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Escape is not the solution ✗ Azazel Vide
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 Escape is not the solution ✗ Azazel

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MessageSujet: Escape is not the solution ✗ Azazel Escape is not the solution ✗ Azazel EmptySam 21 Déc - 23:22


Je m'étais extirpée de mon lit qui s'était vu  attifé d'un matelas beaucoup plus confortable depuis que mes maux de dos se multipliaient et après une toilette proprement exécutée, je superposais donc des vêtements qui me permettraient de me fondre dans le paysage hivernal. Un jean bleu, assortit à un chemiser bleu, des bottines d'hiver blanches, des caches oreilles et un bonnet blanc, par-dessus tous ces vêtements, un joli manteau blanc. Une fois le rituel matinal terminé, ma première destination fut décidé obligatoirement pour un petit café afin de prendre une boisson bien chaude. Le froid piquant m'obligeait à presser le pas, bien que je décidais finalement d'attraper mes clés pour enfin conduire ma toute nouvelle voiture que j'avais pu m'offrir avec des économies. Je n'y étais pas encore habituée, car j'avais l'habitude de rouler en mode automatique, mais là, passer en mode manuel était affreusement bizarre. Même si, j'avais certes fait mes débuts en apprenant à conduire du manuel. Pour moi, l'automatique restait la solution la plus facile et la moins perturbante. Mais que voulez-vous, j'avais choisi cette voiture, alors je me devais d'en être digne.


Qu'allais-je pouvoir faire de cette journée ?. Me répétais-je divaguant dans mes pensées tout en sirotant la petite tasse de chocolat chaud que je tenais entre mes lèvres gelées. Mon dieu comme cela faisait un bien fou, comme cela réchauffais chaque partie de mon corps qui avait cédé lâchement au froid de cette journée. Sans même m'en apercevoir, le froid avait rendu mes joues d'une couleur si rougeâtre qu'on aurait dit une vraie poupée miniature buvant sa tasse de chocolat. Les regards lourds de certains serveurs me mettaient quelques peu mal à l'aise. Je me dépêchais alors de terminer ma tasse, payant le tout affectueusement avant de reprendre la route au volant de ma caisse.


Arrêtée au feu rouge, à l'intersection de la 3e Rue de Spacegreen Cross et avant même qu'il ne passe officiellement au vert, une horde de taxis arrogants créait tout un  désordre insignifiant rien que pour atteindre le carrefour. Appuie sur l'embrayage, puis lâche l'accélérateur, enclenche le levier de vitesse, puis lâche l'embrayage de nouveau. J'entonnais ces mots en boucles dans ma tête, mais parmi cette circulation rugissante, il ne m'était ni d'un grand réconfort, ni d'aucun secours tout simplement parce que les rues avaient été couvertes de neiges et après le petit nettoyage habituel, elles glissaient tant bien que mal. « Non mais oh tu te crois à l'auto-école poupée ? Bouge toi ! ». Avait braillé un chauffeur de taxi. Pour toute réponse, je lui avais montré mon index résolument tendu, un geste si méprisant pour des gens si méprisants dans son genre. Après deux ruades, je m'étais enfin décidée à m'arrêter quelque part sans but précis cette fois-ci. La destination hasardeuse fut le parc.


