait de jouer en public avec eux, et tu le laissais t'entraîner, te levant de son tabouret pour le rejoindre près du clavier, t'asseyant à ses côtés. « Bon, je t'avoue que le piano n'est pas vraiment ma force donc ne te moque pas. » Il te prévenait, et tu ne croyais pas un mot de ce qu'il pouvait te dire de mauvais car tu sentais qu'il risquait d'être phénoménal. Il inspira, comme pour se concentrer, avant de commencer à jouer, et tu avais les yeux rivés sur ses doigts qui dansaient sur les touches, essayant de mémoriser ce que tu pouvais déjà de cette manière, et te laissant de la même manière envouter par la musique qui parvenait à tes oreilles. Tu applaudissais doucement quand il finissait sa démonstration, un sourire en coin sur ton visage. « Mh, t'es plutôt pas mal. » Tu signais, mesurant tes mots alors qu'il avait été bien plus que ça. Tu glissais ensuite tes mains sur les touches, avant de commencer à jouer quelque seconde, puis relevant la tête vers lui, un sourcil relevé afin de lui demander si tu ne t'étais pas trompée.
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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyVen 3 Oct - 7:02

A. Naïa Mia Tysee & E. Alexandre O'Neary

« La vie est courte, alors surtout ne la gaspille pas à te lamenter sur ton sort sans réagir. »



Je me voyais mal lui parler d’Ariel maintenant parce que je craignais la manière dont elle risquait de voir les choses. Dans un sens, je n’avais pas été totalement honnête avec elle moi non plus. J’avais omis de lui dire que j’étais marié, ce qui était loin d’être un détail négligeable si on considérait que j’avais également une petite fille – enfin, petite n’était peut-être plus le terme approprié à présent qu’elle avait atteint l’adolescence. Quoi qu’il en soit, je ne lui avais pas dit toute la vérité et je m’en sentais légèrement mal à l’aise à présent. Du coup, je tentai de détourner un peu la réalité en parlant simplement d’une amie pour qui j’avais appris le langage des signes. Ce n’était pas totalement faux. En arrivant à Fantasia Hill, j’avais immédiatement ressenti le besoin d’apprendre différentes langues et ce langage avait été le premier en liste. En vu de ce qui s’était passé, ça m’avait semblé tout simplement naturel d’apprendre à le comprendre. Si Ariel avait sacrifiée sa voix pour moi, j’étais bien capable de faire cet effort pour elle et pour les autres qui m’entouraient. « C'est génial que tu aies fait ça pour elle, elle à dû être émue. » J’esquissai un léger sourire aux propos de Naïa. Émue ? Si seulement elle pouvait le savoir… Je ne pouvais m’empêcher de resonger à notre première rencontre. C’est Max qui m’avait attiré vers elle, comme s’il avait comprit dès le premier instant que c’était elle, la jeune femme à la voix envoutante qui m’avait sauvée la vie lors de cette fameuse tempête. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas comprit du premier coup pour ma part. Je m’étais simplement fié au fait qu’elle ne pouvait parler donc qu’elle ne pouvait être celle que je recherchais tant, ne voyant en elle qu’une belle jeune fille perdue qui avait grand besoin de réconfort et d’aide. Dans un sens, j’avais eu de la chance que tout se termine aussi bien au bout du compte. « C'était une manière de te faire pardonner ? » Je me mordis fortement la lèvre inférieure, mal à l’aise de cette question. À vrai dire, j’avais toujours su que la sirène de mon cœur ne m’en avait jamais voulu pour ce qui s’était passé, considérant que je ne pouvais sans doute pas deviner ce qui se tramait vraiment sous les profondeurs de l’océan. Néanmoins, je m’étais toujours sentie légèrement coupable pour ce qui s’était passé. Par ma faute, elle aurait très bien pue devenir l’un des membres du jardin d’Ursula pour l’éternité, idée que je ne pouvais tout simplement pas supporter. C’était sans doute pour me pardonner à moi-même que j’avais agis ainsi en fait. « Si on veut. Enfin, ça n’a pas vraiment été possible puisque j’ai perdu cette amie de vue depuis près de deux ans à présent. » Cette conversation commençait vraiment à me rendre mal à l’aise. Mieux valait en changer et vite. Avant que je ne lui avoue quelque chose qui pourrait faire changer son opinion envers moi.

Heureusement, Naïs vint changer de propos en s’excusant pour ne pas avoir été totalement honnête à propos de son incapacité à parler verbalement. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir pour ça. Comme je l’ai déjà dit, je n’ai pas été très honnête non plus de mon côté donc il était assez difficile de lui en tenir rigueur. Et puis ça ne changeait rien. Voix ou pas, elle demeurait toujours la même fille drôle et dynamique que j’avais eu la joie de connaître sur ce fameux forum de musique. Celle avec laquelle j’avais échangé pendant des mois sans me lassé. C’était un réel bonheur de la voir enfin en chair et en os, peu importe son handicap. Je vins d’ailleurs lui faire part de mon sentiment, tâchant de me montrer le plus bienveillant qui soi. « Merci. C'est vrai que j'ai pris la salle habitude de trop m'arrêter à ce détail. » Elle grimaça presque immédiatement après avoir signée et je ne pue m’empêcher de rire légèrement à son expression. En effet. Mieux valait qu’elle ne s’arrête pas trop à ce léger détail. « Tu ne devrais pas. C’est loin d’être le premier élément qu’on remarque chez une femme, crois moi. » Et voilà, je mentais encore. À vrai dire, c’était très exactement le premier détail que j’avais remarqué chez ma femme, ce qui m’avait fait tomber immédiatement amoureux d’elle et ce qui m’avait hanté pendant des jours et des nuits. J’étais en train de rendre le pauvre Amédé complètement fou à parler sans arrêt de cette mystérieuse jeune fille du naufrage qu’il croyait tout droit sorti du fruit de mon imagination. C’était même cette voix dont s’était servie Ursula pour me duper et prendre le contrôle d’Atlantica. À cette pensée, je ne pu m’empêcher de grimacer légèrement, geste que j’espérais que Naïs n’avait pas remarquée. Je n’avais pas envie qu’elle me pose des questions sur mon ancienne vie, de grâce.

Je finis par lui proposer de lui apprendre l’une des balades du groupe au piano. Si elle nous accompagnait vraiment l’espace d’une chanson tout à l’heure, mieux valait qu’elle sache déjà à quoi s’attendre. À vrai dire, cette mélodie était loin d’être difficile à jouer. Elle était même assez répétitive et simple. Seulement, mieux valait l’échauffer un peu. De toute façon, je n’avais aucun doute sur le fait qu’elle risquait d’être meilleure que moi. Prenant une grande inspiration, je lui jouai la mélodie au complet sur un tempo un peu plus lent que lorsque je l’avais écris. Je voulais au moins lui laisser le temps d’assimiler toutes les notes. Lorsque j’eu terminé, elle applaudit doucement et je ne pu m’empêcher de rire une seconde fois. « Mh, t'es plutôt pas mal. » Je lui souris. « Merci beaucoup mademoiselle. » Puis, je lui désignai le clavier afin de lui montrer que c’était à son tour. Elle semblait quelque peu nerveuse mais elle s’élança tout de même, commençant à jouer les premières notes de la mélodie doucement et sans faire de faute. Elle stoppa au bout de quelques secondes, relevant les yeux vers moi en espérant sans doute avoir mon approbation pour savoir si elle avait réussi. « C’est excellent. Continue. » lui dis-je gentiment. Ma main vint se poser doucement sur la sienne pour la guider mais en voyant l’expression amusée des autres membres du groupe, je la retirai presque aussitôt. Je savais ce qu’ils avaient en tête et ça n’arriverait pas. Ils avaient beau tous être des adeptes des relations d’une nuit, ça n’avait jamais été mon cas, et avec Naïs encore beaucoup moins. Avant tout je tenais beaucoup trop à notre amitié actuelle pour tout gâcher, mais en plus, il y avait toujours Ariel dans la balance. J’avais beau ne pas l’avoir vu depuis des mois, je ne perdais pas l’espoir qu’un jour nous allions nous retrouver et continuer la belle histoire que nous nous étions écrite. Histoire à laquelle je ne voulais ajouter aucune tâche.


