Antonin & Ondine

La lune était haute dans le ciel. Il devait être tard. Trés tard. Pas encore minuit, mais peut être bientôt. Antonin n'arrivait pas à dormir, il ne cessait de se remémorer sa journée. Il avait vraiment passé une sale journée, comme on dit, ce n'était pas "son jour". Il était arrivé en retard en cours ce qui lui avait copieusement valut une heure de colle. Le jeune homme avait essayé, en vain, de convaincre son professeur que c'était la première fois que ça lui arrivait et que ça ne se reproduirait plus. Malheureusement, il n'avait rien voulu entendre et le jeune homme s'était fait mettre à la porte, ce qui l'avait rembrunit, le caractère morose du jeune homme s'était renforcé.

Ensuite il y 'avait eu l'épisode de la cantine, il avait honteusement fait tomber son plateau et autant vous dire que les moqueries y étaient allées de bon coeur. Le jeune homme n'avait plus sut où se mettre et n'avait même pas fini de manger, il était sorti de la cantine sans demander son reste et était allé se cacher à la bibliothèque. Il s'était réfugié dans les rayons en attendant que la cloche sonne et que les cours reprennent. C'est l'âme en peine que le jeune homme s'était dirigé en classe. Il s'était mit au fond, c'était fait tout petit, il ne supportait pas le regard des autres sur lui. Le jeune homme avait passé son temps à griffonner des petits dessins sur sa feuille, n'écoutant que d'une oreille distrait le cours. Le jeune homme pensait à Ondine, il ne l'avait pas vu de la journée et se demandait bien où elle pouvait être. Soupirant, il avait reporté son attention sur le cour.

Une fois les cours fini, Antonin sortit, il se dit que la journée était terminée et que le calvaire aussi. Mais le sort en avait décidé autrement. Antonin eu le malheur de croiser la route d'un chien errant, celui-ci le poursuivit jusque chez lui, arrivant à le mordre à la cheville. Le jeune homme ne voulait pas faire de mal aux animaux, il se contenta de dégager son pied et de rentrer en trombe chez lui. Il était fatigué, harassé et se demander comment une journée pareil était possible.

Pourtant il était là, assit sur son lit, et ne trouvait toujours pas le sommeil. Il pensait. Il pensait à sa vie. Il pensait à qui il était avant. Il pensait à toute la méchanceté de l'homme qui n'existait pas dans ce monde. Se levant, Antonin enfila un pull noir et sortit de chez lui, il avait besoin de sortir, de prendre l'air. Il décida de se rendre au lac, c'était un endroit calme, paisible, où il aimait se retrouver avec Ondine. Il s'assit pré du lac, savourant le calme et le cliquetis de l'eau, lorsqu'il entendit des pas.


-Qui est là ?

Antonin & Ondine

 - Ah merde ! Non, mais c’est la blague de l’année ça … sérieusement j’ai oublié de faire cette foutue photo. Ah la plus importante de ce foutu devoir qui est pour demain première heure en plus, non, mais j’hallucine quoi.

Bon on se calme Ondine, pas besoin de t’affolé. Tu as encore le temps, même si pour je ne dors pas de la nuit, en même temps les plus magique des photos son prise la nuit. Et quand il y a pas le choix, il y a pas le choix hein, c’est comme ça !  Moi qui étais tellement bien dans mon tout nouveau pyjama. C’est foutu pour le dodo, du coup direction ma penderie. J’enfile vite fait la première chose que me tombe sous la main, pas de chance pour moi c’est un training, je ne sais même pas ce qu’il fout encore de ma penderie celui-là. Ah oui je me souviens c’est Antonin qui me l’avais choisi, ce n’est pas que je ne l’aime pas, bien au contraire il est magnifique tout bleu ciel, couleur eau avec mon prénom inscrit dessus. Il a dû le payez une fortune d’ailleurs. Mais profité bien, parce que c’est extrêmement rare de me voir en training. Mais bon il est presque minuit et où je vais il n’y a jamais personne et encore moins aussi tard dans la nuit.

Aller Ondine bouge-toi ! Bouge ton gros popotin de ton énorme lit, si confortable, et en route. Je chope mon sac d’appareil photo au passage, je mets mon appareil professionnel tout neuf dedans. N’oublie pas les objectifs pour cruche ! Et les lumières portables aussi, aussi ça ne servira à rien. Je prends mon sac de cours, je le vide sur le sol de ma chambre, y four mon bloc de note, mon Book et mon carnet d’idée. Avec un stylo s’il te plaît Ondine, pauvre tête en l’air que je suis.