Je marchais tranquillement le long du sentier, le froid glacial était appréciable, c'était comme si l'hiver détruisait tout afin de fortifier plus que jamais la période du printemps. Les arbres étaient totalement dépourvus de couleurs, comme s'ils s'exhibaient d'une nudité incomparable. Je voyais au loin le lac gelé miroité sous les beaux rayons du soleil qui pourtant, incapables de réchauffer quiconque et plusieurs personnes s'adonnaient d'ailleurs au patin à glace. Je fis sortir mes gants blancs des poches de mon manteau, les enfilant finalement lorsqu'une voix traversa mon petit atmosphère personnelle pour sonner comme des cloches tapageur dans mes oreilles. Cette voix portait un non, une personnalité tellement différente des autres, mais surtout incompréhensible. Mon coeur avait fait un looping et sans crier gare, les secousses de mes battements me permirent d'ouvrir la bouche. « Azazel ! ». Avais-je laissez évaporer dans l'air comme un bruit sourd, alors que ce dernier venait de raccrocher son téléphone. Non, je n'avais pas balancé par la fenêtre tout ce qu'il m'avait fait subir cette nuit là, mais son état m'avait montré des signes anormaux dans son comportement et que je pris soins de fouiner, chercher, me renseigner. Azazel avait simplement besoin d'aide et lorsque j'avais pour la première fois posé mon regard sur sa si belle toile ornée de ma silhouette, j'avais pris conscience qu'il ne pouvait pas être démuni de toute humanité. Sa réaction ne me surprennait guerre voyez-vous, puisqu'il décida de sortir une nouvelle fois, une carte d'indifférence, me plaquant là au beau milieu d'un tas d'appels désespérants. Que m'avait-il fait pour que je sois si obnubilé par sa personne ?. Retourne toi bon sang. Mes poings se refermèrent sur mes hanches de façon suggestive tirant une mine colérique, presque glacial. Je venais de décider que je ne m'avouerai pas vaincu. Marchant à grandes enjambés vers lui, je posais l'une de mes mains pavoisé de gant sur son épaule. D'un geste plutôt brusque, je le plaquais contre l'arbre à sa gauche. « T'en a combien en réserve ? Tu sais, tes cartes d'indifférences ! ». Me rendant compte de la si petite proximité que je venais d'installer en approchant ma tête de la sienne, je reculais légèrement ôtant ma main de son épaule pour venir rejoindre l'autre et je les tendis de chaque côté de mon corps, signe qu'il n'avait plus le droit de s'enfuir. « Tu ne bouges plus d'ici, félicitation !, tu seras le prisonnier de ma journée ! ». Annonçais-je avec un réel sourire cette fois-ci. Regarde moi, je souris, je n'ai plus peur de toi... Azazel. Je savais jauger le danger quoiqu'il en dise et je sentais qu'il était assez humain pour ne pas me faire du mal.
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MessageSujet: Re: Escape is not the solution ✗ Azazel Escape is not the solution ✗ Azazel EmptyLun 23 Déc - 0:24

Je ne puis sur ce ton parler de mon amie.
Bien que son nom aussi soit doux à prononcer,
Je ne saurais sans honte à tel point l'offenser,
Et dire, en un seul mot, le secret de ma vie.



Mon regard s’est braqué sur ce tableau depuis plus d’une dizaine de minutes, mon âme s’en est allée chercher celle de ma muse pendant plus d’une dizaine de jours, mon cœur ne cesse de se faire mutiler depuis une dizaine d’éternités ; de ma contemplation du tableau, j’ai trouvé quiétude trouble, en recherchant l’âme de ma muse, je l’ai trouvée, plus d’une fois, mais j’ai fuis lorsque je me faisais repérer, car je nourrissais l’espoir de veiller sur elle dans le secret le plus silencieux.
J’agite doucement le verre dans ma main en poussant un profond soupire en l’amenant à mon verre, laissant la liqueur teinter mes lèvres et m’abreuver, traversant ma trachée pour aller enivrer mon cœur en le désinfectant, tel de l’alcool sur une blessure ; ça pique dans un premier temps, mais on se sent mieux après. Ou, à défaut de se sentir mieux, on sait qu’on est en sécurité, pour un temps tout du moins. Je glisse alors une main dans mes cheveux, frustré et m’en vais abandonner mon verre de bourbon pour me saisir d’une feuille blanche et d’un crayon, commençant à tracer un semblant de visage, une esquisse fort ressemblante à ce que j’ai sous les yeux ; je tente de reproduire le visage de cette femme qui s’est invitée sur le paysage que je peignais, qui s’est établie sur le tableau que je produisais, telle une reine à laquelle on ne pourrait dire non, telle une déesse qui, de son simple regard, vous intime obéissance. Lorsqu’elle s’est assisse face à moi, je n’ai levé les yeux que pour constater sa présence et l’introduire dans mon œuvre, sans penser un seul instant à l’interroger, à lui sommer de s’en aller ; lorsque je peins, je sais que seul le bon ressort de moi et que seule la clarté inondera les prochaines minutes, les prochaines heures même, alors je laissa de coté cet esprit protecteur que j’ai nourris à son égard, que je continue d’alimenter aujourd’hui encore et me suis persuadé que je pourrai remettre cela à une autre fois. Une exception, une seule.
Reparlons donc de la façon féline dont elle s’est imposée à moi, telle une personne que l’on ne saurait nommer autrement que notre majesté ; et ce regard, oh, ce regard, je ne l’oublie pas, ne l’oublierai certainement pas ; ce regard de glace, de marbre bleuté qui me fixait ce jour maudit, qui me fixait aussi ce jour béni, qui me hante aujourd’hui, mes jours et mes nuits lui étant pleinement dédiés. De mémoire, je continue à peaufiner ce regard en le couchant sur papier, ayant sorti ma palette de crayons bleus pour tenter de reproduire au mieux la couleur qui est sienne. Le reste du portrait n’est pas colorié, ce qui apporte un peu plus de caractère au dessin. Qu’on me prenne pour un psychopathe, il n’en est rien, pas en ce moment, tout du moins, pas avec cette personnalité ; je suis en revanche un artiste en quête de sa muse, n’osant l’invoquer par des appels mais daignant faire son portrait dans l’espoir que ça me suffise, que je n’aie pas à vouloir la revoir ; j’ose espérer que protéger ce dessin remplacera mon envie de la protégée réellement.
Après près d’une heure, toujours insatisfait du regard que je lui ai donné, je repousse tous mes crayons et m’en vais m’habiller d’une veste en cuir avant d’enfoncer mes clefs dans la poche, faisant irruption dans la chambre de ma colocataire, anciennement nommée Féline, rebaptisée Amaryliss par mes soins, lui disant que je n’allais pas tarder, que j’avais à faire, m’en allant avant qu’elle ne se plaigne ou qu’elle essaye de venir avec moi.
Pas cette fois, je ne suis pas d’humeur à avoir de la compagnie, agacé de ne pas trouver les bonnes nuances pour mon dessin, obnubilé par le regard de ma muse qui me fige dans dix temps à la fois, qui me fixe dans vingt cadres simultanément.