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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptySam 4 Oct - 0:13


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Il savait signer, et c'était tellement merveilleux que tu aurais pu en pleurer de joie. L'ami avec qui tu communiquais le plus sur internet, le seul ami que tu rencontras pour l'instant en vrai, pouvait te répondre sans même que tu ai besoin de stylo et de papier. Tu te sentais comme si Noël était arrivé en avance cette année et que la chance pour une fois soit vraiment avec toi. C'était tout naturellement que tu lui en posais un peu plus sur le fait qu'il avait appris ce spécial langage, mais tu sentais comme si peut-être tu t'aventurais un petit peu trop dans sa vie privée. « Si on veut. Enfin, ça n'a pas vraiment été possible puisque j'ai perdu cette amie de vue depuis près de deux ans à présent. » Tu avais pris l'habitude d'observer avec attention les moindres réactions des gens. Tu te disais que ça pouvait toujours t'aider à comprendre l'autre sans même qu'il ai à parler, comme certains pouvaient te comprendre seulement avec les expressions quelques fois exagérées de ton visage. En le regardant te répondre, tu voyais qu'il avait l'air assez mal à l'aise de continuer sur le sujet. Tu pouvais bien le comprendre par rapport à ce qu'il venait de te dire, car perdre quelqu'un n'était jamais quelque chose d'aisé. Toi-même ça faisait à peut près autant de temps que tu errais dans cette ville, et tu finissais par croiser tes doigts, espérant que la personne qui ai osé faire ça défasse cette malédiction, et que l'on te renvoi chez toi auprès des tiens. « C'est triste, je suis désolé. » Tu signais juste, afin de conclure le sujet. Tu n'avais pas envie de commencer à être insupportable, car ça ne ferait que l'éloigner de toi. Tu avais toujours eu cette nature curieuse, cette envie de tout savoir. Ça pouvait être sur des sujets banals comme les fourchettes, d'autres un peu plus controversés comme lorsque tu voulais tout savoir sur les humains, ce que t'interdisait fermement ton père. Tu pouvais être très chiante quand tu étais curieuse, et surtout très têtue. Tu avais demandé et redemandé à ton père tellement de fois quand tu étais presque adolescente la raison de la disparition de la musique dans votre royaume, tu avais campé sur tes positions jusqu'à t'enfuir et t'exiler loin de ton peuple, jusqu'à ce que ton père cède. Alors là, quand il parlait un peu de cette amie, tu avais envie de lui poser tellement de questions. Ça te démangeait les doigts de les signer, car tu avais envie de pousser ce sujet, tu avais envie de tout savoir, de tout connaître par coeur. Mais tu n'étais qu'une amie rencontrée sur internet, et peut-être qu'il n'était pas dans les conventions qu'il te raconte déjà des histoires personnelles qui avaient l'air de lui tenir à coeur. C'était justement pour ça que tu voulais en savoir plus, car ça avait l'air important pour lui. Tu voulais gratter et gratter encore pour découvrir plus de ses joies, de ses peines, de sa personnalité, mais il était peut-être trop tôt pour que tu t'attaques à cela, et tu ne ferais que le faire fuir à insister sans compassion.

Tu lui accordais donc ce répit et tu changeais de sujet, t'excusant. Tu te disais qu'il était de ton côté juste de ne pas lui parler de ton ancienne vie, car ce n'était pas le genre de chose qu'on pouvait lâcher à quelqu'un comme ça. T'aurais pu lui dire derrière ton écran, et il aurait surement rit, et puis peut-être même arrêté la communication avec toi. C'était déjà dur à dire en face à face, la première fois que tu en avais parlé avec Ondine n'avait pas été une partie de plaisir, mais quand la personne en face de vous comprenait, et savait par quoi vous étiez passé, ça soulageait instantanément. « Tu ne devrais pas. C'est loin d'être le premier élément qu'on remarque chez une femme, crois moi. » Tu espérais qu'il disait vrai, t'imaginais que dans la vie de tous les jours, maintenant, sur Fantasia Hill, c'était vrai. D'un autre côté, c'est d'Eric dont tu te souvenais, ton mari qui lui était très porté sur la voix, et qui était tombé amoureux de toi durant une simple chanson, sans même avoir pu observer les traits de ton visage. Tu te sentais donc partagée sur le sujet, avec l'envie de croire Alexandre et de te sentir normale à cent pour cent malgré cela, et d'un autre côté il y avait ce souvenir, cette chose magique qui vous liait avec Eric, et dont tout avait commencé avec ce sauvetage et ces vers d'amour qui venaient du plus profond de ton coeur. « Et qu'est-ce que tu regardes toi, chez une femme ? » Tu signais, un grand sourire innocent-mais-pas-tout-à-fait sur les lèvres. Il était vrai que là, tu étais assez intéressée de la réponse qu'il te fournirait. Il était un homme, non ? Et d'après ce que tu avais pu voir en vivant ici, tous n'étaient pas aussi gentlemans que l'était ton mari. Certains seraient du genre à répondre les yeux et à penser les fesses ou les seins, et c'était vrai que tu ne posais cela pas seulement pour être curieuse, mais aussi pour voir si ça le mettrait dans un petit embarras.

Il était temps ensuite pour toi d'apprendre un morceau de la musique qu'ils allaient jouer à un moment ce soir, et sur laquelle tu allais les accompagner. Tu le suivais jusqu'au clavier, et tu le regardais être impressionnant, dans son élément. Tu te sentais capable d'y arriver, il fallait juste t'entrainer. Tu le complimentais, tapant dans tes mains quand il finissait le morceau. « Merci beaucoup mademoiselle. » Il te montrait le clavier, et tu savais que maintenant c'était à toi de faire tes preuves. C'était sûr que pour cette première fois tu n'allais peut-être pas être exceptionnelle, et tu jouais d'ailleurs que pendant quelques secondes, comme pour avoir son approbation. C'était plus pour te rassurer, pour savoir si tu étais bien partie où si déjà, tu t'étais trompée. « C'est excellent. Continue. » Il te disait doucement, comme pour t'encourager à continuer. Tu souriais, avant de reposer tes yeux sur le clavier, et de reprendre la suite de la mélodie que tu pensais avoir assez bien retenu. Tu avais une assez bonne mémoire, et tu avais beaucoup de chance pour cela car ça t'aidait tous les jours quand tu comptais retenir et mémoriser une nouvelle musique. Tu sentais rapidement sa main chaude se poser sur l'une des tiennes, t'aidant au niveau des touches du clavier, et puis elle disparut, aussi vite qu'elle fut apparue. Tu essayais de rester concentrée, de ne pas y voir trop dans cette tentative de contact plutôt furtive, mais ce n'était pas si facile quand tu finissais ce dont tu te souvenais, et que tu voyais les autres membres du groupe te regarder. Tu n'avais jamais été réellement timide comme fille, ni comme femme. Tu étais l'une de celle qui pouvait parler à n'importe qui, et c'était d'ailleurs un peu comme cela que tu parlais avec Polochon pour la première fois. Ce soir avait l'air tout de même un peu différent, et même si tu adorais rencontrer de nouvelles personnes, tu te sentais comme si tu devais faire bonne impression – et tu en avais envie, car faire fuir ton ami ou s'entendre mal avec sa bande serait vraiment dommage. Quand ils te regardaient tous comme ça, un peu amusés pour tu ne savais quelle raison, c'était un peu plus difficile de faire l'aveugle. « Je pense qu'après la répéter deux-trois fois je serais prête. » Tu signais, ayant déjà retenu une bonne partie de la chanson. Et puis si jamais un trou te venais, tu imaginais que tu laisserais place à l'improvisation, en espérant ne pas dénaturer trop la chanson d'Alexandre. « Elle est placée où dans le programme ? » Tu demandais ensuite pour savoir si vous la jouerait dans les premières chansons où dans les dernières, afin qu'il soit plus facile pour toi mentalement de te préparer. Après cela tu répétais, tes doigts bougeant avec agilité sur le clavier alors qu'Alex te disait d'accélérer légèrement le tempo, et si tu te trompais dans les touches ou si tu gérais assez bien. Quelques minutes après, tu entendais la vois d'un des amis d'Alexandre annoncer qu'ils devaient bientôt performer, et tu sentais une nouvelle vague d'excitation prendre possession de toi. « Bonne chance. » Tu signais, petit clin d'oeil à l'appuie alors que les autres mettaient tout en place avant de commencer.
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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyMar 7 Oct - 23:29