Ariel dors déjà à point fermé, elle a de la chance, du coup c’est a pas de chat que je sors de la maison. Ariel est tellement adorable avec moi que je ne veux lui causer aucun souci. Et puis c’est un peu comme ma mère, même si logiquement je n’en aie jamais eu, du coup si elle me voit faire le mur elle me tue et c’est direct privée de sortie.

J’arrive doucement, mais sûrement prêt du lac. C’est là où je passe le trois quart de mes journées, quand j’ai le temps, avec Antonin, mon meilleur ami. Il a tellement de petits tic et manies qu’il en est adorable. Nous on se complète on va dire. Après dix minutes de marche pour arriver au lac, je vois quelqu'un de dos.

-Qui est là ?

Cela me fit sourire. Je reconnaîtrais cette voix entre mille. Antonin, quand on parle du loup on en voit la queue ce n’est pas ça qu’on dit ici !?

 - Je ne sais pas moi, a ton avis ?! Franchement qui est assez folle pour ce tapez le lac en pleine nuit ?!

Je m’approche de lui, lui souris et m’assois à ses coté.

 - Et mais, que j’y pense aurais-tu donné notre endroit secret à quelqu'un ? Que tu oses demander c’est qui.

Je dis ça, mais je lui fais un clin d’œil et un doux sourire pour qu’il comprenne que je plaisante.

Antonin & Ondine

Antonin n'avait jamais de devoir, enfin, disons plutôt qu'il avait pour habitude de ne pas les faire mais souvent c'était plus de l'étourderie qu'autre chose. Il oubliait de regarder son agenda, ou bien oubliait de les noter, l'école ce n'était vraiment pas son truc, il n'aimait pas ça et se demander bien comment Jean-Christophe pouvait aimer ça, car il se rappelait encore des discours sur l'école qu'il faisait à Winnie, à lui et aux autres. Il parlait de cet endroit comme le plus merveilleux, un endroit rempli d'enfants gentils et de professeurs à l'écoute, la réalité en était autrement. Antonin n'aimait pas les gens, il n'avait jamais était trés social, peut être trop timide ou trop réservé, seul Ondine avait réussi à l'approcher. Les professeurs n'étaient pas particulièrement gentils ou à l'écoute bien au contraire il les trouvait dur et sévère et ça ne lui convenait absolument pas, il détestait ça. Le jeune homme soupira, il n'arrivait pas à dormir.

Antonin ressassait dans sa tête son horrible journée, ce méchant professeur qui l'avait foutu dehors sans états d'âmes, ses camarades qui s'étaient moqués de lui et bien d'autre misère. Ce monde était trop noir, trop mauvais, il voulait retourner dans la forêt des Rêves Bleus, fuir pour toujours cette horrible ville. Il voulait retrouver Winnie et les autres, être simplement ce qu'il était avant, un petit âne grognon qui ne demandait rien à personne et qui vivait paisiblement dans une cabane en bois qu'il reconstruisait tout les jours. Et puis sa queue avec son joli noeud rose, qu'est-ce qu'elle lui manquait ! Il l'avait perdu pour toujours cette fois-ci. Le jeune homme soupira, c'était trop injuste.

Il fallait qu'il sorte, qu'il aille s'aérer l'esprit, il ne pouvait plus rester enfermé à penser ainsi. Il partit en direction du lac, c'était un lieu calme, reposant, où le cliquetis de l'eau le berçait, il pouvait laisser son esprit divaguer librement. Il avait connu cet endroit aux côtés d'Ondine, c'était un peu leur endroit secret à eux, quelque chose qui leur appartenait dans leur coeur. C'est pour celà qu'il aurait dut se douter que c'était elle qui s'approchait, aprés tout ils avaient la même habitude lorsqu'ils étaient tristes ou qu'ils n'arrivaient pas à dormir, ils venaient au bords du lac, comme pour se ressourcer. En riant il répondit:

-Je ne connais qu'une fille assez folle pour celà, Ondine !

Antonin lui adressa un petit sourire et hocha négativement la tête, répondit à la jeune femme.

-Jamais ! Si c'était le cas tu me tuerais !