Rapidement dehors, je me dirige vers Green Park, un lieu que je côtoie souvent, habitant dans le même quartier. J’entends les voitures klaxonner, encore et encore, alors je m’éloigne de la route, m’enfonce vers le cœur du Parc. Mon téléphone vibre dans la poche de mon jean alors je m’en saisis et réponds, découvrant la voix d’une femme que je reconnais à peine. Je lui demande clairement qui est elle est et, à mon grand étonnement, elle ne semble pas même outrée par mon comportement tout sauf courtois, me rétorquant machinalement, comme si elle avait l’habitude de tenir ce discours, qu’on a passé la nuit ensemble et qu’elle s’en est allée au matin. Je reste incrédule, lui demandant ce qu’elle veut. Cette fois-ci, sa réponse ne m’étonne pas un instant ; elle demande à me revoir, ce à quoi je réplique un « ce soir » évasif avant de raccrocher, mon regard glissant sur la surface d’un lac aujourd’hui gelé.
Et c’est à cet instant que je l’entends crier mon prénom, d’une façon si limpide et si claire que je me demande un instant s’il n’y pas un autre Azazel, car jusque là, jamais on ne fit allusion à moi en s’exprimant avec tant de légèreté. Mon regard croise le sien et je m’immobilise ; telle une évidence qui s’impose à moi, je découvre ce bleu nivéal et électrique et mentalement, je sais exactement de quel crayon je vais devoir me servir pour apporter la touche finale à mon dessin.
Telle une deuxième évidence, je me rends compte que le dessin que inachevé reposant dans ma chambre ne pourra jamais la remplacer, elle ; je ne pourrai pas me priver de son regard, de son véritable regard. Telle une énième évidence, je me dis que malgré le fait d’avoir réussi à me plonger dans un état de pure sérénité un peu plus tôt, cela ne garantie pas le fait que ma personnalité dite mauvaise ne se manifestera pas. Alors je me détourne et m’en vais hâtivement, priant n’importe quelle entité de bien vouloir faire en sorte qu’elle s’en aille, qu’elle me perde de vue, malgré le trop peu de gens ici présents. Une main engantée se poste sur mon épaule et je me pétrifie, lançant un regard de biais à la belle se tenant derrière moi qui, d’un geste souple, me pousse contre l’arbre à ma gauche. Je me laisse faire sans broncher ; peut-être devrai-je l’affronter, lui dire clairement au revoir. Voire adieu.
Sa voix résonne de nouveau, avec un timbre plus colérique qui fait grimper un sourire amusé sur mes lèvres ; c’est qu’elle est mignonne, à ainsi s’irriter et c’est toujours un plaisir de voir les autres s’énerver lorsque nous, on est relativement serein. Relativement car intérieurement, je bouillonne ; d’envie, oui, d’impatience, aussi. Je me rends compte, en même temps qu’elle, de notre proximité à laquelle elle remédie alors que mon cœur entame une danse endiablée. Elle tend alors ses deux bras devant moi avant de s’exclamer d’un ton presque enfantin, peut-être même me risquerai-je à dire d’une voix guillerette, un sourire ornant son visage. Je soupire longuement en posant mes deux mains sur ses épaules et, d’un geste brusque mais loin d’être violent, j’inverse nos positions en approchant mon visage du sien, esquivant ses lèvres – à contre cœur, je l’avoue – pour aller littéralement coller ma bouche à son oreille, laissant mon souffle chaud s’abattre sur son cou.