A. Naïa Mia Tysee & E. Alexandre O'Neary

« La vie est courte, alors surtout ne la gaspille pas à te lamenter sur ton sort sans réagir. »



Pour qui risquait-elle de me prendre si je lui parlais de ma véritable identité dès maintenant ? Pour un dingue sans aucun doute. Malgré son jeune âge, on avait dû lui en sortir des histoires abracadabrantes au cours de sa vie, mais un type qui lui raconte qu’il était le prince d’un royaume lointain marié à une sirène, on ne lui avait sans doute jamais fait encore. Je ne voulais pas que son opinion à mon sujet change. Rares étaient les personnes auxquelles je m’étais vraiment attaché dans ce monde. Oui, je tenais énormément aux membres de mon groupe et je m’étais fait quelques amis ici et là au cours des deux dernières années, mais il n’y avait pas beaucoup de personnes qui avaient prit une très grande place dans mon cœur. Et pourtant, Naïa faisait partie de celles-là. Au fil des discutions que nous avions eu derrière nos écrans, j’avais su m’attacher à sa manière de l’exprimer et à ses opinions, et maintenant que je la rencontrais réellement, je ne pouvais que l’apprécier davantage. Aussi, je n’avais pas envie de tout gâcher maintenant que je m’étais trouvé une nouvelle alliée dans ce monde, ce pourquoi je ne m’attardai pas trop sur le sujet de la dite amie. Non pas que j’avais honte d’Ariel et de Melody, mais je savais que le reste du monde ne comprendrait pas si je venais à leur parler d’elles. J’espérais d’ailleurs grandement que la jeune femme ne se montre pas trop curieuse et ne me bombarde pas de questions. J’ignore ce que j’aurais pu lui répondre autrement. Mais heureusement, elle se montra compréhensive à mon mutisme. « C'est triste, je suis désolé. » Je ne lui répondis rien, me contentant d’esquisser un léger sourire attyristé à mon tour. À vrai dire, c’était beaucoup plus triste et dramatique qu’elle pouvait le croire. Ce n’était pas qu’une amie précieuse que j’avais perdu. J’avais perdu toute ma famille. J’avais perdu ma tendre femme et mon adorable petite fille que j’aime plus que tout et désormais, je me devais de mettre tout en œuvre pour les retrouver toutes les deux afin qu’on reprenne tout à zéro. Et le plus triste dans tout ça, c’est que j’ignorais comment y parvenir.

Heureusement, nous finîmes par discuter du malaise de la jolie rousse au sujet de son absence de voix. À mes yeux, il était loin de s’agir de quelque chose de grave en soi, mais peut-être était-ce simplement dû au fait que j’avais déjà été confronté à ce genre de situation. Lorsque je l’avais réellement rencontré, Ariel était muette également. Elle avait vendue sa voix à la vilaine sorcière de la mer Ursula afin de tenter sa chance avec moi et malheureusement, je ne m’étais pas montré suffisamment perspicace dès le départ pour comprendre qu’il s’agissait d’elle. J’aurais ou tout perdre cette fois là mais heureusement, les fidèles amis de ma tendre femme nous étaient venus en aide afin de me faire ouvrir les yeux. Tout ça pour dire que la voix était un élément sur lequel je m’étais basé beaucoup trop longtemps sans même me rendre compte des autres qualités que ma femme avait. Sa douceur, sa joie de vivre, sa beauté, toutes ces choses que j’avais appris à voir en elle en la connaissant mieux. Je m’étais donc promis de ne plus en faire un point d’honneur à partir de cet instant et Naïa n’allait certainement pas faire exception à la règle. Je m’efforçais de la rassurer en lui disant que la voix était loin d’être le premier élément qu’on remarquait chez une femme. Faux à mon sujet mais pour ce monde, c’était bel et bien le cas. Elle eu soudainement un sourire amusé tout en levant les mains pour me signer quelque chose. « Et qu'est-ce que tu regardes toi, chez une femme ? » J’eu un léger rire nerveux à sa question. Disons que je ne m’y attendais pas. À vrai dire, je n’avais jamais vraiment réfléchit à la question. J’avais toujours tellement mis un point d’honneur à retrouver la femme de ma vie que l’idée de regarder les autres femmes ne m’était jamais vraiment venu à l’esprit. Néanmoins, je me devais de lui sortir quelque chose, au moins histoire de la rassurer et de me sortir de cet embarras. Je passai machinalement ma main dans mes cheveux, soufflant un bon coup. « La personnalité sans doute. Il est toujours plus plaisant d’être en compagnie d’une femme qui se montre chaleureuse et amusante. Et je dirais que le sourire compte aussi. » Et voilà. Je m’en étais bien sorti au moins ? Je l’espérais parce que j’avais tenté d’être le plus convainquant possible. Disons que je n’avais pas envie qu’elle doute d’elle encore longtemps, d’autant plus qu’elle était loin d’en avoir la raison. Elle était très agréable à côtoyer.

Puisque je lui avais proposé de nous accompagner au piano l’espace d’une chanson, il valait mieux que je lui enseigne la partie qu’elle aurait à jouer. Je l’incitai donc à me suivre jusqu’au clavier afin de lui jouer la mélodie. J’étais légèrement hésitant mais mes doigts coulèrent tout de même naturellement sur les touches. À elle maintenant de me montrer de quoi elle était capable. Comme je m’y étais attendu, elle fût très loin de me décevoir. Bien que légèrement hésitante également, elle sembla avoir assimilée assez bien la mélodie du premier coup. Elle s’en sortirait très bien, j’en étais certain mais curieusement, un réflexe me porta à vouloir la soutenir davantage en posant ma main contre la sienne. Ce geste ne dura que l’espace de quelques secondes tellement je m’en sentis mal à l’aise. Non seulement envers elle mais également envers Ariel. Disons que ce genre de geste d’affection avec une autre femme était loin d’être mon genre, chose que les autres membres du groupe n’avaient jamais comprit de ma part mais disons que mes raisons étaient assez personnelles. Quoi qu’il en soi, Naïa sembla assez troublée également par les regards des autres gars du groupe, ceux-ci ayant sans doute vu dans cette tentative de contact plus que ce que c’était en réalité. Elle ne s’en laissa toute fois pas trop troublée, rejouant la mélodie une nouvelle fois. « Je pense qu'après la répéter deux-trois fois je serais prête. » Je lui souris légèrement. « Je n’en doute pas. En tout cas, tu t’en sors très bien. » « Elle est placée où dans le programme ? » Je vins machinalement jeter un coup d’œil à notre liste de chansons avant de pincer instinctivement les lèvres. « Elle est pratiquement à la fin. Je te présenterai dès que ce sera le moment. » Je lui souris et la laissai continuer son apprentissage. Au fil des minutes, elle devenait de plus en plus douée, comme je me l’étais imaginé, et lorsque mon bassiste vint m’annoncer que nous commencions bientôt, je l’incitai à rejoindre le public. « Bonne chance. » « Merci. » lui soufflai-je tout bas.