Le jeune homme lui adressa un tendre sourire, il se demandait d'ailleurs pourquoi son amie était dehors à une heure pareille. Il tourna la tête vers elle et lui posa la question:

-Au fait, qu'est-ce qui t’amène ici à une heure pareille ?

Antonin & Ondine

En marchant doucement dans la forêt qui mène jusqu’au lac, je me rends compte que ma vie d’avant me manque plus encore que je ne l’aurais crus. Mais aussi que cette vie que je vie aujourd’hui, n’est pas indomptable. Et encore moins insupportable. Ici, j’ai fait des rencontre que je n’aurais jamais eu la chance de faire à la vallée. Alors, oui la vallée des fées ses chez moi. Mais ici, désormais c’est aussi un peu chez moi. Enfin bref, passons le côté mélodrame de ma petite vie.  

Si je me balade en pleine nuit, dans une forêt absolument engloutie dans le noir c’est pour l’université. Ben ouais, qu’est-ce qu’ils nous font pas faire hein !? Je vous le dis de suite, je ne suis pas le genre intello. Ni même Geek. C’est simplement que j’ai des facilités déconcertantes comme dise mes professeurs en chaque matière. Je suis trop intelligente, faite moi rire. Mais si je suis là, c’est pour mon option principale, le cours de photo.

Ce n’est vraiment pas drôle d’être une sorte de surdouée. Parce que du coup les professeurs attende beaucoup de vous, et sérieusement regardez-moi bien j’ai une tête a joué la lèche botte des profs. Non en fait j’écoute juste ce qu’il faut en cours et tout roule. Limite je m’en merde grave en cours, mais chut. Tout ça personne ne le sais, même pas Antonin. Même si c’est mon petit âne adorée, je n’ai pas envie qu’il me voit comme une intello. Parce que j’en suis pas une, alors c’est secret. Mes facilités déconcertantes je les mets dans ma poche et fait genre. Genre c’est grave difficile j’ai rien compris à ce qu’a dit le prof et le pire c’est que ça marche, sauf avec les profs même. Mais bon ça je m’en fous. Vu qu’en générale je ne me foule pas pour les cours, je fais tout à main levée. Sans trop réfléchir, parce que si faut être franche je m’en fiche un peu des cours. Je sais juste que s’est important pour l’avenir et tout ça.  

Une fois, enfin, arrivée au lac il y avait déjà un intrus. Mais mon intrus préféré. Antonin, mais qu’est-ce qu’il fait là à cette heure-ci !? Je m’approche de lui doucement, en répondant à sa question

- Ben ouais, je suis folle ! Mais, c’est bien pour cela qu’on m’aime non ?!  

Je m’assois à ces côté, sourire aux lèvres. Je dépose délicatement mon sac et mon matériel juste à côté de moi sur le sol. Et je me retourne vers mon adorable ami. Pour lui répondre sur le ton de l’humour.

- Tu as tout compris toi ! C’est certain partage notre endroit secret avec une autre que moi et je te coupe en petit morceau avant de te donner au poisson ! – Clin d’œil –

Je lui souris aussi tendrement que possible. Dépose ma main sur la sienne et pose mon regard sur le lac, tellement magnifique en cet instant. Une fois encore, la nostalgie me gagne. Mes ailes, mon eau, mon don. J’ai une larme qui vient se coincée au coin de mes yeux. Je respire un grand coup avant de me retourner de nouveau vers mon ami pour lui répondre.

- Alors, c’est toute une histoire. Tu vois j’ai un super gros devoir à rendre demain à la première heure. Un devoir qui compte pour le trois quart de la note de ce trimestre. Et j’ai tout fais, rédac, document, dossier, histoire, fin j’ai un dossier d’une cinquantaine de pages si pas un peu plus. Même si le prof avait dit pas plus d’une vingtaine de pages, mais bon ça c’est rien. Mais tu vois c’est pour le cours de photo et donc tout le devoir est basée sur une photo. Il faut qu’elle soit impressionnante, magique, hors du temps. Et tout particulièrement qu’elle te tient à cœur, vu que c’est un sujet personnelle. Le truc c’est que tout est fait sauf ce fameux cliché qui fera de moi je l’espère la prochaine à être exposée. Et toi mon chou, qu’est-ce que tu fais ici à une heure pareille ?              