« De ce que je vois, c’est toi qui est ma prisonnière. Et je doute que tu veuilles l’être réellement de nouveau, car la première fois, rappelle-toi, ça n’avait rien d’amusant pour toi. »

Pourquoi tu n’as pas peur ? Pourquoi tu ne trembles pas ? Pourquoi, en réponse à toute mon inhumanité de l’autre fois, n’ai-je droit qu’à un regard de glace ?
Je glisse mes lèvres jusqu’à son cou, l’effleure, la laisse découvrir ma respiration affolée.

« N’es-tu pas dégoutée par ma présence, par ces lèvres qui titillent ton cou ? Ne veux-tu pas t’enfuir ? As-tu l’intention de te contenter me fixer de ton regard hivernal aujourd’hui encore ? C’est peut-être grâce à lui que je t’ai épargnée de pires souffrances, mais sache qu’il est possible que tu n’aie plus autant de chance, la prochaine fois. Si prochaine fois il y a, chose que ni toi ni moi n’espérions. »

Alors va-t-en.
Je déglutis en relevant mon visage, plantant mon regard dans le sien en ayant un sourire en coin, furtif ; car malgré tout, je la trouve vraiment courageuse et aussi, vraiment… Vraiment belle. Je m’éloigne d’un pas, la jauge du regard avec un sourire rieur tandis que les bleus de nos pupilles se mélangent de nouveau.

« Pourquoi du blanc ? Tu vas te marier dans quelques instants et tu viens m’inviter, Midori ? »

Car au fond, je sais que tu ne t’en iras pas. Et je ne saurai m’en plaindre sincèrement.
Et ce prénom qui résume le secret de ma vie, comme le disait si bien Alfred de Musset, ce prénom que je ne saurai partager avec personne, de peur d’avoir trahie sa détentrice en donnant cette recette du bonheur et de quiétude à autrui et qu’elle m’en veuille pour cela, qu’elle m’en veuille pour ne pas avoir su garder précieusement ce qu’elle m’offrait de si précieux, de peur que ce divin prénom qu’il soit souillé en atterrissant dans la bouche de sots et de gueux.
Je pense que c’est ce qu’à voulu dire ce prénommé Rodolphe, dans le poème « Idylle » d’Alfred de Musset.
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MessageSujet: Re: Escape is not the solution ✗ Azazel Escape is not the solution ✗ Azazel EmptyJeu 26 Déc - 4:12


La vie n'est jamais simple et elle ne l'est encore moins lorsqu'une personne à qui vous tenez, vous évite, vous semble si loin, mais pourtant si proche. Quel était-ce revirement de situation ? Me voilà à présent dos contre l'arbre, dans la même position qu'il se trouvait il y a quelques minutes et moi, qui n'avait rien vu venir. Ses lèvres près de mon oreille, m'électrisa le corps si rapidement, réchauffant par la même occasion chaque partielle de chair qui me servait de peau. « De ce que je vois, c'est toi qui est ma prisonnière. Et je doute que tu veuilles l'être réellement de nouveau, car la première fois, rappelle-toi, ça n'avait rien d'amusant pour toi. » Rien que cette phrase, ces mots si assombrissant, me glacèrent péniblement l'esprit, avait-il besoin de me rappeler ces impardonnables actes et images ?. Je serrais de nouveau mes poings contre mon corps, gardant la tête baissée, je tremblais de tout mon être et luttais contre moi-même pour ne pas fuir. Fuir, étais-ce la meilleure solution ?. Pourquoi suis-je ici ?. Pourquoi m'inquiéter pour lui plus que ma propre personne ?. Je n'en savais strictement rien, mais quelque chose me retenait ici, partager sa présence pouvait à la fois me réchauffer comme me glacer, comment pouvait-on ressentir tout ça à la fois ?.