J’aidai le reste du groupe à installer nos instruments puis je finis par me tourner vers le public afin de prendre la parole enfin. « Bon soir tout le monde. Vous allez bien ? » J’eu aussitôt une réponse positive qui me fît sourire et je repris. « Je  m’appele Alex O’Neary. Nous sommes les Striker’s et nous sommes prêts à vous faire passer une superbe soirée. » Les chansons s’enchaînèrent les unes après les autres sans erreurs de notre part. Assez surprenant vu le stress que j’avais. Curieusement, je portais grande attention à ce que ma charmante amie risquait de penser de nous. J’espérais vraiment que nos performances lui plaisent et qu’elle ne soit pas déçue par une fausse impression. Rapidement, nous en arrivâmes pratiquement à la fin du show, et après une chanson plus rock, je finis par inviter Naïa à nous rejoindre sur la scène. « Pour la prochaine chanson, j’aimerais inviter une charmante amie à moi à nous rejoindre sur la scène. Mesdames et messieurs, applaudissez bien fort mademoiselle Naïa Tysee. » La foule applaudit pendant que la jeune femme montait sur la scène pour rejoindre le calier et à travers tout ça, j’entendis quelques sifflements qui me firent sourire davantage. « Je sais messieurs. Elle est jolie. » Nouveau sourire de ma part puis je me retournai vers Naïa pour l’inciter à débuter la chanson que nous allions faire en duo.



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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptySam 11 Oct - 15:34


sunshine girl
naïalex
Détourner la conversation. C'était ce genre de chose auquel tu avais toujours eu du mal, à part si c'était toi qui en avait besoin. Ça voulait dire que quelque chose n'allait pas, qu'il fallait creuser plus loin telle une enquêtrice, et ça éveillait ta curiosité parfois malsaine, mais habituellement plutôt naïve et attendrissante. T'aimais être au courant de tout, voilà tout. Tu finissais par éviter de trop entrer dans le sujet, de seulement finir en lui disant que t'étais désolé, et il te rendait un sourire attristé et ça s'arrêtait là. Peut-être que plus tard, dans quelques semaines ou mois, la conversation sur ce sujet refera surface. C'est en lui demandant ce qu'il regardait en premier chez une femme que tu changeais de discussion, car le monde était tellement différent ici et ce genre de chose changeait également. Il eu un petit rire nerveux en entendant ta question, et tu te disais qu'au niveau de l'embarras c'était gagné, et que t'avais peut-être même touché quelque chose. « La personnalité sans doute. Il est toujours plus plaisant d'être en compagnie d'une femme qui se montre chaleureuse et amusante. Et je dirais que le sourire compte aussi. » Il répondait, et tu ne pouvais faire autrement que de sourire. Tu ne pouvais pas trouver de failles à sa réponse, et puis, en le regardant, quelque chose te disait qu'il ne mentait pas vraiment. La personnalité était toujours importante, car vivre sa vie avec quelqu'un de beau mais qui n'avait rien de plus semblait un calvaire à long terme. C'était vrai que la première chose chez Eric qui t'avait attiré, c'était lui, son physique, son visage. Et il était surement vrai que le fait qu'il soit un humain, et de l'avoir vu d'aussi prêt avait fait ton coeur battre plus rapidement qu'à l'habitude. Mais il n'y avait pas eu que ça. Tu l'avais entendu parler durant son anniversaire, avant que la tempête n'arrive. Tu l'avais entendu dire ce qu'il pensait sur son véritable amour qu'il n'avait surement pas encore trouvé, et qu'il ne voulait pas juste se marier avec n'importe qui. Et ça, t'avait attiré dans ses filets encore plus. « Je pensais que t'allais me sortir une partie du corps... Peut-être que t'es un vrai prince charmant en fait. » Tu concluais avec une petite moue amusée.

Et puis tu t'es mise à apprendre la chanson, du mieux que tu le pouvais. Ce n'était pas quelque chose que tu faisais souvent, d'apprendre rapidement une mélodie pour pouvoir la jouer parfaitement quelques heures ou minutes après, mais c'était excitant, et t'allais donner le meilleur de toi-même pour ne pas tout faire foirer. « Je n'en doute pas. En tout cas, tu t'en sors très bien. » Ça te donnait un peu plus confiance en toi, et tu te sentais enfin prête pour ce genre d'expérience. « Elle est pratiquement à la fin. Je te présenterai dès que se sera le moment. » Tu hochais un peu la tête, et tu trouvais que c'était assez bien : tu allais pouvoir profiter pleinement du concert avant que ce soit ton tour de jouer avec eux. Son groupe l'appelait, et tu lui souhaitais bonne chance. « Merci. » Il soufflait, avant que tu te lèves et que tu rejoigne ta place parmi le public.