Antonin & Ondine

Le jeune homme voulait retourner dans la forêt des rêves bleus, des fois il rêvait qu'il revoyait de nouveau Winnie, Tigrou et les autres et le au réveil, le jeune homme revenait durement à la réalité. Pourtant, et heureusement, il avait rencontré Ondine, une jeune fille douce et innocente qui avait égayer sa vie. En la rencontrant, Antonin avait apprit à s'ouvrir un peu plus aux autres et maintenant il avait quelqu'un sur qui comptait, quelqu'un avec qui il pouvait tout partager. Elle avait été en quelque sorte sa délivrance dans un monde qui n'était pas le sien.

Pourtant elle n'avait pas résolu son problème d'insomnie, Antonin trouvait de plus en plus de mal à trouver le sommeil, il semblait en état de somnolence constamment sans pour autant dormir et ça le rendait dingue, il était épuisé, avait du mal à tenir les journées et ressemblait parfois à un zombie. Il n'arrivait plus à suivre les cours, bien qu'il ne les avait jamais réellement suivi.

Déjà en tant normal c'était dur, les cours étaient trés dures à suivre, il avait beaucoup de mal à se  concentrer, à écouter des professeurs parler pendant des heures et des heures, il n'avait aucune facilité et se demandait parfois ce qu'il faisait là. Si il se serait écouter il aurait tout arrêté mais Ondine croyait en lui, elle comptait sur lui et il ne  voulait pas la décevoir en arrêtant tout. Néanmoins ça ne lui plaisait pas, l'ambiance de l'école de lui plaisait pas, il n'aimait pas le contact avec les autres, n'aimait pas le regard moqueur de ses camarades et les professeurs désobligeant à son égard. Il n'aimait pas ce qui l'entourait et préférait se réfugier dans sa chambre pour ne plus avoir à affronter le monde extérieur.

Le jeune homme se tourna vers la voix douce de la jeune femme qui approchait, il sourit doucement devant l'humour de la petite fée.

-Bien sur que c'est pour celà que je t'aime ! Et pour toutes tes qualités aussi.

Elle vint s'asseoir à côté de lui et il tourna sa tête vers elle. Il prit un petit air apeuré avant de lui répondre:

-Ah non ! Je ne suis pas comestible !

Antonin rougit un peu lorsqu'elle posa sa main sur la sienne, ça lui faisait toujours cet effet là. Le contact intime l'intimidait toujours, ce n'était pas désagréable mais sa timidité reprenait toujours le dessus. Le jeune aperçu la larme au coin de l'oeil de la jeune femme mais comme elle passa à autre chose, il préféra ne pas lui faire raconter des souvenirs triste.

-Ah oui je vois, moi c'est vrai que les gros devoirs je n'en ai pas souvent ou j'oubli de les faire, j'ai un petit peu la tête en l'air. Tu es trés travailleuse, je ne sais pas comment tu fais, je ne sais même pas faire le quart de ce que tu travail. Mais je trouve bien que dans ce monde là tu es trouvé quelque chose qui te passionne, et je suis sur que tu réussiras tu as un donc pour ça. Oh moi ? Je n'arrivais pas à dormir ...

Antonin & Ondine

Combien de fois je n’ai rêvée retournée à la vallée des fées. Mais une fois que le réveille sonne tout est comme la veille. Rien ne changera plus, c’est comme ça et il faut que je fasse avec. C’est ce que j’aimerais faire comprendre à Antonin, la vie à voulu que nous arrivions ici c’est qu’il y a une raison. J’aimerais tellement retrouvée Clochette et les autres, mais je sais que même si elles ont elles aussi eu ce triste sort de quitté la vallée des fées, il y a peu de chance que je les retrouve ici, dans ce monde. Et puis nous sommes différentes désormais. Qu’on le veuille au non, cela nous a changés en bien comme en mal. 

Antonin est un garçon qui me touche de par sa timidité exagéré. Tout le désole et le rend nostalgique. Je ne dis pas que rien ne me rends nostalgique, parce que ce serait mentir. Ici, là maintenant en observant la douceur et la tranquillité du lac je suis nostalgique. Je suis triste de n’être qu’humaine aujourd’hui. Mais c’est comme ça voilà tout.

La perle salé qui resté bloqué au coin de mon œil est la preuve même que moi aussi mon ancienne vie me manque cruellement. Mais voilà, Antonin est déjà assez pessimiste comme ça, pas besoin de rajouté mes petits souci.  