Ses lèvres glissèrent avec sensualité jusqu'à mon cou, à quoi jouait-il ? Que voulait-il me faire ressentir ?. Mon cœur au bord des lèvres, mon regard brûlait, mon être brûlait, je déglutis. C'est cela qu'il voulait ? C'est cela qu'il cherchait à voir ?. Ne lui montre pas que tu trembles, que tu frémis sous sa respiration affolée...calme toi, calme toi. « N'es-tu pas dégoutée par ma présence, par ces lèvres qui titillent ton cou ? Ne veux-tu pas t'enfuir ? As-tu l'intention de te contenter me fixer de ton regard hivernal aujourd'hui encore ? C'est peut-être grâce à lui que je t'ai épargnée de pires souffrances, mais sache qu'il est possible que tu n'aie plus autant de chance, la prochaine fois. Si prochaine fois il y a, chose que ni toi ni moi n'espérions. » Pourtant, par-dessous toute sa peine, par-dessous cette douleur, se cache bien enfoui au fond de son être une part d'humanité, de douceur et de gentillesse qu'il ne peut ignorer.

Je relâchais enfin les poignets de mes mains gantées, il voulait m'atteindre, me blesser, m'éloigner, me rejeter, dans le seul but de ne pas avoir à choisir de me garder, dans le seul but de me protéger, de me tenir saine et sauve, de ne plus supporter de m'infliger de nouveau ces douleurs, car s'il voulait véritablement me faire souffrir, il ne m'aurait pas demandé de m'enfuir cette nuit là. Alors, lorsqu'il recula, je pris soin de relever ma tête accompagnée d'un immense sourire. « Tu as terminé ?. » Il avait le regard si doux et si ténébreux à la fois, ce regard me désarmait inévitablement. « Tu as piqué ma curiosité, plus que ça encore, tu m'as volé mes nuits. Je veux découvrir chaque parcelle de ton âme. Désarmer chaque mystère de ta personne. Je veux comprendre ce que tu es, qui tu es, ce que tu as dans la tête, dans le cœur. Je veux comprendre pourquoi...pourquoi es-tu partagé entre le bien et le mal, pourquoi as-tu deux toi, Là. » Mon doigt se posa machinalement sur son front pour ainsi dire, atteindre son cerveau. Alors je creuse, je fouille, je cherche pour apprendre. Au moins ça c'était dit et j'étais presque certaine de croire qu'il ne savait absolument pas de quoi il souffrait. Moi je savais et je savais aussi qu'il avait besoin d'aide de spécialistes.

« Pourquoi du blanc ? Tu vas te marier dans quelques instants et tu viens m'inviter, Midori ? » Mon prénom de ses lèvres enjôlait les carillons de mes tympans. C'était une douce mélodie. Mais, me marier moi ? Il faudrait d'abord commencer par avoir un petit ami non ?. Aucun garçon n'avait encore osé s'aventurer dans mon territoire, peut-être donnais-je trop l'impression d'inaccessibilité ? Ma foi, c'était une possibilité. « Bingo ! ça se voit tant que ça ? Je vais me marier avec... avec Peter et tu es convié. » Bon okey, j'avais bloqué sur le prénom du mari, mais je n'avais personne et je ne savais même pas pourquoi ce prénom avait subitement franchi mes lèvres. Cette ombre qui partageait mes jours et mes nuits et bien plus que ça, mes joies et mes peines également. Quoi qu'il en soit, c'était une blague que je lui infligeais comme une petite revanche de ma part. « Franchement Azazel, j'ai une tête à avoir un petit ami ? Je suis alone et le mariage ce n'est pas pour toute suite, désolé de gâcher ta joie. » Un large sourire se dessina de nouveau sur mon visage, tandis que j'approchais à mon tour mes lèvres de son oreille. « Petit un, je n'ai pas peur de toi !...Petit deux, tu devrais arrêter de m'éviter, car tu n'arriveras pas à m'éloigner... et petit trois.... » Je reculais y laissant mon souffle chaud caresser son cou également, puis enleva mon écharpe en laine beige de l'autre poche de mon manteau que je passais autour de son cou. Cette écharpe était l'échantillon de mes débuts dans le tricotage de vêtements. « Joyeux Noël... Tu devrais mieux te protéger du froid. » Un cadeau imprévu, mais un souvenir de moi comportant une part de moi ainsi que mon odeur. Peut-être que cette écharpe réussira à l'apaiser. « Maintenant tu peux être le marié. » Je lui tirais la langue en laissant un petit rire échapper et croisant mes bras dans le dos, je regardais le ciel. « Décidément, cette période de l'année est vraiment celle que je préfère... » Et puis une idée éclaire me traversa l'esprit. J'attrapais soudainement la main du jeune homme et l'emportais avec moi dans ma lancée sans lui demander son avis, on s'en moque d'ailleurs puisque lorsque j'avais une chose dans la tête, personne ne pouvait m'en dissuader. Arrivée près du lac, je me glissais furtivement vers un couple qui venait d'ôter leurs patins, usant de ma bouche sucrée et de mes expressions toutes mignonnes, je pus manager les patins pour quelques minutes. « Mets-les ! Tu ne le regretteras pas. » Disais-je en plaquant les patins sur son torse avant d'aller chausser les miens, ils étaient un peu serrés, mais pas grave, j'espérais au moins que les siens ne le seraient pas. Une fois fait, je glissais sur la glace un tout petit tour et je bloquais mes patins juste devant Azazel lui tendant la main. « La première règle est de faire confiance à son partenaire !. » Je disais ça, mais au fond je ne savais pas s'il savait ou non patiner sur la glace. Moi à mes débuts, c'était catastrophique, oh que oui. Comme vous l'aurez constaté, je ne comptais pas le laisser s'envoler tout de suite, bien entendu, peut-être même pas aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Escape is not the solution ✗ Azazel Escape is not the solution ✗ Azazel EmptyJeu 26 Déc - 19:10


