Un mois c’était écouler depuis le jour de ma mise à pied. Dans la foulée et suite à ma discutions avec Aphria, j’avais donné ma démission dans les jours qui suivirent. J’avais exploité l’option de redevenir danseuse comme elle m’avait soufflé l’idée. Il ne me fallut pas longtemps pour voir qu’un cabaret venait d’ouvrir et qu’ils cherchaient des danseuses. C’est tout naturellement que j’avais envoyé des cv, des lettres de motivation et une vidéo. Peu de jours après j’avais reçu une lettre avec une date de convocation pour un essai. Cet essai était aujourd’hui. J’avais évidemment trouvé une tenue digne de l’essai que je devais faire cet après-midi. Mais je venais à peu de me lever et la journée promettait douce et ensoleillée. C’est avec un short et un bandeau cachant ma poitrine, les cheveux attaché dans un chignon négligé, que je prends mon premier café et ma première cigarette sur mon balcon. Je me détends dans mon fauteuil, le soleil chauffant ma peau. Lorsque mon regard est attiré par un mouvement sur le balcon de mon voisin, je le vois, il me fait des signes. Je soupir en levant les yeux au ciel, qu’est-ce qu’il peut m’énerver celui-là…et en plus il vient de gâcher mon plaisir. J’attrape mon mug et glisse ma cigarette entre mes lèvres tout en me levant. Je lui fais un doigt d’honneur et je rentre. Je me préparais pour aller courir, comme chaque matin. Mon parcours se passe sans encombre, comme chaque matin, depuis que je le connais, j’espère croiser Oleg, une nouvelle fois. Sauf qu’aujourd’hui, s’il venait me bousculer, les choses se passeraient totalement différemment. Par la suite je m’active chez moi avant de manger un bout et de prendre une douche, puis de me coiffer et me maquiller de façon impeccable. Je m’habille d’un short et d’un t-shirt, une paire de boots assortie et mon manteau, sans oubli mon sac contenant ma tenue pour danser. C’est à pied que je rejoins le cabaret. Les lieux ne m’impressionnent pas, après tout c’est un monde de la nuit, de la danse, de la luxure et du sexe. En soi, un milieu que je connais déjà. Une fois entrée dans l’établissement, je suis les pancartes m’indiquant les vestiaires pour se changer et enfiler une tenue plus appropriée pour danser. Je suis seule dans les vestiaires, je reste donc dans les allées. Je glisse mes fringues dans mon sac et j’en sors pour aller m’asseoir sur les chaises où il y avait déjà deux/trois filles. Je posais mon sac à mes pieds, croisant les jambes, mes mains sur mes genoux. J’attendais à présent que l’on m’appelle.