Tête en l’air, oui c’est totalement lui ça. Mais adorablement tête en l’air. Je ne travaille pas plus qu’il ne faut. Je fais le strict minimum, mais comme déjà dis plus haut, j’ai une facilité déconcertante niveau intelligence. Quelque que chose qui me passionne dans ce monde, c’est une bonne blague ça. On va dire que j’apprends chaque jour à me passionnée de tout et tout particulièrement de la vie elle-même. Ce qui est déjà un exploit en soi. Vous savez, je n’étais pas prédestinée à la photographie. Pas plus qu’une autre. C’est ce jeune homme qui m’a recueilli lors de mes premiers jours ici à Fantasia qui m’a transmis sa passion, pour que ma vie ne soit pas aussi vide que moi à l’intérieur.

   - Je ne travaille pas plus qu’une autre tu sais, on va juste dire que j’ai des facilité que d’autre n’ont pas. Et puis moi je suis une pile électrique tu le sais bien, je ne tiens pas en place. C’est pour cela que je fais autant de chose, en même temps. Et toi aussi tu peux trouver une chose qui te passionnerais dans ce monde si tu ferais un petit effort … Tu ne crois pas ? Et puis tu m’as moi. Ah pour tes insomnies j’ai peut-être quelque chose pour toi, tiens.

Je farfouille dans mon sac pour trouver ce que je lui avais concocté. C’est tout ce qui me restait de mon ancienne vie. Je veux dire, la nature.  Je lui tends un petit sac en peau, genre velours. Avec un beau sourire comme d’habitude.

   - N’ai pas peur, c’est que des plantes. C’est tout ce qui me reste de mon ancienne vie, alors profite de ça. Tu prends une pilule avant de te coucher et normalement, tu devrais tomber comme une masse et passer de bonne nuit. Aie confiance en moi, je peux te dire que ça devrais marcher super. Et si cela peu te rassuré davantage, je me soigne moi-même de la même façon que ça – en lui montrant la petite sacoche –. Ici on appelle ça de la médecine médicinal ou un truc du genre. Je sais plus trop comment on dit, mais je sais que ça se fait. Et franchement qui connais mieux la nature qu’une petite fée vivant dans une immense vallée entourée de nature hein !?       

En disant c’est dernier mots ma voix à commencer à trembler et une larme a coulé sur ma joue.

Antonin & Ondine

Ah la forêt des Rêves Bleus ! Antonin n'avait jamais vu d'endroit au monde aussi beau. Sa forêt lui manquait. Sa cabane lui manquait. Ses amis lui manquait. Il se souvenait encore de Jean Christophe, de Winnie et les autres qui venaient régulièrement à reconstruire sa cabane, à retrouver sa queue, à essayer de lui donner le sourire. Il avait des amis fidèles, amis qu'il n'avait pas réussi à retrouver dans ce monde. Bien sûr il avait rencontré Ondine, et heureusement car c'était une fille en or qui savait lui remonter le moral quand ça n'allait pas, mais il désespérait de ne pas avoir réussi à retrouver des amis de son monde.

Ondine était une jeune fille joyeuse, pleine de vie et c'est ce qui apportait un peu de joie dans le coeur du jeune homme, sa gentillesse et sa bonne humeur arrivait à lui redonner le sourire, en un sens elle était un petit peu son bout de vie dans ce monde beaucoup trop grand pour lui, lui qui n'était qu'un petit âne.

Antonin ne voulut pas en rajouter, il savait qu'Ondine était parfois aussi triste que lui, qu'elle aussi son ancienne vie lui manquait. Il savait qu'il n'était pas le seul à être dans ce cas là et qu'il fallait qu'il arrête de se plaindre pour avancer un peu, ou du moins essayer de s'habituer à sa nouvelle vie, sinon il ne s'en sortirait jamais, il fallait parfois profiter du moment présent. Seulement du moment présent, au lieu de se projeter.

Certes ce n'était pas chose facile, Antonin n'avait aucune facilité en cours et sa concentration était trés limité, il n'arrivait pas à se concentrer sur tout un cours, au bout de certaines minutes son esprit divaguait et il partait loin, trés loin dans ses pensées, la nostalgie revenait et il ne souriait jamais, n'étant pas d'humeur à écouter quoique ce soit. C'était un petit âne têtu, extrêmement têtu qui bien souvent ne cherchait pas à voir plus loin que le bout de son nez. Il ne s'était passionné pour rien, ne s'était lié d'affection pour rien et pourtant s'il s'était trouvé une passion pour quelque chose il aurait peut certainement mieux appréhendé sa nouvelle vie. Il leva la tête vers la jeune femme, elle avait raison, il devait se remuer un peu et essayer de trouver quelque chose à faire, quelque chose qui le passionnerait.