« Bonsoir tout le monde. Vous allez bien ? Je m'appelle Alex O'Neary. Nous sommes les Striker's et nous sommes prêts à vous faire passer une superbe soirée. » Et c'est comme ça que la soirée commençait réellement. Tu avais du mal à détacher tes yeux d'Alex, à même te dire que c'était lui ici sur la scène, qu'il était vrai. Tu l'avais toujours imaginé très doué dans ta tête – ce n'était pas difficile à reconnaître quand il te parlait de cette passion qu'il avait pour la musique – et enfin, tu avais le grand honneur de voir ça de tes propres yeux. Les Rhumeries, tu connaissais, bar typique de Fantasia Hill, mais il était vrai que c'était l'un des derniers endroits où tu passais tes journées. Tu préférerais être au zoo et faire ton boulot de soigneuse au près des animaux, ou marcher les pieds nus dans le sable de la plage, essayant de retrouver les sensations qui te faisaient vibrer autrefois. Maintenant, tu te disais que peut-être il aurait fallu que tu accordes un petit peu plus d'attention à cet endroit où la boisson coulait à flot, car si tu l'avais connu avant, si tu serais venue plusieurs fois, même pas longtemps, tu aurais peut-être déjà eu la chance de voir les Striker's jouer. Et tu aurais peut-être fini par connaître Alex, sans la magie d'internet. Peut-être que ça aurait changé des choses dans votre relation, peut-être pas. Il était probable, bizarrement, que s'il n'y avait pas eu ce forum avant et ces discussions jusqu'à pas d'heures, que vous ne vous connaîtriez aujourd'hui peut-être pas aussi bien qu'en apprenant à se connaître en face à face. T'avais appris qu'être derrière un écran était souvent plus facile, et que ça permettait de ne plus avoir de honte ni de peurs d'être jugée sur le physique ou les problèmes qu'on pouvait avoir. Alors tu te demandais si t'avais eu de la chance de pas venir ici avant, où si ça aurait été intéressant pour toi. Tu n'avais même jamais su qu'il habitait tout près. Avec ce qu'on t'avais appris sur les réseaux, il aurait très bien pu être de nationalité chinoise, ou allemande. Il aurait pu vivre au bout du monde, et tu aurais pu ne jamais voir son visage, et continuer de l'imaginer dans ta tête, blond, brun ou roux, petit ou grand, souriant ou différent. Maintenant tes yeux étaient attirés par lui, et t'avais l'impression de te retrouver face à une idole. Comme si de le voir en face de toi n'était pas si énorme que ça – il était un être humain normal après tout – mais d'une autre manière, sentir comme si c'était faux, qu'une illusion, et essayer d'imprimer dans ta mémoire toutes les secondes où tu le percevais. Il était bon, son groupe était bon, et tu te retrouvais à danser un peu pendant l'heure, de la bonne musique dans les tympans. Les autres personnes à tes côtés semblaient eux aussi apprécier, et peut-être même qu'il y avait des fans qui venaient à chaque représentation, comme s'ils étaient un grand groupe mondialement reconnu – et peut-être que dans quelques années, ce serait le cas. « Pour la prochaine chanson, j'aimerais inviter une charmante amie à moi à nous rejoindre sur la scène. Mesdames et messieurs, applaudissez bien fort mademoiselle Naïa Tysee. » Tu l'entendais dire, et c'était maintenant ton tour de monter sur scène et de les rejoindre, l'adrénaline envahissant tes sens. Tu n'avais encore jamais vraiment fait ça – jouer avec un groupe déjà bien défini et formé. Tu prenais donc place sur la scène alors que la foule criait et applaudissait, et t'avais un grand sourire indélébile sur les lèvres tellement que ce genre de réaction de la part du public qui ne te connaissais surement pas te faisait déjà du bien. « Je sais messieurs. Elle est jolie. » Continuait Alex alors que quelques sifflements d'hommes s'étaient fait entendre parmi la foule, et tu pensais avoir appris que dans cette époque, c'était plutôt gentil, c'était peut-être leur manière de faire la cour, beaucoup moins formelle qu'à l'ancien temps. Ça te faisait assez plaisir d'entendre cela de la bouche d'Alex – et même voir la réaction des autres hommes, car tu n'avais toujours été que trop focalisée sur Eric, ici et avant, pour vraiment faire attention aux autres. Tu leur faisais une petit révérence, un grand sourire aux lèvres, avant de te mettre en place derrière le clavier. Tu prenais une petite inspiration, plaçant tes doigts, et puis tu levais tes yeux afin de regarder Alex, avant de commencer la mélodie. Tu jouais de mémoire ce que tu venais de réviser quelques minutes auparavant, et tu te laissais transporter par la musique entière, ton clavier qui s'harmonisait avec les autres instruments. C'était beau, mais tu restais concentrée sur ce que tu avais appris, et sur l'émotion. Tu aimais être sur scène. Déjà petite, tu adorais la musique, mais dans cette nouvelle vie, c'était encore plus que ça. Ça avait une saveur particulière ici. Tu avais l'impression de réellement pouvoir t'exprimer de cette manière-là, en musique. En fait, tu étais de plus en plus devenue une vraie artiste en arrivant ici, trouvant chaque prétexte pour essayer de nouvelles choses, et t'exprimer de toutes les manières possibles qui n'étaient pas la voix. Et c'était bon, et t'avais l'impression que les gens comprenaient, même lorsque tu ne faisais que danser avec Stan qui t'expliquait son sport artistique, tu sentais comme si des gens invisibles te regardaient, et te comprenaient. C'était magique.

Et puis ce fut la fin de la chanson, la fin du concert. Il était temps de dire au revoir alors tu faisais des coucou, sourire sincère pendu à tes lèvres, et un public, ça donnait tellement de bonheur que t'étais jamais sur de bien leur rendre. Tu te déplaçais ensuite sur le côté, afin de laisser tout le groupe terminer la représentation. L'excitation n toi de ce qui venait de ce passait là ne baissait pas, et tu étais toujours comme ça, avec l'envie que jamais ça ne finisse, mais toutes les bonnes choses avaient une fin. « C'était absolument génial ! » Tu signais à Alex quand vous descendiez de scène, sautillant un peu sur toi-même tellement tu avais de mal à contenir ta joie. Ça changeait, toi qui te laissais prendre peu à peu par la tristesse de la solitude ses derniers temps. La enfin, tu pouvais retrouver une once de bonheur, même pour quelques minutes, et ça te faisait te sentir bien. « Vous étiez phénoménal pendant toute la soirée, je savais bien que t'étais super doué. » Tu continuais, un petit sourire en coin sur tes lèvres, avant de poser un instant tes yeux sur le bar. « T'as le temps de boire un verre maintenant ? » Tu n'étais pas énormément portée sur l'alcool, à part un peu de champagne, ce que tu préférais ici, c'était les sodas. Tu n'en avais jamais vraiment goûté durant ta vie sur terre avec Eric, et il fallait dire que t'avais peut-être bien fait, car tu te retrouvais maintenant un peu accroc à ces boissons à bulles.
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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyVen 17 Oct - 6:55

A. Naïa Mia Tysee & E. Alexandre O'Neary

« La vie est courte, alors surtout ne la gaspille pas à te lamenter sur ton sort sans réagir. »



J’avais été assez surpris par sa question. Disons que ce soi dans ma vie antérieure ou dans celle-ci, personne ne s’était jamais vraiment donné la peine de me demander ce qui me plaisait chez le sexe opposé. Ça n’avait jamais vraiment été un mystère pour moi. Je m’étais toujours dit que lorsque je rencontrerais la femme qui m’était destinée, je le saurais. Ça me frapperait comme une gifle en plein visage. Puis, j’avais fait la connaissance de la voix angélique d’Ariel et j’en étais tombé immédiatement amoureux, sans même savoir comment elle était ni qui elle était. Tout ce que je savais d’elle, c’était qu’elle m’avait sauvé la vie et qu’elle chantait de la manière la plus pure et la plus parfaite qui soit. Ce n’est qu’au fil du temps que j’avais apprit à la connaître et que je m’étais petit à petit attaché à sa personnalité pétillante et adorable. Cela dit, je ne pouvais pas servir cette réponse à Naïa. Encore une fois, elle risquait de me prendre pour un dingue si je lui disais que la première chose que je remarquais chez une femme était sa voix. Pire, je risquais de contredire toute ma technique de rassurement que je venais de lui servir. Et avouons-le, ça risquait de créer un malaise puisque la jolie rousse ne pouvait pas dire mot. Je lui dis donc que le sourire et la personnalité étaient les premiers éléments que je remarquais chez une demoiselle. Ce n’était pas totalement faux dans un sens. Ariel avait beau chanter comme un ange, je me serais assez mal vu l’épouser si elle avait été ennuyeuse à mourir. Et soyons honnête, il n’y a rien de plus barbant qu’une femme qui ne sourit jamais. Quoi qu’il en soit, ma réponse sembla satisfaire ma charmante ami puisqu’elle me sourit davantage. « Je pensais que t'allais me sortir une partie du corps... Peut-être que t'es un vrai prince charmant en fait. » Son commentaire me figea sur place quelques instants mais je fini par le forcer à échapper un léger rire. Si seulement elle avait idée à quel point ce qu’elle venait de dire était vrai… Non, encore une fois, mieux valait garder tout ceci secret. Ça valait mieux si je voulais qu’elle ait toujours l’impression que ma santé mentale était bonne. Elle affichait une mine amusé et je ne pue m’empêcher d’esquisser un sourire en coin à mon tour. « Mais je pourrais très bien vous retourner la question mademoiselle Tysee… Pour votre part, quelle est la première chose que vous remarquez chez un homme ? » Les autres membres du groupe me jetèrent un regard entendu que je me contentai d’ignorer. Ce n’était pas ce qu’ils croyaient. Je n’étais pas en train de la draguer du tout. -quoi que… - J’étais simplement curieux d’avoir son opinion sur la question.