When someone loves you, the way they say your name is different. You know that your name is safe in their mouth.


Mes mots sont violents, ma voix est tranchante, mon ton est sec ; je tiens à lui faire comprendre que je ne suis pas le genre de personne qu’une femme comme elle mérite de côtoyer. J’aimerai lui faire comprendre à quel point je peux lui faire du mal ; si mes mots sont blessants, comment le seront mes mains sur elles ? Inévitablement, je repense à ce maudit jour où j’avais osé l’attacher à mon lit, la ruant de coups, faisant d’elle une victime plus qu’une prisonnière, ne prenant qu’à peine en considération ses yeux de glace pour continuer d’abattre mes points sur elle, laissant ma lame entailler une peau qui ne mériterait pourtant que des lèvres chaudes.
Pourquoi veut-elle me donner une chance là où moi-même ne m’en octroie plus ? Pourquoi s’obstine-t-elle à vouloir visiter mon cœur et mon esprit, dépoussiérant une personnalité qui n’est malheureusement pas omniprésente, bien que fréquente ? De quel droit ose-t-elle m’imposer sa présence là où je ne la tolère pas ?
Mon corps pressé contre le sien, je sens une vague d’égoïsme que j’assume entièrement me submerger pleinement ; je fais ça d’avantage pour assouvir un plaisir personnel que pour lui prouver que je suis répugnant. En temps normal, lorsqu’une femme est à pareille proximité de moi, je n’attends pas bien longtemps avant de presser mes lèvres contre les siennes, laissant mon souffle hérisser les poils de sa peau, électrisant celle-ci ; je ne me demande jamais si je suis dégoûtant, je sais quels sont mes atouts physiques et je sais parfaitement que j’obtiens généralement des femmes ce que je veux. Mais avec Midori, c’est totalement différent. Je serai un bien piètre menteur et un lâche de première, gonflé de fierté masculine, si je disais qu’elle m’indiffère, si je disais que ses lèvres rosées ne me donnent pas envie de les croquer, si je disais que sa peau laiteuse ne me donne pas ce désir de la caresser de mon souffle, de mes doigts.
Mais je ne peux me permettre pareil égard vis-à-vis d’elle. Je ne peux me permettre de ne serait-e que tenter de la séduire alors que ma première préoccupation est de l’éloigner de moi. Mon regard est aussi froid que je l’aurai voulu, mes mots sont aussi démunis de sensibilité que je le désirais, et pourtant, mon cœur s’oppose à cette étrange volonté qui se mue en moi, qui me tonne de la repousser. Penses-t-elle sincèrement que c’est facile pour moi de lui rappeler qu’elle était ma victime ? Pense-t-elle que c’est facile pour moi de la garder à distance là où je la veux près de mon cœur ? Penses-t-elle que cela me réjouit de n’avoir pour seul moyen de la défendre que celui de la garder à distance ? Mais je n’ai pas le droit de me faire passer pour le malheureux, je n’ai pas le droit de faiblir devant elle, pas après tout ce que je lui ai fais, pas après tout ce que je lui ferais si elle s’obstine à ne pas m’écouter ?
Je sens son cœur s’emballer, je sens sa cadence respiratoire défier les lois de la normalité, je l’entends déglutir et me demande avec effroi si je lui fais peur. Je vais au bout de mes mots avant de m’éloigner, mon regard s’accrochant au sien alors que je me rends brutalement compte que, quoi que je fasse, je lui ferai mal.