-Oui ça c'est bien vrai, tu ne tiens jamais en place, tu es une jeune femme dynamique et c'est plutôt bien au moins tu profites de la vie comme il se doit. Oui tu as raison ... Je pense oui. Heureusement que je t'ai, sinon les choses seraient encore plus difficile c'est toi qui me donne le sourire tu sais ?

Le jeune homme la regarda fouiller dans son sac et attendit patiemment qu'elle lui montre ce qu'elle voulait lui donner. Antonin sourit et se saisit du petit sac, le prenant dans sa main.

-D'accord merci Ondine. Oui ne t'en fais pas je te fais confiance, je sais que tu es la mieux placée pour savoir tout ça et puis si c'est efficace je ne dis pas non parce que ça fait plusieurs jours que je n'ai pas réussi à fermer l'oeil et je commence à être vraiment fatigué, c'est peut être pour celà que ma concentration est un peu limitée d'ailleurs.

Le jeune homme rit nerveusement mais s'arrêta bien vite en voyant une larme couler sur la joue de la jeune femme. Il la prit doucement contre lui, ne voulant pas la voir pleurer et lui caressa un peu les cheveux.

-Ne pleurs pas Ondine, je te promets qu'on repartira un jour.

Antonin & Ondine

Depuis que je suis arrivée ici, j’ai l’impression de ne plus rien ressentir. Genre que dalle vous voyez un peu. Pour certain c’est ce qui fait ma force, et pour d’autre ma faiblesse. Mon avis, c’est moche d’avoir l’impression d’être vide à l’intérieur, c’est horrible de n’avoir l’impression de ne ressentir que la souffrance, la douleur, la tristesse, la peine. En fait ce n’est pas vraiment qu’une impression, c’est les faits. Mais j’ai appris à cacher ce qui ne doit pas être vu. Comme mon mal être au quotidien, mon manque de confiance et tout ce que je n’arrive plus vraiment à ressentir. Du coup tout ce qu’on voit de moi, c’est ce que je laisse paraître, c’est dire tout le bon côté.  

C’est pas difficile de faire semblant, le plus difficile c’est de ne plus le faire. Même avec mon meilleur ami, je n’arrive pas vraiment à tomber le masque. C’est tellement mieux d’être la fille spontanée, entière, joyeuse, active, dynamique, cash, simple, sans prise de tête. Alors, je suis vraiment comme ça hein, faut pas croire que ce n’est que de l’illusion. C’est ce que j’étais avant, de perde ma flamme. Ma sincérité est vraie, ainsi que qui je suis.

En fait, je ne porte pas vraiment de masque, on va simplement dire que je ne montre pas l’étendue de néant qui est en moi. Ce côté noir, obscure, triste, incomplet. Ce côté brisé, que certaine personne connaisse. Des personnes triées sur le volet, pour dire vrai, des personnes qui ont simplement creusé davantage sous la surface.

Enfin, ce n’est pas super intéressant de parler de mes soucis. Surtout que Antonin, mon amour d’âne, en a assez comme ça. Je voudrais tellement qu’il comprenne, que l’on peut être triste tout en étant heureux. Que la vie est une aventure, comme celle qui vivait là-bas au bois des rêves bleus. Et que trouvé une passion, ce n’est pas bien difficile il suffit uniquement de s’ouvrir au monde et elle vient à toi.

Oui, là tout de suite je suis triste. Nostalgique est peut-être le mot qu’il faut dire. Oui, là tout de suite j’aimerais retrouver mes ailes, ma petite taille, mes pouvoirs. Oui, il y a des jours avec et des jours sans. C’est vrai que des fois être dans l’eau ne me suffit plus, mais je gère et fais avec.

   - Ah, bon c’est vrai ? Ben tu sais quoi … toi aussi tu me redonne le sourire. Tu sais, tu peux compter sur moi. Je veux dire, pour trouver ta vois. Et pour tout ce que tu auras besoin. Je serais là ! Parce que c’est toi …

Après avoir farfouillé dans mon sac et raconté tout mon blablas pour éviter de sombré dans les larmes. Ma voix commence doucement à trembler et une larme s’échappe tout de même de mes doux yeux bleus. Et merde Ondine, tu ne savais pas attendre, tu devais faire ça maintenant. Antonin a déjà assez de mal ainsi pauvre conne que je suis. Et malgré tout, il trouve le courage de surmonté sa timidité presque maladive. Il me prend doucement contre lui, ce qui est très étonnant venant lui, mais qu’est-ce que cela fait du bien.

