bob & alice.

oh dear diary, i met a boy
he made my dull heart light up with joy.

Bob avait passé une journée assezéreintante et, n'aillons pas peur des mots, pourrie. Il avait passé la moitié de sa journée à errer dans les rues, attendant qu'un miracle pointe le bout de son nez. La chance avait été une fois de son côté, et grâce à elle, alors qu'après qu'un moment de nostalgie l'eut traversé il se rendit au centre commercial, il avait retrouvé sa chère Bouh, celle qui s'était introduite dans le monde de Monstropolis et qui avait été la terreur des plus effrayants monstres durant quelques jours, alors qu'elle n'était pas plus haute que trois pommes à l'époque. Et là, en plein rayon « Monsters Inc. », il l'a retrouva magnifique à dix-neuf ans, cherchant elle aussi Bob et Sully. Sully d'ailleurs, c'est lui que Bob passait son temps à chercher. En vain. C'était comme si son meilleur ami ne se trouvait nulle part, et il commençait à se demander s'il avait lui aussi atterri sur Fantasia Hill, ou s'il était resté là-bas, chez eux, à Monstropolis. Il ne savait même pas comment s'y prendre : attendre de lui rentrer dedans dans la rue ? Laisser faire le destin ? Ou mettre tout en oeuvre et chercher dans toutes les maisons possibles de Fantasia Hill où il pourrait bien se trouver ? Il essayait de rester positif en toutes circonstances, tel le Bob qu'il avait toujours été, mais ça commençait à devenir de plus en plus dur. Heureusement, il a pu aller voir ensuite les nouveaux tableaux qu'avait peint Eric et sa bonne humeur était quelques peu revenu. C'était juste magnifique. Il avait toujours cette putain d'émotions en lui dès qu'il voyait l'un de ses tableaux, et c'était d'ailleurs pour cette raison qu'il l'était rapidement devenu son agent artistique. Il rentrait donc enfin dans la chambre qu'il habitait au Méli Mélo House, traînant des pieds. Il avait depuis quelques temps une nouvelle colocataire, Eat-Me étant partie vivre sa vie autre part il y avait de cela quelques mois. Et passé les premières semaines pleines de malaises que l'on peut vivre lorsque l'on se retrouve en colocation avec quelqu'un qu'on ne connaît absolument pas et avec qui on a du mal à débuter de vraies conversations avec, ça c'était plutôt bien passé, devenant tous les jours plus amis et plus complices. Il balança son sac sur son lit et, jetant un coup d'oeil sur le lit d'à côté, il vu sa colocataire Alice, endormie. La voir, comme cela, endormit toute habillée sur son lit, suffit à Bob à le recharger d'énergie. C'était bizarre dit comme cela, mais c'était vrai : il ne lui avait suffit que de cette simple vision pour lui donner des pulsions incontrôlables. Non. Non non. Non non non. Pas le genre de pulsions que vous pouvez penser, aucune pulsion qui ne comporte viols, ni rien de sexuel. Il avait juste envie de la réveiller. Il était bien trop tôt pour dormir. Il savait que c'était mal, mais il ne se donna même pas une minute afin de penser aux conséquences. « ON SE REVEILLEEEEE ! » chanta - ou cria ... oui, cria est un verbe définitivement plus proche de la réalité - Bob en sautant sur le lit d'Alice, faisant attention de ne pas l'écraser avec ses pieds. Voilà, il venait de laisser place à sa pulsion incontrôlée du jour, il venait de céder à son désir de réveiller sa colocataire. On pouvait affirmer qu'il n'avait plus aucun contrôle sur son corps quand on peut voir qu'il n'arrive même pas à se retenir de faire une action aussi débile et farfelue que celle-ci. On pouvait même se demander si, au fond de lui, Bob n'aurait pas des désirs suicidaires ... Qui sait comment allait réagir Alice ? Il avait de la chance d'être arrivée à mieux la connaître et l'apprivoisée ces dernières semaines, ils étaient devenus amis tous les deux et fort heureusement d'ailleurs. S'il osait faire cela à quelqu'un qui détestait Bob, il serait surement mort à la seconde où son pied se serait posé sur le lit. « C'EST TROP TOT POUR DORMIR, ALLER, ON SORS LA TÊTE DE SON CUUUUUL ! » mh. Très distingué Bob, quelle poésie. « C'EST LA BATAILLE D'OREILLER TIIIIIIIME ! » continua-t-il de sa magnifique voix stridente, en tapant en même temps la tête d'Alice avec son gros oreiller en plume.