J’ignore tout des raisons qui la poussent à vouloir me comprendre, à vouloir s’aventurer dans les méandres d’un esprit tourmenté ; j’ignore tout de ce qui la pousse à vouloir tracer mes limites de son regard hivernal ; j’ignore pourquoi elle s’entête à défier le Diable, car si je ne m’abuse, j’en porte jusqu’au nom : Azazel qui devint Iblis, Satan, Lucifer.
Je désire l’éloigner, sans tenir compte de sa volonté, sans tenir compte du sentiment de rejet qu’elle ressent peut-être, sans même tenir compte des raisons qui la poussent à vouloir me protéger là où je suis incapable de faire. Est-ce égoïste ? Peut-être bien, mais je préfère qu’elle ait un chagrin de cœur plutôt qu’elle finisse morte ; je n’ai jamais tué, mais je m’en sais capable, alors je ne veux pas qu’elle soit le personnage principal d’une scène dramatique que je peindrais de sang et d’horreur avec un pinceau de sadisme, sur une toile au fond violacé et bleuté, telle sa peau victime de mes mains rudes, de mes mains munies de griffes acérées. Si elle n’avait été qu’une amante, je ne l’aurai pas empêché de venir à moi ; mais elle compte beaucoup trop, justement.
Son sourire fait écho au mien alors qu’elle me demande si j’ai terminé, me laissant hausser un sourcil alors qu’intérieurement, une part de moi abandonne. Je me rends compte de la difficulté de convaincre une femme et me résigne, pour le moment, à bien vouloir l’écouter alors que je pourrai m’en aller ; je saurai trouver les mots pour la blesser au point qu’elle me haïsse, je saurai lui faire assez mal physiquement ou la retenir avec ma simple force, même en étant passablement normal avec cette personnalité.
Mais je ne le fais pas ; j’aimerai qu’elle s’en aille de son propre grès.
Vraiment ? Je veux vraiment qu’elle parte ?

J’ai volé ses nuits ? Je ne peux m’empêcher de lui sourire faiblement. Ce sont toutes mes journées, toutes mes nuits qu’elle a volé de son regard de glace. Pourquoi ai-je deux moi ? Je doute qu’elle le comprenne un jour, moi-même l’ignorant. Son doigt se pose sur mon front et j’amène ma main sur son poignet pour diriger son index jusqu’à mon torse, au niveau de mon cœur.

« C’est là qu’il y a deux moi. L’un teinte mon cœur du bleu de tes yeux, l’autre l’assombrit d’un rouge sang. Je suis flatté de voler tes nuits, cela dit. En revanche, jamais tu ne désarmeras chaque mystère de ma personne, car je ferai en sorte de toujours avoir des facettes cachées, pour te surprendre, pour te… »

Garder près de moi.
Je me tais et d’un sourire amusé, lui signifie que je ne risque pas de finir ma phrase.
Je lui parle ensuite de mariage, sachant pourtant que mes mots sont des plus stupides ; tant qu’on cesse de parler de moi, cela me convient. Elle répond en confirmant ma phrase et je fronce les sourcils lorsqu’elle évoque un prénom masculin. Je sais qu’elle se moque de moi, je sais qu’elle ne va pas se marier, je sais aussi qu’elle ne penserait sûrement pas à me convier si tel était le cas, mais j’ai la claire impression que ce Peter n’est pas un prénom qu’elle tire de ses songes. Elle me transmet son sourire alors qu’elle avoue me narguer tandis que je passe une main dans mes cheveux, ne répondant rien. Son visage s’approche du mien sans que je ne cherche à m’en dérober ; ses lèvres lancent quelques étoiles sur mes oreilles alors que les syllabes s’écoulent de sa bouche, m’enjôlant, m’enivrant. Son souffle s’abat sur mon cou alors que je ne peux m’empêcher de frissonner ; elle s’éloigne et m’entoure une écharpe autour du cou alors que j’ai la nette impression qu’elle m’empêchera de la lui remettre. Elle me dit que je peux être le marié, de sa voix légère, claire et limpide, me tirant la langue d’un air infantile avant d’émettre un rire de cristal, résonnant dans mon esprit en y laissant des traces de bonheurs ci et là. Elle admire le ciel, me confiant que c’est cette période de l’année qu’elle préfère.  Avant qu’elle ne reprenne la parole, je lui rétorque :