Je ne sais pas si rentrée à la vallée des fées est la meilleure des choses qui m’arrivera. Ce monde à ces défauts, mais il a aussi ses qualités. Des qualités comme, Antonin, Randy, Luc, Naïa. Comme Gabriel, Alfie, Diego et j’en passe. Je ne sais plus ce qui serait mieux pour moi. Je ne sais plus grand-chose en fait. Même avoir un QI élevée cela n’aide pas, pour les crises existentielles.

   - Un jour, peut-être. Mais dans le fond, même si je retrouve tout ce qui me manque cruellement ici. Il me manquera toujours une partie de moi là-bas. Déjà simplement, parce que tu ne seras plus là …

C’est vrai, Antonin est ma bouffé d’air frais ici. Mon oxygène, mon petit monde féerique rien qu’à moi. Il m’est devenu presque indispensable à mon bonheur. Et je ne sais pas comment je réagirais si je ne l’aurais plus.  

Antonin & Ondine

Il est vrai que rien n’était facile, il fallait se battre au quotidien contre de sombre pensée, il fallait arriver à vivre autre chose que la vie qu'ils avaient connu. Antonin ne se donnait sûrement pas les moyens d'être heureux et il le savait mais c'était plus fort que lui, il n'y arrivait pas, il se sentait au point mort, au point zéro. La vie était un grand compteur et il augmentait au fur et à mesure des évènements, or celui d'Antonin stagnait, il était plat, et l'aiguille semblait de pas vouloir décoller du zéro, il restait prostré sur lui même et ce n'était finalement pas facile de redémarrer, il devait prendre sur lui, il devait y arriver, sinon il serait toujours malheureux.

Antonin voyait Ondine comme une fille joyeuse et chaleureuse, une jolie petite fée qui avait peut être perdu ses ailes mais pas sa bonté ni sa joie de vivre. Il était peut être aveugle sur le malaise de la jeune femme mais au fond il savait qu'elle était triste tout comme lui, seulement elle était plus forte, elle arrivait à garder le sourire quel qu’en soit les circonstances et c'est ce qu'il admirait chez elle, sa joie et sa spontanéité.

Antonin voulait la rendre heureuse. Il ne supportait pas de voir la jeune fille pleurait, ni de la voir triste, il voulait la voir sourire tout le temps, voulait qu'elle soit heureuse. Il allait tout faire pour, parce que, pour une raison qui lui était inconnu, son coeur se serrait à chaque fois qu'elle n'allait pas bien, c'était un besoin vitale, inconditionnel de la faire sourire,il ne pouvait en être autrement sinon son coeur se briserait de la voir souffrir.

La jolie fée avait soulevé un point important, effectivement il ne se donnait pas vraiment les moyens d'être heureux, peut être que s'il s'ouvrait un peu plus, s'il se trouvait une passion alors tout irait tellement mieux. Il se sentirait plus heureux, et aurait peut être plus de chance de retrouver Winnie et les autres ainsi. Il pouvait le faire, pouvait s'ouvrir au monde, il le lui devait bien aprés tout car la jeune femme avait toujours été là pour lui et il avait envie qu'elle soit fière de lui.

Le jeune homme eut un petit sourire et rougit timidement, elle lui faisait toujours un drôle d'effet.

-J'espère bien, tu sais je ne supporte pas de te voir malheureuse, mon coeur se serre à chaque fois que tu es triste. Moi aussi je serais toujours là pour toi, dans les rires comme dans les peines et je te promet que je ne t'abandonnerais jamais.

Une larme s'échappa des yeux de la jeune femme et il ne put s'empêcher de la prendre contre lui, il n'aimait pas la voir dans cet état là et il se rendit compte qu'il avait été un peu égoïste. Il s'était plus préoccupé de ses soucis que de ceux de la jeune femme, il avait été aveugle à son malheur et à présent elle avait le coeur lourd. Il s’était montré trés maladroit n'ayant pas vu la détresse de la jeune femme et à présent il le regrettait amèrement.