Je fus surpris par la vitesse à laquelle Naïa assimila les notes de la chanson. Il ne faisait nul doute qu’elle allait être parfaite ce soir, exactement comme je l’avais toujours cru capable. Le temps fila rapidement et l’heure du concert arriva enfin. Ma nouvelle amie me souhaita bonne chance avant de regagner le public, me laissant là avec un léger stresse au ventre. Oui un stress parce que j’espérais vraiment ne pas la décevoir. C’était peut-être idiot comme manière de penser, mais nous avions s longtemps et si longuement bavardés sur internet que je voulais vraiment être à la hauteur de ses attentes, surtout vu la manière dont je lui avais parlé du groupe. Je pris tout de même une bonne inspiration et débutai le spectacle comme si de rien était, me concentrant entièrement sur les chansons et5 leurs mélodies. Je ne pouvais néanmoins pas m’empêcher de jeter de temps à autre quelques coups d’œil à Naïs. Bien que silencieuse, elle semblait tout de même ravie d’être là et ses réactions adorables me faisaient vraiment chaud au cœur. Rapidement, le moment de sa chanson arriva et je vins la présenter afin de l’inciter à monter sur scène. Malgré son mutisme, elle semblait réellement heureuse d’être là. Elle était rayonnante et j’étais bien loin d’être le seul à l’avoir remarqué. La plupart des hommes présents dans la salle vinrent siffler de manière intéressée, me faisant rire légèrement. C’est vrai qu’elle était ravissante et tellement différente de ce que je m’étais imaginé. Lorsque nous nous étions rencontrés sur ce fameux forum de musique, jamais je n’aurais pu m’imaginer qu’on allait réellement se voir un jour. Après tout, on ne sait jamais avec internet. Elle pouvait très bien vivre à l’autre bout du monde sans que je ne le sache. Mais non, la vie avait bien fait les choses et avait fait en sorte qu’on demeure tous les deux à Fantasia Hill. Qui sait, peut-être nous étions nous déjà croisés auparavant sans même le remarquer. Elle prit une grande inspiration et débuta sa partie de piano pendant que moi et le reste du groupe nous la suivions. Elle était parfaite, exactement comme je me l’étais imaginés et suite à notre performance, la foule applaudit de bon cœur pour conclure la soirée.

J’avais eu tord de me faire du souci en fin de compte. Le groupe avait été parfait. Naïa avait été parfaite. Tout s’était parfaitement bien déroulé. J’aidai les autres gars à ranger le matériel, saluai quelques têtes connues qui venaient régulièrement aux concerts, puis je finis par rejoindre la jeune femme dans la salle, souriant à son air ravis. « C'était absolument génial ! » Elle sautillait littéralement sur place et je ne pu m’empêcher de rire légèrement à sa réaction. Elle s’émerveillait tellement à tout, comme une petite fille aurait pu le faire. Comme Melody le faisait lorsqu’elle n’était encore qu’une petite fille. Je chassai immédiatement cette pensée de mon esprit afin de ne pas me laisser envahir par la nostalgie, me concentrant plutôt sur la jolie rousse. « Vous étiez phénoménal pendant toute la soirée, je savais bien que t'étais super doué. » Je ris une nouvelle fois, venant machinalement me masser la nuque d’un air timide. En fait, j’étais vraiment ravi que ça lui ait plu. C’était le but après tout. « Merci beaucoup. Tu étais parfaite toi aussi. Franchement,. J’ai rarement vu quelqu’un apprendre aussi rapidement une partition de piano. C’est une première. » Ma main vint machinalement serrer la sienne légèrement. Aucune ambigüité encore une fois, c’était uniquement un peu trop mon genre d’être tactile. En espérant que ça ne l’embête pas trop… Son regard se porta soudainement sur le bar et je suivis le mouvement. « T'as le temps de boire un verre maintenant ? » C’était le meilleur moment pour faire plus ample connaissance, non ? C’était pour ça que je l’avais invité au départ. Et de toute façon, la soirée était encore jeune. « Avec grand plaisir. » lui dis-je en la guidant vers le bar. Les autres membres du groupe me lancèrent des regards interrogatifs, se rendant bien compte que ce n’était pas mon genre en général de ne pas rentrer avec eux, mais ce soir serait une exception à al règle. J’avais besoin d’en savoir plus sur cette mystérieuse jeune fille avec qui j’avais clavardé pendant des mois. M’installant au bar, je la laissai faire de même avant de commander une bière au barman. Un classique que j’avais apprit à apprécier dès mon plus jeune âge. « Que souhaites-tu prendre ? » lui demanda-je gentiment.


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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptyMer 5 Nov - 1:19


sunshine girl
naïalex
Pendant quelques seconde, il avait l'air un petit peu pâle, immobile comme une statue, et tu fronçais tes sourcils en signe d'inquiétude. Tu n'avais rien dis de bizarre ou qui pouvait lui faire du mal, non ? Tu avais voulu le déstabiliser sur la question, et non pas à ce moment-là de la conversation. Il se repris pourtant rapidement, et lâchais un petit rire. « Mais je pourrais très bien vous retourner la question mademoiselle Tysee... Pour votre part, quelle est la première chose que vous remarquez chez un homme. » Et mince, te voilà piégée. Évidement qu'il n'allait pas se priver de te retourner la question, tu ne pouvais pas passer entre les mailles du filet cette fois-ci. Après tout, il était normal que tu lui répondes si tu avais été la première à aborder cette question, non ? Peut-être que parfois, il fallait que tu montres un peu moins ta curiosité maladive, histoire d'éviter de dériver sur ce genre de sujet avec quelqu'un que tu venais de rencontrer pour la première fois en chair et en os. Le problème avec toi Naïa, c'était que tu étais comme tu étais. Tu adorais blaguer – même si tu n'étais pas toujours drôle et que tes blagues pouvaient parfois être limites. Et peut-être que ce que tu préférais était de mettre les gens mal à l'aise, de les déstabiliser, de rire à leurs dépens – sans que ça ne soit jamais trop méchant. Tu ne savais pas si c'était assez sadique comme envies, si c'était malsain, ou si c'était quelque chose qui ne faisait aucun mal, et qui voulait seulement dire que tu aimais faire des petites farces, aussi courtes soient-elles. Alex t'avais répondu quelque chose de mignon, peut-être ce genre de phrase que toutes les filles rêvaient d'entendre dans la bouche de celui sur qui elles avaient des vues. Ce genre de phrase qui le montrait sous l'apparence d'un gars respectueux, et surtout pas pervers. Après, savoir si cela était la vérité et que la première chose qu'il regardait n'était pas les seins d'une fille était autre chose mais tu avais envie de le croire. Tu avais envie de croire à ce qu'il disait, à sa réponse princière et presque irréel si tu en jugeais par les hommes que tu observais régulièrement dans cette nouvelle vie. Peut-être était-il l'exception aux règles, peut-être était-il vraiment différent. Tu mordais un instant ta lèvre inférieure en regardant sur le côté, avant de revenir sur lui et de lui sourire. « Moi ce sont les jolies fesses. » Tu signais, essayant de garder un sourire sincère et de ne pas te mettre à rire directement. Tu essayais juste d'avoir l'air naturelle, et surtout non-gênée par la réponse que tu donnais, comme si c'était tout à fait normal. Tu espérais, pour l'une des premières fois que tu vivais ici à Fantasia Hill, que personne d'autre dans ce bar ne sache comprendre la langue des signes, autrement la situation serait d'autant plus bizarre, si tu signais des « fesses » à tout va. Encore une fois, tu avais eu envie de voir son visage, de voir son expression une fois ta réponse signée. Qu'il se demande si tu avais réellement écrit cela, ou s'il doutait maintenant des mots qu'il pensait avoir appris auparavant. Tu finissais par lâcher un rire silencieux pour lui, mais un rire quand même, car t'étais comme ça, tu riais de tes bêtises. Tu ne voulais pas le blesser ou qu'il pense que tu te moquais de quelconque manière de lui, alors tu t'empressais de signer une nouvelle fois. « Désolé désolé... Je blaguais... Tu aurais du voir ta tête ! » Tu essayais de signer correctement, entre deux fous rire. Tu finissais par prendre une inspiration afin de te calmer, un grand sourire malicieux et fière de toi toujours collé sur tes lèvres. Ouais, t'étais fière de toi. « Bon, je vais essayer de vraiment répondre comme tu as été sincère. » Tu le rassurais, souriant en coin. Tu réfléchissais réellement cette fois-ci. Si tu disais le visage, ça ferait trop centré sur le physique ? Car tu avais été littéralement éblouie par la beauté d'Eric autrefois, et ça avait été l'une des premières choses qui t'avait donné des frissons, et le coeur qui battait trop fort. Seulement le physique ne faisait pas tout, et il avait été gentil en t'accueillant toi, jeune inconnue muette, et en te faisant découvrir des choses humaines que tu n'avais jamais expérimenté avant. Ses attentions t'avaient plu – même si décidément, il n'avait vraiment pas été décidé à t'embrasser lorsque vous étiez romantiquement en train de faire une balade en barque. « J'imagine que l'attitude général est importante, le sourire : si je suis en face de quelqu'un qui fait la gueule, ça ne me plait pas trop, tu vois ? » C'était peut-être parce que tu aimais la vie, tu aimais la joie. Et en même temps tu ne pouvais pas vraiment blâmer ces personnes, car le fait de ne retrouver personne arrivait de plus en plus souvent à peser sur ton moral et tes sourires, toi qui aimait tant ta vie d'avant. La vérité, c'était que t'avais juste envie de retrouver Eric. Tu savais que Sienna te poussait à t'amuser, te disais que de son côté il devait surement faire pareil et que tu n'avais pas à te priver, mais tu ne pouvais te résigner à briser quoi que ce soit de ton mariage, même sans être sûre de l'attitude d'Eric quand tu n'étais pas là.