« Tu parles trop ma belle, je lui souris tendrement avant de reprendre, oui, tu as une tête à voir un petit ami, Midori. Petit un, tu devrais vraiment avoir peur de moi. Petit deux, peut-être que tu vas me convaincre de te laisser m’approcher. Petit trois, je… Merci, c’est gentil de ta part, mais tu sais, quand tu es là, je n’ai pas froid. Quant au fait d’être le marié, je ne pense pas que cette idée me déplaise. »

J’encre mon regard dans le sien en approchant mon visage du sien, soudainement, laissant mes lèvres frôler les siennes avec un sourire rieur. Elle devrait arrêter de me provoquer, je manie les ficelles de cet art depuis trop longtemps maintenant pour qu’elle puisse rivaliser avec moi.
Sa main trouve soudainement la mienne et je me résigne à la suivre sans broncher ; une toute autre idée tournoie follement dans mon esprit. Sa main semble bien petite dans la mienne, ses doigts sont fins et frêles et j’ai cette drôle d’impression que sa paume épouse parfaitement bien la forme de la mienne. Elle m’abandonne un instant pour aller parler à un couple, une fois que nous sommes près du lac habillé d’une couche de glace reflétant le regard de Midori. Elle ramène des patins à glace et je reste sceptique ; elle veut qu’on aille faire de la glisse ? J’obtempère cependant, étonné que les patins m’aillent si bien. La jeune femme me devance, toute sourire, me tendant la main.
Lui faire confiance ? Un sourire arme mes lèvres.

« Je te fais confiance. »

Je joins ma main à la sienne, laissant mes jambes commencer à trembler alors que je prends plus d’assurance, me redressant en laissant la jeune femme me guider. Je n’ai patiné qu’une seule fois, ça n’avait rien de fameux et je n’ai pas aimé, ne sachant comment m’y prendre, flirtant avec la glace à de maintes reprises ; l’inévitable se produit et ma cheville s’emballe, me faisant tomber assez brutalement sur Midori alors que je glisse rapidement mes mains derrière son dos, sentant la glace entailler ma peau alors que je grimace doucement. Je lui murmure dans un soupire :

« Désolé, mes lèvres rencontrent rapidement son front avant que je reprenne, dis-moi, qui est Peter ? Son prénom vibre dans ta bouche comme les cordes d'une lyre sous les doigts d'Apollon. »

Je retire mes mains en les raclant contre la glace, grimaçant de nouveau ; je m’appuie dessus pour me relever avant que la jalousie qui teinte mon visage ne soit visible aux yeux de la belle femme à laquelle je tends une main rougie par le froid.
Rapidement, je change cependant de sujet.

« Je n’ai rien à t’offrir pour Noël, c’est idiot. »

J’aimerai lui offrir la promesse de ne plus jamais lui faire du mal, la promesse de disparaitre de sa vie, la promesse de ne laisser de moi que quelques quatrains pour exprimer ma gratitude, celle que j’éprouve pour elle car elle n’a cessé de vouloir trouver en moi la beauté candide, l’humanité naïve.
J’aimerai aussi pouvoir trouver les bons mots, savoir trouver le bon mariage des syllabes pour m’excuser pour l’autre fois, pour m’excuser de mon savoir-faire qui a déserté. J’aimerai pouvoir la prendre dans mes bras, pouvoir planter mes yeux dans les siens et ne cesser de faire ses éloges, m’excusant, la remerciant ; j’aimerai pouvoir l’aimer d’un amour qui, jamais ne pourra se faire entacher par la violence. J’aimerai pouvoir me donner le droit de l’aimer, mais si c’est d’un amour partiellement obscur, mais je m’y refuse.
J’aimerai, j’aimerai, j’aimerai… Mais la vérité, c’est que je suis effrayé.
Effrayé de ne pouvoir tenir mes promesses, effrayé de ne pouvoir rester humain, effrayé de ce sentiment de jalousie qui m’a pris au dépourvu, effrayé de cette révélation que je viens de faire : un sentiment prend de l’ampleur dans mon cœur, un sentiment que je n’ai pourtant pas le droit d’éprouver.
Encore moins pour une femme aussi gracieuse, aussi charmante, aussi innocente que Midori.
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Escape is not the solution ✗ Azazel

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