-Oh ma puce, toi aussi tu me manqueras c'est sûr et certains mais je suis sûr que si un jour on retourne dans notre monde on trouvera le moyen de se revoir, j'en suis sûr et certains. Pour le moment profitons juste du moment présent.

Ondine était devenu la lumière de sa vie et les choses seraient certainement trés compliqués s'il ne l'avait plus à ses côtés il avait besoin d'elle au quotidien.

Antonin & Ondine

Je ne suis pas vulnérable. Je ne suis pas ce genre de fille qui montre ces faiblesses. Je déteste l’idée même d’être vulnérable devant quelqu'un. Même devant une personne que j’aime. C’est une terrible faute de goût que de montré nos peurs, nos doutes, nos erreurs, nos fantômes du passé, ou encore nos cadavres dans le placard. J’ai des faiblesses, comme tout le monde la seule différence c’est que j’ai choisi de les gardé pour moi seul. C’est vrai, après tout elle ne regarde que moi.

C’est pourquoi en cet instant il faut que je me reprenne. Même si j’adore Antonin, sincèrement, lui montré cette partie de moi qu’il ignore ne sert absolument à rien. Non, il a déjà bien trop de choses à pensés sans rajouté mes petit coup de mou. Tout le monde à des coups de bleus, je ne déroge pas à la règle. Je les vis simplement seul, étouffent mes pleures dans mon oreiller, cachant mes larmes sous mes couettes. Ces secrets je les gardes bien caché dans ma chambre à l’abri des regards indiscrets.

Toujours bien au chaud dans les bras d’Antonin, une foule de choses me passe par la tête. Vous savez, nous sommes tellement différent tous les deux que nous devenons complémentaire. Nous sommes un peu les deux mêmes parties d’un humain normalement constitué. Je ne verrais pas ma vie ici sans lui.

Il a beau être par moment légèrement démoralisent, des fois un peu dépressif et souvent hypocondriaque. Antonin, est de loin le meilleur ami que je n’ai jamais eu. Il est adorable, attachant, drôle sans le vouloir, désespèrent, incroyable, sincère, vrai et simplement facile à aimer. Comme quoi les plus belle rencontre ce fond des fois sans qu’on sent rende compte. Les gens se trouve et se découvre avec facilité quand ils étaient destiné à se rencontré.

Mes yeux toujours fixé sur le lac tranquille, j’écoute les douces paroles de mon tendre ami. Je l’entends me dire qu’il ne m’abandonnera jamais. Je ne le dis pas à voix haute, mais il ne faut jamais dire jamais. Maintenant venant d’Antonin, c’est plus que probable. Je crois que je le vivrais vraiment mal s’il venait à disparaître de ma vie. Je souris, les yeux toujours fixé sur l’horizon et réponds.

   - Qu’est-ce que je ferais sans toi, hein dis-moi ?! Sache, que je ne t’abandonnerais jamais, c’est une promesse que je te fais.

Toujours cette même larme remplie de nostalgie sur ma joue. Celle qui vient en explorateur, pour me prévenir de la cascade d’autre qui arrive. Sauf que ce soir, je ne les laisserais pas s’échappées de mes yeux pétillant d’ordinaire. Non, je ne m’effondrais pas en pleure. Non, pas devant Antonin. En fait devant personne, sauf peut-être Naïa. Elle, elle ne me juge pas. Bien qu’Antonin, ne me jugerais pas. Mais cela ne se fait pas. Je tiens bien trop à lui pour le voir triste à cause de moi et mes larmes sans intérêt.

   - Oui, peut-être qui sait !

J’essuie doucement cette larme qui me gêne tant. Puis étant un beau et grand sourire sur mes lèvres. Il me vain une idée. Je farfouille pour la deuxième fois de la soirée dans mes affaires.

   - Ah te voilà toi !

Je sors mon appareille photo de son sac. Je souris à Antonin en lui montrent mon appareille.

   - Au début si je suis venue ici, c’était bien pour une raison précise. Alors, il est peut-être tant que je me lance.

Je me colle à lui et fixe l’objectif sur nous deux. Je pense que cette série de cliché fera bien plus vrai que de simple paysage. Tout simplement parce que ceux-ci feront partie de ceux qui parle aux autres.

   - Prêt ! Souris …

Voilà la première photo de ma série personnelle.

   - Tu veux bien être le sujet de mon projet ? Enfin une partie de mon projet. Dis oui …

Et là je lui fais ma petite tête de chien battu. Celle où normalement on ne sait dire non.