A la fin de la représentation, tu étais juste toute excitée – peut-être encore plus qu'avant de monter sur scène. Tout s'était bien passé, tu avais assurée comme tu avais pu, et tu avais vraiment aimé cette harmonie à jouer tous ensemble. Tu n'étais dans aucun groupe, mais tu adorais jouer avec des gens, créer cette cohésion que ce soit avec des personnes avec qui tu étais proche, ou des gens que tu venais de rencontrer. Tu l'entendais rire de ton attitude, alors que tu lui disais à quel point leur concert avait été génial. « Merci beaucoup. Tu étais parfaite toi aussi. Franchement. J'ai rarement vu quelqu'un apprendre aussi rapidement une partition de piano. C'est une première. » Tu ne pouvais que lui sourire, venant serrer doucement sa main que tu venais d'avoir dans la tienne. Tu devais une nouvelle fois une fière chandelle à ta bonne mémoire, même si tu savais que ce n'avait été qu'une petite mélodie à mémoriser : tu n'aurais surement pas pu en apprendre plus ou jouer tout le concert avec eux. « L'habitude de jouer. » Tu signais juste, haussant tes épaules en signe de modestie. Après tout, déjà que tu adorais la musique avant, c'était devenu quelque chose d'encore plus important maintenant que ta voix avait disparue. Tu jouais énormément, quand tu le pouvais, et tu en profitais à chaque fois pour te remémorer les souvenirs que tu avais avec ta famille, et avec ta mère que tu as perdu très tôt. Tu posais en suite tes yeux sur le comptoir du bar, un peu plus loin, et tu lui proposais de boire un verre s'il avait le temps. Après tout, c'était la première fois que tu avais le plaisir de le voir en face à face, et il était un peu impossible pour toi de te dire que votre rencontre était déjà terminée. « Avec grand plaisir. » Il répondait, et tu lui lançais un petit sourire, le suivant parmi les gens afin de t'approcher du bar. Tu t'asseyais sur un haut tabouret juste à côté de lui, et tu regardais un peu la quantité de boisson différente qu'ils proposaient. « Que souhaites-tu prendre ? » Te demandait Alex alors qu'il venait de commander une bière – et toi, la bière, ce n'était pas vraiment ce que tu aimais le plus. Tu avais appris que c'était le genre de boisson alcoolisée que les hommes commandaient ou achetaient systématiquement, et tu ne comprenais vraiment pas l'engouement. « Un coca, y a rien de meilleur. Bien plus pétillant qu'une petite bière. » Tu lui signais, souriant en coin pour l'embêter. A vrai dire, tu n'en savais rien si c'était plus pétillant ou non, mais ce qui était sûr et certain, c'était que pour toi, le goût du coca-cola était bien meilleur. T'étais accroc, il ne fallait pas t'en vouloir. « Tu vis ici depuis toujours ? » Tu finissais par demander pour faire la conversation. Après tout, tu savais qu'il vivait ici que depuis très récemment, et t'espérais tellement que ce soit plus qu'une simple coïncidence. Tu n'allais pas jusqu'à espérer qu'il soit actuellement ton Eric – tu ne voulais pas placer tes espoirs trop haut afin d'éviter une chute dont tu ne pourrais peut-être pas te relever - mais t'avais réellement envie de savoir s'il venait de contrée disons... Magique. Il n'allait peut-être pas en parler s'il n'était pas tout à fait humain, surtout pas avec l'inconnue que tu étais, mais tu l'écoutais attentivement, voulant prendre en compte le moindre indice qu'il pouvait laisser passer. En fait, t'avais peut-être juste l'envie de te rassurer.

electric bird.
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MessageSujet: Re: Sunshine girl | Naïa&Alex Sunshine girl | Naïa&Alex EmptySam 22 Nov - 2:48

A. Naïa Mia Tysee & E. Alexandre O'Neary

« La vie est courte, alors surtout ne la gaspille pas à te lamenter sur ton sort sans réagir. »



« Moi ce sont les jolies fesses. » Euh.. elle était sérieuse là ? Disons que ce n’était pas exactement le genre de réponse à laquelle je m’attendais. Enfin, elle ne projetait pas l’image d’une fille centrée sur le physique. Il fallait dire aussi qu’on se connaissait depuis très peu de temps tous les deux. Oui, ça faisait déjà un moment qu’on discutait ensemble sur notre forum de musique, mais jamais encore nous ne nous étions rencontrés avant aujourd’hui. Qui sait, peut-être cette jeune femme me réservait encore bien des surprises. Du genre éclater de rire en voyant mon air ahuris. « Désolé désolé... Je blaguais... Tu aurais du voir ta tête ! » Elle riait de manière silencieuse et je ne pu m’empêcher de l’accompagner de mon côté. « Bien joué. Tu m’as bien eu. » lâchais-je entre deux fous rire. Il faut dire que si sa réponse avait été sincère, je n’aurais pas pu m’empêcher d’en être un peu déçu. Il y avait déjà bien assez de mecs pervers dans cet univers, s’il fallait que les filles s’y mettent en plus, on n’était pas sorti de l’auberge. Enfin, peut-être n’y avait-il que moi pour voir les choses ainsi. J’avais été élevé à me montrer chevaleresque en toutes circonstance et à être respectueux des autres qui m’entouraient, plus particulièrement des femmes. Maintenant que je me retrouvais dans ce nouveau monde, je ne pouvais me résoudre à perdre mes bonnes manières et ma manière d’envisager les choses. Peu importe le statut que j’avais dorénavant, je resterais à tout jamais un prince et je me devais de faire honneur à ce titre. Petit à petit, Naïa parvint à reprendre le contrôle d’elle-même, finissant par se débarrasser de ce fou rire qui l’envahissait depuis plusieurs minutes déjà. Elle semblait prête à reprendre la discutions que nous avions tous les deux. « Bon, je vais essayer de vraiment répondre comme tu as été sincère. » Je m’empressai de lui prêter une oreille attentive, esquissant un sourire amusé. À vrai dire, j’étais assez curieux d’entendre ce qu’elle avait à dire. Jusque là, je n’avais pas vraiment de relation féminine dans ce monde, et Naïa étant sans doute l’une de celle qui m’importait le plus jusqu’ici, je comptais me fier sur elle pour comprendre la manière qu’avaient les femmes modernes de penser. Parce que oui, encore une fois, j’étais curieux de comprendre comment elles fonctionnaient. Ahhh la curiosité... Ariel serait sans doute fière de moi si elle savait que je savais me montrer tout aussi curieux qu’elle désormais. Certains diront qu’il s’agit d’un vilain défaut, mais après tout, nous ne nous serions jamais rencontrés si elle ne s’était pas montrée elle-même curieuse en venant suivre les feux d’artifices qui avaient eu lieu en l’honneur de mon anniversaire. Pire, nous ne nous serions jamais rencontrés, je serais sans doute mort noyé ce soir là. Tentant au mieux de réprimer le frisson qui m’envahissait à cet instant, je vins reporter toute mon attention sur la jolie rousse en face de moi. « J'imagine que l'attitude général est importante, le sourire : si je suis en face de quelqu'un qui fait la gueule, ça ne me plait pas trop, tu vois ? » Je lui souris. Sa réponse ressemblait sensiblement à la mienne et je ne pouvais nier qu’elle avait raison. L’attitude générale et le sourire sont deux choses à prendre en compte dans un couple. Oui, j’étais tombé éperdument amoureux de la voix d’Ariel dès le premier instant où je l’avais entendu, mais c’est son caractère qui avait fait que j’étais resté auprès d’elle. Elle était si joyeuse, si adorable et si joviale. Il m’avait semblé difficile de ne pas craquer à cette époque. Encore aujourd’hui d’ailleurs. Peu importe la malédiction ou ce qui pourrait se passer désormais, elle serait toujours la seule et unique à mes yeux. Rien ni personne ne pourrait venir prendre sa place dans mon cœur. « Je préfère largement cette réponse. » lui dis-je en esquissant un sourire amusé, rigolant légèrement. « Non, sérieusement, tu as raison. Peu importe la beauté extérieure d’une personne, ça importe très peu si la personnalité n’y est pas. » Wow, je me dirigeais peut-être un peu trop sur des questions existentielles là. Respires Eric et redevins un peu cohérent bon sang !

Heureusement, le temps du concert finit par arriver et avec lui l’occasion de me taire. Enfin, façon de parler, j’étais tout de même le chateur de ce groupe donc je ne pouvais pas totalement me la fermer. Les fans étaient très énergiques ce soir, j’avais rarement vu ça, et leur enthousiasme ne fît que s’amplifier au moment où Naïa vint nous accompagner au piano pour une pièce. Une mouche aurait pu voler dans la pièce qu’on aurait pu l’entendre tant les spectateurs étaient habités par le morceau qu’elle nous jouait. Entre quelques lignes que je devais chanter, je ne pouvais m’empêcher de remarquer les regards entendus de mes musiciens. Ouais, ils risquaient sans doute d’essayer de la draguer avant la fin de la soirée, la pauvre. Mieux valait que je la tire de ce mauvais pas vite fait. Le concert finit par s’achever et après avoir reçu les félicitations de quelques spectateurs, je vins retrouver ma nouvelle amie qui semblait réellement ravie de son expérience sur la scène. Je ne pu d’ailleurs n’empêcher de la féliciter pour sa justesse au piano. Elle venait à peine d’apprendre la partition, et pourtant, elle n’avait pas fait la moindre erreur. À mes yeux, elle avait un don, même si elle me signait qu’il s’agissait uniquement de l’habitude de jouer. Qui sait, peut-être était-ce l’occasion idéale pour ajouter un nouveau membre au groupe. En tout cas, d’après les regards admiratifs de mes musiciens, ils ne seraient certainement pas contre. Quoi qu’il en soit, j’en parlerais sans doute à la jeune femme plus tard. Pour l’instant, mieux valait qu’on essai de se connaître mieux. Elle m’avait proposée qu’on prenne un verre, ce pourquoi je n’avais aucun inconvénient. Nous nous dirigeâmes au bar et je me commandai une bière, demandant ensuite à la demoiselle ce qu’elle souhaitait prendre. « Un coca, y a rien de meilleur. Bien plus pétillant qu'une petite bière. » J’arquai légèrement les sourcils en sourient légèrement. Sur ce point, j’ignorais si elle avait raison. Je n’avais pas encore prit la peine de goûter à l’une de ces boissons à bulles. Pourtant, ça faisait pratiquement deux ans que je vivais à Fantasia. Ça devait certainement commencer à manquer à ma culture. Quoi qu’il en soit, une bière me rappelait davantage mon chez moi. Les navires, les nuits étoilées et l’alcool à flots, j’avais ça dans le sang, ce même si je n’avais encore jamais finit bourré à l’époque où j’étais encore prince. « Tu vis ici depuis toujours ? » J’avais l’impression qu’elle venait de lire dans mes pensées avec sa question soudaine. Et pourtant, j’aurais dû m’y attendre. Il n’y avait rien de plus naturel que de demander à quelqu’un s’il y avait longtemps qu’il ou elle était en ville. À présent, il ne me restait qu’à trouver si je lui disais la vérité ou non. Toute la vérité ? Certainement pas. Je n’avais pas envie qu’elle me prenne pour un dingue. Et pourtant, je n’avais pas envie de lui mentir non plus. Quelque chose chez cette fille me paraissait tellement familier. Je n’allais pas jusqu’à croire qu’elle était Ariel – ce serait beaucoup trop beau – mais j’étais tout de même persuadé qu’on s’était déjà croisés quelque part. « Depuis deux ans en fait. » lui répondis-je en essayant de rester naturel. Cela dit, je n’avais pas envie de rester trop vague non plus. Je voulais être honnête avec elle, mais sans lui raconter toute la vie de A à Z. Ça valait mieux si je ne voulais pas me faire interner. « Disons que ma vie était toute autre avant. J’avais des personnes qui comptaient énormément pour moi, et du jour au lendemain, je les ai perdus, sans espoir de les retrouver un jour. Enfin, je ne baisse pas les bras pour autant. » Et stop, c’était assez. J’en avais déjà dit suffisamment, et de toute fçon, je ne voulais pas qu’elle s’apitoie sur mon sort ou qu’elle ait pitié de moi. Prenant une longue gorgée de ma bière afin de chasser mes idées noires, je vins reporter mon attention sur la jeune femme. « Et toi, c’est quoi ton histoire ? » Qui sait, peut-être venait-elle d’une contrée éloignée elle aussi. Encore une fois, je ne voulais pas trop m’avancer et me dire que je la connaissais peut-être déjà – malgré mon pressentiment – mais j’espérais tout de même qu’elle ait traversée les mêmes épreuves que moi et qu’enfin, je puisse connaître quelqu’un qui puisse me comprendre. C’était sans doute égoïste de ma part, mais savoir que je n’étais pas le seul à en baver me rassurerait sans doute un peu.


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